Une opinion de plus sur la stratégie des entreprises, qui n’ont pas mesuré ni anticipé les risques. Partagez ! Volti
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Source The Conversation
Les épidémies n’ont pas attendu l’intensité actuelle des interdépendances économiques pour faire des ravages dans des zones très éloignées. La peste de Justinien, du VIe au milieu du VIIIe siècle, la peste noire au XIVe siècle, ou plus récemment la grippe espagnole ont été des cataclysmes d’ampleur internationale, se développant sur de très longues distances, généralement le long des principales routes commerciales.
Il n’en reste pas moins évident que le brassage accélère la contagion, si bien que l’extension de la présente épidémie a été presque immédiatement internationale, voire mondiale, malgré les efforts des autorités chinoises pour l’endiguer.
Demande et offre simultanément frappées
Les interactions accentuent également ses conséquences économiques, qui affectent d’ores et déjà toutes les grandes économies. Le choc est double, puisque les conséquences de l’épidémie sur les comportements et les mesures prises pour limiter sa contagion réduisent brutalement la consommation, tout en paralysant les transports et une partie de l’activité productive.
À l’autre bout du monde, l’assèchement des arrivées de touristes et l’affaissement des débouchés pour les exportations frappent durement des secteurs entiers, tandis que les interruptions de production laissent craindre des ruptures d’approvisionnement non seulement pour les consommateurs, mais également pour les producteurs ayant recours à des pièces et composants chinois, parfois difficiles à remplacer.
La demande et l’offre sont simultanément frappées, ce qui en fait une crise atypique, d’autant plus que l’importance centrale de la Chine à la fois comme marché et comme producteur lui confère une ampleur sans précédent récent à l’échelle mondiale, pour un évènement dont l’origine est extérieure à la sphère économique et financière.
En illustrant à quel point l’économie mondiale dépend de la Chine, cette épidémie pourrait aussi influer sur sa structuration à l’avenir. Le fait que la division internationale du travail induit des fragilités et que le recours à des fournisseurs très éloignés expose à des perturbations également lointaines n’est pas une découverte.
Une analyse du risque pas assez globale
L’analyse des risques est un élément central des stratégies d’entreprises, qui nécessite de peser les avantages et inconvénients de ce type de choix. Pour autant, les décisions en la matière sont tributaires de la perception des risques et de celle de la fiabilité des marchés. L’épidémie actuelle pourrait bien les changer, d’une façon que l’on peut illustrer par deux parallèles.
Le premier est relatif à la crise financière des subprimes, au cours de laquelle nombre d’acteurs financiers avaient considéré que la titrisation des prêts les rendait moins risqués parce qu’elle permettait une diversification entre de nombreux emprunteurs, sans voir que tous étaient soumis au même aléa d’effondrement du marché immobilier.
Dans le cas présent, les entreprises ne sont-elles pas excessivement focalisées sur une analyse du risque considérant chaque fournisseur individuellement, sans prendre suffisamment la mesure de la probabilité que tous ceux situés dans un même pays ne soient affectés par un même choc ? Cette question est d’autant plus légitime et forte qu’elle est déjà posée par la montée du risque géopolitique au cours des dernières années, y compris sous la forme de guerre commerciale.
Le deuxième parallèle convoque la crise du riz des années 1973-1974. Après une très mauvaise récolte en Asie du Sud-Est provoquée par un épisode El Niño de grande ampleur, les prix ont flambé au début de l’année 1973, avant de provoquer un effondrement pur et simple du marché international du riz pendant neuf mois. Cet épisode dramatique a laissé un souvenir durable dans de grands pays importateurs comme l’Inde ou l’Indonésie, qui ne se sont par la suite plus appuyés sur les marchés internationaux avec la même confiance que précédemment.
La prédominance de la Chine en question
Dans le cas présent, des ruptures d’approvisionnement sont constatées, ou pourront l’être, en raison à la fois de la paralysie de la production chinoise et de la nécessité soudainement démultipliée d’équipements médicaux, de protection en particulier. Ce dernier cas a d’ailleurs amené les autorités chinoises à interdire l’exportation des produits en pénurie, ce qui n’a rien d’anormal au vu de l’interdiction faite par la loi française de modernisation du système de santé de 2016 d’exporter les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur en rupture d’approvisionnement.
Cette situation est exceptionnelle et n’a guère de raison de devenir plus courante, mais elle peut amener à réévaluer les fragilités issues du recours à des sous-traitants ou des filiales lointains et souvent concentrés. C’est l’affaire des entreprises, dans le cadre de leur stratégie de gestion des risques. Cela peut également relever de l’État pour des produits stratégiques, dont la disponibilité relève d’objectifs de politique publique ; outre des équipements de défense, pour lesquels cette remarque tient de l’évidence, cette épidémie pointe le cas des médicaments et des équipements de santé.
Au-delà, c’est la question de la dépendance à la Chine qui est posée, faisant écho à des préoccupations exprimées avec force aux États-Unis depuis plusieurs années, et plus récemment en Europe. Même si la Chine est le premier exportateur mondial de marchandises depuis 2009, la question n’est pas celle de son poids : sa part de marché, de l’ordre de 15 %, est similaire celle des États-Unis au milieu des années 1980 (nettement inférieure à celle d’après-guerre), ainsi qu’à celle du Royaume-Uni au début du XXe siècle, il est vrai dans un commerce moins intense à l’échelle mondiale.
C’est plutôt la prédominance de la Chine dans certains secteurs de haute technologie qui pose question. Dans l’immédiat, elle laisse craindre des pénuries de certains produits et composants électroniques, en particulier ; à terme, elle pose à l’Europe la question de sa capacité à assurer la maîtrise de son destin même dans des situations de crise, c’est-à-dire de son autonomie stratégique. Un débat, là encore, pleinement d’actualité.
