Quel est le point concret commun à tous les citoyens qui peut nous apporter la puissance nécessaire ? On peut chercher longtemps, en réalité il n’y en a qu’un : la consommation et c’est le pouvoir de la consommation qu’il faut s’approprier pour acquérir plus de puissance face aux politiciens, aux multinationales, aux médias et à la finance avec toutes ses dérives (spéculation, lobbys, corruption, guerres, misère).
Le regroupement et l’organisation par la consommation.
Comme tout citoyen est aussi un consommateur, un point de vente créé par les gilets jaunes et destiné à tous les citoyens, deviendra naturellement un point de regroupement.
Au début, ce serait une multitudes de petites épiceries disséminées dans tout le pays et proposant quelques centaines de produits.
Ensuite, d’autres activités peuvent s’ajouter :
– vente de produits frais et locaux (légumes, fruits, produits laitiers),
– dépôt pour du commerce en ligne (en neuf et en occasion, avec un site web dédié),
– plats préparés : vente sur place ou livraison à domicile (personnes âgées, collectivités …), restaurant,
– atelier de réparation,
– aide aux plus démunis.
Augmentation du pouvoir d’achat.
1) Un ensemble de points de vente, avec un seul groupement d’achats, permet de négocier les prix les plus bas,
2) si une partie de la main d’œuvre est bénévole, principalement pour l’aménagement du site au départ et quelques travaux occasionnels par la suite (entretien, cueillette des fruits et légumes …),
3) si il n’y a pas de but lucratif (le bénéfice servant à couvrir le paiement des salaires et des frais),
les prix seront toujours inférieurs aux prix pratiqués ailleurs.
Comment trouver les sites pour ces points de vente ?
1) La baisse des dotations aux collectivités obligent celles-ci à vendre des biens, parfois pour une bouchée de pain.
2) Il y a aussi des ventes de gares désaffectées, d’entrepôts, de hangars à démonter et remonter ou neufs à monter, d’écoles abandonnées ou de maisons de village.
3) Ce qui paraît le plus intéressant, c’est construire sur un terrain agricole, un bâtiment sur base de charpentes métalliques en kit (ex. de 2 sociétés françaises : SUD MEB-TAL et CMK, et il y en a beaucoup d’autres).
« Il n’est pas besoin d’être cultivateur pour obtenir une autorisation de construire sur une terre agricole. Le Code de l’urbanisme précise qu’il faut seulement pouvoir justifier de l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière. Ce qui veut dire que l’activité agricole, pastorale ou forestière peut être une activité annexe à l’exercice d’une autre profession. » (OOREKA)
Il faudra donc commencer par une sorte de chasse aux trésors … les trésors étant les lieux pouvant se transformer en sites GJ, en faisant appel à son imagination, à son pouvoir créatif, à l’expérience et aux connaissances de chacun.
Comment financer ?
1) par des dons (cagnotte),
2) par des prêts consentis par les futurs consommateurs et remboursés petit à petit par une ristourne lors des achats (cela demande un système informatisé avec cartes pour les clients).
3) le plus important : les bénévoles : en remplaçant des salariés pour une période limitée, ils permettent un supplément financier, soit pour terminer l’aménagement du site (ou l’achat d’une fourgonnette par exemple), soit pour aider financièrement un autre site qui a des difficultés : c’est donc l’élément régulateur fondamental pour tout le système et qui peut créer un effet “boule de neige” pour accélérer l’installation des sites.
4) ne pas oublier les pays étrangers : pour la plupart des partisans des gilets jaunes, le seul moyen d’aider, ce sont les dons ( ou pour les plus valides, organiser des « camps de vacances » pour participer à l’aménagement des sites).
s’ils veulent faire la même chose dans leurs pays, les avantages (conseils, programmes, expérience …) qu’ils retireront leur donneront une motivation supplémentaire de participer.
Comment procéder ?
1) recherche locale pour trouver un site,
2) évaluer le prix des matériaux et des frais pour la réalisation,
3) inscrire le site sur une page d’un site web dédié, en y ajoutant photos et vidéos pour montrer l’évolution,
4) créer une cagnotte et quand elle est suffisante, les travaux peuvent commencer.
Par où commencer ?
