RPD – Les FAU tuent une jeune femme à Chirokaya Balka à l’aide d’un drone

On se demande ce qu’attendent les garants des accords de Minsk, pour condamner l’Ukraine. Faire la guerre contre des civils, c’est un crime de guerre. Une pensée pour cette jeune femme de 25 ans tuée, et pour ce monsieur grièvement blessé qui ne demandaient qu’à vivre en paix. Partagez ! Volti

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Par Chistelle Néant pour Donbass-Insider

Le 9 avril 2020, à 15 h 50, un drone des FAU (Forces Armées Ukrainiennes) a largué un obus sur la zone résidentielle du village de Chirokaya Balka en RPD (République Populaire de Donetsk), tuant une jeune femme de 25 ans et blessant grièvement un homme de 59 ans.

Les FAU tuent une civile avec un drone en RPD

Continuant dans l’utilisation de méthodes terroristes, les FAU ont fait aujourd’hui deux nouvelles victimes parmi les civils de la RPD, lorsqu’un de leurs drones a largué un obus sur la zone résidentielle du village de Chirokaya Balka.

Les deux victimes se trouvaient à la maison au 166 de la rue Plotinnaya, lorsque le drone des FAU a largué l’obus qu’il portait. Miroslava V., 25 ans, a été la plus grièvement blessée. La jeune femme est décédée alors qu’elle était amenée à l’hôpital.

Mikhaïl A., 59 ans, a reçu des blessures par éclats au cou, à la poitrine, à l’oreille gauche et une plaie pénétrante au poumon. L’homme est en train d’être opéré à l’hôpital de Gorlovka et les médecins estiment qu’il est dans un état grave.

Le chef de la RPD, Denis Pouchiline, a dénoncé ce nouveau crime de guerre de l’armée ukrainienne et appelé la communauté internationale à faire pression sur l’Ukraine pour que cesse le jeu de massacre de l’armée ukrainienne contre les civils, faute de quoi la république se réserve le droit d’y répondre de manière extrêmement dure.

Ce n’est pas la première fois que l’armée ukrainienne utilise des drones pour larguer des grenades ou autres munitions et engins explosifs. Une méthode qui est aussi utilisée par les terroristes islamistes en Syrie.

Les victimes d’aujourd’hui se rajoutent aux deux civils morts et 13 blessés par les tirs de l’armée ukrainienne en RPD depuis le début de l’année 2020. Comme l’a rappelé le chef de la RPD, les trois civils tués par l’armée ukrainienne l’ont tous été en à peine un mois.

Plus tôt dans l’après-midi, l’armée ukrainienne a tiré au véhicule de combat d’infanterie sur le village de Staromikhaïlovka, endommageant quatre habitations. Et hier après-midi, c’est à coup d’obus de mortier de 82 mm que les soldats ukrainiens ont endommagé une maison à Zaïtsevo, au nord de Gorlovka.

Durant les dernières 24 h, l’armée ukrainienne a violé 11 fois le cessez-le-feu en RPD, tirant 118 munitions, dont 37 obus de mortier de 120 mm, et 25 obus de mortier de 82 mm contre le territoire de la République.

Et à l’heure où j’écris cet article c’est le village de Golmovski, au nord de Gorlovka qui est pris sous les tirs d’obus de mortier de 82 mm. D’après Ivan Prikhodko, le maire de Gorlovka, des obus sont tombés près d’une école et d’un château d’eau situés dans la partie est du village.

Échec des négociations des groupes de contact

Ces tirs et largages de munitions par des drones contre les zones résidentielles ont lieu sur fond d’échec total des négociations des groupes de contact, qui ont eu lieu au format vidéo-conférence, du 6 au 8 avril 2020.

Malgré trois jours de négociation, il n’y a en effet toujours aucun accord sur la localisation des trois nouvelles zones pilotes de retrait des troupes et des équipements, qui aurait dû normalement être mené avant la fin du mois de mars (sic) !

La ministre des Affaires étrangères de la RPD, Natalia Nikonorova, a expliqué que la RPD a soumis cinq propositions qui tenaient compte des exigences de la décision-cadre concernant le désengagement des troupes, et que quatre des propositions de la RPD et de la RPL n’ont soulevé aucune objection de la part de l’Ukraine.

Malgré cela, les représentants ukrainiens ont proposé de repousser l’approbation des sites de retrait, et d’organiser une nouvelle réunion du groupe de contact chargé des questions de sécurité le 10 avril, tout en refusant de donner à l’avance leur position sur la question des sites pilotes de retrait. Mais comme l’a indiqué la ministre, « en raison de son inutilité évidente, cette proposition n’a pas été soutenue par les autres participants ».

