L’épreuve de force continue entre les institutions européennes et le gouvernement grec. Alors qu’il y a quelques temps, la commission annonçait que l’appartenance à la zone euro était « irrévocable », en vertu du traité de Lisbonne, le président de l’Eurogroupe vient de lancer un ultimatum à la Grèce qui ne disposerait plus que de 10 jours pour décider si elle souhaitait continuer à bénéficier des financements exceptionnels mis en place dans le cadre du « plan de sauvetage » en 2011.
La seule solution maintenant pour le gouvernement d’Alexis Tsipras, s’il veut respecter les engagements pris devant ses électeurs, consiste donc en une sortie de l’UE selon les modalités définies à l’article 50 du traité de Lisbonne…
L‘agence de notation Standard & Poors (S & P) a abaissé la note de crédit de la Grèce de «B» de «B-», justifiant cette décision par les contraintes de financement des banques grecques. C’est d’autant plus remarquable qu’en septembre dernier, S & P n’avait toujours pas mis à jour la notation de la Grèce. «Les contraintes de liquidités ont écourté le délai dont dispose le nouveau gouvernement pour trouver un accord sur un programme de financement avec ses créanciers officiels, à notre avis.», écrivent les analystes de l’agence. Une seconde agence de notation, Moody, a également a indiqué vendredi à qu’elle envisageait de dégrader la note de la Grèce.
Pour ne rien arranger pour les Grecs, le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a annoncé vendredi aux ministres des Finances que les Grecs ne disposaient plus que de 10 jours exactement pour décider s’ils souhaitaient recevoir une extension du plan de sauvetage de 240 milliards dollars qui expire normalement le 28 février prochain. Dijsselbloem a expliqué qu’il était tenu d’avancer la date butoir de prise de décision des Grecs au 16 février afin de donner la possibilité aux parlements nationaux de certains pays de débattre de la possibilité d’une telle extension.
Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec, a indiqué à plusieurs reprises que son gouvernement ne voulait plus compter sur l’argent du plan de sauvetage, au motif que sa fourniture est assortie de conditions inacceptables pour les électeurs de SYRIZA .
Un Grexit est maintenant très proche, estime Steen Jakobsen, l’économiste en chef de Saxo Bank, dans un e-mail à la rédaction. «C’est le seul moyen pour les politiciens de poursuivre leur politique du «faire comme si de rien n’était ». Ils ne peuvent permettre des concessions car cela impliquerait la prise en charge de pertes plus importantes ».
« Laissez-moi préciser qu’un Grexit n’est pas ce que je souhaite. (…) Je ne pense pas, personnellement, que nous voulons vraiment un accord. Ce que nous voulons est un nouveau mandat pour le changement, un adieu final à un monde où on encourage l’achat de temps avec de l’argent de papier au travers de QE et de réglementations aux dépends de l’éducation, de la productivité, et des gens Nous venons de passer huit ans à ne rien faire, peut-être est-il temps de faire quelque chose maintenant ? Oui, ce «quelque chose» implique d’enregistrer des pertes et de recommencer, mais ne sous-estimez jamais la capacité des économies à rebondir quand on les libère ».
« La domination de la bureaucratie sur la démocratie, est l’un des principes de base sur lesquels les institutions de l’UE ne feront jamais de compromis » – Anatole Kaletsky
Lundi 9 février 2015, vers 11 heures :
La Bourse d’Athènes chute, les rendements s’envolent.
L’indice ASE des marchés d’actions grecs chute de plus de 6% au lendemain du discours, ferme, de politique générale du premier ministre Alexis Tsipras. Les rendements s’envolent, celui à 3 ans frôlant le seuil des 20%.
Les banques sont une nouvelle fois les plus touchées. Si l’indice général du secteur chute de 7,04%, Banque du Pirée abandonne 8,1%, Euro Bank 6,68%, Banque nationale de Grèce 5,45% et Alpha Bank 8,79%.
Autre réaction, celle du marché obligataire, avec une poussée du rendement des emprunts d’Etat à dix ans à plus de 10%, à 10,6032%, contre 9,94% vendredi.
Pour le seul rendement à trois ans, on approche les 20%, à 19,97%, contre 17,48% vendredi.
Leçon grecque : plus aucun changement possible sans clash systémique.
http://yetiblog.org/index.php?post/1362
Sortie de l’euro? il avaient prévu cela? Les menteurs.
Vas-y Alexis, lâche rien !!!
Moi je n’y crois pas, aube dorée avait été mis en prison, alors que lui parait intoucheable, y’a manipulation, le peuple va très vite s’en rendre compte, il n’y aura pas de sortie de l’Euro, on ne peut pas être à la tête d’un état en étant pour les intérêts du peuple, y’a que des vendus à ce niveau.
comme toi Suzanna, je pense qu’il y a un gros loup. J’y pense
depuis semaine dernière en fait.
