Une cause des causes : la peur du vide….

J’aime beaucoup les réflexions de Sylvain Rochex. Cette dernière sur notre propension à tout garder, qui dénote en fait, notre peur du vide. Notre vie doit-elle se cantonner à entasser des « preuves » de notre existence, sous la forme d’objets divers et variés ? Nous sommes enchaînés par nos « possessions », qui remplissent ce besoin de combler le vide, si bien expliqué par Sylvain.

Dans la période où je lisais des bouquins théoriques sur le théâtre, j’avais été très marqué et transporté par L’ESPACE VIDE de Peter Brook. En substance : pour que quelque chose de neuf puisse advenir, il faut toujours un espace vide.
Des années plus tard, en réaction au bordel intégral qu’est ce monde, je suis constamment au contact des concepts d’entropie et de néguentropie et je scande au quotidien la quantité d’énergie incroyable contenue dans le moindre objet inutile et/ou oublié ou encore dans ce type d’objet qu’on garde soi-disant parce qu’on ne sait jamais, ça pourrait servir un jour. (Je dis soi-disant parce que la vraie raison est notre peur du vide)​

Car le déséquilibre est total : les gens sont obnubilés par le fait d’ajouter, d’ajouter et d’ajouter encore et toujours. Enlever, retirer, faire disparaître leur coûtent énormément. Nous ajoutons un milliard de fois plus que nous retirons. (Je dis ‘un milliard’ pour donner une idée mais ce n’est pas tellement chiffrable et c’est sans doute beaucoup plus).
Et les gens ont un milliard de fois plus l’impression de travailler, d’œuvrer, de faire quelque-chose d’important s’ils font apparaître une chose qui n’était pas là quelques instants auparavant (y compris des objets virtuels). Faire apparaître un objet inutile nous paraît in fine toujours plus utile que de ne rien faire apparaître. Passer du temps à enlever, retirer, faire du vide coûtent tellement aux gens émotionnellement que cette activité est terriblement rare. Pour beaucoup cette activité intervient uniquement pour éviter l’étouffement morbide, quand ça déborde tellement qu’ils ne peuvent plus faire un pas ou qu’ils ne retrouvent vraiment plus rien. Pour beaucoup passer constamment 15 minutes à chercher un objet est la normalité, c’est seulement quand ce temps passe à 1 heure qu’ils se décident (parfois) à réagir…

Il faut dire que la loi de l’argent va également dans ce sens, dans celui de LA PRODUCTION. Produire, produire, produire. Ajouter, ajouter, ajouter. Créer, créer, créer ! Malheureusement, dans l’enfance, c’est quand nous faisions apparaître quelque-chose (et non l’inverse) que nous récoltions des félicitations et l’émerveillement de nos proches…

Pensons un instant à tout le bien (moral) dont nous entourons le mot et l’idée de CRÉATION. L’idée de CRÉATION nous fait devenir l’égal de Dieu qui créa le monde, le ciel et la terre (Genèse). Dieu, c’est le créateur ! Pour être quelqu’un de bien (qui se rapproche de Dieu), il faut donc créer ! Si tu œuvres pour faire disparaître : tu es soit invisible, ou plutôt carrément le méchant du film, tu es tout comme la faucheuse ! Tu es l’inverse de Dieu qui, lui, est créateur ! Si Dieu est le créateur, qui donc est le dé-créateur ? Satan ?

Et si, reprenant Peter Brook, Dieu était plutôt celui qui avait justement été capable de faire du VIDE afin que quelque-chose puisse advenir ? Avec ce changement de point de vue : le vide est premier ou à minima en équilibre parfait. Dans ce point de vue, l’œuvre extrinsèque surprenante et improbable pourrait bien être le vide plutôt que le plein. Ne dit-on pas d’ailleurs que la nature a horreur du vide (et cela constitue des lois physiques bien réelles) ? Or Dieu n’est pas la nature ! Dieu est celui qui a été capable de créer le vide dont avait besoin la nature. La nature (la matière) avait besoin de se repaître de vide pour croître et Dieu la lui fournit.
Dieu est certes le créateur, mais créateur du VIDE nécessaire  (donc peut-être le dé-créateur)!!! Ainsi, si nous voulons vraiment suivre Dieu, nous devons augmenter notre capacité à créer du VIDE.

