Sylvain Baron fait le point sur trois années d’activisme…

Je devrais faire une présentation, à la hauteur de l’engagement de Sylvain Baron, je ne le ferais pas, parce que les mots, ne sauraient traduire sa foi en son combat. Il a besoin de nous, saurons nous répondre à son appel? La critique stérile devant un écran, peut satisfaire un moment, les propositions d’actions, pour fédératrices quelles soient, sont restées lettres mortes. le bouton rouge, les imprimantes, les appels à se rencontrer etc. A part quelques enragés qui agissent sans bruit autour d’eux, considérant que les actes valent mieux que des paroles, pour le reste, c’est d’une affligeante banalité. Alors!! si vous en avez assez de râler dans le désert, agissez, soutenez, diffusez, discutez, expliquez…

Depuis trois années désormais, je suis passé du stade de l’homme qui s’informe pour comprendre le monde, à celui qui se bat chaque jour de sa vie avec la ferme et inexpugnable intention que mes actes contribuent à un renversement du régime politique en place en France. C’est une démarche que la majorité de mes contemporains (y compris les mieux informés) ne comprennent pas ou à minima, considèrent comme « fantaisiste » ou utopiste.

Les sociologues savent qu’en politique – et cela à moins que les frigos de la population soient tous vides – il existe un conservatisme électoral qui profite aux classes les plus aisées d’un pays, du fait que le changement fait peur. Il serait à ce stade bon de rappeler que les Français qui votent pour les deux partis dominants au pouvoir sont pour l’écrasante majorité d’entre eux, issus des classes moyennes et votent donc contre leurs propres intérêts continuellement. Certes la désinformation quotidienne des grands médias publics et privés joue à plein dans ce conservatisme électoral, mais il faut bien voir que si les partis populistes que sont le front de gauche et le front national continuent de rester sous un plafond de verre électoral, c’est qu’en soi, la « radicalité » de leurs propositions économiques pourtant bien médiatisées, se heurte au conservatisme de cette classe moyenne qui s’effraie de tout changement qui pourrait éventuellement impacter son propre niveau de vie.

