On voit bien arriver les futurs conflits pour le pétrole avec la politique de Trump envers le Vénézuéla, l’Iran et les sanctions infondées pour la Russie. Et nous dans tout cela ? On se conformera aux desiderata américains ? Partagez ! Volti
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Pour Alexandre Mirlicourtois de Xefi, les États-Unis, sont les nouveaux rois de l’or noir grâce à leur pétrole de schiste ! C’est un séisme dont l’onde de choc est encore mal mesurée. C’est ainsi qu’il va commencer sa vidéo (tout en bas de cet article).
Je vous invite à prendre quelques minutes pour la visionner quand vous le pourrez car c’est un sujet d’une importance fondamentale dans les changements majeurs du monde et je voulais partager avec vous quelques considérations et réflexions personnelles sur ce thème majeur. Incontournable (j’insiste lourdement).
J’avais il y a quelques mois consacré deux lettres stratégies à ce sujet. La première concernait les « guerres pour l’énergie ». La seconde, intitulée « Moins d’Empire et plus d’Amérique, comprendre la nouvelle stratégie de domination de Trump » allait plus loin dans le détail de la stratégie mise en œuvre par l’administration Trump pour la domination du monde !
Rien que ça mes amis, et ceux qui pensent que Trump ne fera pas de second mandat ou qu’il sera viré comme un malpropre prennent le risque de se tromper lourdement.
Lorsque Trump proclame « Make America Great Again »
Il faut entendre une promesse pour les Américains, pas pour le reste du monde, car si l’Amérique est grande, c’est aussi parce que nous, les autres, nous serons tous petits ! Trump est le président des Etats-Unis et son travail c’est d’assurer le leadership mondial de son pays. Ce n’est pas seulement une promesse de campagne ou un slogan creux comme le sont ceux de nos politiciens qui ici n’ont plus aucun pouvoir parce qu’ils n’ont plus aucune souveraineté (et vous comprendrez mieux j’espère que je n’ai rien contre l’Europe mais contre notre impuissance). Non, c’est un programme. Un programme qui répond à une stratégie, à des objectifs déclinés dans le temps. Il y a derrière cela une vision. Quelle nous plaise ou non, que nous la partagions ou pas, il y a la vision des États-Unis qui pensent leur puissance et leur domination là où nous raisonnons soumission et capitulation.
L’un des leviers importants utilisés est évidemment le pétrole américain et dans cette vidéo c’est ce que montre en partie Alexandre Mirlicourtois, qui cependant va passer à côté de l’essentiel et du plus important. La raison en est simple. Il regarde l’économie.
Ce qu’il dit sur l’économie est juste et pertinent et j’y reviendrai après. Mais, c’est oublier l’essentiel, et en économie, l’essentiel est invisible pour les économistes, parce que l’on ne voit bien… que par le prisme politique et géopolitique.
Lorsque les Etats-Unis deviennent les « patrons » sur le marché du pétrole cela évidemment devient un outil et une arme de domination. Ce n’est pas juste une croissance économique ou du PIB en plus. C’est une arme, utilisée comme une arme qui impacte chaque jour directement le fonctionnement de notre monde.
Casser les rotules des concurrents !
Pour être en position de domination totale sur le marché mondial du pétrole, il faut tordre la main des concurrents peu dociles. C’est le cas avec le Venezuela. Je sais, Chavez et Maduro sont des grands vilains et d’horribles méchants, mais ils ont aussi beaucoup de pétrole. Empêcher le Venezuela de vendre son pétrole (pour le moment) c’est permettre aux Etats-Unis de mieux dominer le marché du pétrole.
Empêcher l’Iran (pour le moment) de vendre son pétrole, c’est tordre la main d’un des grands producteurs mondiaux et donc permettre de renforcer la domination américaine.
Empêcher les Russes de faire ce qu’ils veulent avec leur gaz et leur pétrole, en imposant des sanctions économiques qui n’ont en réalité aucun sens, c’est permettre de renforcer la domination américaine sur ce marché pétrolier mondial, où désormais les Etats-Unis sont effectivement en mesure de faire… les prix !
L’une des composantes de la stratégie de domination américaine est donc l’énergie et sa maîtrise. L’Europe comme l’explique très bien Alexandre Mirlicourtois est très sensible à la hausse des prix du pétrole parce que nous n’en avons pas et que quand nous achetons notre litre d’essence plus cher, c’est autant de croissance en moins pour le reste de l’économie, alors que pour les Etats-Unis quand les prix montent, c’est de la croissance de PIB en plus… parce que c’est eux-mêmes qui produisent leur propre pétrole. Cela a pour conséquence de découpler les cycles de croissance entre les USA et… le continent européen ! Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas rien par rapport à la géopolitique qui se met en place et par rapport aussi aux conséquences monétaires.