Mais les gens développent mille et une techniques psychologiques afin de s’autoriser à ajouter et puis à conserver : il faut remplir à tout prix. Tout l’espace.

Imaginons quelqu’un de désœuvré, de désorienté, mais qui se sent poussé à l’activité par la société ou par ses proches. La probabilité pour qu’il concentre son énergie dans une action visant à faire du vide, à retirer, à faire disparaître est quasi-nulle. Nous avons un mal fou à nous échanger pour du vide, nous cherchons constamment à nous échanger pour du plein, à faire émerger quelque-chose de VISIBLE, de CONCRET, qui va S’AJOUTER, que l’on va pouvoir MONTRER. Quitte, dans de très nombreux cas, à mettre sur pied n’importe quoi, d’inutile et d’encombrant, voire de dangereux : le simple fait de pouvoir montrer au autres qu’on a su ajouter et remplir, que l’on a été créateur, nous rassure.

Chacun, dans son domaine, passe sa journée à remplir : on en met littéralement de partout.
Pensons aussi à ce vieux mépris de classe envers « la femme de ménage »… alors que si cette personne ne réalisait pas cette œuvre, rien ne pourrait advenir ensuite. Qui est Dieu, hein ?!

Pire que des objets inutiles, beaucoup peuvent rester des mois et des mois, voire des années, avec toutes sortes d’encombrants et de déchets devant leur porte, dans ou autour de leur habitat. Au bout d’un moment, ce type d’objet s’ancre dans le paysage comme un rocher ou un arbre, on ne les voit plus. Ce pot de peinture vide dégueulasse et toxique, cette caisse en plastique cassée, cette visseuse en panne, cette vieille peluche, ce lustre débranché, cette chambre à air, ce gobelet en plastique, cette boîte de clou rouillés, ce bouchon de feutre par terre, cette éponge usagée, ce porte-manteau cassé, ces bris de verre, ce vieux hamac tout pourri, etc. etc. (x 999999) resteront à la même place pendant quatre ans, voire même dix ans.

Pourquoi toute cette merde est tellement fixe ? Pourquoi même quand on se décide à faire du vide pour éviter l’étouffement ou l’empoisonnement, ça revient ensuite si vite ? Apparemment, nous avons une abyssale peur du vide (= à la peur de la mort ?) couplé à un besoin de remparts et de régressivité placentaire. Nous avons une tendance à nous enfermer dans une bulle d’objets.

En ce qui concerne les choses vivantes, c’est un peu pareil et là, c’est très confortable, nous avons la morale de notre côté : en nous posant comme les ennemis de la mort et du crime, nous obtenons le droit qu’on ne touche absolument à rien.

Si l’homme ne touchait pas régulièrement la limite physique pour sa survie de ce comportement il continuerait à l’infini : il baignerait dans un océan infini d’objets, d’animaux, et de plantes.

Et nous osons parfois parler de DESTRUCTION quand un centre commercial s’installe sur un terrain. Car il faut donc bien voir que ce que nous nommons DESTRUCTION n’en est pas et qu’il s’agit avant tout de CONSTRUCTION. Quand une société « détruit » une forêt pour faire un parc d’attraction, il y a CONSTRUCTION, apparition de quelque-chose qui n’était pas là avant. On peut petit à petit comprendre que nous manquons justement cruellement de DESTRUCTION et que si nous avons le sentiment de nous détruire, c’est que, paradoxalement, nous nous arrêtons jamais de CONSTRUIRE, d’échafauder, de mettre au point, de créer. Jamais nous créons le vide nécessaire à la nature pour qu’elle reprenne ses droits comme Dieu le fait. Si notre environnement est DÉTRUIT, c’est parce que nous ne savons pas arrêter notre frénésie créatrice !

Nous nous détruisons car nous avons un problème avec le vide, avec l’épuration, avec la disparition. Nous nous détruisons parce que nous construisons sans cesse.

Bien-sûr le parallèle vient vite avec les notions de silence, de jeûne, et d’immobilité (qui sont seulement d’autres versions du vide).

