L’utilisation massive de gaz lacrymogènes inquiète les scientifiques du monde entier…

L’utilisation de ces gaz n’est pas anodine et on risque d’avoir sous peu, un scandale sanitaire d’ampleur. Le 5 novembre déjà, un scientifique lançait l’alerte et s’inquiétait de l’utilisation massive des gaz lacrymogènes. Partagez ! Volti

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Source REPORTERRE

Enquête 2/3 — L’utilisation massive des gaz lacrymogènes pour réprimer les foules est alarmante : aspergés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, ils se révèlent dangereux comme le montrent plusieurs études scientifiques.

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  • Cet article est le deuxième d’une enquête en trois volets sur l’impact des gaz lacrymogènes sur la santé. Pour lire le premier, c’est ici.

Venue à Paris pour le premier anniversaire des Gilets jaunes, Nelly a connu un lendemain de fête douloureux. Diarrhées, nausées, vomissements, grosse fatigue, perte d’appétit, mal de tête… « J’ai perdu trois kilos », a-t-elle expliqué à Reporterre quelques jours après la manifestation du 16 novembre dernier. Nelly s’est retrouvée malgré elle nassée place d’Italie. « On a essuyé 2 h 30 de tirs nourris de lacrymos, Flash-Ball, grenades explosives… Tout le monde crachait, pleurait, raconte la jeune retraitée. C’est la première fois que j’étais exposée à autant de gaz, aussi concentrés, car il n’y avait pas de vent et les fumées sont restées stationnaires », poursuit-elle. Le résultat, son médecin l’a constaté à son retour chez elle, près d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Il lui a fourni un certificat médical et prescrit une batterie d’analyses pour vérifier son état de santé général. Dix jours plus tard, elle était toujours affaiblie et les maux de ventre persistaient.

Comme Reporterre l’a constaté au travers de multiples témoignages — auxquels nous avons consacré le premier volet de notre enquête — les gaz lacrymogènes ne provoquent pas que des pleurs et une irritation passagère. Les symptômes constatés chez les Gilets jaunes interrogés sont très divers : allergies, maladies des bronches et des poumons, fatigue extrême, troubles digestifs voire perturbation du cycle menstruel. Pour certains, les effets d’une exposition aux gaz lacrymogènes durent plus d’un mois. Une manifestante a même été hospitalisée.

Les gaz lacrymogènes ont été adoptés pour contrôler les foules, notamment dans les empires coloniaux

Le gaz lacrymogène a été utilisé pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale. L’historienne Anna Feigenbaum démontre, dans sa Petite histoire du gaz lacrymogène (éd. Libertalia, 2019) [1] que ce dernier a été promu auprès des gouvernements dès les années 1920 et qu’il a été « assimilé non plus à une arme toxique, mais à un moyen inoffensif de préserver l’ordre public ». Il a peu a peu été adopté pour contrôler les foules, en particulier dans les empires coloniaux, ou ensuite pendant la guerre du Vietnam par les États-Unis pour déloger les Viêt-congs des tunnels.

Il est classé parmi les armes chimiques dites « non létales » et désormais interdit dans un cadre militaire par la Convention de Genève de 1993, mais on peut cependant continuer de l’utiliser dans un cadre civil. La substance active choisie par la France est la molécule CS (2-chlorobenzylidène malonitrile). Celle-ci a été découverte en 1928 par deux chimistes britanniques. La très grande marge entre la dose à partir de laquelle elle est irritante et celle à laquelle elle s’avère létale pourrait la faire passer pour inoffensive. Pourtant, son utilisation massive afin de réprimer les foules pose question. Utilisés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, les gaz lacrymogènes peuvent se révéler dangereux et parfois mortels. …/…

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Source REPORTERRE

Voir aussi :

Géo-ingénierie : « La Terre est une bête incontrôlable. Vouloir la mettre en laisse, c’est chercher des ennuis ».

Volti

2 Commentaires

  1. Un scientifique s’est déja penché sur le probleme, avec les résultats judiciaires que l’on connait.

  2. Dans notre République, nous payons, avec nos impôts , les salaires des forces de l’ordre pour nous PROTEGER contre ceux qui nous attaquent, pas pour être nos ennemis, pas pour nous gazer, nous mutiler, nous éborgner et nous tuer. Nous les citoyens pacifiques, nous sommes le peuple souverain dans notre République, car nous avons le droit de manifester inscrit dans notre Constitution . Heureusement, tout régime politique anti-républicain et à tendance monarchique, voire dictatoriale , est éphémère et ensuite le peuple, par des tribunaux spéciaux, peut régler ses comptes avec ceux qui l’ont trahi, qui ont failli à leur mission de le protéger, ces criminels qui, bien qu’à son service et recevant les salaires qu’il leur paye par ses impôts, l’ont gazé, éborgné, mutilé, tué .
    C’est une erreur d’avoir permis aux présidents de la République d’habiter dans un monument historique, le palais de l’Elysée, car cela leur a fait oublier qu’ils ne sont pas des monarques vivant dans le faste et n’ayant aucun compte à rendre au peuple qui souffre, mais des représentants du peuple qui ont des comptes à lui rendre sur la gestion de l’argent public . Vivement que le palais de l’Elysée retrouve sa seule fonction de monument historique à faire visiter, que le gouvernement soit mis au régime suédois, sans aucun privilège, sans aucun logement de fonction, sans aucun véhicule de fonction, ni personnel de fonction à son service, qu’il paye lui même son entretien et celui de sa famille comme tous les Français, qu’il fasse l’avance de ses frais de déplacements qui lui seront remboursés sur facture, au plus juste, dans l’optique d’économiser l’argent public par respect pour le peuple qui paye . Ainsi, il se rendra compte du coût de la vie .

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