Transition écologique, avec les grands mots, les taxes CO², l’urgence d’agir, etc.. Et les tout petits remèdes, le manque de volonté politique du banquier élyséen, qui préfère chouchouter les gros pollueurs et leurs actionnaires. À ce « train de sénateur », toutes les marches pour le climat ont de beaux jours devant elles, et pas mal de kilomètres à faire, avec l’espoir de faire bouger les « jemenfoutistes » qui sont censés nous gouverner. C’est pitoyable ! Partagez ! Volti
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Auteur Sophie Chapelle et Olivier Petitjean pour BastaMag
Pendant que le « grand débat national » met l’accent sur le rôle des individus dans la transition écologique, celui des grandes entreprises est largement laissé de côté. Au même moment, Total est autorisée à forer au large de la Guyane, l’industrie automobile pousse au développement de mégas 4×4, EDF continue de retarder l’essor des renouvelables et la grande distribution s’approvisionne massivement auprès d’exploitations agro-industrielles. Basta ! fait un passage en revue de secteurs où les multinationales françaises, avec l’appui des pouvoirs publics, bloquent ces changements qui deviennent chaque jour plus urgents.
Les solutions pour faire face au changement climatique reposent-elles avant tout sur les individus ? C’est l’orientation donnée par le « grand débat national », lorsque l’on se penche sur le questionnaire relatif à la transition écologique rédigé par le gouvernement. Chacun est incité à passer à un véhicule plus propre et moins coûteux à l’usage, à réduire sa facture de chauffage et d’électricité, à isoler son logement… Les devoirs des entreprises sont, eux, relégués en arrière-plan [1]. C’est oublier un peu vite le rôle déterminant des plus grandes et des plus puissantes d’entre-elles. Nous l’écrivions déjà en 2013 : deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle ont été causées par seulement… 90 entreprises ! A l’exception de sept entreprises productrices de ciment, ce sont toutes des compagnies énergétiques produisant du charbon, du pétrole et du gaz.
Leurs dirigeants ont une réponse toute prête : derrière ce ciment, ce charbon, ce pétrole ou ce gaz, il y aurait, en dernière instance, des choix de consommation individuels, qu’ils soient directs – pour se déplacer ou chauffer son logement – ou indirects – via les produits que nous achetons. Peut-être. Mais les consommateurs n’ont en réalité que les choix qui leur sont effectivement offerts. Et les multinationales ont tout fait, depuis des années, pour bloquer toute politique ambitieuse, que ce soit au niveau français ou européen, qui s’attaquerait aux émissions de gaz à effet de serre à la racine, en les obligeant à changer de modèle ou en favorisant l’émergence d’alternatives. Même la fiscalité écologique demeure très largement supportée par les ménages modestes, tandis que les grandes entreprises polluantes ou les utilisateurs de kérosène en sont largement exonérés.
En amont des stations service, Total freine la transition vers les énergies renouvelables
Pour alimenter les stations-service françaises, Total, cinquième plus grande compagnie mondiale de pétrole et de gaz, exploite des sources d’énergies parmi les plus polluantes, comme le gaz de schiste et le pétrole issu des sables bitumineux au Canada. Loin de se préparer à une fin progressive des hydrocarbures pour préserver le climat, la multinationale française affiche aujourd’hui sa volonté d’aller forer toujours plus loin et plus profond, quitte à fragiliser l’Arctique, à menacer des parcs naturels africains ou à multiplier les risques de marée noire en forant les sous-sols océaniques au large du Brésil. Et le gouvernement facilite la tâche du pétrolier : le 23 octobre dernier, il lui a accordé une licence pour procéder à des forages offshore au large de la Guyane. La France a pourtant officiellement voté la fin de l’exploitation des hydrocarbures sur son territoire, y compris d’outre-mer, d’ici 2040…
Lire à ce sujet : Total, une stratégie climat en trompe l’oeil.
Faut-il, dans ces conditions, s’étonner que le bilan carbone de Total soit catastrophique ? Selon un rapport publié en juillet 2017 par l’ONG Carbon Disclosure Project, Total est le 19ème plus gros pollueur mondial. Sur la période allant de 1988 à 2015, la compagnie pétrolière est responsable de 0,9% des émissions industrielles de gaz à effet de serre. Pour l’année 2015, le groupe français a émis – directement ou indirectement – environ 311 millions de tonnes en équivalent CO2 dans les quelque 130 pays où il est implanté. Soit l’équivalent des deux tiers des émissions en France ! [2] De Paris à Washington en passant par Bruxelles, Total continue de faire pression avec le reste de l’industrie pétrolière pour freiner une véritable transition vers les énergies renouvelables ou empêcher toute régulation contraignante en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Douze maires français menacent d’ailleurs de poursuivre Total en justice pour sa responsabilité dans l’inaction politique face à la crise climatique. Plusieurs villes américaines ont déjà entamé de telles poursuites.
