Ce début de 21e siècle et ses mouvements de contestation pour une « démocratie réelle » nous invitent plus que jamais à nous questionner. Depuis près de deux mois, un webdocumentaire s’interroge, et nous interroge, à travers des exemples concrets, sur l’autogestion et la participation démocratique…
Habités par l’idée qu’il est certainement possible de diriger autrement, d’offrir à chacun la possibilité de participer aux décisions qui le concernent, d’expérimenter d’autres manières de fonctionner collectivement, Edith Wustefeld (journaliste) et Johan Verhoeven (sociologue) se sont mis en route en quête d’expériences alternatives… La conviction sur laquelle ils se sont appuyés est double : Il est nécessaire et urgent de refonder des projets de transformation sociale et d’inventer des nouveaux modèles de fonctionnement collectif basé sur des valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie radicale ; et les réflexions sur un nouveau modèle de société doivent s’appuyer sur des expériences concrètes qui sont autant d’explorations pertinentes à connaître et à analyser.
Après trois ans de travail et un voyage d’un an en Espagne et en Amérique latine, ils sont parvenus à récolter la précieuse matière qui constitue les différents épisodes de « Poder sin poder, l’autogestion au quotidien ». En se basant sur des alternatives existantes, ils ont pu construire leur projet pas à pas pour démontrer que, face au modèle hiérarchique dominant dans notre société, basé sur le pouvoir et les inégalités qui génèrent apathie et impuissance, l’autogestion est une voie porteuse de beaucoup d’espoirs : pouvoir collectif, participation démocratique, émancipation, solidarité…
Le webdocumentaire « Poder sin poder, l’autogestion au quotidien » explore douze initiatives concrètes qui mettent en place, aujourd’hui et maintenant, des alternatives radicalement démocratiques et inspirantes.
A découvrir sur www.podersinpoder.tvIls ont choisi de présenter une douzaine d’initiatives autogérées en Espagne, au Venezuela et en Argentine dans différents domaines à travers la rencontre d’acteurs de terrain, avec leurs forces, leurs difficultés… et leurs magies ! Douze lieux qui font donc le pari de l’égalité, de l’absence de hiérarchie et de la coopération. Le webdocumentaire interactif (disponible gratuitement) s’organise en quatre grandes parties thématiques illustrées par des portes à ouvrir : la culture, le travail, la résistance ou l’éducation. Derrière chacune d’entre elles, le visiteur peut choisir l’une des trois ou quatre expériences vécues qui lui sont présentées. Pour chaque expérience, une vidéo introduit le lieu en le présentant. Quelques capsules permettent ensuite d’en découvrir plus sur l’endroit, via un texte, une vidéo ou en posant des questions aux porteurs de projet.
Plus concrètement, il est possible d’y découvrir, entre autres, des radios communautaires ou des centres culturels autonomes en Argentine, une coopérative de 1200 travailleurs sans aucun poste hiérarchique au Venezuela, un bureau d’avocats autogéré à but social à Barcelone, un village « hors capitalisme » en Andalousie, un mouvement social horizontal à Madrid, une pédagogie alternative en milieu populaire en Argentine… Ces expériences sont multiples et profondément plurielles, tant dans leurs appellations et leurs processus de décisions que dans leurs structures ou leurs finalités. Elles partagent néanmoins toutes un objectif commun : permettre à chaque personne de participer, de faire connaître et entendre sa voix.
Un conseil : allez découvrir ce qui se cachent derrière ces portes, vous serez heureusement surpris ! Et n’hésitez pas à partager ces expériences inspirantes autour de vous pour que ces petits ruisseaux puissent devenir de grandes rivières un jour prochain !
– >Commencer l’expérience <-
Sources : podersinpoder.tv / vimeo.com / utopiasproject.net
Source+vidéo sur MrMondialisation.org
super mais je doute qu’on puisse faire tourner une compagnie pétrolière avec ce genre de gestion.
Toutes fois, je pense qu’il faut le faire partout ou l’on peut.
Si le système laisse faire ce genre d’initiative, ce que cela sert ses intérêts .
Ses intérêts c’est de marginaliser les opposants, alors si les opposants se précipitent pour se marginaliser et le crier bien fort partout, c’est que du bonheur !!
Et si cette marge permettait de mieux lire et même de commencer un nouveau volume … en commençant avec de plus grandes marges … et qui sait peut-être ensuite des pages blanches …
« Si le système laisse faire ce genre d’initiative, ce que cela sert ses intérêts. » (Elvin)
L’autogestion est un concept, économique, petit bourgeois opportuniste. Pour les travailleurs, c’est de prendre le pouvoir, le pouvoir politique. Prendre le pouvoir de l’État en tant que classe pour éliminer le capital financier et la classe qui le soutient, la bourgeoisie.
L’autogestion, c’est l’art de diviser les travailleurs (en tant que classe sociale) entre eux pour mieux les dominer.
Alors, l’autogestion sert à qui?
L’autogestion c’est justement, pour les travailleurs, se rassembler et prendre le contrôle du pouvoir décisionnaire et des moyens de production…
J’ai du mal à suivre ton raisonnement, tu pourrais développer?
Le capital financier, que ce soit dans les banques ou dans les fonds spéculatifs, fait de l’autogestion à tour de bras. Au niveau de sa boîte, il est le maître. Au niveau d’un secteur donné, c’est la concurrence féroce et impitoyable. Alors, imagine au niveau d’un pays ou de l’UE.
L’autogestion dans le système économique actuel, sous tend le respect des lois économiques en vigueur y inclus la propriété privée des moyens de production et de distribution (distribution puisque dans les pays capitalistes dits avancés, le système tertiaire est très développé). Or c’est l’abolition de la propriété privée des moyens de production et de distribution qui doit être à l’ordre du jour.
Tant et aussi longtemps que l’on fera croire aux travailleurs qu’ils peuvent se prendre en main par l’autogestion, c’est et ça demeure de l’opportunisme. Et dans l’Histoire, l’opportunisme a toujours été l’ennemi des travailleurs.