On pourrait ajouter que de très nombreuses contraintes s’opposent à une insurrection électorale qui profiterait à un parti politique – pour le coup – réellement radical dans ses vues sociales, économiques et géopolitiques, mais je crois m’être suffisamment exprimé là-dessus pour que l’on me pardonne d’aller à l’essentiel de l’objet de ce billet dès à présent. Gardons juste bien à l’esprit qu’il n’y aura aucun changement découlant d’une élection, en tout cas, dans un premier temps. Voila pourquoi je considère comme d’autres activistes en leur temps, que le changement sera bien porté par des événements exceptionnels et génèrera une émulation populaire totalement inattendue pour nos autorités et longtemps recherchée par des gens comme moi.
Lorsque j’ai commencé à réfléchir aux idées pouvant à minima mettre en ordre de bataille les citoyens les plus éveillés politiquement et interconnectés sur les réseaux sociaux, c’est d’abord la Révolte Monétaire que j’ai commencé peu à peu à conceptualiser. En effet, l’un des premiers éléments que je retenais de mes recherches sur les processus insurrectionnels, était l’importance des symboles à désacraliser, à réhabiliter ou à créer pour fédérer. On peut regretter que le seul discours idéologique soit insuffisant pour qu’un peuple soit unifié, mais toujours est-il, qu’il est absolument essentiel de distinguer ses préceptes moraux ou intellectuels propres, du principe de réalité pour comprendre les ressorts d’une insurrection. Oui, les êtres humains ont besoin de symboles derrière lesquels se regrouper et afficher leur unité politique, et ce n’est pas demain la veille que ces comportements sociaux seront prêts de changer. Autant l’acter et cesser de glorifier le fait intellectuel comme le moteur d’un changement, cela n’est pas vrai.
La Révolte Monétaire, tant que j’en animais régulièrement le processus, a bien fonctionné avec plus de 200 tampons expédiés partout en France. De temps à autre, il m’arrive de recevoir encore quelques commandes, mais pour le moment, je fais une pause dans ce schéma de résistance, essentiellement par ce que je suis occupé à plein temps dans mes activités journalistiques.
La seconde idée que j’ai développé très rapidement par la suite, était de systématiser par le nombre, les courriers que j’apprécie envoyer à des personnalités nous trahissant au sommet de l’Etat, en particulier le Président de la République. C’est l’idée de loin la moins chère, la moins coûteuse en temps et à mon sens la plus drôle et l’une des plus efficaces. Nos politiciens étant comme chaque être humain soumis au stress, il est une évidence que si leurs services administratifs se voient débordés chaque semaine par des dizaines de milliers de courriers incendiaires (et identiques), non seulement ils commenceront très sérieusement à s’inquiéter, mais ce sont en outre les Renseignements Généraux qui prendront bonne note de l’organisation de notre résistance et de notre capacité à nous coordonner. Ce qui signifierait pour eux que si nous décidions de dépasser le stade du spam de courriers pour organiser de véritables manifestations, les problèmes à gérer deviendraient tout autres. Nous serions donc pris au sérieux avant même d’avoir à nous rassembler autrement que par le courrier. Les Courriers de la Révolte n’ont finalement jamais pu devenir un outil efficient et fédérateur, je pense en grande partie du fait que je n’ai jamais trouvé l’aide claire et motivée d’un éditeur de site internet bénévole pour créer la plateforme web nécessaire. Je maintiens que l’idée reste la plus simple et la plus efficace que nous ayons tous pour résister à notre oligarchie, mais j’observe malgré tout ne pas être entendu à ce sujet malheureusement.
Le décrochage des drapeaux européens a incontestablement été l’idée qui a le plus généré d’émulation. A nouveau, je revenais sur la nécessité de désacraliser un symbole, et soyons clairs, ce qui a le plus fait son succès fut que je présentais sous format vidéo un décrochage en plus de l’entrevue que m’accordera plus tard l’Agence Infolibre sur le sujet. Aujourd’hui, près de 150 drapeaux ont été décrochés partout en France, et je sais que cela va continuer, même en prenant moins le temps d’animer cette forme de résistance – ce qui ne signifie pas que je ne continue pas de décrocher personnellement des drapeaux…
La Justice est un autre terrain de bataille, justement par rapport à l’affaire des drapeaux européens, mais je pourrais témoigner de l’intérêt de l’utilisation de l’arme du Droit qu’une fois le premier procès tenu.
Enfin, reste mon bébé, l’outil qui me tient le plus à cœur, sans nul doute par ce qu’une véritable équipe s’est constituée autour de ce projet, à savoir le journal gratuit et papier « Poil à Gratter ! ». Un an d’existence, 11 numéros de publiés avec des améliorations constantes, sept personnes dont deux infographistes donnant beaucoup de leur temps à forger le journal, de premiers contrats commerciaux pour conquérir notre indépendance financière. Ce journal, je ne cesse de le considérer à l’égal de celui du Père Duchesne durant la Révolution Française ou encore l’Iskra durant la Révolution Russe. Il n’y a pas d’éveil politique d’une population sans qu’un organe de presse soit présent pour accompagner. La seule obligation d’un tel organe de presse doit être sa capacité à se diffuser le plus largement que possiblement, qu’importe les contraintes économiques qui s’imposent à lui. C’est le parti pris de notre équipe, nous nous imposons la gratuité contrairement à certains journaux dissidents qui continuent d’imposer une obligation d’achat, réduisant leur lectorat à des gens déjà éveillés et se rendant incapables de toucher le grand public. De même, nous gardons à l’idée que les médias web ne peuvent être les vecteurs (dans un premier temps) d’une réinformation massive du public, tout simplement par ce qu’ils intéressent des gens en quête d’information et non encore une fois, le grand public, c’est à dire les gens ayant un usage d’internet essentiellement récréatif et commercial.

En termes de financements, le journal peut tout de même revendiquer des soutiens importants au fil de notre aventure. Un premier don de 2000 euros (en cumulé) par des gens intéressés par notre projet a assuré son lancement en avril 2014. Un second don de 5000 euros a permis de financer le site internet, et un premier contrat commercial (à titre de soutien) de 2000 euros a permis de financer notre premier grand tirage à 5000 exemplaires. D’ici quelques jours, c’est via une plateforme de crowfunding que nous allons renouveler notre appel à capitalisation pour tenter de lever 30.000 euros, ce qui permettra à notre équipe de garantir quatre mois de tirages à 5000 exemplaires distribués gratuitement aux Bordelais, et de facto le temps nécessaire pour solidifier notre ancrage commercial par cette visibilité définitivement assurée sur l’espace public. En outre, une partie de l’argent récolté servira à développer d’autres aspects importants de la vie du journal, ce sera évoqué sur l’appel à capitalisation qui sera bientôt mis en ligne.

Voila donc quelques aspects objectifs et concrets de mon travail d’activiste et leurs résultats que l’on pourra volontiers considérer comme médiocres pour les uns, ou prometteurs pour d’autres. Ils sont clairement insatisfaisants à mon sens, mais je suis subjectif puisqu’il s’agit d’une course contre la montre me concernant. J’élude ici tout le travail d’écriture, la préparation de conférences, les démarches administratives et tant de menus travaux dont la liste serait longue à dérouler. Le plus visible n’étant que le sommet de l’iceberg.

Je souhaite en arriver à ce qui compte, car cela me tient à cœur d’en parler.