Nous sommes inondés par les Bouddhismes Marchands alors que nous sommes aux antipodes de la base de l’équilibre présent dans le Yin et le Yang. La vie est en équilibre avec la mort, le plein avec le vide, la parole avec le silence, la nourriture avec le jeûne, la veille avec le sommeil, le mouvement avec l’immobilité etc. etc. Yin et Yang.

Et si le mal premier de l’humanité était notre incapacité au vide, à nous taire et à nous arrêter ?

(Et c’est aussi pourquoi un terrain constructible est en fait un terrain destructible…)

Sylvain Rochex – 20 octobre 2017 pour Déscolarisation

16 Commentaires

  1. « Malheureusement, dans l’enfance, c’est quand nous faisions apparaître quelque-chose (et non l’inverse) que nous récoltions des félicitations et l’émerveillement de nos proches… »

    création, matière, visible, concret, montrer, épuration, destruction, vide . . .

    si l’on est pas en plein stade anal, là https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif oh, et puis MERDE !!!

    bon, de là à se faire déchirer le cul dans les ronces, pleines des pines . . . (je sors)

    que celui qui n’a jamais pesté contre le fait d’avoir jeté un truc
    prématurément me jette la première bouse !!!

  2. Nous faisons parti de la biodiversité. L’homme est un animal, cependant, il est plus con. Car si nous détruisons notre Nature, c’est que nous avons perdu le combat à la fois contre nous-mêmes mais aussi contre notre mode de vie. Nous avons perdu ce que je nomme l’adaptation. L’animal sera toujours s’adapter. Il tue mais ne détruit pas. L’homme a besoin de détruire pour reconstruire car il ne sait plus s’adapter. Nous nous éliminons, nous, et la biodiversité. L’animal ne détruira jamais parce qu’il possède lui le désir profond de survie, son matériel se cantonne au strict minimum. Non, l’homme n’est pas un animal, il est bien plus bête.

    L’Homme a besoin de construire pour survivre. Et forcément, pour construire, il faut avoir la place.

    Nous achetons beaucoup de futilités, un ordinateur sur lequel je tapote est strictement inutile. Il existe pour un bien-être qui ne comble pas le vide, mais qui pourtant augmente la solitude. C’est incroyable cependant, la mondialisation galopante et ravageuse, elle qui devrait nous rapprocher, est créatrice de solitude. Les stats sur le sujet le prouvent. Ainsi, détruire des parcs pour construire des centres commerciaux se veut d’abord un moyen de contrecarrer cette solitude planétaire.

    Le vide est la nature originelle de l’Homme, une toile presque blanche que l’on continue à peindre encore et encore pour nous rendre plus heureux, sans se soucier si celle-ci s’achèvera belle ou sera complètement loupée.

    Ce débat sur le vide est très intéressant car nous savons qu’il vient de loin, qu’il est paradoxalement la construction la plus haute de toute notre existence. Faut-il désormais de quelle manière faire du vide.

    • « Qui est causée par l’âcreté des humeurs engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs…Ossabandus, nequeis, nequer, potarium, quipsa milus. Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette » nous expliquait déjà « Le médecin malgré lui ».

  3. Bénie soit ceux qui déménagent souvent car ceux-là sont obligés de faire du tri pour se vider d’encombrants objets inutiles, de meubles de grand maman devenus démodés et autres babioles futiles qui nous alourdissent et nous bloque quelque part.

    Il m’arrive de faire régulièrement l’inventaire de tout ce que j’ai et je garde uniquement ce qui me sert au quotidien et qui me permet de gagner du temps pour faire autre chose de plus créatif et cela aussi afin de ressentir ce grand besoin de liberté mais je reconnais aussi que j’ai en moi cette peur du vide qui m’oblige à combler tous les recoins de l’appartement d’objets décoratifs.

    Et je pense aussi que cela vient de notre éducation, j’ai vu mes parents partir de rien et trimer durement pour obtenir tout ce qui aujourd’hui encombre leurs meubles.

    Depuis la naissance et cela jusqu’à la mort, nous entassons et nous prenons en pitié ceux qui n’ont qu’un baluchon d’affaire, cependant nous sommes fait de chair et d’os et nous ne pouvons pas n’ont plus nous dématérialiser complètement, nous avons besoin de nous vêtir contre le froid, de nous chausser, de nous faire à manger, de nous abriter des intempéries, en bref, de nous rendre la vie plus facile par des objets pratiques.

