Vous avez forcément entendu ou lu que le locataire de l’Élysée est fatigué. En tant qu’humain, il en a tout à fait le droit. En tant que président d’un pays, c’est moins évident. Un responsable doit savoir ce qu’il fait. Sa fatigue doit être surtout « morale », vu la désapprobation du peuple à son encontre, avec la chute libre dans les sondages. Et un vrai chef n’a pas à gesticuler, ni à s’épuiser pour paraître. Ne serait-ce pas un coup de com’ pour « humaniser » celui qui s’est pris pour Jupiter ou Napoléon ? Partagez ! Volti
******
Source Charles Sannat pour Insolentiae
L’art du pouvoir est chose difficile.
Macron reprend des forces, car il va faire le coupeur de ruban et le poseur de gerbe pendant une semaine. Personne pour dire que lorsqu’un mamamouchi se déplace pendant 1 semaine, il ne travaille pas. Il se promène, ce qui est très différent. Il n’y a pas d’utilité aux déplacements de nos mamamouchis dans 95 % des cas, si ce n’est pour faire de la « pelloche » pour BFM et occuper le temps média.
Il faut apparaître chaque jour pour occuper l’espace, donc chaque jour, on se déplace pour faire une actualité. Ce n’est évidemment pas ainsi que l’on dirige un pays. Il y a une immense confusion entre le fait de diriger et de communiquer.
Quel est le rapport entre un roi, un président ou un leader ?
Ils sont des chefs.
Ils inspirent plus ou moins, ils dirigent plus ou moins bien, ils gouvernent avec succès ou pas, avec ou sans sagesse.
S’il est un point commun à tous les chefs, c’est qu’un chef ne doute jamais, un chef n’est jamais fatigué, sinon, c’est la porte ouverte à tous les abandons. Vous me direz un chef reste un homme et les hommes fatiguent.
Évidemment que les hommes fatiguent.
Mais il y a des fatigues qui se taisent.
Les fatigues dont on parle sont des fatigues de communication et de propagande.
Quand il y a propagande et communication, la manipulation n’est jamais loin.
Que le Palais nous épargne donc les états d’âme de notre jeune mamamouchi jupitérien, et s’il est un peu fatigué, qu’il sache que les Français, eux, sont épuisés, et commencent à être passablement agacés par tant d’enfantillages.
Qu’on se le dise au Palais : quand un roi est fatigué, on dit de lui qu’il est un roi fainéant.
Charles SANNAT