Lorsque depuis plus de trois années, on se bat très concrètement pour changer les choses dans son pays, que cela nous plaise ou non, en découle une petite notoriété dans les réseaux dissidents. Beaucoup de gens savent ce que je fais mais ne connaissent en rien l’homme que je suis, ni même dans quelles conditions sociales et financières je me débats depuis plusieurs années. Je ne peux pas dire que cette « notoriété » soit inutile, car autrement, je n’aurai sans doute jamais reçu des dons importants (immédiatement transférés vers « Poil à Gratter ! ») de quelques personnes disposant d’un peu d’épargne et inquiètes pour l’avenir de leurs enfants. En cela, la notoriété est utile, et si j’en disposais de beaucoup plus, je suis certain que la plupart des outils de résistance que je promeus verraient leur développement considérablement accéléré et leur efficience profondément augmentée.

Cette notoriété m’a valu un certain nombre de recommandations, comme notamment celle de soigner mon image ou encore créer un parti politique. Bien que je soi peu sensible aux nécessités de communication, j’apprécierais bien volontiers d’être en condition de pouvoir tout simplement faire plus attention à moi et à mon apparence. J’essaye les rares fois où je m’exprime en vidéo ou dans une conférence de faire attention à mes us de langage, mais je reste humain et je suis d’une franchise qui me fait détester la langue de bois. Quant à créer un parti politique, la question s’est reposée dernièrement et au vu de ce que je pense du système électoral, je continue de considérer que cela est inutile. Cependant, je sais que de très nombreux militants de différentes formations politiques eurolucides sont lassés d’être infantilisés et dès lors que certaines choses auront avancé dans mon combat, il est probable que je me pencherais sérieusement sur la question, avec tout de même une volonté claire pour ma part de me cantonner qu’au lancement, mais pas aux débats politiques ou à une fonction quelconque de porte-parole ou grand manitou à suivre absolument. J’exècre les partis politiques qui sont par nature anti-républicains, puisqu’ils annihilent le principe d’unité du peuple Français et mon combat ne porte que sur l’insurrection à produire, non sur des ambitions politiques ultérieures quand bien même j’ai des idéaux à faire valoir. Je crois devoir rappeler à ce stade que mon vœu le plus cher, une fois le régime politique actuel définitivement évincé et le pays en bonne voie pour s’élever démocratiquement et socialement, c’est de quitter la France pour l’Amérique du Sud. J’ai besoin de voyager tant que je suis encore jeune, et cette nécessité est d’ordre spirituelle pour moi. Voila pourquoi (au-delà de mes sérieuses inquiétudes sur la situation géopolitique actuelle) mon combat est une course contre la montre.

J’en arrive à ce qui motive la rédaction de ce billet, foncièrement.

Il y a quelques années, lorsque différentes émotions me traversaient jusqu’à me laisser dans un certain état de mélancolie, c’était ma guitare et mon stylo qui me permettaient d’exulter de façon créative ces sensations. Aujourd’hui, je n’écris quasiment plus de chansons et ma guitare se couvre de toiles d’araignées. Je me suis donné corps et âme pour ce combat sans rien espérer en retour que quelque chose de bien plus grand que moi finisse par en découler et m’assure que des gens que j’aime puissent être sereins à l’idée d’élever un enfant dans ce pays. Je suis croyant et il y a une dimension un peu mystique à ce que je fais. Je suis habité par la foi et l’impression d’avoir un sens à donner à ma vie au travers de mon combat, aussi fou et insensé puisse-t-il être pour la majorité de mes contemporains. Par ailleurs, je ne supporte pas que quiconque – c’est à dire une personne physique ou même un Gouvernement – me mente et m’écrase impunément. Je suis quelqu’un de profondément pacifiste et exécrant la violence sous toutes ses formes, mais cela ne fait pas de moi un lâche et un esclave servile. Bien au contraire, je suis le plus obstiné et acharné des combattants face à l’adversité.

Mais je dois admettre que mes choix (toujours assumés) m’ont détruit du point de vue de ma condition sociale et matérielle. Je suis criblé de dettes, ne touche que l’équivalent d’un R.S.A, ne dispose d’un toit que par ce que l’on m’héberge, et si la pauvreté n’est pas le plus gros des problèmes pour moi, cela reste un frein très puissant pour agir au mieux et garder le moral, surtout quand les frustrations (inévitables) d’un tel combat achèvent de vous anéantir certains soirs de solitude.

