Ukraine : Kiev prépare un assaut de Donetsk, l’UE se prépare à payer…

Selon le premier ministre de la République Populaire de Donetsk Alexandre Zakhartchenko, les forces du banderastan ukrainien ont profité de la « trêve » toute relative pour se regrouper et se réarmer en vue de lancer un assaut massif dans les jours qui viennent. La nomination du général Stepan Poltorak, ancien commandant en chef de la garde nationale et partisan du « nettoyage ethnique » du Donbass, est un autre signe de la volonté du gouvernement ukrainien de relancer l’offensive.

Selon M Zakhartchenko :

La concentration des unités militaires en voie de déploiement dans la région de Donetsk et le nombre des bombardements qui ne cesse d’augmenter font penser que l’armée ukrainienne se prépare à une vaste offensive. Pour ce que je sache, trois à cinq jours lui seront nécessaires pour achever de former les unités, d’acheminer des munitions et de dépêcher des renforts.

Il y a quelques jours, le nouveau ministre de la défense a remis dix nouveaux blindés à la garde nationale.

Iouri Loutsenko, le conseiller du président ukrainien, a déclaré que les usines fabricants les blindés tournaient actuellement au maximum de leurs capacités. Selon lui le cessez-le-feu était nécessaire pour rééquiper l’armée qui a subit de lourdes pertes en hommes et en matériel, mais également pour obtenir le déblocage de financements supplémentaires de la part de l’occident, financements qui vont donc permettre de verser les soldes et de poursuivre le conflit ( je me répète mais sachez que c’est votre argent !).

Les quatre usines fabriquant des blindés fonctionnent à trois postes. Plusieurs centaines de véhicules blindés mis au niveau sont arrivés dans la zone d’opération antiterroriste au cours de cette période. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu durant aussi longtemps que possible pour obtenir nos instruments de haute précision, et recevoir une aide militaire et financière de l’Occident.

Le FMI a estimé les besoins de financement du gouvernement ukrainien à 19 milliards d’euros en cas de poursuite du conflit en 2015 !

Au niveau gazier, comme je vous l’annonçais dans un précédent article, l’Ukraine n’a ni les moyens ni la volonté de régler ses arriérés à Gazprom, qui se montent à un peu plus de 2,4 milliards d’euros. Le premier ministre Iatseniouk a affirmé que le gouvernement se réservait le droit de prélever directement les volumes nécessaires sur le gazoduc fournissant les pays de l’UE, ce qui aboutirait à une interruption des livraisons à l’UE, comme ce fut le cas en 2009. En langage diplomatique, le premier ministre ukrainien a souligné qu’il pourrait  « y avoir des problèmes en ce qui concerne les livraisons de gaz russe vers l’Europe ».

Face à ce chantage, l’UE se prépare à régler la note de gaz ukrainienne. La chancelière allemande Angela Merkel a appelé  l’Union européenne « à assurer un financement intermédiaire des livraisons du gaz russe à l’Ukraine. Il est particulièrement important de débloquer des finances entre novembre et février étant donné qu’en février Kiev recevra une nouvelle tranche d’aide de la part du Fonds monétaire international ».

Rappelons ici pour faire bonne mesure que l’UE, sous la pression des états-unis, bloque toujours la construction du tronçon européen du gazoduc South Stream, qui doit permettre justement d’éviter les problèmes générés par le transit via l’Ukrain en contournant le pays par le sud. La commission bloque pour des raisons administratives les travaux du tronçon bulgare du gazoduc…

Le financement de la dette gazière ukrainienne sera discutée le 29 octobre lors de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine en présence du commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger.

 

Guillaume Borel pour les moutons enragés

7 Commentaires

  1. Kiev ? Donner l’assaut ? La dernière fois, ils ont aplati leurs propres troupes, ça a été un carnage. Mais bon … Après la Turquie, on est plus à un milliard près …

    http://tinyurl.com/nvvmhxu

  2. Franchement, vous vous trompez lourdement: Il n’y aura pas de relance immédiate de l’offensive par les troupes de Kiev. Si l’Ukraine attaque maintenant ou dans le mois à venir, avant la reprise des livraisons de gaz russe… il n’y aura pas de gaz pour eux pendant tout l’hiver et c’est l’écroulement du pays. Donc, aujourd’hui, le problème du régime ukrainien, c’est d’avoir le gaz russe gratuitement, c’est-à-dire, faire payer l’UE, pour les dettes passées et pour les livraisons futures de gaz. Je ne connais pas les chiffres exacts… mais cela doit tourner autour de 3-4 milliards d’euros, que la commission européenne doit trouver … et que nous allons donc payer pour une politique totalement folle d’apparatchiks bruxellois sous la coupe des Etats-Unis. Et nous allons payer parce que les apparatchiks bruxellois savent que les « cerveaux malades » de Kiev (pour reprendre l’expression célèbre du psychiatre amateur de France Inter) sont parfaitement capables de siphonner le gazoduc sud, ainsi que les ukrainiens le firent par le passé, ce qui conduirait à une crise économique majeure en Hongrie, Bulgarie.. Slovénie.. etc. Les apparatchiks risqueraient alors de faire face à une situation incontrôlable et se retrouver eux-mêmes sur des sièges éjectables !!!! Donc, on va payer le gaz ukrainien!
    Par contre, que l’Ukraine attaque au printemps … serait assez envisageable, compte tenu de la haine que le régime de Kiev a envers tout ce qui est russe… Ne compte-t-il pas dans ses rangs des cerveaux encore plus malades qui ont déclaré qu’il fallait porter la guerre jusque Moscou! En conclusion, sur le moyen terme, on a des raisons d’être inquiets, mais pas à très court terme.

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