Style les Grecs sortent de l’Euro, gros, très gros caca
dans le pays, la population du coup pas contente
et les costards de Bruxelles reviennent vers la Grèce en
disant:
« vous voyez ! il n’y a que quand vous êtes DANS l’Europe
que ça marche… » Et Hop de rentrer dans le giron.
Perso, je pense qu’il faut couper ce fichu cordon.
car de toute façon CACA IL Y AURA
Sauf si, Bruxelles veut faire sauter l’Euro…. Après tout, il y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…. L’Euro marcherait, éventuellement, si l’UE devenait les USE (un gouvernement fédéral avec un budget fédéral et des pouvoirs régaliens)…. L’UE, c’est rien de tout ça…. C’est juste une spoliation des nations, des peuples, de leurs histoires, de leurs religions, de leurs forces et de leurs faiblesses…. Les peuples auraient dû être complémentaires et pas comme aujourd’hui, la valeur d’ajustement, le nerf de la guerre…..
Si la Grèce sort, je veux que la France fasse de même… Il y aura bien quelques années, pas évidentes, de transition mais lorsque ce sera le cas, les pays et les monnaies s’ajusteront les un(e)s par rapports aux autres… Les espagnols ne seront jamais suédois et les français ne seront jamais allemands mais c’est pas une raison pour décréter l’apocalypse si l’Euro meurt…..
Quand on voit ce qu’on nous a promis avec l’Europe et finalement ce qu’on a, je me dis que l’on n’as pas beaucoup de risque à s’y jeter…. Sauf si bien sûr je suis financier-technocratique
On parie qu’ils resteront ?
Gros,
Je pense que tu as raison et en plus les Grecs vont servir d’exemple pour faussement demontrer qu’on ne peut pas sortir de l’UE car , comme on dit ,on ne met pas la charrue avant les boeufs c’est a dire c’est d’abord une sortie de l’UE avant de sortir de l’euro.
je parie que si tu perds tu supprimes ton post
1° impossible de payer la dette
2° impossible de payer les intérêts
3° Deux solutions : soit la Grèce sort et cela constitue un acte impossible aux yeux de l’Euro zone, risquant de faire des Emules.
4° la solution existe, et a déjà été donnée par le gov. Grec
—-
A) ils se tournent vers l’Allemagne, réclame les dommages de guerre et le reste
l’Allemagne fait son méa culpa et décide de rembourser sous forme de réduction de dette.
C) cette dette est donc divisée par au moins 2 – devient remboursable avec un étalement dans le temps.
D) l’Allemagne sort grandie, vu qu’elle reconnait (encore) aux yeux du monde tout faire pour être une grande nation, blablabla
E) le gouvernement grec lui aussi obtient les honneurs du peuple et s’en sort tip top
——
f) Mon grand père a été déporté comme STO, je demande aussi a l’Allemagne, au nom de ma famille, le remboursement de mes dettes. Et je m’en sot aussi plus riche.
Salut à tous!
un article sur or-argent.eu:
http://or-argent.eu/la-grece-ne-plie-pas-face-a-la-pression-la-sortie-de-leuro-devient-une-possibilite/
Je pense qu’ils vont sortir, parce que c’est le plus avantageux pour eux, surtout si les BRICS sont là pour les soutenir. L’économie pourrie allemande va couler, car ses fondamentaux sont loin d’être aussi brillants qu’ils l’annoncent (basés sur des exportations sectoriellement restreintes, ou l’art de mettre tous ses œufs dans le même panier)
Je le pense aussi, c’est une promesse électorale et se serait trahir son peuple s’il devait revenir en arrière.
Non, je suis persuader que la Grèce a plus d’un tour dans son sac et va accepter l’aide de Poutine et même se tourner vers les Brics. Le problème qu’appréhende les dirigeant de l’UE, c’est que cette solution pourrait faire effet boule de neige sur d’autre pays d’Europe au bort de l’asphyxie.
Au passage Tsipras compte bien réclamer encore la dette de guerre aux Allemands.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/02/09/20002-20150209ARTFIG00158-tsipras-reclame-encore-la-dette-de-guerre-aux-allemands.php
J’espère que la boule de neige sera très volumineuse. Je suis persuadée comme toi que la Grèce a plus d’un tour dans son sac et que Poutine va se faire une joie de les aider.
A ce niveau…je ne vois pas ce que la Grèce peut faire d’autre que de quitter l’UE ou l’Euro ou les deux ??!!
Le gouvernement Grec ne peut (et ne veut) rien lâcher.