    Pour certain, entasser quantité de chose les rassures mais c’est pourtant un leurre car ça les rends prisonnier et plus insécurisé par la peur de perdre ce qu’ils ont acquis, au grand bonheur des assurances.

    En fait il y a une différence flagrante entre les objets utiles qui servent à la vie de tous les jours et les objets futiles qui encombres nos meubles et ne nous servent quasiment jamais et c’est de ceux-là dont il faut s’alléger assurément.

  4. Je n’ai pas peur du vide, mais ayant connu la guerre, le dénuement et tout ce qui va avec, j’ai gardé en moi le besoin de ne pas me débarrasser des choses qui « pourraient » m’être utiles au cas où… et ce cas pourrait bien arriver plus vite qu’on le souhaite compte tenu de tout ce qui se prépare en coulisses ! Donc j’ai des malles pleines de linge, d’abord à moi car nous étions de6 à la maison et cela fait beaucoup de linge de maison, puis ce qui a appartenu à ma mère et qui est en bon état. J’avais proposé à mes enfants certaines choses mais ils ont refusé, alors je pense que je vais donner ce dont ils ne veulent pas tout en me gardant une marge au cas où… encore une fois.

    Par contre, j’ai une sainte horreur de tous les petits trucs et machins qui encombrent le dessus des meubles, non pas que je ne les trouve pas jolis, au moins pour certains, mais parce que ce n’est absolument pas pratique pour faire la poussière quand on n’a pas une femme de ménage à domicile ! Alors j’ai juste quelques petites choses : un beau vase, de belles coupes en cristal, quelques cristaux générateurs d’ambiance, et c’est à peu près tout.
    J’ai aussi un grand buffet rempli de beaux verres en cristal et de vaisselle en porcelaine, dont je ne me sers plus ne recevant jamais qui que ce soit, mais ce sont des souvenirs dont je n’arrive pas à me séparer, et puis à notre époque moderne qui voudrait d’assiettes en porcelaine blanche bordée d’un filet d’or ? personne, car elle ne passe pas au lave-vaisselle et n’est pas dans le vent ! Alors je garde et après-moi le déluge, mes enfants en feront ce qu’ils voudront.

  5. Encore un truc d’intellectuel en mal de digestion taoïste, avec sa doctrine de la « Plénitude du vide ».
    J’adhère, mais faut-il raison-gardée.

    Et dans ce domaine, le « juste milieu » du bouddhisme se doit d’apporter de la modestie dans la compréhension de l’universalité du truc.

    – Autant, sur le plan intellectuel, le concept du « vide pour accueillir » est sain.
    A condition que ce vide ne le reste pas à jamais….https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif (sauf esprit de lumière).
    – Autant, sur le plan physique, « le vide pour accueillir » la famine semble pour le moins discutable.

    … « Juste milieu » voix de l’Harmonie.
    Fugace est sa ligne en perpétuelle mouvement, séparant le Yin du Yang.

    Merde, j’ai fait mon intello !!!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

  6. Horreur de ce mot « posséder » que tout le monde utilise, beaucoup sans doute même s’en rendre compte.

    Si ! La plupart de ces crétins d’humains ont le vide, dans la tête.

  7. Le vide et l’immobilisme sont des principes mortifères véhiculée par le new âge, ce mouvement foireux inventé dans les années 60 par des lucifériens de la Lucis Trust de madame Blavatsky et son amis Alice Bailey. On y retrouvaient d’illustre personnalités telles que les frères Huxley. Cette confrèrie est aussi aux origines de l’ONU, la WWF etc…

    Le new âge a été créé pour palier à la fuite en avant des religions pour les personnes voulant justement aller plus vers la spiritualité.

    La vie est mouvement perpétuel, le vide est là pour être comblé, mais tout en gardant un juste milieux et le sens de la mesure, tout se trouve dans la nuance et le sentier du milieu.

    Combler oui remplir en outrance, non, il est évident que notre société nous à conditionner à remplir le vide par tout et n’importe quoi, mais vivre de rien, est aussi une mauvaise route.

