Bellingcat utilise les mêmes méthodes que le site néo-nazi Mirotvorets ..

On aimerait bien avoir un peu de bonnes nouvelles de l’Ukraine, ce n’est pas encore pour aujourd’hui. Le vol MH17 dans le Donbass le 17 juillet 2014, n’en fini plus de faire parler de lui et les méthodes employées par ceux qui « enquêtent », ne contribuent pas à faire la lumière sur ce qui s’est vraiment passé. . Partagez ! Volti

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Christelle Néant pour Donbass-Insider

Depuis le début de l’enquête sur le crash du vol MH17 dans le Donbass le 17 juillet 2014, le groupe de pseudo-experts Bellingcat n’a eu aucun scrupule à utiliser toutes les méthodes, même les plus malhonnêtes, pour soutenir son narratif concernant cette catastrophe.

Pseudo-expertises sur les photos (qui sera dénoncée par le concepteur du logiciel utilisé), mauvaise foi flagrante, utilisation de bases de données piratées faciles à modifier, raccourcis faciles, tout y est passé.

Mais le 24 juin 2019, cinq jours après la conférence de presse du JIT concernant la mise en accusation de quatre personnes dans le dossier du MH17, l’un des membres importants du groupe Bellingcat, Aric Toler, a publié un tweet dont le contenu laisse au mieux sidéré, et au pire donne envie de vomir.

Voici le tweet publié par Aric Toler :

Girkin has been in the same Moscow apartment since before the war. Dubinsky lives on ulitsa Molodozhnaya in Bolshoy Log, a suburb to the northeast of Rostov. Go get’em!

(Pulatov also in Rostov oblast, Kharchenko somewhere in eastern Ukraine if he’s even alive). https://t.co/VhgkzS8A5C

— Aric Toler (@AricToler) 24 juin 2019

En voici la traduction :

« Guirkine a toujours été dans le même appartement de Moscou depuis avant la guerre. Doubinski vit dans la rue Molodojnaya à Bolchoï Log, une banlieue au nord-est de Rostov. Allez-y, attrapez-les ! (Poulatov aussi dans la région de Rostov, Khartchenko quelque part dans l’est de l’Ukraine s’il est encore en vie). »

Non, vous ne rêvez pas ! Aric Toler donne publiquement les adresses de plusieurs des accusés, et appelle à « les attraper » (alors que l’appel du JIT qu’il relaye appelle à leur fournir ces informations en privé).

Aric Toler a beau utiliser des mots vagues (attrapez-les) pour ne pas directement tomber sous le coup de la loi pour appel à la violence ou au meurtre, il ne peut pas ignorer que la Russie n’extrade pas ses ressortissants.

Le seul moyen pour le JIT « d’attraper » les suspects serait donc de les kidnapper ! Or le kidnapping est un crime.

Encore pire, cette méthode consistant à divulguer publiquement les adresses de personnes désignées comme suspectes/coupables/ennemies, avec un appel à les « attraper », ressemble furieusement aux méthodes du site ukrainien néo-nazi Mirotvorets, qui liste les « ennemis de l’Ukraine », avec un maximum de détails personnels, dont souvent l’adresse de résidence de la personne.

Plusieurs personnes avaient déjà relevé les liens troubles existant entre le SBU, certains groupes de hackers ukrainiens anti-russes et le groupe Bellingcat. Voilà maintenant que Bellingcat utilise les mêmes méthodes qu’un site néo-nazi de délation en ligne, qui est lui aussi lié au SBU. La boucle est bouclée.

Or, il faut rappeler que plusieurs personnes, dont des journalistes, ont été menacés, agressés ou tués peu de temps après que leurs données personnelles aient été publiées sur le site Mirotvorets. Oles Bouzina et Oleg Kalachnikov, sont tous les deux morts assassinés après que leurs données personnelles aient été publiées sur ce site tenu par des néo-nazis ukrainiens.

En 2016, ce même site Mirotvorets avait lancé de manière déguisée un contrat sur la tête du journaliste britannique Graham Phillips.

Trois ans après, Aric Toler, qui se dit lui-même « Chercheur et formateur principal pour l’Europe de l’Est et l’Eurasie chez Bellingcat », utilise la même méthode que celle employée par le site néo-nazi Mirotvorets contre Graham Phillips, en publiant un message vague ou cryptique, mais suffisamment compréhensible pour ceux qui voudraient passer à l’acte contre les personnes désignées.

Et pour ceux qui douteraient des intentions de monsieur Toler, il suffit de regarder les messages de réponse à son tweet initial :

Un utilisateur de Twitter lui demande en russe : « Suggérez-vous de les kidnapper ? ». Un autre lui répond alors par un GIF montrant un sniper en embuscade ! Difficile de faire plus clair.

Face à ce qui est clairement une menace de mort sur des gens qui ne sont alors que des suspects (et ce à l’issue d’une enquête plus que douteuse, mais j’y reviendrai plus tard), Aric Toler ne prend même pas la peine de répondre pour lever toute ambiguïté, rappeler que kidnapper ou assassiner des gens est un crime, ou prendre ses distances face à cette réponse en disant qu’il n’appelle pas à commettre un crime contre ces personnes.

Le silence d’Aric Toler face à cette réponse, qui ressemble méchamment à un appel au meurtre, sonne comme une approbation tacite. Qui ne dit mot consent, comme dit le proverbe.

Il faut dire que la mort de certains des suspects arrangerait bien les affaires de Bellingcat et du JIT, car une fois morts ils ne pourraient plus contredire et faire échouer la pseudo-enquête de ces deux officines qui sont loin de travailler à chercher la vérité.

Quoi qu’il en soit ce tweet d’Aric Toler vient un peu plus montrer le véritable visage de Bellingcat, un an après le scandale des tweets du fondateur du groupe, Eliot Higgins, dans lesquels ce dernier appelait ses contradicteurs à lui « sucer les couilles ».

En plus d’être vulgaires et malhonnêtes, voilà que Bellingcat s’abaisse à la plus vile délation et semble-t-il même à des appels déguisés à commettre des crimes contre des ennemis désignés, dans la plus pure tradition des néo-nazis ukrainiens et de leur site Mirotvorets.

Christelle Néant

Sur le sujet :

MH17 – Un expert russe doute de l’authenticité des informations

Les nouvelles informations, révélées mercredi par l’équipe commune d’enquête (JIT) sur l’accident du vol MH17 de la Malaysian Airlines dans l’est de l’Ukraine, démontrent que l’enquête a été menée de manière très négligente, a déclaré un éminent expert politique russe à l’agence TASS.

« Il est évident que l’enquête sur l’accident du Boeing a été menée d’une manière très peu professionnelle », a déclaré Alexeï Tchesnakov, directeur du Centre de Conjoncture Politique. « Ils affirment qu’il y a une conversation téléphonique enregistrée entre Igor Guirkine et Vladislav Sourkov. C’est des conneries. »

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