Par éthique, chaque fois que l’on me proposait de fortes sommes d’argent, j’ai toujours voulu les transférer sur « Poil à Gratter ! » et ne comptez pas sur moi pour changer de façon de me comporter à ce sujet. Certains considèrent la dissidence comme un vulgaire business, et je trouve cela tout simplement scandaleux, eu égard aux enjeux, et à la confiance accordée par des milliers de gens cherchant des solutions. Cette éthique m’impose de rester pauvre et je peux encore le supporter sans doute quelques mois, peut-être même une année. Mais cela à la seule condition que tout ce que j’ai entrepris jusque là finisse par déboucher sur un soutien clair et fort des milliers de gens éveillés souhaitant que leurs idéaux soient entendus au travers d’un journal donné à un passant, un drapeau européen arraché à l’espace public, un billet de banque francisé, une lettre incendiaire expédiée à Hollande ou encore dans une plaidoirie face à un juge.

La vérité est que je me fous de (et même craint) la notoriété, mais que je ne suis pas aveugle de ce qu’elle peut permettre. Je ne veux pas que l’on m’aide financièrement, mais je veux que l’on soutienne les outils mis en place et qui font déjà travailler de nombreuses personnes. Il ne s’agit pas seulement de moi. Enfin, plus désespérément encore, je tiens à ce que « les éveillés » cessent de se comporter en commentateurs de l’actualité sur les réseaux sociaux, mais s’imposent de faire des choses un peu concrètes en dehors de la sphère internet. Cela peut être un banal tract distribué, une affiche collée sur un mur ou des actions telles que celles que je propose, peut importe !

La Résistance est une somme d’actes concrets dans la Vie Réelle !
La Résistance n’est pas de la littérature, ni un partage d’infos sur facebook.
La Résistance, c’est dans la rue qu’elle s’exprime authentiquement !

Ce qui me permet de conclure ce billet sur mes émotions du moment et une mise en garde. Nous distribuons actuellement les 5000 exemplaires de notre journal actuellement pour frapper fort. Il ne reste désormais plus que 300 euros dans les caisses de l’association, c’est à dire dix fois moins que ce qui est nécessaire pour imprimer les 5000 prochains exemplaires et garder le cap. Nous jouons notre va-t-où et à titre personnel, je livre mes dernières forces dans la bataille du point de vue moral. J’ai immensément besoin que tout cela débouche sur des flambées d’abonnements, de dons, et d’autres bonnes nouvelles pour me garder en selle. Je n’ai rien dans ma vie personnelle qui puisse me rendre particulièrement heureux et si je dispose d’une grande force psychique, après trois années d’appauvrissement continu et de résistance au Système sans discontinuer, je sais que je suis proche de mes limites désormais avant de devoir baisser les armes.
Ceci est donc autant un appel à votre soutien de toutes les façons possibles qu’une mise en garde à ceux qui souhaiteraient s’investir autant dans un tel combat. Soyez assurés que faire de cette activité un travail à plein temps ne vous enrichira pas, bien au contraire. Les frustrations seront votre lot quotidien et si vous n’avez aucune ambition politique personnelle, vous ne pourrez jamais totalement expliquer la dimension quasi sacrificielle de votre combat. Si vous pensez pouvoir tenir moralement plusieurs années en vous abandonnant totalement à une telle cause, alors n’attendez plus, nous ne sommes pas assez nombreux en France à se battre sincèrement et bien loin des débats stériles sur les réseaux sociaux.
Je pressens que les prochaines semaines seront pour moi soit la concrétisation de trois années d’un labeur aussi difficile qu’essentiel, ou bien au final la marque d’une très grande désillusion et la mise à l’arrêt net financièrement de tout ce qui a été réalisé jusque là. 
Ce billet est donc peut-être l’un des plus pessimistes d’une longue série qui sera nettement plus positive désormais, ou peut-être bien l’un des derniers que je rédige avant de tirer ma révérence. Je suis épuisé, partagé entre enthousiasme et désespoir, et j’ai atteint ma trente-cinquième année sans même m’être réalisé personnellement. Si mes espoirs sont douchés quant à ce que nous espérons pour « Poil à Gratter ! », je suis certain que d’autres prendront la relève et continueront le combat. Pour ma part, il me faudra me reconstruire une dignité tant matériellement que moralement avant que je ne sois trop vieux pour pouvoir réaliser mes rêves personnels qui n’ont rien de politiques.
A tous ceux qui m’ont un jour adressé quelques messages de soutien, leur marque de sympathie ou qui se contentent de suivre silencieusement mon travail, je vous demande un effort :
Si vous êtes en capacité financière de soutenir le journal, vous trouverez toutes les informations utiles sur le lien suivant pour contribuer à l’essor de « Poil à Gratter ! »
 
Si vous ne pouvez aider de cette façon, je vous en conjure, ne vous laissez pas dépasser par les artifices que procurent les réseaux sociaux. Ces derniers nous enferment devant un écran au lieu de nous amener à faire des choses réellement visibles pour la population générale. Faites tout ce que vous pouvez, mais loin, très loin de votre ordinateur !
Avec mes remerciements pour tout le soutien moral que m’avez procuré durant trois longues années,
Sylvain Baron