Pour vous le dire autrement, en exportant du pétrole, les Etats-Unis n’ont plus besoin du pétrodollar… le dollar EST le pétrodollar, nous sommes passés de la domination du marché par l’Arabie Saoudite, aux Emirats Etats-Unis ce qui fait de Trump, en réalité, le premier émir des Etats-Unis !
Les implications sont donc très, très importantes, et j’invite tous les abonnés à la lettre STRATEGIES à relire celle consacrée à « Moins d’Empire et plus d’Amérique, comprendre la nouvelle stratégie de domination de Trump » où je vous explique dans le détail tous les impacts politiques et monétaires de ce bouleversement majeur.
Dernière chose sur laquelle je voulais insister.
Etre les premiers!
Voici l’un des graphiques que vous pourrez voir dans la vidéo de Xerfi.
Regardez-le bien. Les Etats-Unis sont à nouveau les plus gros producteurs au monde après l’avoir été dans… les années 70 ! Ils auraient pu l’être avant. Ils ont préféré laisser faire les autres, en dominant le marché autrement et indirectement sans toucher à leurs propres réserves. Si les Etats-Unis ré-exploitent à nouveau leurs propres réserves stratégiques, c’est parce que la situation sur le front de la quantité disponible est grave. Très grave, et que la production de l’Arabie Saoudite chute et que dans moins de 10 ans, il n’y aura plus une goutte qui sortira de ce désert.
Vous pouvez enfin prévoir les deux prochaines « guerres » ou « conflits » à savoir entre les Etats-Unis et l’Iran, et les Etats-Unis et le Venezuela. Si nous ne savons pas exactement quelle forme cela prendra, nous savons avec certitude que ces deux pays devront se soumettre… ou se faire bombarder ! D’ailleurs, Washington vient de désigner les gardiens de la Révolution iranienne comme «organisation terroriste» comme vous pourrez le lire ici dans cet article du Figaro qui vous le confirmera… Vous les entendez les tambours de la guerre ?
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Voir :
Vous dites… attention au krach et maintenant « investissez en bourse ». Que doit-on faire?
Les cours du pétrole montent à cause des combats en Libye
L’OCDE inquiète pour les réformes en France!
Selon le président du Parlement de l’UE, la France a commis «une erreur historique» en Libye!
Et aussi :
« Mise au pas de la FED par Trump, acte 2 !! »
La FED est un consortium de banques, elle n’est pas LA banque centrale américaine, mais est considérée comme telle par son privilège à pouvoir émettre la monnaie. Souvenez vous de l’article d’Étienne Chouard sur les conditions de la création de la FED. C’est ce que souligne le commentaire de « Decrolier ».
Decrolier sur 9 avril 2019 à 16 h 36 min
C’ est dans quel film que la « FED » est la « Banque-Centrale » des « USA »???
Cette « FED » n’ a jamais été une « Banque-Centrale » des « USA »… et elle n’ est fédérale que de nom … mais absolument pas dans les faits… car elle n’ appartient pas du tout aux gouvernement des « USA » …
Le seul pouvoir des présidents US … est de nommer le directeur de cette « FED » et rien d’ autre…
Cette « FED » est un pool de banques privées… absolument privées…. à qui le gouvernement Américain a donné l’ exorbitant privilège de la création monétaire… et en réalité ne possède aucune réserves…
Les fonds de la « FED » ne sont que virtuels … car il fonctionne sur les créations monétaires venant des crédits…
Dans les faits… cette « FED » est une arnaque faite à l’ état et aux citoyens Américains… qui pourraient s’ en passer en la nationalisant ….
Le pétrole de schiste américain représente les fruits pourris qu’on aurait laissé en haut de l’arbre si ce n’était pas tout ce qu’il nous restait. Ce pétrole a permis, à grand coup de subventions, de gagner dix ans sur le pic pétrolier. Tant mieux, gagner un peu de temps, c’est ce qu’on espère tous dans la vie. Mais le fait que ce pétrole n’ait été produit de façon significative qu’aux Etats-Unis, alors qu’aucune société qui l’exploite n’est rentable devrait vous alerter: c’est la bulle financière démarrée en 2008 qui a permis d’alimenter cette spéculation.
Au retour de la prochaine crise et à l’inéluctable faillite du pétrole de schiste pour cause d’EROEI (retour énergétique net) désastreux, il faudra revenir à l’évidence: la fête du pétrole est finie. Vive le vélo!
C’est sûr, on n’a rien vu venir, rien du tout !
