Une très belle expérience pour dépolluer une zone gravement atteinte, mais si bien sûr le résultat est magnifique, le mieux ne serait-il pas d’éduquer les populations avant que la pollution n’ait lieu? Combien jettent par dépit ou fainéantise des déchets par la fenêtre, se disant-même « au point où ça en est… »? Si à l’origine les personnes ne se comportaient pas « comme des porcs », ce genre d’expérience n’existeraient peut-être pas… Cela reste néanmoins une bonne initiative dont beaucoup devraient s’inspirer…
Aux Philippines, une entreprise « éco » va réussir un véritable tour de force : assainir le canal Paco en plein « bidonville » pour en faire un espace vert et un nouvel éco-système prêt à accueillir une foule d’espèces vivantes.
Dépolluer en s’inspirant de la nature
Biomatrix Water est une société écossaise spécialisée dans le traitement de l’eau à partir de procédés écologiques. Son secret : une utilisation rationnelle des matériaux modernes et durables associée au biomimétisme (ingénierie inspirée du vivant). Des procédés maintes fois primés qui devraient tous nous inspirer !
Comment fait-on pour offrir des solutions efficaces aux problèmes de pollution de l’eau et de dégradation de l’habitat en zone urbaine ? Il faut d’abord observer le vivant et constater qu’un écosystème diversifié est plus résistant à la pollution. Dans une rivière saine se développe une vie aquatique très riche, des micro-organismes aux tortues en passant par les plantes. Cette entreprise a donc eu l’idée de développer des îles artificielles flottantes stimulant la biodiversité en combinant un traitement biologique à une circulation d’eau améliorée. L’installation permet à l’eau oxygénée de stimuler le développement de la vie aquatique et de certaines bactéries qui se nourrissent de la pollution. De plus, la structure en nid d’abeilles est très résistante et aide à prévenir des inondations.
La vie trouve son chemin en ville, si on l’y aide
A côté de la purification de l’eau, ces systèmes transforment également les rives de béton ou d’acier en paysage dynamique et animé. Ce complexe d’îles flottantes et de berges actives recréent un habitat idéal pour la faune. Les oiseaux y prospèrent car ils y trouvent un endroit sûr et confortable pour nicher. Les populations de poissons se développent et, en plus d’un habitat sain, ils y découvrent de quoi se nourrir parmi les racines des plantes.
Les autres espèces qui bénéficient de ces écosystèmes actifs sont les tortues, les grenouilles, les loutres et les papillons. La diversité des plantes sur les îles s’ajoute à la beauté du paysage et attire aussi les pollinisateurs ! Ce type d’installation intéresse les conseils municipaux, les gestionnaires de bassins hydrographiques, les architectes paysagistes, les écologistes, les promoteurs immobiliers, les clients privés,… Elle a fait ses preuves à l’échelle internationale comme au Royaume-Uni, aux USA, aux Philippines, en Inde, au Brésil ou en Chine.
Le cas de « Paco »
Aux Philippines, où la croissance économique et démographique surpasse le rythme de construction des infrastructures sanitaires, l’entreprise est parvenue, en 2010, à traiter le canal Paco dans lequel étaient déversées ordures et eaux usées. Avant l’installation des îles et des berges, les gens avaient pris l’habitude d’éviter ce marais plein d’ordures particulièrement dangereux et malodorant. A présent, c’est devenu un beau parc avec des fleurs, des arbres et de l’eau propre. Les résidents jouissent du paysage et les enfants peuvent y jouer. Enfin, ce système serait moins coûteux qu’un traitement des eaux usées classiques et ce grâce à l’intégration et à l’activation de l’environnement autour de la rivière.
La preuve qu’en s’inspirant de notre milieu naturel, si riche et fascinant, nous pourrions vivre dans un environnement nettement plus sain et harmonieux.
Sources : biomatrixwater / Wild.org / La Bioguía
Traduction+photos et vidéo sur 2012un-nouveau-paradigme.com
Les solutions utilisées ici ne sont pourtant pas récentes, dès 2012 une société française proposait déjà des solutions pour réaliser des jardins filtrants, une solution qui s’avèrera indispensable pour nombre d’entre ceux qui un jour regagneront la campagne pour changer de vie…
Une jeune entreprise française, Phytorestore, propose des solutions écologiques innovantes pour dépolluer le sol, les eaux et l’air, grâce aux plantes. Utilisés en alternative ou en complément des stations d’épuration, ces jardins filtrants ont déjà fait leur apparition dans plusieurs villes françaises.