1) trouver un avocat qui puisse donner les conseils nécessaires pour être en accord avec la législation (créer une association sans but lucratif pour chaque site, législation sur le bénévolat et les assurances à prendre, sur le bail à ferme…),
2) trouver un expert comptable pour tout ce qui est fiscal,
3) créer un site internet simple : en première page : des conseils en fonction des remontées des problèmes rencontrés sur le terrain et un lien vers chaque projet avec une carte du pays qui indique les concentrations d’habitants, les routes, …..),
4) localement, sur le terrain : former des petites équipes de quelques personnes pour :
– demander des renseignements dans les mairies (plans d’occupation des sols, zones agricoles constructibles et conditions, terrains ou bâtiments à l’abandon, liste des cultivateurs),
– constater ce qui existe déjà chez des particuliers et leur demander s’ils veulent participer,
– visiter des cultivateurs pour voir s’ils acceptent de louer 1 ou 2 ha en échange de la vente de leurs produits (pour le lait : les produits déjà transformés (fromages, yaourts …) ou à transformer) ou d’aide pour les récoltes,
Et pourquoi pas une banque de dépôt ?
Quand on parle de prêt, de paiement en argent liquide ou par carte, on peut dire qu’on parle de banque (de dépôt) ; avec le krach financier que certains annoncent, une carte d’un tel magasin GJ (qui pourrait simplement être la carte d’identité) serait préférable à une carte de banque; en effet, les achats de produits frais se faisant localement, on ne risque pas de mourir de faim, c’est déjà ça.
De plus, dans des situations graves, il vaut toujours mieux se regrouper (pour s’entraider, faire du troc, se protéger).
Un moyen d’empêcher les délocalisations et les fermetures, sans raison, d’entreprises viables ?
Un ensemble de magasins qui achètent le même article finissent par avoir la main sur sa fabrication et ont ainsi la possibilité d’imposer leurs conditions.
Il y aurait certainement des choses à dire aussi sur l’automatisation et la robotisation (tous les citoyens doivent avoir leur mot à dire et beaucoup sont capables d’imagination et de créativité).
Quelle éthique ?
1) Il faut absolument éviter de nuire aux commerçants et artisans déjà installés à proximité en vendant le même type de produit ou en offrant le même service.
Il faut plutôt essayer de les associer (même partiellement) au projet en leur montrant les avantages qu’ils peuvent en tirer.
2) Dans la mesure du possible, il faut acheter « français », mais si des marchands prennent 50% ou plus sur des articles achetés à l’étranger, il n’y a pas de raison de se priver de vendre avec une marge inférieure, en attendant qu’une production nationale se mette en place.
La recherche (culture bio, permaculture, organisation du site, écologie, transport des marchandises le plus économique et le plus écologique possible, etc …) peut devenir passionnante.
On peut aussi proposer un défi, par exemple : “imaginer un petit robot qui est capable d’éclaircir une ligne de semis de carottes” (il y a beaucoup de passionnés de robotique en France qui seraient certainement intéressés).
Si vous trouvez l’idée intéressante, partagez ! Merci !
Excellente initiative Jacques RC
ça c’est du concret facile à mettre en place …thèoriquement.
Les marchès et boutiques des gilets jaunes.
1000% ok avec l’idèe.
Je pense qu ‘il y aura beaucoup de volontaires…moi le premier.
Allez…allez…fonçons tous ensemble…le reste suivra.
Pour commencer trouver les volontaires et crèer un groupe de leaders organisateurs
Merci Norbert.
« Les marchés et boutiques des gilets jaunes », je trouve que ça sonne bien, ça fait rêver.
Personnellement, j’ai 72 ans et pas toujours en bonne santé.
Mais j’ai déjà calculé que je pourrais alimenter 50 cagnottes à 100 euros.
100 euros; c’est peu, mais imagine seulement 5.000 personnes qui font la même chose et les 50 premiers projets peuvent commencer.
Avec ma compagne on était sur un projet d’épicerie solidaire et/ou de livraison de repas à domicile pour les personnes âgées avec un prix selon ressources ( donc gelé pour l’instant faute au covid ) et du coup, je penses qu’il faut ajouter aux épiceries des labo de cuisine car des maraîchers ont des invendus que les banques alimentaires refusent pour la simple et bonne raison que beaucoup de gens ne savent pas les cuisiner, ce qui est franchement dommage mais l’époque veut ça.
