Au Salon du livre anarchiste, la présidentielle n’intéresse personne…

L’Anarchie, ce mot galvaudé par ceux qu’elle effraye car, dans leur esprit elle est synonyme de chaos. Là où personne ne commande, nul besoin d’obéir. Pour en savoir un peu plus sur la doctrine anarchiste, visitez le salon, achetez des livres, vous y apprendrez beaucoup de choses.

L’esprit anarchiste pourrait se résumer par cette phrase d’Elisée Reclus : « Voter est abdiquer. » ((Daniella Urdinlaiz – lookcatalog.com/FlickR/CC))

Les éditeurs de la mouvance libertaire se réunissent à Paris pendant le week-end du premier tour.

Ce week-end, à l’espace des Blancs-Manteaux, à Paris, s’ouvre la 8ème édition du Salon du Livre Libertaire. Cette fête de l’esprit est organisée par la librairie parisienne Publico. Pendant ces deux jours, quelque 80 éditeurs plus ou moins affiliés à la mouvance anarchiste sont là: Libertalia, qui a republié l’œuvre engagée de Jack London (1), l’Echappée ou Les Editions libertaires, maison en prise constante avec l’actualité sociale. Sans oublier Le Chien rouge, L’Altiplano, Ab Irato, Spartacus, Chant d’orties, Courant alternatif, Le Fondeur de briques, La Nef des fous, les Editions de l’usine, Place d’arme.

Par hasard, ce rassemblement survient peu après la diffusion par Arte de «Ni dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme», documentaire de Tancrède Ramonet, dont le succès d’audience prouve qu’au delà de l’effroi que le mot «anarchiste» provoque chez certains, chacun sait bien, au fond, que les esprits les plus enragés sont pour beaucoup dans 150 ans d’avancées sociales.

Que le Salon s’ouvre le week-end du premier tour des élections est fortuit. Quelques uns veulent y voir la marque de la défiance fondatrice des libertaires à l‘égard du vote, selon un positionnement continûment réaffirmé au fil des ans. Deux raisons à cela. D’une part, l’opposition à la délégation de pouvoir, cette supercherie ainsi résumable: «Donnez vos voix, fermez vos gueules». D’autre part, le fait que les élus ne sont ni révocables ni redevables de leurs engagements – du moins pour l’instant.

« On sait que certains votent »

On peut tout de même imaginer que le rejet des urnes par ces réfractaires évolue à l’occasion de cette élection très particulière. L’essor du Front National va-t-il bousculer l’habitus libertaire? «Dans l’histoire récente, certains membres du mouvement ont voté, notamment Chirac contre Le Pen, nous dit, depuis Lausanne, Marianne Enckell, du CIRA (Centre de recherche anarchiste). Mais je crois que les votantes et votants s’en sont un peu mordus les doigts ensuite.»

En 2005 aussi, à l’occasion du référendum sur la Constitution européenne, on a vu des anarchistes dans l’isoloir, pressés de dire non aux éditorialistes en campagne pour le Oui. Mais chacun était porté par un choix  individuel. L’idée de consigne est un contresens chez les anarchistes. C’est ce que nous a expliqué Frédéric Siméon, représentant syndical, au fond de l’impasse fleurie et forcément pavée qui abrite la Confédération Nationale du Travail (CNT) dans le 20e arrondissement parisien.

Ce «syndicat de combat» a pour emblème un chat noir électrisé, lequel a une fois de plus servi de figure protestataire lors de la campagne d’affichage contre la loi El Khomri. «On ne donne pas de consigne de vote même si on sait que certains votent, dit-il. Mais il n’y a rien à attendre, quel que soit le candidat élu. A moins que les gens prennent les choses en main dès le lendemain de l’élection. Tant qu’on courbera l’échine, on n’obtiendra rien. Rien ne viendra jamais d’en haut.»

« Voter est abdiquer »

Avec son petit nombre de militants (autour de 4000), la Confédération Nationale du Travail, créée en 1946 par des syndicalistes espagnols et des idéalistes français formés sous la Résistance, continue de diffuser sa philosophie anarcho-syndicaliste et son rêve d’autogestion pour tous, tout en instruisant  les nouvelles générations sur l’histoire longue de la grève générale, ses vertus, son bilan. (Les éditions de la CNT seront bien sûr présentes au Salon.)

