C’est un triste constat que nous pouvons tous faire. Voir une bande d’ados, le nez penché sur leur écran qui « tapotent » sans s’occuper de se qui se passe alentour, fait partie du paysage. Comment lutter contre ces « jouets » devenus indispensables, au détriment de la lecture de vrais livres ? L’orthographe déplorable de nos jeunes en est aussi une conséquence. Les nouvelles technologies devraient être des outils pour nous faciliter les choses, on est loin du compte. Moins de communications réelles, et une immersion dans le virtuel toujours plus importante. Partagez ! Volti
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Source France-Inter via Aphadolie
L’association américaine de psychologie a examiné le comportement d’un million d’enfants et adolescents sur 40 ans. Une durée et un panel assez exceptionnels. Conclusion de cette étude : la multiplication des écrans nuit bien à la lecture sur papier et même à la lecture tout court.
Les jeunes concernés par ce suivi au long cours ont entre 14 et 18 ans et sont scolarisés de la huitième à la douzième dans le système américain, ce qui fait en gros de la troisième à la terminale en France.
Selon cette étude (Psychologie de la culture des médias populaires Tendances de l’utilisation des médias par les adolescents américains, 1976 – 2016), en 10 ans, entre 2006 et 2016, les jeunes de 18 ans ont consacré deux fois plus de temps à Internet. Ils sont en ligne 6 heures par jour en moyenne, 2 heures pour les SMS, 2 heures pour internet -les jeux notamment- et 2 heures pour les réseaux sociaux.
Leur petit frère ou petite sœur de 16 ans ont une attirance pour Internet plus impérieuse encore. Le temps qu’ils y ont consacré a augmenté de 75%…
Au milieu des années 2000, Facebook, My Space, Twitter concernaient un élève sur deux.
10 ans plus tard, on est passé à huit élèves sur dix.
En parallèle, soulignent les chercheurs, ils ont déserté la presse écrite, la télévision et le cinéma. Le support physique s’effondre.
60% lisaient des livres à la fin des années 70. Désormais ils ne sont plus que 16%. Et 2% pour le journal.
Évolution de l’utilisation d’internet, de la lecture de livres et de magazine et du visionnage de la télévision / Étude « Psychologie de la culture des médias populaires »
Quelle que soit leur origine sociale ou ethnique, leur sexe, la tendance est la même. Les médias numériques ont tout balayé sur leur passage. Plutôt inquiétant selon ces chercheurs.
Alors qu’on peut très bien télécharger le journal ou un livre sur une tablette ou un smartphone, le transfert ne s’est pas fait. D’où une inquiétude : l’attention de ces jeunes se raréfie.
- Comment feront-ils pour lire des pavés de 800 pages à l’université ?
- Quelle capacité de traitement de l’information auront-ils ?
- Quelle mise en perspective possible à l’heure du zapping ?
Un défi pour les enseignants aujourd’hui.
Source : via Aphadolie
https://www.franceinter.fr/societe/les-adolescents-ont-remplace-la-lecture-par-les-reseaux-sociaux
Voir aussi:
Lire un pavé de 800 page?
Avant qu’ils arrivent a lire et a comprendre les Mysteres de Paris, leurs enfants auront une barbe blanche.
Ps: pour ceux que cela peut interesser,
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Mystères_de_Paris
Et ? Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, on se plaignait que les enfants ne lisaient plus, pourtant tout à coup, une auteur anglaise sortie de nul part et ayant réussi à trouver un éditeur après beaucoup d’acharnement, a réussi à leur susciter l’envie de lire des pavés sur un jeune sorcier dans un monde fictif partagé entre des gens normaux et des sorciers étatiquement organisés, et s’est tapée le luxe d’un succès mondial et adaptations en films.
Il serait peut être bon de s’interroger sur la littérature moderne et la sélection pratiquée par les éditeurs, aussi, et vivre avec son temps à ce niveau.
Et accessoirement, le prix des livres (neufs) n’aide pas (coucou la législation côté prix du livre), ni l’encombrement que ça représente. (Et on ne peut pas dire que les liseuses soient d’un confort extraordinaire, les écrans E-ink sont surtout adapté à l’écrit, pas aux illustrations, ni à la couleur, donc ça manque d’universalité.)
Enfin, il est peut être compliqué aussi, pour une génération plus âgée, de comprendre les codes et ce qui peut toucher le cœur des nouvelles générations, l’on peut faire toutes les études de marché qu’on veut, ça n’y changera rien si l’on ne s’intéresse pas à ces mœurs concrètement et qu’on se contente de projeter l’idée qu’on en a, souvent même biaisée par notre enfance, nos enfants, et la vision de celle des autres.