Il faut dire que la république a maintenant l’habitude de cette astuce, utilisée sans fin par l’Ukraine pour repousser sine die toute décision constructive. L’autre méthode utilisée par l’Ukraine pour saboter les négociations a été de faire perdre du temps en parlant de tout sauf des points prévus à l’agenda. Les représentants ukrainiens n’ont ainsi eu de cesse pendant la réunion de présenter la Russie comme partie prenante du conflit et de l’accuser de tout et de n’importe quoi.

Les autres points à l’ordre du jour n’ont pas été plus fructueux. Au lieu de compléter et d’améliorer le paquet de mesures additionnelles visant à un meilleur respect et un meilleur contrôle du cessez-le-feu, la partie ukrainienne est revenue sur ce qu’elle a accepté et signé.

Ainsi, le 11 mars, Yermak, le chef de cabinet de Zelensky, avait proposé d’établir une communication téléphonique directe entre les parties en cas de nécessité, pour mettre fin immédiatement aux tirs. Une mesure qui pourrait clairement aider à améliorer la situation. La RPD et la RPL avaient alors soutenu cette initiative et s’étaient déclarées en faveur de cette mesure.

Quelle ne fut pas leur surprise cette semaine, de voir l’Ukraine corriger le texte de la déclaration du groupe de contact concernant le respect de la trêve pour biffer cette mesure, et d’autres tout aussi importantes, comme la publication des ordres demandant le respect du cessez-le-feu, l’interdiction des tirs de sniper, ou celle des actions offensive, de sabotage ou de reconnaissance.

Le groupe de contact en charge des questions humanitaires n’a pas été plus fructueux. Alors que la RPD s’est dite prête à rendre huit personnes à l’Ukraine, les représentants de Kiev ont préféré pinailler sur la détermination des listes de personnes à échanger au lieu de convenir d’une date pour mener l’échange. Suite à l’insistance des représentants de la RPD et de la RPL, la discussion a été ramenée sur une voie constructive et un consensus devrait être signé aujourd’hui.

Le groupe de contact en charge des questions politiques a quant à lui été amené dans un cul-de-sac par les représentants ukrainiens. En effet, alors que ce groupe devait discuter des lois et modifications de la constitution ukrainienne comme prévu par les accords de Minsk, les représentants de Kiev ont déclaré que le mécanisme de mise en œuvre de cette procédure pourrait probablement être du ressort du conseil consultatif, que l’Ukraine refuse de mettre en place je le rappelle !

Les médiateurs du processus de négociation, représentés par la Russie, avaient aussi proposé un agenda de mise en œuvre des lois et modifications de la constitution nécessaires pour appliquer le volet politique des accords de Minsk. Mais la partie ukrainienne a refusé de fournir sa position officielle sur ce point par écrit, empêchant d’obtenir le moindre résultat.

Voilà ce que valent réellement les belles paroles des officiels ukrainiens, sur la demande de trêve pour cause de coronavirus, sur le rétablissement de la paix dans le Donbass, l’application des accords de Minsk, ou le prochain échange de prisonniers annoncé fin mars par le chef de cabinet du Président ukrainien. L’Ukraine ne veut ni la paix, ni même appliquer le cessez-le-feu qu’elle prétend réclamer.

Et pendant que les Occidentaux se fient publiquement aux belles paroles de Zelensky et de son équipe au lieu de regarder les faits, une jeune femme de 25 ans a perdu la vie chez elle en RPD, tuée par un drone des FAU qui a largué des obus sur sa maison. Le silence de l’Occident et surtout des garants occidentaux des accords de Minsk face à ces crimes de guerre n’est rien d’autre que de la complicité de terrorisme, car il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’usage de telles méthodes contre des civils.

Christelle Néant

Un Commentaire

  1. Pour comprendre les problèmes de l’ukraine il ne faut pas avoir qu’un seul point de vu !

    « Vous étiez en Ukraine il y a une semaine, à Kiev et dans le Donbass, comment évaluez-vous la situation ? »

    « Pour nous, il est très important de rappeler que cette agression, dans l’est de l’Ukraine, et l’annexion de la Crimée continuent de définir nos relations avec la Russie.  »
    « Le problème fondamental est que la Russie refuse toujours d’assumer son propre rôle dans ce conflit. Dans ces conditions, il est difficile de parvenir à un réel accord de paix. »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/11/sur-l-ukraine-la-position-de-la-russie-n-a-pas-evolue-d-un-millimetre_6032603_3210.html
    « La ministre suédoise des affaires étrangères, Ann Linde »

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