Une biotechnologie d’avenir
La phytorestauration est une biotechnologie qui fait l’objet de nombreuses recherches dans le monde depuis les années 90. Elle est déjà très utilisée en Europe du Nord. Elle constitue une solution alternative efficace à l’incinération et à l’enfouissement des déchets, notamment des déchets boueux dont on a bien du mal à se débarrasser (lisiers, boues de stations d’épuration, déchets industriels organiques, moût de raisin…).
Fixation et transformation des polluants par les plantes
Le principe de la phytorestauration est simple : utiliser la capacité de certaines plantes dépolluantes (quelque 800 espèces végétales sont recensées) à fixer, extraire, modifier ou détruire un polluant (charges organiques, plomb, mercure, hydrocarbures, azote, phosphore, germes…). Deux biotechnologies interviennent dans ces jardins filtrants :
- La phytolixiviation des polluants, grâce aux racines de plantes « laveuses » de pollution : iris, scirpes, carex, roseaux…
- La phytofixation et la phytotransformation des polluants non biodégradables, qui sont piégés dans des filtres de tourbes. Ces filtres transforment les éléments métalliques mobiles en éléments métalliques stables grâce à des plantes « transformeuses » : joncs, baldingère, salicaires, lysimaques…
Il ne s’agit pas d’un transfert de pollution, mais bien d’une dépollution, car les plantes dépolluantes utilisées n’absorbent pas les polluants : elles les neutralisent. Les polluants, notamment contenus dans les déchets boueux, se voient ainsi fixés et transformés en sol sain. Ce néo-sol est même valorisable : à terme, lorsque le cycle de transformation est terminé, on obtient du terreau.
Dépollution du sol et des eaux, mais aussi de l’air
La phytorestauration a de nombreuses applications, pouvant être employées dans des situations variées :
- Dépollution des eaux : traitement complet des eaux usées (pour les collectivités et les petites agglomérations, comme à Escamps et Corcoué sur Logne), affinage des eaux traitées par une station d‘épuration (des villes comme Caen, Honfleur ou Granville ont opté pour ce procédé), ou encore traitement des eaux pluviales et des rejets d’eaux industrielles ou agricoles ;
- Dépollution des sols : traitement des boues d’épuration (comme à Alençon, à Vire, à Honfleur) ou des boues industrielles dans le cadre d’une politique de développement durable, dépollution de friches industrielles, de sols agricoles (lisiers), traitement des sédiments et des produits de curage ;
- Dépollution de l’air : traitement de l’air vicié (climatisation) pour les bâtiments d’habitation et les bureaux (comme au nouveau siège du journal Le Monde, à Paris), traitement de l’air pour l’industrie ou les décharges…
Avantages de la phytorestauration
Ces techniques de phytorestauration présentent plusieurs avantages par rapport aux solutions traditionnelles. D’abord, elles sont économiques à mettre en œuvre et à utiliser : elles coûtent moins cher que les solutions traditionnelles. Ensuite, elles sont durables, puisqu’elles permettent de faire disparaître la pollution d’un environnement, voire d’en renouveler les ressources. Enfin, elles sont esthétiques : elles se concrétisent par des espaces paysagers jardinés.
Source: Gerbeaud.com
Bonjour les moutons. Magnifique exemple dans un endroit où vivre {survivre, devrait-on dire) est une guerre permanente !
Caillasse du jour : L’ArTche des sens était à Lannion avec le peuple des dunes
Rien à envier au Citarum 🙁
Inspirant
Salut à tous,
Je trouve que ce genre d’info devrait être majoritaire sur le blog! Je m’explique : nous sommes submergés d’infos catastrophiques concernant des sujets face auxquels nous sommes impuissants, nous ne pouvons que constater notre impuissance, ce qui est un sentiment qui ne nous valorise pas. J’irai même jusqu’à dire que c’est faire le jeu de la domination.
En ces temps troublés je pense que la résistance réside dans l’espoir pas dans le désespoir!
Le désespoir appelle la passivité, de l’espoir naît le mouvement.
Faites passer plus d’infos comme celle ci, donnez envie de bouger, donnez des idées pour affronter les périodes à venir, aidez les moutons ne les laissez pas seuls face à autant de mauvaises nouvelles 🙂