Et je ne parle même pas de la multiplication des sources de divertissement, le temps n’étant pas extensible, il faut parfois faire des choix. Car la lecture, si elle n’est pas informative, reste un divertissement, qui n’a pas de raison d’être plus ou moins préférable que les autres, si ce n’est contenter ceux qui se disent « c’était mieux avant ».
Complétement d’accord
Et je rajouterai que je connais des gens qui ont lu énormément et ont un savoir énorme, pourtant leurs vies et leurs cœur sont très merdique , lire n’a jamais empêché les guerres et les conneries en tout genre…
L’autre jour quelqu’un ma dit que les tribus devraient apprendre à lire et aller à l’école pour gagner en intelligence, pourtant ils n’ont pas créer tout le merdier d’aujourd’hui et surement qu’ils nous survivront…
Si les jeunes sont fascinés par le numérique, cela ne veut pas dire qu’un peu plus âgés ils en fassent une utilisation plus raisonnée. S’ils ne lisent plus, est-ce que leurs parents lisaient, les emmenaient à la bibliothèque? pas sûr..
Ce qui me parait dangereux, c’est l’accoutumance et la facilité que procure le numérique. On ne lit plus de carte, on se fie au GPS ( avec les trajets incongrus qu’il propose des fois ), on ne cherche plus dans un bouquin, on demande OK Google; c’est aussi le règne des images au détriment de l’écrit ( les émoticones)Tout ceci , à mon sens induit un manque de réflexion et de curiosité.
Autrefois, en forêt, les jeunes cherchaient des champignons, aujourd’hui ils cherchent du réseau …
M.G.
Comme c’est bien vu ! ce week-end j’avais organisé une rando canoë sur deux jours. Les ados (y compris les miens et j’en suis désolé ) se sont jetés sur leurs smartphones dés l’arrivée au bivouac. Je me suis retrouvé rapidement seul à côté du feu suscitant l’étonnement de certains. Aujourd’hui il y a ceux qui peuvent passer des heures à contempler un feu, et ceux qui n’y trouvent aucun intérêt. Il me semble qu’il y a là un marqueur puissant.
Oui t »es un pyromane qui s’ignore.
…Non, je déconne!
Sinon, l’onde chatoyante qui s’écoule c’est pas mal aussi.
Le livre est un objet quasiment éternel pour peu qu’on en prenne soin un minimum. Il peut traverser, au besoin en le dissimulant, tous les aléas historiques et servir de référence aux opposants sans passer par une technologie compliquée inévitablement assujettie au Système. Il est un objet de résistance par excellence. L’obsolescence programmée des supports électroniques au contraire livre leurs utilisateurs au bon vouloir des vrais gouvernants. Nous vivons à une époque qui privilégie l’éphémère immédiat afin de faciliter le relativisme et la perte de repères indispensables pour finaliser l’anéantissement en cours de toutes les sociétés aux principes basés sur des valeurs autres qu’exclusivement mercantiles. Accepter le monopole du virtuel c’est approuver la mainmise totale de la technologie du pouvoir sur les cervelles. Ce crétinisme organisé, ludique ou émotionnel selon les besoins, sert à faire accepter tous les bouleversements d’ordre politiques, sexuels et identitaires. TOUS les magnats de l’industrie du numérique sont d’ardents supporters du « mariage pour tous » (qui n’est que la première étape vers la chute de tous les tabous y compris la pédophilie), de l’invasion des migrants, du mépris de la volonté populaire lorsqu’elle ne cadre pas avec leur idéologie. Ils collaborent à la mise en place d’une censure diffuse d’autant plus facile à faire passer qu’elle avance masquée derrière un idéal officiellement humaniste et utilise une technologie devenue quasiment monopolistique. Le but ultime est l’instauration d’un chaos institutionnel qui organise déjà sa propre opposition contrôlée afin de durer et de sauvegarder les apparences d’une démocratie alors que toute critique de fond est vouée aux foudres de la justice. Ainsi des milliers de gogos se pensent rebelles alors que leurs pseudos révoltes suscitées sont au contraire un moyen d’entériner les révolutions planifiées par le N.O.M.
Perso, depuis le début d’internet, je pense avoir quadruplé ma base de donnée biologique !
et pourtant, auparavant, je lisait, au minimum, 3 à 4 journaux et un livre par jour !
le problème n’est pas Internet , ni ses différents supports, mais plutôt l’usage qu’on en fait !