L’épidémie de Covid-19 est un phénomène exceptionnel qui n’altère pas profondément et durablement les données de base de la mondialisation. En mettant à l’épreuve d’un choc exceptionnel les perceptions des fragilités et des risques qui lui sont associés, elle pourrait cependant influencer durablement les choix des entreprises et des États. La crise sanitaire est de grande ampleur ; à différents égards, elle est aussi une crise de la mondialisation.
Vittoria Colizza , spécialiste du trajet des virus:
https://twitter.com/Conflits_FR/status/1236277550827085831?s=20
https://www.franceculture.fr/personne/vittoria-colizza
60% des cas n’ont pas été détecté!
Je n’ose plus acheter de PQ ou de flotte en bouteille au supèrmarquette : j’ai peur de me faire caillasser en caisse par la foule hurlant « égoïste ! égoïste ! »
Moment lol avec ma femme ce soir : « c’est bon, on peut s’embrasser : on s’est lavé les mains ».
Ma meilleure amie est responsable d’un gros magasin carrefour à Bruxelles. Cela fait des semaines que les bruxellois (beaucoup plus ceux qui parlent l’arabe que les autres, ceci étant un simple constat et certainement pas un jugement de valeurs) font des réserves incroyables. Malgré sa grande expérience elle n’a jamais vu ça… Heureusement les fournisseurs suivent… CHAQUE Jour les rayons d’aliments secs (pâtes, riz, etc.), boîtes de conserves, papier WC et autres sont vidés en quelques heures. À midi il n’y a plus rien malgré l’assurance que le rayon sera rempli le lendemain matin ! Ceci n’est pas anodin !
Les gens à tort ou à raison anticipent sans se préoccuper du voisin. Pour que chacun soit servi, il appartient à tous d’être raisonnables mais, peut-on demander la raison, alors que les informations sont angoissantes ? Si on passe au stade 3, il faudra une gestion des approvisionnements, il y aura sûrement des restrictions de circulation etc.. J’ai aussi vu dans ma région, le rayon pâtes vide, sachant que les employées « multitâches » payées au lance pierre, donc susceptibles d’être à même de remplir les rayons, n’en avaient pas le temps vu l’affluence. C’est vraiment l’expérience « in situ » qui démontre l’utopie de nos conseils, pourtant donnés depuis longtemps. Voilà à quoi on assiste si l’information ne circule pas. On nous a pris pour des « tarés » et le résultat est là. Panique et comportements irrationnels. Je suis dégoûtée.. 🙁
La raison liée au bon sens c’est d’avoir en permanence un stock de nourriture & produits d’hygiène pour 3 à 6 mois à la maison, que l’on fait « tourner » toute l’année pour éviter la péremption.
Exemple : 1Kg de pâte consommé par semaine = 13 paquets dans la réserve. Ce qui permettra de tenir 3 mois en cas de rupture d’approvisionnement ou dans l’impossibilité de se déplacer …
M.G.
Nous nous le savons, on l’a préconisé maintes fois. À présent qu’il y a une urgence, c’est le bordel !
pour peu que les pâtes viennent d italie et le riz de chine …..pour ce qui est des produits de désinfection des mains il y a de gros stocks et la fabrication tourne à plein ,ce qui risque de ne pas suivre c est la fabrication des contenants ….
Les gens n’ont rien compris … Dans un pays sur-producteur agro-alimentaire comme la France, il ne sert à rien de stocker des pâtes …
Le problème c’est le reste …
https://www.industriepharma.fr/coronavirus-l-inde-restreint-l-exportation-de-26-medicaments-et-api,109314
Sauf que si t’es coincé à la casbah, en quarantaine par exemple, les pâtes elle ne vont rappliquer toutes seules à pied du magasin …
M.G.
Salut,
De fait, on importe grosso modo 60% de notre alimentation de l etranger.
Mondialement, on est a peu pret a 45 jours de stock, en diminution ….
Un magasin, c est deja le stock de bouffe pour tous, faire des reserves(pour des mois face a un danger), c est voler la part des autres.
Pour palier ca, un moyen est de produire.
Exemple, pour les citadins :
– sac de terreau, graines de salades, radis, navets,betteraves, ce que vous aimez, mais pousse rapide uniquement.
Vous lacérez le sac sur le dessus, plantez les graines arrosez, ni trop ni pas assez, et dans 3 semaines vous avez a manger. Poser le tout sur le balcon, fenetre, ou au pire, le toit.
– Pour plus motivés, on peut utiliser la meme recette avec jardiniere.
– En doublant les sacs, l un sur l autre, vous pouvez lancer des pommes de terres, carottes (mais plus tendu)
– Pour ceux qui auraient des moyens, vous pouvez aller plus loin en utilisant de l eclairage. Des neons marchent tres bien, ou des led de 3400° Kelvin. Et vous pouvez produire dans toute une piece.
Voila, grace a cela, en 1 mois, vous vous nourrissez et vous pouvez meme nourrir (au moins en partie) vos voisins.
De plus, je suis convaincu que l on ne risque pas de rupture sur ces produits.
Ceux de la campagne sauront se debrouiller si necessaire.
Des fois que cela puisse servir.
Schu.
dans la série de la peur , les gens Oublient une chose , ont s’échange de la Monnaie donc des virus lol , l’urgence et pour les personnes à pathologies lourdes ou les séniors , nous sommes des vecteurs pour eux , et il est donc logique de se Laver les Mains , coro -19 et aussi un agent Air en milieux fermer donc masques et encore a 6 cm d’un autre visage , alors No Stress