On est kékezun à dire, depuis un moment, que la nouvelle devise de l’America First est = IN GAZ WE TRUST…
Mais c’est juste pour rire, hein ? Faut pas y voir de malice, nan…
https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/11/15/les-4-cavaliers-de-lapocalypse-du-petrole/
https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/03/08/les-4-cavaliers-de-lapocalypse-chimique-genetique/
Et quand on relaye les Natifs concernant le Serpent Noir, c’est quoi, un nouveau jeu de piste ?
https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/01/10/tranchons-la-tete-du-serpent-noir/
Ils doivent en consommer la plus grande partie
Pétrole – exportations (barils/jour)
1- Arabie saoudite 7 273 000 B/j
2- Russie 5 116 000 B/j
21- États-Unis 590 900 B/j
https://www.casimages.com/i/190411021014933625.png.html
En fait les US restent un importateur net: 17 M de barils/jours consommés pour une production totale de 12 M de barils/jours dont 8 issus des schistes. Le problème est que ce pétrole très léger ne permet pas la production de gas-oil, kérosène et autres coupes lourdes. D’où la nécessité d’importer rapidement « la démocratie » au Vénézuéla pour faire main basse sur le pétrole lourd de l’Orénoque.
« Notre mode de vie n’est pas négociable » disait Bush jr, mais derrière les manipulations actuelles autour du pétrole de schiste la bête sent sa fin prochaine. Elle en est d’autant plus dangereuse.
Encore un article politiquement correct de Sannat : complètement Al Ouest
Poutine: les USA ne serrent la vis que lorsque c’est dans leur intérêt
«Je le rappelle encore une fois: quel que soit le mécanisme des sanctions, la première cargaison de [gaz naturel liquéfié, ndlr] de Yamal LNG a été acheminée aux États-Unis. C’est ridicule, mais c’est un fait. Et, à ce que je sache, le commerce se poursuit. Car ce qui profite à nos amis et partenaires américains est toujours livré et si c’est le cas en Europe, ils serrent [la vis, ndlr]. Si cela ne leur profite pas, ils ne prêtent pas trop attention aux intérêts d’autres pays», a-t-il souligné, intervenant ce mardi au forum Arctique, territoire de dialogue.
https://fr.sputniknews.com/international/201904091040676847-poutine-etats-unis-sanctions/
Les USA pourront-ils dépasser les exportations pétrolières de la Russie ?
Un repartage va s’opérer sur le marché mondial du pétrole d’ici cinq ans: les exportations des USA vont se rapprocher de celles de l’Arabie saoudite, et la Russie restera derrière. Du moins, c’est ce que prévoit le rapport de l’Agence internationale de l’énergie. Les observateurs jugent ces estimations optimistes.
Malgré les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie sur les perspectives positives pour la production pétrolière américaine de nombreux facteurs indiquent que le «miracle de schiste» US est épuisé. La Russie risque-t-elle de perdre son leadership? Et pourquoi la révolution de schiste ne connaîtra-t-elle pas de seconde vague? Éléments de réponse.
https://fr.sputniknews.com/international/201903141040358896-petrole-usa-exportations-perspectives/
Wall Street signe l’arrêt de mort des producteurs de schiste américains
Les compagnies de schiste américaines sont confrontées à un manque cruel de financement. L’an dernier, l’apport des investisseurs de Wall Street a été divisé par deux par rapport à 2016. Par rapport à 2012, les investissements ont diminué de deux tiers.
Privés d’argent, les producteurs de schiste américains réduisent les budgets et misent sur la hausse des prix. Toutefois, comme l’a récemment déclaré le patron de BP Robert Dudley, plus rien ne pourra aider le secteur car il s’agit d’un «marché sans cerveau». Qu’arrive-t-il au marché du pétrole de schiste et pourquoi les investisseurs lui tournent-ils le dos ?
https://fr.sputniknews.com/international/201903061040264050-wall-street-schiste-usa-manque-financement/
La Chine préférera-t-elle le pétrole des États-Unis à celui de la Russie ?
https://fr.sputniknews.com/economie/201901261039796232-chine-hydrocarbures-petrole-gaz-russie-usa-marche-cours/
Elle est bien bonne, Charles..
Les USA ont relancé leurs importations pétrolières en provenance du Venezuela
Selon les statistiques publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), les États-Unis ont importé quotidiennement 139.000 barils d’or noir en provenance du Venezuela au cours de la première semaine d’avril. Précédemment, ces livraisons avaient été suspendues sur fond de sanctions imposées par Washington à l’encontre de Caracas.
https://fr.sputniknews.com/international/201904111040692215-usa-petrole-importations-venezuela/
Trump pensait réduire les exportations iraniennes à zéro mais le marché en a décidé autrement
Les responsables de l’administration Trump prétendaient que les réserves pétrolières du monde sont plutôt bonnes et que cette situation facilitait la réduction à zéro des exportations pétrolières de l’Iran. Mais les évolutions du marché et l’augmentation du prix du pétrole ont montré tout le contraire.
https://www.presstv.com/DetailFr/2019/04/12/593262/Le-coup-ptrolier-US-tombe–leau