Le témoignage de deux étudiantes ukrainiennes, réalisé par Christelle Néant.
Ania et Daria apprennent toutes les deux le français à l’Université Nationale de Donetsk. Leurs parcours sont différents, si Ania a quitté Donetsk au début de la guerre avant de revenir car son pays natal lui manquait, Daria est restée ici pendant toute la guerre.
Malgré ces parcours différents, leur vision de la situation reste très proche. Toutes les deux profondément attachées à leur terre, elles donnent leur point de vue sur la situation actuelle de la République Populaire de Donetsk (RPD), sur l’évolution de l’Ukraine post-Maïdan, et ce qu’elles envisagent pour l’avenir.
Pour Ania, dont le grand-père était profondément pour le rattachement de la RPD à la Russie, et a participé aux manifestations anti-Maïdan qui ont eu lieu à Donetsk, l’Ukraine en promouvant Bandera comme son héros national a « oublié son histoire de la Seconde Guerre Mondiale, oublié les erreurs qui ont été faites ».
Un grand-père qui a inculqué à sa petite-fille la fierté de porter le ruban de St-Georges, symbole de la victoire de l’URSS sur le nazisme. Un symbole que l’Ukraine a désormais interdit. Ania a d’ailleurs fièrement participé à la parade de la victoire à Donetsk il y a deux ans, et au défilé du régiment immortel, avec une photo de son grand-père, qui n’est plus là pour voir son rêve se réaliser, et compte rééditer cela cette année.
Si toutes les deux aiment beaucoup la Russie et la culture russe, leur terre natale reste l’endroit qu’elles considèrent comme étant leur maison, et pour elles, la RPD devrait rester indépendante car elles ne veulent pas que quelqu’un d’autre décide de leur sort.
« Les gens qui habitent en Russie, ils ont leurs familles, leurs problèmes, et ils ne devraient pas décider de nos problèmes. […] Ils ont leurs problèmes, nous avons nos problèmes. Toute personne doit décider (comment régler) ses problèmes lui-même. »
Elles démontent aussi certains « mythes » de la propagande ukrainienne, en confirmant ce que tous les observateurs impartiaux et les civils interrogés disent, à savoir qu’il n’y a ni armée russe, ni occupant russe en République Populaire de Donetsk, et que les soldats de l’armée de la RPD ne font que protéger leurs familles et leurs terres de l’armée ukrainienne justement !
Aimant beaucoup le français, les deux jeunes femmes ont tenu à faire l’interview dans cette langue qu’elles apprennent depuis plusieurs années, et elles ont appelé les Français et les Européens en général à venir visiter la RPD et la RPL afin de venir voir la réalité de leurs propres yeux.
« L’image de la télé et l’image dans la vie réelle, ce sont des images différentes », conclut Ania pour encourager les gens en Occident à venir constater les faits par eux-mêmes.
Voir l’intégralité de l’interview en français :
Auteur Christelle Néant pour DoniPress
Quand l’autodétermination va dans le sens voulu par les banquiers, c’est légitime et tres moral.
Lorsque cela va a l’encontre des desidératas de l’oligarchie financière européiste, c’est du terrorisme.
Rien de plus parlant, explicite!
^^