L’air est contaminé par des pesticides perturbateurs endocriniens, cancérogènes…

Notre espérance de vie s’allonge paraît-il, mais, dans quel état de santé ? Partagez ! Volti

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Par Christophe Magdelaine pour notre-planete.info


Tracteur pulvérisant des pesticides sur le champ de légumes avec pulvérisateur au printemps / 123.fr

En se basant sur les données d’ATMO France, le réseau de surveillance de la qualité de l’air en France, l’association Générations Futures a estimé la proportion des pesticides de type perturbateurs endocriniens suspectés ou cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques que l’on peut retrouver dans l’air que nous respirons. Les résultats sont, une nouvelle fois, alarmants.

Alors que la France vient de battre son record d’utilisation des pesticides, ATMO France a publié fin 2019 une étude sur les pesticides détectés dans l’air en France entre 2002 et 2017 par les différents Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air de France (AASQA).

Cette analyse a été complétée dans un rapport publié par Générations Futures en recherchant les propriétés des substances détectées et en déterminant la proportion des Perturbateurs Endocriniens (PE) suspectés ou des Cancérogènes, Mutagènes ou Reprotoxiques (CMR).

Les propriétés CMR (1 ou 2) et le statut d’autorisation des substances pesticides en Europe ont été définies en fonction de la base de données de l’Union européenne sur les pesticides en février 2020. Les propriétés PE suspectés ont été définies en utilisant la base de données TEDX.

Selon les données 2017 des six AASQA suivantes : Atmo grand-Est, Atmo Hauts-de-France, Atmo Nouvelle-Aquitaine, Atmo Occitanie, Ligair et Qualitair Corse, voici ce qu’il faut retenir de ces analyses complémentaires :

  • plus du quart (27,55 %) des pesticides retrouvés dans l’air étaient des pesticides classés cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques 1 ou 2 selon l’UE !
  • Plus de la moitié (56,33 %) des pesticides retrouvés dans l’air étaient des pesticides pesticides de type perturbateurs endocriniens suspectés selon la base TEDX !
  • Près des trois-quart (74,28 %) des pesticides retrouvés dans l’air étaient des pesticides PE et/ou CMR 1 ou 2 !
  • Près d’un tiers (32,39 %) des pesticides retrouvés dans l’air étaient des pesticides non autorisés en Europe en 2020 (ce qui ne veut pas dire que ces pesticides étaient interdits au moment des prélèvements).

« Ces résultats témoignent du fait que l’air est une voie d’exposition réelle des populations à des pesticides PE et/ou CMR. Ceci est particulièrement préoccupant pour les groupes vulnérables que sont les riverains des zones cultivées, particulièrement exposés. La présence fréquente de substances actives PE parmi les résidus de pesticides quantifiés dans l’air est particulièrement préoccupante car pour ces substances c’est plus la période d’exposition qui fait le risque que le niveau d’exposition, et donc même des quantités faibles de pesticides PE dans l’air peuvent avoir potentiellement des effets néfastes si l’exposition a lieu à des périodes spécifiques de la vie (fenêtres de sensibilité). » alerte François Veillerette, directeur de Générations Futures.

« Nous attendons donc des pouvoirs publics qu’ils prennent rapidement les mesures qui s’imposent :

  • réduire rapidement l’utilisation des pesticides en agriculture dans une optique de sortie de l’utilisation des pesticides de synthèse à termes comme le demande l’Initiative Citoyenne Européenne en cours, soutenue par plus de 100 ONG européennes ou l’Appel des coquelicots en France ;
  • accélérer le retrait des substances CMR et PE reconnues mais également suspectées ;
  • mieux informer et protéger les populations les plus exposées en milieu rural en introduisant des zones tampons réellement protectrices d’au moins 100 m. A l’heure actuelle, les mesures proposées par le Gouvernement ne permettent pas de protéger les populations et les milieux, c’est d’ailleurs pour cette raison que notre ONG, avec une collectif d’autres organisations, déposera prochainement un recours juridique devant le Conseil d’Etat.

» conclut François Veillerette.

Rappelons que depuis 2013, l’air extérieur est classé comme cancérigène pour l’Homme par le CIRC, principalement à cause des particules fines. Avec les pesticides, l’air que nous respirons devient un milieu de plus en plus hostile…

Christophe Magdelaine pour notre-planete.info

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9 Commentaires

  1. bon dimanche à toute la mougeonerie….

    mes besoins vitaux : eau non empoisonnée…..terre non empoisonnée……air non empoisonnée…de

    l’énergie du soleil et de quelques éléments de la galaxie….

    sachant que la galaxie à la taille d’un microbe comparée à la connerie humaine….comme qui dirait

    quelqu’un que j’apprécie beaucoup :  » pas le cul sortis des ronces… hin « 

    • En l’état actuel, tu en demande beaucoup Taureaulibre 🙁 Homosapiensdestructor, continue à fond à saccager..