39 Commentaires

  1. je te souhaite bon vent à toi ton projet et ceux qui le soutiennent. Trop d’accord sur le fait que les ME manquent cruellement d’engagement concret dans leurs quotidien car ne passer son temps qu’à s’informer contribue à jouer le jeu des puissants qui tirent les ficelles. Car ceux qui dirigent se régalent de notre inaction collective de notre spectactivisme. Etre conscient des enjeux, des tenants et aboutissants des problèmes et maux de notre société ne suffit pas, dans l’histoire humaine tout phénomène de résistance digne de ce nom a été gravé dans le marbre seulement parce que des humains se sont engagés physiquement

  2. Et quand je dis se sont engagés physiquement je parle pas forcément des actions militaires ou armées. Prenez ne serait ce les exemple suivants :
    – les roms de roumanie qui étaient en esclavage au début du XXème siècle (après même l’abolition de l’esclavage des noirs aux USA) ont eu le courage de fuir leurs maitres pour s’affranchir et migrer plus vers l’europe de l’ouest et notamment en hiver par des -40°, ils vivaient dans les bois comme les néanderthals, il y’a des récit ou des roms ont été obligés de manger leurs propres morts décédés du froid pour que leurs communautés humaines survivent
    – il y a aussi les esclaves noirs (ceux la qyue l’ont appekke les neg marrons) des antilles qui pour fuir leurs maitres et acquérir leurs libertés sont partis dans la brousse et ont appris à mieux connaitre la nature pour survivre
    Ce sont là quelques exemples de résistance d’engagements physiques humains contre l’ignominie.
    Je le répette, trop de temps passé devant un ordinateur contribue à renforcer l’emprise de ceux qui nous dominent.

    • …Alors qu’ils demandent réparation à leurs anciens maîtres régionaux ou nationaux.
      Et qu’ils nous laissent tranquilles, nous et nos câbles en cuivre qui ne leurs ont rien faits!
      Entre autres…

  3. Et voilà…CQFD …
    Sylvain, ça fait des années maintenant que je te suis, mes billets sont estampillés ‘francs » depuis pas mal de temps maintenant et je constate une seule chose.
    Se battre n’est pas sans risque, il faut que les gens le sachent. J’y ai moi-même laissé ma famille et une bonne partie de ma retraite puisqu’on m’a « puni » durant des années pour un engagement trop… appuyé avec mes camarades ouvriers d’alors.
    Tu vas donc au devant de la désillusion, ça se sent, ça se lit dans ton billet tout comme Chouard il y a quelques temps.
    Je ne voudrais pas paraitre trop pessimiste, mais je ne pense pas que ce combat ira beaucoup plus loin et pour toi, il te faut respirer, te donner de l’air, sortir de tout ce truc pour le moment où tu donnes , tu donnes et te…détruis tout simplement parce que, en face, tu as affaire à deux choses : un système « broyeur », assassin, sans limite, cruel et extrêmement puissant mais surtout une seconde chose … une apathie, un « je m’en foutisme », de l’égoïsme et de la fainéantise comme tu ne pensais pas possible de constater.
    Alors, tu t’es senti faiblir et tu commences à toucher tes limites et ceux qui se sont un jour battus avec leurs tripes, ceux là seuls peuvent ressentir ce que tu ressens. Il n’y a pas de récompenses aux choses nobles ou très rarement et de toute façon, le progrès humain ne se fait toujours qu’à tout tout tout petit pas …
    Et se retourner après des années de lutte, voir que derrière il ne reste que les « comme toi » te fait te sentir seul, très seul …
    Les bras se baissent alors pour un temps et c’est normal mais dans le coeur, la flamme reste allumée. Je suis athée et je n’ai jamais eu à croire , je n’ai jamais eu besoin de l’hypothèse du divin pour avancer mais si toi tu as pu le faire avec ta foi, alors elle te convint pour celà.
    Mais la composante humaine est d’une cruauté sans limite. Nous sommes entourés de peureux, de lâches qui préfèrent taper sur l’immigré, le pauvre, le chomeur, le SDF etc parce que ceux là n’ont pas la puissance de feu de ceux qui tirent en réalité les ficelles. Et bon sang, comme nous sommes rares à nous battre vraiment il est vrai !
    Pour ma part, c’est ce constat qui m’a fait mal mais c’est en train de passer, je laisse les trainards de coté et j’avance avec des potes, ici ou là, de passage pour une pierre à l’édifice en soutenant tel ou tel combat et en essayant d’éviter les profiteurs (et il y en a dans la « dissidence »)
    Alors oui, trop de temps passé devant l’ordi, le smartphone, la télé…que sais je?…contribue à pérenniser ce système. Mais c’est aussi devant ces outils qui doivent être utilisés comme des outils (télé non compris) que la plupart trouveront espoir et de quoi se battre. Après, que les gens choisissent le terrain ou l’information, ça les regarde du moment QU’ILS SE BOUGENT !
    Alors de toute façon, tu as le virus Sylvain comme d’autres, comme nous et même si un temps tu tombes, tu te relèveras toujours pour faire avancer les choses dans le bon sens.
    Courage et pour ma part, je soutiens ton projet sans problème avec mes faibles moyens.