Fréderic Siméon rappelle que sans le peuple et les blocages d’usine, Léon Blum ne serait pas ce superhéros de l’épopée sociale. Que ce sont bien les gens, avec leur couchage sous les chaînes de montage et leur joie révolutionnaire, qui ont conduit aux accords de Grenelle. Il ne dit pas que les patrons suppliaient Blum pour que les gars retournent vite à l’usine. Mais pas loin. On trouvera cette histoire sur le stand des éditions Agone dans  l’ouvrage de Daniel Guérin, «Front populaire, révolution manquée». (Manquée car le mouvement ouvrier avait la main et tout s’est arrêté subitement.)

Aussi on ne s’étonnera pas de croiser au Salon quelques abstentionnistes fameux, ayant par le passé porté publiquement leurs arguments. Les écrits d’Elisée Reclus, géographe et communard, sont sur le stand du Sextant, chez Tops H. Trinquier, chez Noir et Rouge. En 1885, il écrivit ceci à son ami Jean Grave:

« Voter est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c‘est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel, ou simplement mandataire, même d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui seront au dessus des lois puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir». (Le texte intégral est ici.)

« Votez Nul »

Il y a du beau monde dans les allées. Octave Mirbeau, auteur de «Grève des électeurs», paru en 1888 dans «le Figaro» et devenu une rengaine anarchiste; ou Albert Libertad, empoisonné à l’Anthrax l’hiver 1908 à l’hôpital Lariboisère.

« Libertad est l’auteur d’un placard intitulé ‘’Le criminel c’est l’électeur’’. Criminel au sens où il participe au système qui va l’opprimer», explique Charles Jaquier, collaborateur du «Maitron», le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.

Cet historien spécialiste de la grève générale dit  regretter beaucoup «la flamboyance et le panache des proclamations anti-électorales» d’antan, et l’esprit carnavalesque de quelques contestataires. Comme celui de Zo d’Axa, qui aux élections législatives de 1898 avait présenté un âne, prénommé Nul. «Votez Nul»: beau slogan.

Anne Crignon pour BibliObs

«Le Talon de fer», « Grève générale» ou «Le Mexicain», en librairie.

2. On peut lire par exemple «la Condition ouvrière», Simone Weil, Gallimard, 1951.

Salon du livre libertaire de la Fédération anarchiste, samedi 22 (11h-20h) et dimanche 23 avril (11h-16h), à l’Espace des Blancs-Manteaux (8, rue Vieille du Temple, Paris 4e). Radio libertaire, «sans dieu, sans maitre et sans publicité», sera sur place pendant les deux jours. Le programme complet est .

 

45 Commentaires

  1. « Je n’ai pas assez de foi dans la nature humaine pour être anarchiste » John Dos Passos

    • Les hommes raisonnables n’ont pas besoin d’être gouvernés.
      Vive l’anarchie !

      • Et au 2ème tour les « anarchistes » soit iront voter… parce qu’ils ont peur de la méchante Marine (on leur a dit qu’elle était méchante depuis qu’ils ont 12 ans, et une vieille légende anarachiste raconte qu’elle mange des enfants, c’est ancré en eux) ; soit aiment tellement l’espèce humaine qu’ils convaincront ceux qui veulent voter de renoncer à cet acte violent avec des barres d’acier pleines d’amour.

      • Dit il en utilisant un ordinateur et une connexion internet.

        • Quel rapport avec Internet ?
          Les anarchistes n’ont pas le droit à une connexion ?

          • Le droit, je ne sais pas, en revanche, pour ce qui est de la crédibilité, je n’en voit aucune.
            Tu me fait penser à ces punks à chiens qui jouent les rebelles quand ils trainent dans la rue, mais qui dès qu’ils ont besoin de quelque chose, vont réclamer de l’argent ou des clopes à ceux qui ont un travail et participe au système.
            Ou encore comme ces lycéens qui se disent contre le système pendant une manif, mais qui quand ils rentrent chez papa et maman le soir, sont bien contant de retrouver leurs petits confort.

            • @ Spike636
              Vous m’arrachez les mots de la bouche. Et que dire de la CNT qui bénéficie,tout comme les femen, d’une étrange impunité policière lorsque ses militants sèment la terreur dans les manifs étiquettées « fachos ». Les milieux anarchistes sont constitués du pire comme du meilleur. Brassens, authentique libertaire, a toujours pris soin d’éviter de fréquenter la FA et les autres sectes auto-proclamées libératrices du genre humain.

              • Va a la Fédé et si lors des réunions la séance de questions ouvertes existe encore, pose la question comme nous avons fait : « Pourquoi reproduit on en interne le schéma combattu a l’exterieur ?. »

                Le résultat à été expéditif et virés en moins d’une demi heure.