Fer de lance du chauffage électrique, EDF retarde aussi la transition énergétique …/…
L’industrie automobile pousse au développement des SUV, gros consommateurs de carburant …/….
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Source BastaMag
Visiblement il y en a qui n’ont pas encore compris que cette histoire de CO2 réchauffeur n’est qu’une escroquerie destinée à nous imposer des taxes tout en nous culpabilisant.
Les politiciens de haut niveau et les grandes entreprises le savent pertinemment. D’où leur comportement.
D’accord avec Pimpin.
« transition écologique » = manipulation des peuples.
ah bon le pétrole ça pollue ????
pourtant on fait des campagnes anti glyphosate , anti viande,anti nucléaire ……mais pas grand chose sur les campagnes anti pétrole …
pas d appel à boycotté des stations elf , total …..????
pourtant si on peut se passer de viande on doit bien pouvoir se passer de d essence et de gazoil
et du côté gj on revendique le fait d avoir son carburant moins cher , surtout comme j ai vu, ceux sont des inactifs qui le revendique ….
j en connais des retraités ou des pensionnes qui font plus de 30000 km par an parce que les courses sont moins cher dans un magasin à 60 km ou tout simplement faut occuper le temps libre et rien de mieux que de rouler …..
encore une vaste hypocrisie ce sujet ….
j ai oublié un de mes voisins ,retraité qui vit chez sa copine mais ne le déclare pas pour des raisons fiscal ….résultat il a gardé sa maison vide ,chauffée tout l hiver au fuel ….
salauds de multinationales ..
Salut,
D’accord avec toi sur le fait que nombreuses personnes qui ont le choix (retraités à l’aise notamment) de faire différemment ne le font pas. On est dans un monde où c’est chacun pour sa gueule et tout est bon pour économiser un peu (ton exemple du magasin) ou pour se faire plaisir (ex: les retraités qui ont tout niqué (putain de génération!) et maintenant se baladent un peu partout en camping-car à toilettes chimiques). A côté de ça, des gens ont peu ou pas le choix et ce n’est pas vraiment comparable.
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Plus largement, sur l’article et la transition en général:
1) c’est clair que leur histoire de réchauffement est une machine à taxes et à dictature mondiale
2) la transition c’est du pipeau: remplacer tout par du « renouvelable » ne fera qu’accentuer la destruction généralisée des sols. Oui, il faut bien extraire les matières pour fabriquer une éolienne, un panneau solaire, une batterie; il faut bien transporter ces matériaux; il faut bien extraire (encore) des minerais pour fabriquer les usines et les machines qu’on utilise (avec cette énergie) etc etc etc. C’est sans fin, sauf celle des limites de la Terre.
http://partage-le.com/2019/02/democratie-photovoltaique-par-nicolas-casaux/
La seule solution réside dans la sortie complète de notre mode de vie.
Non, les GJ ne sont pas tous des inactifs. Je connais des jeunes qui bossent et sont tous les samedis à une entrée d’autoroute. Il faut y aller pour le voir. Quand aux retraités, ils sont déjà donné, il ont le droit de protester comme les autres.
Sur le plan de leurs déplacements routiers, oui, j’en connais aussi qui prennent la voiture pour une balade quasiment tous les jours. Ils ont vécu des années sans restriction, sans entendre parler de pollution… pas facile de changer de plan de conscience dans ce cas.
Ceci dit, la transition éco est un leurre, d’accord avec vous. La preuve en est qu’on commence par nous faire payer sans que nous en voyions ne serait-ce que l’ébauche d’un plan intelligent. Au contraire, l’Etat s’enfonce dans le gaspillage et les conflits d’intérêts.
Même si nous avons à agir, même si ces prises de conscience pour une planète en perdition sont positives, nos actions sont plus symboliques qu’efficaces.
Oui, les grandes entreprises s’en foutent, EDF entre autres, avec ses Linky et ses Data Centers. Il faut faire du fric, rien que du fric. Difficile de boycotter l’électricité, mais possible. Si un jour ces compteurs devenaient obligatoires, c’est ce que je ferais. Pour l’eau, c’est plus ennuyeux mais tant pis. La santé avant tout (enfin… vu l’électrosmog ambiant, ce n’est pas gagné).
Faisons ce que nous pouvons, sans nous laisser culpabiliser. Pour nous, pour la Terre, pour la Nature.
(Volti, la photo est impressionnante !)
Et maintenant, nous assistons à une grosse opération de manipulation de la jeunesse.
Par l’utilisation d’une adolescente suédoise de 16 ans, mise follement en avant par les médias depuis un mois et demi.
La manoeuvre : que les lycéens fassent grève tous les vendredis pour la « transition écologique ».
Il n’y a pas plus manipulable qu’un lycéen, je le sais, j’ai été au lycée et je me suis fait parfois avoir par des opération de ce type.