      • je ne sais plus quoi dire…

        quand j’étais enfant je buvais l’eau du ruisseau qui passait pas loin de la maison…..bien avant

        ma mère buvait l’eau de pluie qui stagnait dans les empruntes des pieds de vaches…..

        je ne sais pas ci j’en demande de trop…..nostalgique ?? réaliste???

    • Sur cette planète il n’y a plus un seul endroit où vivre sainement. Mais bon, ça semble convenir à la majorité de l’espèce humaine qui laisse agir ceux qui mènent le bal https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif

      M.G.

  2. « Notre espérance de vie s’allonge paraît-il, mais, dans quel état de santé ? »

    On nous chante qu’une fille sur deux naissant aujourd’hui vivra au delà de 100 ans en se basant sur la courbe d’évolution de la durée de vie.
    C’est, selon moi, oublier quelques facteurs de la plus haute importance. En effet, les femmes atteignant 100 ans aujourd’hui ont vécu pendant la majorité initiale de leur vie sans pesticides et notamment leur enfance fut préservée de ces poisons. Certes, il y avait les maladies mais celles qui sont arrivées à cet âge canonique y ont survécu (chance, patrimoine génétique… ?).
    De nos jours, les enfants sont soumis à une pollution permanente dès la naissance (air, nourriture, etc sans parler de la pollution psychologique d’une société délétère dont les effets sur la santé sont indéniables). Cela m’amène à penser que, même si la médecine progresse dans les soins, la courbe de mortalité va profondément se modifier (et je ne parle même pas des risques de guerre, de pénuries, etc).
    Ajoutez à cela qu’autrefois, l’enfant naissant avec un capital génétique faible disparaissait rapidement. Fort heureusement, de nos jours, ces enfants peuvent grandir et atteindre l’âge adulte mais ils restent « faibles » et je ne serais pas étonné qu’une partie des cas de maladies fatales touchant de jeunes adultes viennent de cette faiblesse, faiblesse qui ne pourra que s’exacerber avec le temps.

    • https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

      Enfin quelqu’un qui voit le rapport entre les nombreuses maladies auto-immunes et neurodégénératives qui ont pris la place des maladies infectieuses.

      Il me semble qu’une fille née en 2008 vivra 6 années de plus en pleine capacité qu’une fille née en 2018.
      Dans leur statistiques, ils ne prennent pas en compte tout ce qui pourrait logiquement contribuer à amoindrir l’espérance de vie. S’ils se mettaient à admettre que notre espérance de vie diminuée, nous aurions tous au moins un argument valable pour stopper les grandes mascarades que nos systèmes produits.
      Donc que l’espérance de vie soit plus grande ou pas, ils nous diront toujours qu’elle augmente.

      Petite réflexion en plus, les générations d’enfant avec des écouteurs dans les oreilles, avec des cigarettes faciles d’accès, avec une panoplie de drogues médicamenteuses et leur effets délétères, avec toutes les drogues de plus en plus divers, nombreuses et synthétiques, et leur effets délétères. Qui sont-ils pour nous promettre que dans 20 ou 30 ans, il ne commencera pas à avoir des groupes générationnels de citoyens qui se mettraient à devenir sourd, aveugle, sénile, fous, etc ? (dû à cette consommation abondante de produits toxiques et d’habitudes néfastes)

      • Les éléments dont vous parlez m’ont aussi interpellé. Je vois les effets des écrans, des écouteurs sur mes propres enfants et cela n’a de cesse de m’inquiéter mais étant majeurs, je peux difficilement leur imposer quoi que ce soit.
        Concernant l’inversion de la durée de vie, il semblerait que l’espérance de vie en bonne santé, condition indispensable à une vie agréable, soit déjà en phase de régression, signe annonciateur probable d’une baisse ultérieure de l’espérance de vie globale.
        Cordialement.

  3. @ Prosper :  » Certes, il y avait les maladies mais celles qui sont arrivées à cet âge canonique y ont survécu (chance, patrimoine génétique… ?). »
    surtout parce qu’il y avait toujours un bon médecin de famille, et peu de médicaments qui soignent d’un côté pour tuer ou presque de l’autre.
    Le pédiatre de mes enfants ne voulait rien voir dans mon armoire à pharmacie « qu’un tube d’aspirine » au cas où… !! et maintenant ? entre les 11 vaccins et la kyrielle de remèdes en tous genres si les gamins résistent c’est qu’ils sont solides ! mais quid de leur avenir ???

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