            • Je n’ai jamais prétendu être un punk à chien, je ne vis pas en dehors de la société. J’ai mes propres opinions et à je fais mes propres choix et je n’ai à de comptes à rendre à personne. Qui êtes vous pour me juger ?
              Désolé de ne pas correspondre à vos stéréotypes, vu qu’apparament les anarchistes doivent vivre dans des huttes sans eau courante ni électricité et surtout sans internet.
              Faut vraiment être un trou de balle pour sortir des conneries pareilles.

              • Un anarchiste qui ne vit pas en dehors de la société n’est effectivement pas crédible. Il est tout au plus un libertaire ce qui est déjà très bien.

                • « Anarchisme, anarchie, anarchistes ont eu cette gloire ou ce malheur de tomber dans le vocabulaire commun. Ce faisant, ils se sont alourdis de contresens, d’erreurs, de mensonges, de préjugés, de phobies… Ils se sont même salis de cette vulgarité qui est celle de cette haine viscérale que leur vouent certains/es et dont la vulgarité trouve son origine dans la fange putride où se vautrent les bonnes consciences qui la porte. »

                  http://jccabanel.free.fr/mt_petit_kaleidoscope_de_lanarchisme_1.htm

                  • On ne peux parler que de ce que l’on connaît, et à ce niveau la culture est pratiquement inexistante, seules des citations, des lieux communs, ou pensées généralistes, sont employés pour tenter de donner un avis, sur un sujet dont on ignore tout. 😉 Il y a autant d’anarchistes, que de conception de l’Anarchie; Les fouteurs de merde cagoulés, présents dans toutes les manifs sont très loin de l’anarchie telle que les grands libertaires, la conçoivent, ils sont les jouets du pouvoir, bien protégés tout comme les femen, qu’on ressort quand le besoin s’en fait sentir.

            • @ Spike636

              Tu me fais penser a quelqu’un qui ne s’est jamais cultivé et qui confond beaucoup de choses.

              J’ai mis un lien plus bas sur le site de JC Cabanel.
              Lis et ensuite réfléchis.
              Mélanger les anarchistes et les punks a chiens démontre une absence de réflexion.

      • @ Niakine Yapatchef

        Les hommes sont ce qu’ils sont et leur nature ne changera jamais.Une communauté sans chef et sans hiérarchie n’est qu’une vue de l’esprit. On ne s’affranchit jamais totalement des lois par définition arbitraires qui font fonctionner une société. Même ceux qui se coupent du monde utilisent des outils et produits manufacturés fabriqués dans des usines dont l’existence ne tiendrait pas sans une communauté policée.

        • As-tu déjà entendu parler d’autogestion ?

          • L’autogestion est un beau mot. Dans la réalité tout le monde n’est pas doté des mêmes compétences et la grande masse des individus a toujours préféré déléguer les décisions plutôt que de les assumer. Vouloir imposer la liberté et donc la responsabilité à tous n’a aucun sens. Plus une communauté est importante numériquement, plus la délégation de pouvoir s’impose au grand soulagement de tous. Les hommes sont essentiellement des suiveurs.

          • A plusieurs endroits cela fonctionne. En France à Vandoncourt
            http://www.vandoncourt.fr/

            a Marinaleda en Espagne, http://positivr.fr/marinaleda-espagne-village-utopie/

            • Il y a aussi des roms pas voleurs et des basketteurs aveugles. C’est rare mais ça existe. Les phalanstères bisounours ne peuvent exister que dans le cadre protecteur fourni par un état ayant le monopole de la violence et dont le rôle est de neutraliser les malfaisants. On en revient toujours au même. Je suis pour le principe de subsidiarité : tout ce qui peut être gérer au niveau local ne doit pas être délégué à l’échelon supérieur. Il n’empêche qu’à un moment ou un autre cet échelon supérieur sera sollicité dans le domaine de compétence qui est le sien.

              • Tu as raison. En fait l’anarchisme ne pourrait exister qu’à très petite échelle, nichée au sein d’un système lui-même organisé. Je rappelle la définition de l’Etat de Max Webber « l’état est une communauté humaine, qui dans les limites d’un territoire, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ». Point barre, on ne parle même pas d’économie, de gestion. Le monde, l’univers naturel, c’est la lutte des forces (la partie visible au moins). Ce que je veux dire, c’est que l’anarchisme prétendrait pouvoir se passer d’institutions (sens large) répressives, or comme l’explique Webber, elles sont la fondation même d’un état (au sens large aussi).

