L’Unicef alerte sans cesse, sur la mortalité infantile en Afrique. Les ONG de même alertent sur le sort des populations qui survivent comme elles peuvent, alors que leur pays est riche. Mais il n’est pas prévu qu’elles en profitent, les rapaces y veillent. Et ce fichu « Franc CFA » qui est une insulte à ce peuple. On les aide ou on les achève ?
Représentation caricaturale de la relation Bretton woods – Afrique
Ils ont enseigné à l’école et continue d’être enseigné, que les institutions de Bretton woods ont été créées pour redresser l’économie des pays ruinés par les guerres occidentales et stabiliser les monnaies. Baliverne !
Le fonctionnement de ces institutions (FMI et Banque Mondiale) est en totale contradiction avec leur raison d’être. Au contraire, elles œuvrent essentiellement pour l’appauvrissement et l’asservissement économique des pays du tiers monde. Certains le savent mais beaucoup restent encore aveuglés.
L’Afrique avec ses jeunes États indépendants (soi-disant) était économiquement affaiblie et certains pays ont gardé la corde au cou tenu par l’occident à travers le franc des colonies française d’Afrique (CFA). La banque mondiale et le FMI se portèrent volontaires de les aider : Tenez l’argent, redressez-vous et vous nous rembourserez plus tard. Avec bien sûr une intention d’endettement non avouée. La moquerie est que les fonds de ces dettes seront gérer par des corporations occidentales qui œuvrent dans des domaines qui ne profitent ni à l’État, ni à la population mais aux préteurs.
Pour garder la main mise sur l’économie mondiale, ils ont créé des instruments de chaos financier comme : PAS (Programme d’Ajustement Structurel), Pays à risque, annulation de la dette, croissance économique… Ils ont aussi fabriqué des armes économiques de destruction massive appelées : INFLATION et DÉVALUATION. Des tueurs à gage financier sont délégués dans beaucoup de pays en Afrique et en Amérique latine pour installer le chaos économique, d’où les experts, consultants et les conseillers. Les régimes qui ne suivent pas les directives se faisaient supprimer, d’où les assassinats de président et coups de d’État.
Ajustement structurel ou étranglement économique ?
Pour mettre en place un programme d’étranglement, ils ont dit ceci : Si vous voulez que nous continuions à vous aider financièrement, vous devez changer vos politiques internes. Vos politiques ne sont pas compatibles aux démarches du développement. Le PAS est donc devenu la nouvelle arme financière. Et voilà en quoi consiste essentiellement ce programme :
- Vous devez réorienter les ressources financières de l’impôt vers d’autres domaines au lieu de les consacrer au salaire des fonctionnaires. Il faut donc réduire la masse salariale à tel seuil, cela impliquait la réduction des recrutements dans le secteur de la fonction publique. C’est pourquoi aujourd’hui leurs fonctionnaires (enseignants particulièrement) sont sous-payés et c’est pourquoi il y a manque d’enseignants et médecins.
- Il faut privatiser les entreprises de l’État et réduire considérablement l’action publique. Nous voilà dans l’antisocial : Plus d’établissement privés que publics dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Et dans leurs hôpitaux publics, le système de paie ou crève s’installe. Dans la privatisation des domaines, il faut vendre différents systèmes (eau, électricité, gaz…) aux sociétés occidentales.
- Vous ne pouvez plus subventionner tel secteur jusqu’à tel seuil : Réorientation.
Croyez-le, la combine est beaucoup plus complexe qu’elle en a l’air. Les mêmes qui veulent aider l’Afrique et les pays du tiers monde à se développer, les détournent des pistes du développement : curieux non ? Le constat est tellement amer qu’ils partirent de « L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT » à la « LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ». Ce qui veut dire qu’ils partent en reculant au lieu de progresser. En 2002, plus de 320 millions d’Africains devraient de vivre avec moins de 1 dollar par jour et 210 millions d’Africains souffrent de la faim. Environ 300 millions d’Africains n’ont pas un accès régulier à l’eau potable et sont privées d’infrastructures sanitaires. Chaque année, 5,5 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent en Afrique, soit plus de 15 000 par jour. Ces sont les victimes de l’austérité du FMI et de la banque mondiale.
La notion de pays à risque
Pour fortifier le rouleau compresseur, ils ont catégorisé les pays avec des codes couleur pour gonfler les taux d’intérêt. Les pays à risque n’ont pas les mêmes taux que les pays stables. Pays à risques, c’est tout ce qui est catastrophe, guerre, maladie, famine… en gros la routine en Afrique. Curieusement, ces pays à risques sont les pays les plus riches au monde. A qui profitent ces risques ? Ils ont les moyens pour créer ces risques et amener ces pays à se tourner vers eux. Une fois, ces pays endettés à des taux de remboursement impossible de rembourser, ils ont le choix entre payer les dettes ou assurer les investissements et les dépenses publiques. Parce que les deux sont impossibles. Ces risques leur profitent dans la mesure où si la dette n’est pas payée, ce sont les ressources africaines qui prennent un coup. Après avoir puisé suffisamment dans leurs mines, les bons samaritains leurs annoncent : ANNULATION DE LA DETTE. Faut-il en rire ou en pleurer ?
La croissance obsolète des pays africains
Nous entendons que certains des pays africains se portent bien économiquement mais leurs fonctionnaires et les étudiants ne sont pas payés. Leurs pays connaissent la croissance économique et on les félicite pour leur bonne gestion de l’économie mais leurs hôpitaux sont des mouroirs et leurs routes sont des nids de crocodiles. Les chiffres de la croissance et ces félicitations, c’est pour encourager les bons suiveurs du plan d’appauvrissement des pays. Peu importe ce que vit le peuple, tant que les banques se portent bien.
C’est regrettable de voir leurs chefs dealers africains exhiber avec fierté les accords de financement contractés avec les institutions ou pays occidentaux, tandis que les termes non avoués de ces accords sont destructeurs. L’Afrique se donne à l’asservissement en demandant de l’aide à ceux qui pillent leurs terres. Considérer ces pays comme mécènes ou philanthropes, c’est perpétrer la bêtise. Franchement, quel avantage pour un créancier d’aider son débiteur à rembourser ses dettes ?
Diakite – 2 janvier 2016
Publié par Aphadolie
Source :
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/ROBERT/57015
http://fr.africanews.com/2017/10/19/le-fmi-et-la-dette-de-l-afrique//
http://rebelhumble.mondoblog.org/fmi-banque-mondiale-labels-de-ruine-tiers-monde/
Ben oui !
Et le premier nég »o qui bougera une oreille, verra débarquer les successeurs de Bob*….
* Denard…
Pourquoi les pays saignés à blanc par le FMI continuent_ils à s’endetter auprès de lui alors qu’il existe depuis 2015 l’AIIB , une autre banque ayant les mêmes fonctions que le FMI mais créée par la Chine ? Je me suis demandée pourquoi la Grèce de Tsipras s’est pliée aux exigences honteuses du FMI OTANesque qui condamnait son peuple à une austérité insupportable au lieu de s’adresser à l’AIIB qui existait déjà .
Ben, c’est que la Grèce n’est pas membre, tout simplement.
Après, je ne sais pas pourquoi ils n’y sont pas alors que quasiment tous les pays européens (dont la France), le sont.
Bienvenue sur terre …
C’est tout nouveau tout chaud …
Quoiqu’il arrive – The Riots
M.G.