    On doit apprendre à vivre sans attache, c’est l’avidité qui nous maintiens dans l’ignorance tout comme l’aversion et la colère ! Qui sont les poisons de l’esprit, ceux qui obscurcissement notre esprit et nous empêchent de voir la vérité. telle un voile devant notre esprit.

    Personnellement on ne garde rien qui ne nous est d’aucune utilité, on fait en sorte de produire le moins de déchets possible, et notre décoration intérieur est basé sur le Feng Shui, très minimaliste donc, dépourvu de superflu.

    On fait aussi en sorte de diminuer le plus possible notre emprunte écologique, par divers moyens.

    Et comme déjà expliqué à mainte reprise on consomme sans passer par les supermarché, chaine de fastfood et les marques des multinationales et lobbys agroalimentaires.

    Akasha.

    • « Faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. »

      C’est pas parce que:
      – « Le vide et l’immobilisme sont des principes mortifères véhiculée par le new âge, ce mouvement foireux inventé dans les années 60  » ……..que le concept* initial soit pour autant foireux!
      Là est toute la différence entre « outil » et « utilisation(dévoyée) ».

      * Conception philosophique taoïste quasi religieuse.
      Dans le sens où elle relie le rien au tout, à travers « dame nature ».
      Ou dit autrement, elle relie l’homme à la force créatrice originale.
      …Et pour recevoir « dieu », il faut d’abord faire le vide en soi (tuer le singe bavard et excité).

  8. Et il y a ceux qui préfèrent ne conserver que l’essentiel. Voyager léger….

  9. Le Bouddhisme ne connaît pas le vide. Il parle de vacuité, qui est au contraire plénitude. Tout est possible à partir de la vacuité car elle contient tout et ce tout n’est simplement pas encore manifesté. C’est à partir de cette vacuité que l’on va trouver la Présence, le Divin, le Soi dans notre réalité profonde.

    Le vide en tant qu’absence de possession nécessite une très grande confiance dans cette Présence qui est censée s’occuper de nous, nous nourrir, nous vêtir, « comme les oiseaux du ciel » (je vais faire plaisir à Daniel !). Sauf que les oiseaux du ciel crèvent aussi de faim, de froid, et se font canarder sans pitié !
    Je conçois cette confiance, mais je partage aussi cet adage: aide-toi et le Ciel t’aidera. Donc j’ai tout ce dont j’ai besoin, et je travaille à éviter les « besoins » inutiles. De temps à autre, visite des placards et tiroirs, et la poubelle se remplit par le principe des vases communicants.

    Mais comme GDP, pas de bibelot inutiles. En revanche, beaucoup de journaux, papiers, notes diverses non classées… que je ne lirais sans doute jamais tant il y en a !!

  10. Salut à tous.
    Tout cela n’est qu’une question de point de vue . Je vais sortir de l’aspect philo pour entrer dans le concret .
    Perso ,je suis un vrai ferrailleur , je ramasse tout ce qui traine sur le bord des routes . Surtout les métaux . Tubes, profilés, cuves….Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir peur du vide , tout autant que je n’ai pas peur de la mort . Je trouve simplement absurde de jeter des objets qui peuvent avoir une seconde vie et ainsi d’éviter de continuer à les prélever dans ce qui reste de la nature alors qu’un bout récupéré fait tout aussi bien l’affaire .
    Un bout de fer ou autre peut trainer des années dans mon vrac avant de trouver sa place dans un bricolage . Il m’est arrivé de rechercher des trucs que je savais avoir depuis des années pour usiner une pièce ou réparer un appareil .
    Méa culpa, je suis un mauvais con_sommateur , mais un vrai recycleur . Et si sur ce que je récupère l’état ne peut pas me voler 20% de TVA c’est bien fait pour sa gueule .
    « Ainsi, si nous voulons vraiment suivre Dieu, nous devons augmenter notre capacité à créer du VIDE. »…. Pour ça on est sur la bonne voie , voir même , on est meilleur que Lui :
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/07/10/la-sixieme-extinction-de-masse-des-animaux-s-accelere-de-maniere-dramatique_5158718_1652692.html
    Serait pas un peu muzlim sur les bords , l’auteur ?

  11. L’auteur de cet article n’a pas peur de remplir sa feuille blanche.

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