« Explosion du chômage aux USA… Les bourses en hausse exultent !! » L’édito de Charles SANNAT

J’aimerai que Charles nous explique, ce que sont ces « pandémic bonds » rémunérés jusqu’à 14% ? J’ai compris que ce sont des obligations émises, pour aider les pays touchés par un désastre environnemental ou autres, rentables seulement si le nombre de morts est minime. En l’occurrence, les « pandemic bonds » flanchent face à l’extension du coronavirus, l’altruisme n’étant pas la vertu des investisseurs, s’ils perdent de l’argent, ils n’investiront plus. Et quelle différence avec les « corona bonds » de Mme Lagarde, qui n’ont pas la cote en Allemagne ? Ça ressemble fortement à une spéculation sur des désastres humains ça !!.. Partagez ! Volti

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Charles Sannat pour Insolentiae

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Vous connaissez le réflexe pavlovien évidemment.

Il s’agit d’un réflexe provoqué chez un individu qui a été conditionné à réagir à un stimulus donné. Il fut mis en évidence par Ivan Pavlov.

Ce scientifique russe né au milieu du 19e siècle, a travaillé sur la salivation des chiens. Il est resté célèbre pour avoir montré que si l’on accoutumait un chien à entendre un son, celui d’une cloche, au moment de le nourrir, ce même son pouvait déclencher à la longue la salivation de l’animal sans qu’il soit accompagné de nourriture…

Et bien les marchés et les « zinvestisseurs » américains ne valent guère mieux que des bons toutous bien dressés, à ceci près que c’est méchant pour nos amis les chiens qui peuvent donner des trésors d’amour à leurs propriétaires ce qui n’est pas vrai,  jusqu’à preuve du contraire, des « investisseurs » de Wall-Street qui sont tout, sauf aimables.

Bref, le réflexe pavlovien chez les investisseurs est le suivant.

Plus c’est pire plus c’est bon donc je monte…

Oui, depuis quelques années, en fait depuis 2008, ils ont compris que plus la situation économique était pourrie, moisie, dégueulasse, plus c’était une bonne nouvelle puisque cela voulait dire que les autorités monétaires et politiques allaient injecter encore plus de sous-sous et que, eux, allaient en détourner une proportion non négligeable pour mettre dans leurs po-poches.

Il n’y a pas plus con qu’un investisseur bien dressé. Et là, nous atteignons des sommets d’imbécillité boursière collective. Mais ce n’est pas grave.

Le pari des marchés est le suivant.

1/ Trump ne mettra pas les Etats-Unis en confinement, l’économie ne s’arrêtera pas, et… voire même profitera des autres économies à l’arrêt d’où encore plus de sous-sous dans po-poches. Donc on monte.

2/ Vu que le nombre de chômeur est en hausse comme jamais vue dans l’histoire économique des Etats-Unis, et bien nous sommes dans un cas où plus c’est pire plus c’est bien, donc encore plus de sous-sous dans po-poches. Donc on monte.

Vous voyez le grand trait bleu à l’extrême droite du graphique ? Et bien c’est la hausse du chômage… plus de 3 millions de chômeurs en une semaine… Hahahahah, c’est vrai c’est une nouvelle géniale. C’est tellement pire que c’est vachement bon.

Sous-sous dans po-poches disent les marchés bien dressés.

Je peux évidemment me tromper, et je l’accepte bien volontiers, pourtant j’assume de ne pas partager cette analyse pavlovienne des marchés.

Oui plus c’est pire mieux c’est dans un contexte normal, je partagerai l’avis des marchés, mais nous ne sommes pas dans un contexte normal. Nous avons plutôt là un cas de Cygne Noir, un choc extrême et on voit déjà les effets de court terme sur le PIB de Singapour. J’en parle dans cette édition avec les prévisions encore très sobres de l’INSEE en France.

Les marchés sous-estiment considérablement les impacts à court terme et je ne parle même pas des changements qui seront induits à longs termes… Terrifiant.

Pour le moment ils montent car ils « achètent » que Trump s’opposera au confinement. A mon sens, et c’est mon analyse, pas la vérité, lorsque les pertes humaines seront trop importantes, Trump devra confiner comme les autres pour ne pas passer pour un con fini…

Je pense également qu’il perdra sa réélection (si les élections US se tiennent) sur sa gestion désastreuse de l’épidémie. Lorsque les États-Unis effarés se découvrirons aussi impuissants et nus que la vielle Europe à endiguer cette épidémie, lorsque les marchés comprendront que ce n’est pas une grippette que l’on soigne avec du Doliprane, et que si les « vieux » meurent en premier et rapidement, les jeunes, eux aussi suivent, lorsque les urgences américaines seront saturées et elles le seront, alors, alors la vérité crue et cruelle apparaîtra.

La FED peut tout.

La FED peut imprimer tous les sous-sous dans po-poches, mais aucun sous-sous ne peut imprimer les capacités de soins qu’il manquera sans doute aux Etats-Unis.

Nous serons fixés dans les 10 prochains jours et nous devrions vivre la seconde phase du krach.

Si cela se produit, il n’y aura plus beaucoup de sous-sous dans po-poches des marchés… ce sera le moment d’aller acheter. Je vous dirais quand par un flash spécial STRATEGIES.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous et désormais protégez-vous!

Charles SANNAT

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

11 Commentaires

  1. N’achetez pas les pandemics bonds, la nouvelle version arrive, les » coronas bonds » , promus par la banque Rothschild nouvellement installée a l’Elysée. Hé oui, elle a traversé la rue…

  2. @Volti
    les pandemic bonds:
    Cela ne ressemble pas à une spéculation sur les désastres humains …
    C’ est une spéculation sur les désastres humains !!!

    En gros:
    Officiellement et pudiquement, c’ est un moyen de mobiliser de l’ argent pour faire face à une pandémie dans un pays sous développé qui n’ a pas les moyens financiers d’ y faire face.
    En réalité, c’ est le casino géant:
    On parie sur une pandémie:
    Si le Boukistan n’ a pas de pandémie, je touche 6 à 8% d’ intérêts sur ma mise.
    Si le Boukistan a une pandémie , je perds ma mise qui , officiellement, va aller dans un fonds d’ aide au Boukistan.

  3. Ce sont surtout les banques qui jouent avec les pandemic bonds.
    Elles empruntent à 0% auprès des banques centrales…et encaissent 8% d’ intérêts sans rien faire et avec de l’ argent qu’ elles n’ ont pas.

    Après, il faut définir ce qu’ est une pandémie;..combien de morts, % de la population, les infectés pas morts, …etc
    Je crois que c’ est l’OMS qui est juge en la matière…et je crois que l’ OMS est financé à 80% par …Bill Gates.

  4. Les Echos emploient des « free lance » parce que ça leur coûte moins cher, comme tous les journaux.
    Le problème, c’ est que les « free lance », ( qui sont peu rémunérés ) arrondissent leur fin de mois en racontant ce que les Lobbies leur disent de raconter….

  5. Salut Volti,
    en fait ces fameux « pandemic bond  » tombe à échéance en Juillet pour toucher le bénéfice du deal !
    Problème : la pandémie a commencé avant et ces bonds ne rapporteront plus rien avec le capital perdu en plus à échéance !
    Bien fait pour eux sauf qu’ils feront faire une loi spéciale évidement ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

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