  2. D’un Gavroche moderne :
    « Je suis tombé par terre,
    C’est la faute à Seillière,
    Le nez dans le ruisseau,
    La faute à Parisot ! »

    Et on peut rajouter ce qu’on veut ;
    La tête dans le caca,
    Par la faute du Gattaz…

  3. Si voter c’est abdiquer, ne pas voter c’est consentir à se faire niquer.
    Bon… après, c’est vrai qu’il y en a qui aiment ça. Libre à eux…

    Même si je ne suis pas adepte du prêt-à-penser imposé par les citations, je vais quand même citer Charles de Montalembert :
    « Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même. »

    C’était vrai au XIXe siècle, ça l’est toujours aujourd’hui.

    Bonne journée.

    • GROS

      tu m’épates !
      es ce vraiment toi?

      t’as appris à écrire s/

      j’en reviens pas, je suis dac avec toi à 1OO%
      INCROYABLE

      ta citation me plait beaucoup
      elle est tellement vrai

      ne rien faire, c’est abdiquer

      je suis la résistance
      fuck à nos nazes

      que deux choses possibles
      se bouger le cul ou subir

      • Ouais prendre un papier et viser une fente c’est trop se bouger le cul, j’avoue.

        • c’est juste un début, ensuite on leur casse la gueule !

          https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

          • Se bouger le cul ou subir ?

            Vous allez voir dans quelques heures:

            Même ceux qui se seront bouger le cul vont en subir pendant cinq ans.

            Les français y gueulent beaucoup, mais à part ça…

            Vous êtes certainement contents la vache nazie à toutes ses chances à ce qui se dit.

            Bonne chance les gars avec vos Marine et vos Marion Maréchal (nous voilà) Lepen !

            Mon petit doigt et les Allemands courageux m’ont dit que vous allez manger votre pain noir.

            • entierement dac avec toi

              on va en reprendre pour cinq ans, la faute à qui? a quoi?
              les Français sont des veaux?
              combien se bouge le cul?
              combien ont pas encore éteint leur tv ?

              ils en ont peut etre pas encore assez marre de nos brèles,
              tant pis pour eux, tant pis pour nous
              y aura que la fin de triste

              préparons nous à subir
              sauf que moi, je les emmerde pour de vrai
              je subirai quoi qu’il arrive, et je me foutrais bien de la gueule de ceux qui auront voter nos connards (vous voyez qui)

              dans tous les cas le pain noir est devant nous
              j’suis dac

              donc j’ai choisi d’entrer en résistance
              et tous les moyens seront bon
              sabotage comme en 44
              qui m’aime me suive !

            • Niakine Yapatchef a dit :
              « Vous êtes certainement contents la vache nazie à toutes ses chances à ce qui se dit. »
              Assimiler MLP à tonton Adolf est d’un grotesque qui n’augure rien de bon quant aux facultés de raisonnement de celui qui s’y risque. Comme quoi on peut se prévaloir d’être un affranchi tout en gobant les mensonges distillés par les médias d’un système qu’on se fait gloire d’abhorrer. Parole d’abstentionniste convaincu.

              • Pour rappel:
                Lepen a déclaré le PNSU, parti national socialiste ukrainien parti frère avec lequel ils avaient des convergences d’idées et de vue.

                https://www.les-crises.fr/u37-du-snpu-a-svoboda/

                • Croire que le FN est un suppôt de nazisme est aussi pertinent que d’affirmer que Mélenchon est un émule de Pol Pot et Hamon un disciple de Kim-Jong-il au prétexte qu’ils se réclament tous du socialisme. J’ai des convergences de vue avec Hitler : il aimait les chiens, moi aussi. Hitler était végétarien, les mangeurs de graines son évidement des SS en puissance. Quant à la déclaration que vous évoquez, elle a été faite par JMLP et non par MLP qui est pro-russe et soutien les séparatistes du Donbass.

  4. En général un bon stratège utilisera la force de l’adversaire pour le mettre à genoux et pour cette élection je perçois quand même une brèche contrairement aux précédentes élections.
    Si les anarchistes font leur salon le jour de l’élection c’est qu’on veut qu’un seul extrême se rend aux urnes, oui faut se méfier des meneurs. Si c’est pas l’histoire qui se répète tout ça, toutes les grandes armées sont parées à faire feu. Aux fachistes de preparer le terrain en faisant monter la mayonnaise de la haine de l’autre. Il n’y pas une ile où attenddre la fin de la castagne ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

  5. Nous sommes plusieurs a noter quand même une évolution dans les discours a propos du tirage au sort.
    C’est sur que je ne le verrai pas de mon vivant, mais j’aurais contribué a ma petite échelle a faire évoluer un toute petite partie de mon entourage. J’aurai fait ma petite part de colibri. que chacun le fasse et cela évoluera bien plus.