  4. Qui dit activisme dit déjà ligne politique cohérente.

    Or si quelqu’un en voit une ici, il serait bien gentil de nous faire partager sa découverte parce visiblement, je suis pas le seul à y piger que dalle …

    Merci d’avance !

    Pour ce qui est de l’action elle même, je reste persuadé que personne, absolument personne ne lit les tracts politiques dans la rue, mêmes pas les activistes du camp adverse, qui les arrachent directement ou collent les leurs pas dessus. Au mieux, ça passe pour de la pollution visuelle.

  5. Vous avez sacrifié ( perdu ) 3 années de votre vie.
    Enfin, peut-être que cela vous a servi de leçon.

    • « Vous avez sacrifié ( perdu ) 3 années de votre vie.
      Enfin, peut-être que cela vous a servi de leçon. »

      Ouaaaaaoouuuhhh… Quel brillant commentaire.. Quelle empathie.. Ce seul petit bout de commentaire résume tout de l’analyse de Monsieur Baron.. Ces derniers temps, je fus extrêmement surpris par le niveau des commentaires que l’on peux lire en fin d’article divers sur les ME. Le niveau absurde de méchanceté gratuite, de commentaires inutiles, d’egos mal placés..

      Mais Dek, je réagis parce que tu m’offres la palme du commentaire cruel, apathique, inapproprié,et tout un tas d’autres qualificatifs que je pourrais mettre en complément avec une certaine envie de méchanceté gratuite également. Sache simplement qu’on ne perds jamais Rien, que tout n’est qu’Expérience, et je t’invite à méditer sur le sens du mot Sacrifice.. Mais au vu de ce que je viens de lire, il me parait hautement improbable que tu puisses simplement en appréhender le sens et la valeur.

      • Désolé mais les activistes sont arriérés, c’ est la meilleure façon de se faire stoppoer net. Ce n’ pas de cette manière que l’ ont peut faire avancer les choses, il faut en être au coeur pour faire imploser.
        La patiente est une vertue.

        • Cela fait depuis 1789 que le peuple est patient.
          L’activisme est simplement le fait de s’activer, donc faire quelque chose pour que les moutons atteints de la maladie de la mouche tsé-tsé se réveillent et réagissent.

          Maintenant dire que ceux qui font quelque chose sont des arriérés démontre que tu es assez imbu de ta personne, voir narcissique.
          Je te conseille de réfléchir sinon consultes.

  6. Navré mais ce n’est pas la politique qui changera quelque chose, le xxe siècle est là pour le démontrer;politique signifie à divers degrés corruption,collaboration avec les multiples pouvoirs économiques,copinerie,bananerie…toute institution humaine,dès qu’elle obtient assez de pouvoir se corrompt même celles censées être bienfaitrices (religions);le changement ne peut intervenir que par la multiplication des changements individuels;si 80% des humains ne consommaient plus multinationnales,refusaient les pesticides,la viande,d’avoir une auto (citadins)etc la liste est longue,on ferait deja de sacrés dégats dans le fric renégat;j’ai commencé depuis longtemps comme beaucoup, on ne s »en porte que mieux,ce site,entre autres, est un exemple et une source pour les comportements.

    • Salut les ME,

      ce site (comme tant d’autres), ainsi que toute la « presse » ou les médias, ne participe qu’à la « consommation informationnelle de masse ».

      – A quoi servent vraiment toutes ces infos ?

      On peut tout simplement paraphraser François Jost (professeur des universités en sciences de l’information et de la communication) qui disait que « ce n’est pas de l’information, c’est de la confirmation ».

      Alors, une fois qu’on réalise, qu’on comprend, l’information est quasiment inutile. Bien sûr, il faut définir cette « information ».
      Si l’on se réfère à son étymologie : du latin informare, façonner, former (« donner forme à » ou « se former une idée de »), l’information n’est qu’un moyen de propagation d’idées ou de faits, c’est sa définition objective.

      Pour son sens subjectif, on peut dire que n’est « information » que ce à quoi on s’intéresse. En gros, il n’y aura du sens pour moi que seulement si l’information rentre dans mon champ d’intérêts.

      Bref, tout ceci est devenu du spectacle, de la consommation. Tout est devenu « produit » (bon ou mauvais) à consommer rapidement.

      Bienvenue dans la « junk society » !