Evidemment un labo, un terrain, un lieu de distribution, ça coûtes chère donc il ne faut pas hésiter à mettre à contribution les mairies, vous pourrez peut être obtenir quelques « trésors », pour savoir quelles mairies sont susceptibles d’être « arrangeante » frapper à la porte des assistantes sociales qui connaissent bien les territoires. Nous avons procédé comme ça, l’assistante sociale à accroché le projet du coup elle nous a mis en contact avec une mairesse deux patelins plus loin, maintenant on attends la fin du confinement afin d’avoir les rdv qui ont malheureusement été annulé à cause du contexte sanitaire, donc projet en attente.
Et pour s’inspirer de l’idée de conscience, les maires anti linky et autres devraient être assez ouvert pour ce genre d’initiative donc ce serait peut-être ceux à contacter en premier.
Avec l’épisode coronavirus, je penses que de plus en plus de maires seront motivés pour ce type d’initiative mais effectivement, ça peut être un moyen de repérer des maires susceptibles d’adhérer à ce genre de projets, bien vu.
Il faudrait déjà soumettre l’idée aux différents groupes GJ
Alors là, vraiment un très bon programme ! et trouver des gens pour s’y investir ne devrait pas être difficile !
Très important pour le choix du site, c’est sa valeur d’achalandage ! 😉
Mais, à mon avis, il ne faut pas tabler sur une main d’œuvre 100 % bénévole, recevoir un salaire restera toujours la chose la plus attractive pour la forme même si la passion de vivre un tel engagement peut en rester le fond !
« vraiment un très bon programme – trouver des gens pour s’y investir ne devrait pas être difficile »
Tu vas t’y investir ?
Ne t’occupes pas de ma vie privée ! capito 😉
Beaucoup trop de gens qui parlent pour ne rien dire ! 🙂
…La preuve.
Pour info, il existe déjà des épiceries coopératives.
Tout existe déjà.
Faut simplement s’y lancer.
Mais YAKA…
Ben, Yaka les fréquenter ! lol
Depuis le début du confinement, je me suis rabattu sur les petits commerces plutôt que faire la file comme un con devant les grands magasins et je pense bien que je vais en garder l’habitude.
On retrouve dans ces petits commerces une convivialité qui a disparu dans les temples de la consommation !
C’est déjà bien de trouver des petits commerces autour de chez soi. Ici, ils ont tous disparus à part le boulanger. Sinon, boucher, charcutier, épicier, poissonnier, droguiste, bijoutier au fil des années tous ont mis la clé sous la porte. Remplacés par une moyenne surface qui rend service vu qu’il faut faire 10 kms pour trouver autre chose. Et que cette autre chose est un hyper-marché. Heureusement on trouve des fermes en bio qui vendent produits laitiers et viande et aussi une AMAP.
…Et il t’as fallu attendre le coranovirus de mes deux pour cela.
mouais
Félicitations à toi, jacques RC, pour continuer de rêver et de croire en tes rêves.
Mais as tu déjà ouvert, ne serait ce qu’ une petite épicerie de quartier ?
C’ est bon de rêver, mais la réalité s’ impose. Et ce n’ est pas du tout ce que tu imagines.
Maintenant, je ne veux pas te décourager.
Juste, commences à faire le premier pas ou les premières démarches concrètement. Et si je peux t’ aider, je le ferai volontiers. Mais sur du concret.
Tu sais, si il faut toujours être « réaliste » pour entreprendre quelque chose, je ne serais jamais devenu entrepreneur vu qu’a mes débuts, je ne savais même pas lire un plan !
et de la même façon, il n’y aurait toujours aucun avion dans les airs ! lol
…T’en as pas mare de ramener tout à toi toi et encore toi !
En effet, pour une seule personne, c’est la galère, tu as raison, mais dans l’esprit gilets jaunes, c’est le nombre qui fait toute la différence, chacun apportant sa propre expérience, et surtout avec un but bien précis : résister et transformer au moins une partie de la société.
Je ne veux surtout pas te démoraliser.
Mais commences à faire tes premières démarches.
Et tu vas voir que ce n’ est pas vraiment simple. Enfin, pas aussi simple qu’ en théorie.
Tu es un homme de bonne volonté, et c’ est respectable.
Mais le système actuel n’ est malheureusement pas fait pour les hommes de bonne volonté…et il faut faire avec.
Le système est intraitable pour les petits entrepreneurs.