Il ne lâchera d’autant moins que maintenant, il a le peuple derrière lui …une majorité encore plus importante que lors de l’élection puisque il est soutenu maintenant par les eurosceptiques de toutes les tendances, y compris ceux qui doutaient de sa résistance ou de sa volonté pendant la campagne électorale.
A très court terme, je parie sur un (très fort) rapprochement entre la Grèce, la Russie, la Chine ….
« La possibilité que la Grèce quitte la zone euro est passée, avec ce discours, de 35% à 50% », estime Gary Jenkins, responsable de la stratégie crédit de LNG Capital.
Lundi 9 février 2015, vers 13h40 :
A la mi-journée, la Bourse d’Athènes perdait 6,0% et l’indice du secteur bancaire grec chutait de 11,5%, se rapprochant de ses plus bas historiques.
L’action de la Banque du Pirée abandonnait 15,5%, Eurobank 10,4% et Banque nationale de Grèce 10,6%.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat grecs à dix ans dépassait 11% et la hausse était plus spectaculaire encore pour le rendement à trois ans, qui dépassait 21%.
Dans un discours au Parlement dimanche, Alexis Tsipras a déclaré qu’il n’accepterait pas une prolongation du programme d’aide financière dont bénéficie son pays, laissant craindre des tensions lors de la réunion exceptionnelle des ministres des Finances de l’Eurogroupe mercredi et du sommet de jeudi avec les dirigeants de l’Union européenne, favorables à cette solution.
« La possibilité que la Grèce quitte la zone euro est passée, avec ce discours, de 35% à 50% », estime Gary Jenkins, responsable de la stratégie crédit de LNG Capital.
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN0LD17D/la-confrontation-tsipras-bruxelles-inquiete-les-marches-grecs.html
A votre avis, pourquoi Obama a « pris position » en faveur de la Grèce ? Jusqu’à la Banque Lazard qui estime un haircut de 50 % raisonnable ? Si l’Euro implose, la « nouvelle » crise financière sera la faute de l’Europe, et le Dollar une victime.
Sans parler des décisions de l’UE vis-à-vis de la Russie qui doivent être adoptées à l’unanimité, il faut voir que la BCE vient de lancer un QE; si la Grèce sort de l’Eurozone, l’Euro pourrait bien dévisser plus fort que prévu …
Et puis Mario Draghi, c’est un ex Goldmann-Sachs, et membre du « Groupe des Trente » fondé par la fondation Rockefeller …
https://en.wikipedia.org/wiki/Mario_Draghi
Oui, je sais, je suis constipationniste … Mais regardez ce que fait la Couronne Danoise (DKK); d’ici à ce qu’ils nous fassent un « décrochage » à la Suisse, on n’est pas très loin ?
La constipation, quel problème !!!!
Dossier Grec, la suite….
http://www.slate.fr/story/97741/accord-dette-grecque-encore-possible
Souvenez vous du principe de la casserole sur le feu avec les grenouilles qui ne sentent pas monter la chaleur et qui finissent ébouillantées….
http://youtu.be/ojwsvr265uk
Sur une autre info de la journée, je suis tombé sur ce lien :
http://www.upr.fr/conferences/faut-il-avoir-peur-de-sortir-de-leuro
« Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? »
Claire, nette et précise 🙂
Lundi 9 février 2015 :
Cameron a présidé une réunion consacrée à un éventuel « Grexit ».
Le Premier ministre britannique David Cameron a présidé lundi une réunion avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque d’Angleterre consacrée à la marche à suivre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro (« Grexit »), a dit une source du ministère.
Le ministre des Finances George Osborne a dit dimanche que le pays accélérait ses préparatifs à une telle éventualité, notant que le rapport de forces entre la Grèce et la zone euro augmentait les risques pesant sur l’économie britannique.
« Il s’est agi d’une réunion entre le Premier ministre et des responsables du Trésor et de la Banque centrale. Personne ne dit que cela (la sortie de la Grèce de la zone) va avoir lieu, mais il paraît judicieux d’examiner ce risque. Qui serait facteur d’une réelle instabilité », a dit la source.
La Bourse d’Athènes chutait de près de 6% vers 11h35 GMT, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a réaffirmé vouloir s’affranchir de la « troïka » et en finir avec l’austérité.
« Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique », a pour sa part affirmé dimanche le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0VJ25620150209
« Ils » ne font que parler du risque de sortie de la Grèce… Moi je parie que c’est l’Allemagne qui va le faire à la dernière minute… façon BNS lorsqu’elle a lâché le CHF… comme le scénario envisagé (ou annoncé/suggéré..) par A2 il y a déjà à peine 2ans
AUCUNS RISQUES OK..
C’est dingue de voir les CHARLIES prendre des risques ,ils se réveillent CHARLIE ou n’importe quoi,prennent pas des risques ..