      • << ce site (comme tant d’autres), ainsi que toute la « presse » ou les médias, ne participe qu’à la « consommation informationnelle de masse ». >>
        Non, tu n’ as rien pigé. Ça sert juste à repérer et ficher des individus.
        Sinon, internet n’ existerai pas.
        Là, les RG ont juste à aller à la pèche ( valable dans les 2 sens du terme ).https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

        • Dis aussi que nous participons au fichage tant que tu y es… 🙁
          Si au lieu de la confirmation des faits, comme le dit le Ps Jost,
          il y avait une prise de conscience et un refus, on ne serait pas à
          rabâcher sans cesse, ce qui pour nous est évident. Surtout pour vous permettre
          à défaut d’actions, de cracher sur ceux qui passent du temps à faire
          circuler ces infos. Il y a encore des tas de gens qui ne sont pas au courant,
          ni de TAFTA, ni des lois liberticides, ni que dalle…
          Pour un qui sait, il y en a 9 qui sont statiques et complètement déconnectés
          des réalités. Les « on en a vu d’autres » et les « ça va s’arranger » sont les mots
          que j’entends le plus, ou alors je ne vis pas sur la même planète…;)

          • Mais non, je parle de généralité. Ils peuvent piocher où ils veulent comme sur les téléphones portables et sites bannals. Tiens au sujet, même en vous inscrivant à une manifestation sportive.
            J’ espère qu’ ils ne vont pas se noyer sous les infos et s’ emmêler les pédales.

            • Les Renseignements Généraux ne sont qu’une sorte de thermomètre de la raie publique ^^

              Tant qu’un individu, ou un groupe d’individu ne présente pas de danger, officiellement pour la sûreté de l’État, la défense ou la sécurité publique (et pour des intérêts particuliers ? ^^), il n’y aura pas de suite… en théorie.

              Évidemment, la frontière est bien mince entre « police politique », « contrôle », « sureté », etc.

              D’ailleurs, les « RG » n’existent plus vraiment, ils ont fusionné avec la DST (Direction de la surveillance du territoire) pour former la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur).

              • Ils aiment bien récolter mais ne savent plus quoi en faire à cause de la lourdeur administrative.
                Souvent, des tarés de toutes sortes sont relachés dans la nature.

            • Vas le dire aux I-phonistes et autres « branchés hight tech, tu
              ne seras pas déçu! je me suis faite traités de cinglée 😉

          • Voltigeur,
            oui, tout peut participer au fichage:
            Individu x, né(e) le, à
            sites web visités …

            Mais pour revenir sur le fond, je vois, quand je viens ici, pratiquement toujours les mêmes pseudos, les mêmes genres d’articles, les mêmes discussions. On n’informe pas, on confirme.
            Après, quel impact réel à ce site (ou les sites « alternatifs ») sur l’opinion, et sur ce que feront ou pas les gens ?
            Personne ne peut vraiment le dire (sauf peut être les RG ^^)

      • « D’abord, les journaux. N’en lisez plus, ou bien alors faisons-en un ensemble et dont je serais le rédacteur en chef.
        Le journal est un poison où s’exténuent les démocraties. Les journalistes sont des démiurges que démange un prurit de littéraire. En achetant un journal vous payez pour votre propre malheur. Le talent de quelques-uns de ces plumitifs n’est jamais à hauteur de votre cœur et flatte tout au plus certaines de vos passions apprises à l’école.
        Je ne parle pas aux imbéciles, en ce moment, mais aux hommes qui se reconnaîtront à me lire et qui me prennent par le bras comme on prend un ami, son frère.
        Le journal est votre maître à penser, mais un maître qui sait, un qui connaît la question. Le journal est une idée de financier, c’est aussi le bâton de la puissance. Brûlez le journal, vous brûlerez le bâton, et la puissance s’évanouit.
        N’oubliez pas qu’en achetant Machin-Soir, tous les soirs, vous achetez un patron portable, que vous installez chez vous et que vous écoutez. Avec celui de l’usine cela fait un peu trop dans la journée. Il vous dit d’aller à Colombes pour le match France-Angleterre. N’y allez pas. Allez plutôt voir les fleurs dans un jardin, même dans un jardin photographié. L’évasion n’est jamais qu’une construction de l’esprit. »

        Léo Ferré

        A la place de « journal », mettez « information », ça revient au même ^^

  7. Il y à 3 mouches sur ma vitre.
    La premiére, une mouche domestique banale c’est posé.
    La seconde, une grosse mouche bleu ,c’est inspiré du dicton humain: »ta un petit cul mais je taurais… »
    La troisième, la mouche viandarde,la mouche du côche la mouche énarque , à vue la plus valu de la situation et c’est dit: »j’attends et je retirerais les marrons du feu…
    C’est le but de la ré-information…
    Donner à la mouche3domestique les moyen de se faire son opinion…
    l’exemple met en jeu des mouche mais l’idée générale reste valable:je n’accuse personne d’être mouche ni mouton ni oiseau…

  8. Je souhaiterais rajouter une pierre à l’édifice… Bien que le combat soit innégale et me fait penser à l’histoire de Don Quichotte qui se bat contre les moulins, il n’en reste pas moins utile. Le simple fait de voir 33 commentaires sur un texte aussi long (espérant que tout le monde à lu jusqu’au bout) prouve bien que la sensibilisation est en cours.
    Seulement il y a un « hic », le même qu’a chaque fois, je lis des critiques et des bravos mais à part quelques posts signés de bon sens, la majorité ne fait pas avancer vers un « mieux ».