Mais c’ est gérable. Avec un minimum d' » astuces ».
Par contre, les premiers qui te trahiront ou te feront défaut…ce sont ceux là même que tu veux aider.
Super idée, que je relaie a mon échelle sur les réseaux. D’autant que le dernier point de ralliement des GJ ici dans le Morbihan vient d’être démantelé il y a quelques jours…
Une petite idée-suggestion ; les graines germées et les jeunes pousses a proposer également, avec pourquoi pas des ateliers découverte et mode de préparation. Pour m’y intéresser depuis le confinement, je sais que c’est la voie la plus simple, et la plus économique pour retrouver son indépendance a travers son assiette. Belle fin de journée a tous
tout à fait d’ accord sur le principe de résilience.
La résilience individuelle, c’ est facile.
Mais à plusieurs, c’ est là où ça se complique…..
…Et c’est pour gérer ce type de bordel que la nature a inventé « le dominant ».
L’idée est excellente, mais pourquoi gaspiller de l’argent à construire de nouvelles structures alors que des bâtiments publics désaffectés existent déjà après la fermeture de nombreuses agences de quartiers ( poste, perception, écoles etc …)ainsi que les gares des petites villes et villages dans toute la France . Leur redonner vie par l’installation de coopératives « Gilets Jaunes » , quelle bonne idée !
…Suffit de lire, c’est proposé en préambule.
Beaucoup de bonnes idées dans tous les commentaires, y compris pour prévenir des difficultés qui se présenteront obligatoirement.
Pour le moment, nous sommes confinés, en plus j’habite en Belgique, mais l’idée est lancée et si vous pouviez partager.
Comme l’écrit Norbert, pour commencer, il faudra trouver un groupe de leaders organisateurs.
Vas y, si tu y crois.
Même si c’ est un échec, cela sera une expérience.
« Les réussites , ce sont des échecs qui ont raté » Romain Gary
Mais ne comptes pas trop sur les autres….
le plus dur ce sera de trouver un groupe de moutons qui voudra bien exaucer sans bêler, à titre gracieux les décisions des leaders organisateurs
je ne pensais pas qu à 72 ans on pouvait encore croire au père noël……
Oh mon dieu…..le rabat joie de service!
Il a pas tort sur le papier l‘idée est jolie dans la réalité faut un local payer sa construction ou le loyer, assurances, être aux normes ……
Trouver comme il dit des bonnes ames qui bosseront gratuitement…
Quid des fournisseurs ; si c‘est pour travailler avec des gens qui sont dans le systeme et qui ne pourront fournir un vrai prix je doute que les plus demunis puissent acheter.
Tout ce qui sera fait officiellement est voué á l‘échec de par la lourdeur administrative (vous croyez que le reich fhurer va vous laisser oeuvrer contre lui á la vu de tous) la concurence qui fera tout pour faire fermer ces structures.
A l‘heure actuelle tout doit être organisé en petit réseau de manière sous terraine. Il faut donc déjà s‘organiser à trouver des personnes prettent a échanger leur surplus ou trouver des agriculteurs prets á vendre sous la manteau. Perso je fais de l‘échange de service et ça marche assez bien … parceque pratiqué avec un cercle assez restreint d‘amis. A plus grande échelle il y aura toujours plus des profiteurs ex mon voisin
A l‘échelle local j‘ai vu un groupe de gj se faire octroyer un lopin de terre par une mairie pour le cultiver …. quand il a fallu travailler la terre les 2/3 avaient piscine ….
Et le sous entendus sur les leaders il a entierement raison c‘est pour cela que que ça doit se faire aussi hors cadre gj … en plus d‘être orchestré par des branquignoles ce mouvement est infiltrés de toute part.
Pas besoin d‘une étiquette pour faire les choses
T’habites en Belgique, je ne sais pas si le mouvement GJ est assez étoffé en Belgique pour lancer ce genre de projet. En tout cas si tu veux un QG en France et rentrer en contact avec des GJ d’Occitanie, ma maison t’es ouverte.
Voilà une initiative intelligente ! se réapproprier l’économie…en ôtant la partie « but lucratif » !
Tout ça pourrait être post-posé à tous les métiers et professions.
on fait ça et on se ré-approprie absolument tout le système !
Je n’ose même pas imaginer une banque ASBL…Elle foutrait toutes les autres à terre sur le champ !