@ kalon
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Certes internet permet à une minorité de découvrir des idées et des auteurs auxquels elles n’avaient pas accès. Il n’empêche que le web est aux mains d’une oligarchie financière et idéologique qui utilise cet extraordinaire vecteur afin d’asseoir sa toute puissance. La paresse intellectuelle naturelle du troupeau fait que celui-ci va au plus clinquant et au moins compliqué. Aujourd’hui, dans les collèges et les lycées voire dans les municipalités, des intervenants stipendiés viennent prêcher la bonne parole aux gosses pour les mettre en garde contre les sites de réinformation tels les ME. Une véritable propagande noire s’est mise en place : certains sites complotistes totalement loufoques créés par le pouvoir sont donnés en exemples afin de discréditer les sites sérieux et les jeunes sont lourdement invités à prendre pour argent comptant uniquement les informations de la presse officielle. Ajoutez à cela le bombardement de crétineries auxquels les ados sont soumis et nous vivrons d’ici quelques années plus surement le scénario du « Meilleur des mondes » d’Huxley qui repose sur une aliénation festive ( la dictature molle qui se met en place en ce moment)que celui de « 1984 » d’Orwell qui évoque plus un régime coercitif dur.
Je maintien donc que le livre, en soi, est un outil de résistance irremplaçable. Qu’il existe des bouquins plus ou moins indispensable ceci est un autre sujet.
…Il en va de même du livre.
« Gutenberg, où comment la propagande s’affranchit du support humain. »
Quand on possède un livre, cela peut être pour toujours. Un support numérique est automatiquement éphémère et soumis au bon vouloir du pouvoir. Il ne pourra jamais constituer une base de savoir éternel à moins de le mettre à jour régulièrement et, lorsqu’il sera devenu obsolète, d’en transférer le contenu sur un nouveau support lui aussi destiné à ne pas durer trop longtemps. Je doute que dans l’avenir des bibliothèques multicentenaires, qui plus est d’une consultation aisée, puissent encore exister. La technologie numérique et ses contenus volatiles auront pour conséquence l’amnésie des peuples.
« Quand on possède un livre, cela peut être pour toujours. Un support numérique est automatiquement éphémère et soumis au bon vouloir du pouvoir »
rien n’est pour toujours et les support numérique de même…et soumis surtout à l’électricité qu’au bon vouloir des pouvoirs, et oui sur une clef USB je vois pas ce que peut faire les pouvoir ?
j’ai réussi à avoir sur internet des livres extrêmement rare (une quarantaines) de 1927 a 1937 (de paroles d’un indien ), qui ne seront jamais plus publier et très rare les personnes à les avoir, très rare, je pense même dans le monde, je pense qu’il n »y a eu que très peu d’exemplaires… j’ai pu en voir quelques uns et les toucher en vrai, en bon état mais extrêmement fragile…sans internet jamais j’aurai pu lires ces livres ni les connaitre… bien sûr j’aurai préféré les avoir en livres mais bon
J’ai l’impression que ici pour beaucoup de gens c’est soit tout noir ou soit tout blanc, avec des généralités, et des extrêmes…
Je ne nie pas les mérites d’internet. Si tel était le cas, nous n’échangerions pas. Simplement j’explique qu’un contenu numérique est soumis au bon vouloir du pouvoir. En un clic ou deux, vos livres peuvent disparaitre. Donc, s’il y a possibilité, il est préférable d’acquérir une version papier qui évitera ces aléas malveillants ou non et assurera une autonomie par rapport aux maitres de la technologie. Lorsque les éditions papier auront disparu, leur contenu ne sera divulgué qu’avec l’assentiment du Système. Le nombre de sites internet supprimés, les comptes youtube et facebook clôturés des réels emmerdeurs en sont la démonstration évidente. La liberté numérique est une liberté surveillée en permanence. Le jour où les ME seront une réelle source de préoccupation pour le pouvoir et non une simple soupape ou même un moyen utile de surveiller ceux qui se pensent dissidents, Volti devra mettre la clef sous la porte. Quant aux clefs USB, dans quelques années, comme jadis les disquettes, elles seront devenues obsolètes faute de lecteurs qui les accèptent. Vous serez alors condamné pour consulter leur contenu à le transférer sur un nouveau support et ceci régulièrement.
Je me demande parfois si les commentaires sont lus dans leur intégralité.
Normal que les jeunes ne regardent plus la presse écrite : il n’y a plus rien dedans, c’est vide.
Tous les médias appartiennent à des oligarques qui nous mentent, la plupart des bouquins sont censurés par les éditeurs, on n’apprends rien !
Il n’y a que les livres techniques qui vaillent le coup, mais là encore tout se trouve sur internet. C’est une superbe source de données, même s’il faut savoir recouper l’information.
Ne plus lire des romans comme Madame Bovary, une très bonne chose. Arrêter de perdre son temps à ne rien apprendre.
Visiblement vos horizons de lecture semblent très limités. Quant à répondre sur le fond à la question de savoir si le numérique est un outil d’aliénation au mains d’oligarques …
…Trop Gros, sûrement.
Disparu le Gros!!!