    Dire qu’il ne faut plus lire les médias n’a pas de sens, la majorité des articles repris sur ce site sont issu à la base du « mainstream » quotidien, ou aller chercher des infos pour les analyser si ce n’est chez « eux » ?! Un bel exemple est l’express… Menteur, dénigreur de blog d’infos alternative mais dont les articles sont repris mainte et mainte fois sur ce site.

    Critiquer le politique est une chose, mais combien sont dans les rues lorsqu’il faut agir ? J’en prend pour exemple les pauvres 2000 que nous étions à Bruxelles le 18 dernier. Combien ne vont pas voter dans un pays ou ce n’est pas obligatoire, laissant ainsi le pouvoir ou il est, et vice versa pour la Belgique, combien refuse de voter alors que c’est obligatoire, montrant leur mécontement ?

    Le problème de la dispersion n’est pas vraiment souligné, trop de « cheval de bataille » pour être éfficace, pourtant, depuis peu, je dois dire que le TAFTA est mis en avant régulièrement et enfin lié aux actus quotidiennes, ce qui est une bonne chose ! Il faut savoir se fixer des objectifs, et les concrétiser pour faire avancer les choses et non tirer à tout va sur tout ce qui bouge. On ne peut faire évoluer les choses en étant sur tout les fronts !

    Les vrais questions que chacun d’entre nous devraient se poser pour enfin s’engager sont : que puis je faire pour les autres, que suis je prêt à faire pour les autres, quels actes si petit soient-ils puis je metre en oeuvre tout les jours ET NON PAS que fait l’état pour moi, ou contre moi.

    Je donnes quelques exemples repris sur ce site, ils sont anonymes mais font avancer les choses bien plus que des mots; Acheter son alimentation à la ferme, cultiver son potager, faire ses conserves, changer ses habitudes alimentaires en limitant viande et produits laitiers, aller voter ou ne pas y aller, se rendre aux manifs, utiliser les médecines parallèle, faire circuler les infos et demander d’en faire autant, éduquer nos enfants pour demain, récupérer, réparer, recycler, etc etc …

    Toutes ces choses sont des actes « d’activiste », il ne faut pas nécessairement porter un casque pour faire la guerre.

    Le départ de toute chose est de lever les yeux du nombril et se poser les bonnes questions, plutot que de critiquer lachement, et se donner de l’importance à travers des posts diffamatoires. Bouger pour le bien commun, ca commence avec des gestes simples.

    Un sous débat à l’engagement de quelqu’un comme Sylvain Baron devrait être qu’allons nous faire au quotidien pour améliorer ce monde avec nos petit moyen de « mouton » en suivant son exemple !?

  9. Merci Voltigeur! <3 :*

    Pierre Rabhi : Y a t il une vie avant la mort ?

    http://www.youtube.com/watch?v=L836QBFs3Ow

    Hard Luck – Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain

    http://www.youtube.com/watch?v=9y2bsfZzgPs

    ♥♥

  10. Rendons a Cesar…, je pense que les ME n’ont pas a rougir, car au bout du compte ce site doit avoir un bien plus grand impact que ces publications (par contre c’est vrai que ca diversifie le publique cible).
    Et franchement de savoir qu’il y a autant de moutons qui s’informent, ca me donne de l’espoir.
    Aiguisons ainsi nos consciences pour pouvoir mener l’action juste en temps et en heure (en cas de grands evenements ou simplement dans notre quotidien).

  11. Finira t’il comme BOVE au Parlement Européen ?

    • Ne dit-on pas « un homme averti en vaux deux » ?
      A chaque décision que j’ai à prendre aujourd’hui, je le fais en connaissance de cause, et ça, c’est essentiel. Donc oui l’information via les sites tels que les ME sont importants, trop facile de se dédouaner sinon. Le poulet en batterie ? pas au courant…. La spéculation boursière sur les aliments ? « riche » idée… Alors oui, le site dérange, certaines personnes de type « autruche » ne préfèrent pas savoir, mais c’est un choix qu’elles devront assumer car je crois au retour de boomerang : regarder autour de vous !!!

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