  6. il n’y a qu’a mettre des barrages partout et on obtient tout
    même ce qui est irréaliste https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

  7. Je ne vois pas en quoi le tirage au sort garantirait un meilleur fonctionnement de nos institutions. On peut même imaginer raisonnablement le contraire. Remplacer une connerie par une fausse bonne idée n’avance à rien.

    • Conserver le système favorisant la corruption est certainement le pire des systèmes.

      Surtout que le système et ses institutions sont arrivées au bout de leur utilités et qu’il est temps de les changer.
      Engraisser des parasites n’est pas une bonne chose en soi.

  8. J’ai demandé au Maire de mon village ( 1 700 habitants environ) combien il y avait eu de votants, 77% de la population s’est déplacée aujourd’hui et la journée n’était pas finie. je me demande bien qui va l’emporter ce soir.

    Ces derniers jours en parlant ici ou là avec des habitants, tous n’ont eu que le même refrain  » vote pour Marine »… vrai ou faux je n’en sais rien, les résultats officiels le diront.

  9. J’ai bossé comme un chien pour payer ma maison. Je fais pousser mes légumes, j’élève mes poules et fais en sorte d’être le plus autonome possible. J’exècre tous les gadgets technologiques qui ne servent au final qu’à nous compliquer la vie. Je suis vigilant à ne jamais emmerder mon prochain. Lorsque les médias disent « blanc »,par principe je pense « noir » estimant ainsi avoir plus de chances d’approcher de la vérité. Pour autant j’ai bien conscience des limites et contraintes qu’impose une société dont je tire certains avantages et ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Le premier blaireau venu qui viendra essayer de me prendre mon bien qui m’a couté tant d’efforts et de sacrifices, que ce soit en évoquant l' »anarchie » ou bien quelque autre idéal d’illuminé prendra un coup de 12.

    • Élisée Reclus, qui dans une lettre à Jean Grave, a expliquer pourquoi « Voter c’est abdiquer » a également expliqué dans ce texte « A toi mon frère le paysan » pourquoi justement, il n’est nullement question de confisquer quoique ce soit ; Résistance politique : Ville-campagne se connecter (Élisée Reclus)
      A mon frère le paysan
      «Est-il vrai», m’as-tu demandé, «est-il vrai que tes camarades, les ouvriers des villes, pensent à me prendre la terre, cette douce terre que j’aime et qui me donne des épis, bien avarement, il est vrai, mais qui me les donne pourtant ? elle a nourri mon père et le père de mon père ; et mes enfants y trouveront peut-être un peu de pain. Est-il vrai que tu veux me prendre la terre, me chasser de ma cabane et de mon jardinet ? Mon arpent ne sera-t-il plus à moi ?»
      Non, mon frère, ce n’est pas vrai. Puisque tu aimes le sol et que tu le cultives, c’est bien à toi qu’appartiennent les moissons. C’est toi qui fais naître le pain, nul n’a le droit d’en manger avant toi, avant ta femme qui s’est associée à ton sort, avant l’enfant qui est né de votre union. Garde tes sillons en toute tranquillité, garde ta bêche et ta charrue pour retourner la terre durcie, garde la semence pour féconder le sol. rien n’est plus sacré que ton labeur, et mille fois maudit celui qui voudrait t’enlever le sol devenu nourricier par tes efforts !

      Maintenant, il est juste question de se défaire, de soi-même de l’envie de posséder le superflu et de se contenter du minimum vital. Donc, tu n’as nullement besoin de te servir de ton fusil calibre 12 ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/30/depossession-volontaire/

  10. JBL1960 a écrit :

    « Maintenant, il est juste question de se défaire, de soi-même de l’envie de posséder le superflu et de se contenter du minimum vital.  »

    Je suis plutôt d’accord; le problème étant que les prédateurs humains n’ont que faire des beaux principes.
    « Donc, tu n’as nullement besoin de te servir de ton fusil calibre 12. »

    Avec les malandrins de tout acabit qui risquent de déferler dans nos campagnes, pseudos anars ou autres rastaquouères, je préfère me réserver une mandoline à ours bien raide et une escopette fiable réglée à ma vue. L’homme n’est pas que bon. Un renard seul s’impose toujours au poulailler entier.

Les commentaires sont clos.