Dossier Pharmaceutique, la grande arnaque !..

Big data, tous concernés, même avec un refus signifié ? Partagez ! Volti

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Sylvain Devaux alias Nono le Robot pour La Robolution

Dossier Pharmaceutique, la grande arnaque ! C’est un peu toujours la même histoire. Entre la théorie et la réalité, la protection des données personnelles reste un vaste chantier. Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) censé cadrer tout cela est une passoire et la CNIL croule sous les demandes et les plaintes.

En vérité, rien d’étonnant au regard du système mis en place ! Le RGPD entrée en vigueur depuis le 25 mai 2018 oblige au consentement des personnes, quelques soient les supports des données personnelles recueillies ou le secteur d’activité. Le fameux DP (Dossier Pharmaceutique Partagé) en fait partie mais les pharmacies sont régulièrement pointées du doigt sur ce sujet.

C’est le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) qui a lancé ce chantier en 2006 et autant dire qu’il a pondu un système bien tordu. L’intention était louable, évidemment (enfin il semblerait), s’agissant d’éviter des « croisements » de traitements qui peuvent s’avérer dangereux et le mot est faible.

Mais il ne faudrait pas oublier la part essentielle dans tout cela. Pas question de débattre de l’utilité de ce type de dossier et de son partage mais comme le précise le site de la CNIL « L’ouverture d’un Dossier Pharmaceutique est facultative et nécessite votre consentement ». Et c’est là que les choses se compliquent.

Faut-il y voir une manoeuvre du CNOP ? Je ne pourrais l’affirmer mais le système mis en place est pour le moins curieux et sacrément insidieux. Le pharmacien doit donc vous demander si vous souhaiter ouvrir ce dossier, oralement. Vous ne signez rien, il n’y a aucun document…

Si vous refusez, le pharmacien doit le notifier dans votre dossier personnel lié à votre carte vitale. Là encore, aucun écrit. Au troisième refus (oui, il peut insister un peu…) il ne doit plus vous le proposer avant un délai de 36 mois. Eh oui il est coriace, vous n’êtes pas débarrassé encore de cette « sollicitation » (je n’ai pas encore dit harcèlement, mais ce n’est pas loin).

Mais tout cela se passe oralement et il semblerait que beaucoup de pharmaciens aient une vision une peu floue de cette notion de consentement et de refus. J’en parle d’autant mieux que comme de très nombreux compatriotes, j’en ai fait l’expérience.

En me rendant dans une autre pharmacie que celle que « fréquente » habituellement, je m’aperçois que mon DP a été ouvert et est partagé…alors que je l’ai refusé dans ma pharmacie habituelle…Le dossier a donc été ouvert sans mon consentement, mon refus n’a pas été enregistré.

Ce système pervers qui se moque de votre avis est d’une grande efficacité. Ce principe oral proposé par le CNOP et validé par la CNIL est une vaste fumisterie. Il est grand temps de changer le système et de demander un consentement éclairé et…écrit ! Résultat ? Les plaintes s’accumulent mais ne mènent à rien, tout étant fait oralement…tu m’étonnes !

C’est donc un monde bien curieux où l’on cherche à vous protéger des méchants marchands qui cherchent à faire du profit en utilisant vos données personnelles et où on  les utilise sans vergogne et sans vous demander votre avis pour des raisons « prioritaires ». Banque, fisc, médecine se jouent des règlements en utilisant tout ce qu’ils peuvent pour vous contraindre et à contrario, l’Etat et l’Europe ouvrent la chasse aux utilisations abusives. Faites ce que je dis…

Sylvain DEVAUX

4 Commentaires

  1. Je ne vois pas bien où est le problème.
    Ce dossier ne concerne que des professionnels assujettis au secret médical.
    Et, à supposer (un peu de complotisme) qu’il ne soit pas géré dans l’intérêt exclusif du patient, il peut tout de même lui être très utile.
    L’étonnant est que ce dossier ne soit pas ouvert d’office.

    • Hélas … vous n’êtes pas la seule personne à ne pas voir ! à ne pas voir la perte progressive de nos libertés , du droit au respect de notre vie privée ,de notre intimité et même de notre corps …
      Des lunettes n’y feront rien , il vous faut enlever vos oeillères et votre champ de vision s’élargira , s’éclaircira .

      Curieux mélange de bisounours en écrivant « Ce dossier ne concerne que des professionnels assujettis au secret médical. » et de doutes en rajoutant « Et, à supposer (un peu de complotisme) qu’il ne soit pas géré dans l’intérêt exclusif du patient, il peut tout de même lui être très utile. »

      La conclusion est explosive : « L’étonnant est que ce dossier ne soit pas ouvert d’office. »

      Félicitation, vous êtes prêt pour une société du genre « 1984 » ou du  » Meilleur des Mondes » !

    • Et je rajoute, à la suite de fautoubenner que l’objectif c’est la télémédecine qui comprend l’e-carte-vitale à partir du smartphone qui lui va devenir obligatoire, ça devrait vous plaire ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2019/06/la-tele-medecine-cest-pas-bon-pour-la-santc3a9-version-pdf-de-jbl.pdf

      En analyse ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/06/12/tu-pousses-le-buzyn-un-peu-trop-loin-agnes/

      Par ailleurs, je me permets de rappeler que le Sarko avait tout prévu (normal, en même temps c’était la 1ère taupe zunienne placée à l’Élysée) : Sarkozy qui veut la réduction de la population https://www.24matins.fr/sarkozy-prefere-reduire-population-plutot-faire-de-lecologie-399410A(fait)voté une loi en 2011 avec l’autorisation de la CNIL traitre pour annuler la loi informatique et libertés de 1978, en effet cette loi de 2011 de Sarkozy permet à l’État de récolter toutes les infos venant des compteurs intelligents Big Brother.

      Tout est là, si vous voulez, je force personne ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2019/04/agenda-oligarchique-de-depopulation-sarkozy-et-les-compteurs-intelligents-8-avril-2019.pdf

    • @xc

      Tout d’abord, il y a toujours une problématique même si elle n’est pas évidente au premier abord. Ensuite et pour rentrer dans le vif du sujet, le fait que le dossier ne concernerait que les professionnels n’exclut en rien des manquements, des abus ou des dérives.
      Le terme de professionnel n’est pas une caution morale sur laquelle la confiance serait indéniable. Mais surtout et en conséquence de quoi le régime juridique du secret médical et celui du secret professionnel ne soumettent pas les médecins et les autres professionnels de santé de la même façon y compris les statisticiens.

      Cela dit, à supposer que la démarche ne serait pas louable, qu’elle serait contraire à l’intérêt du patient, elle tomberait nécessairement sous le coup de la Loi, certes complotiste au regard de ses anticipations, mais nécessaire dans la gestion des problématiques futures.
      Quant à la gestion du dossier du patient alors même qu’il n’est pas dans son « intérêt exclusif », cela est bien la preuve qu’il servira à d’autres intérêts.

      Dès lors, que l’on considère les patients comme des enfants, il ne serait pas « étonnant » que l’on ne demande pas leurs avis.

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