Article de Novembre 2018, mais important pour ne pas oublier le danger. Ce n’est pas rassurant pour le cas où nous y serions confrontés. D’après cette enquête, l’accident est plus que probable en regard de la perte des compétences, la pression des industriels et l’impossibilité pour le gouvernement d’assurer la protection de la population au cas où. On préfère augmenter les doses admissibles, au delà du seuil recommandé et, tant pis pour nous. Aucune compagnie d’assurances ne couvre les risques liés aux radiations ionisantes, les sommes seraient colossales. Partagez ! Volti
******
Source Le Parisien via Aphadolie + images
Nous sommes allés à la rencontre de Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la CRIIRAD, pour faire avec lui un état des lieux de l’industrie nucléaire actuellement en France. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation reste préoccupante, que l’on soit pro ou anti-nucléaire.
Cet entretien a été réalisé dans le cadre du Salon d’alerte en novembre dernier. Nous remercions Alexandre Calvez et Daniel Ibanez pour avoir rendu cette rencontre possible. Nous nous excusons par avance pour la qualité sonore et espérons que cet entretien vous passionnera autant que nous.
_____________
Enquête sur les défaillances du nucléaire français
Alors que le gouvernement doit définir la politique énergétique de la France, notre reporter Erwan Benezet publie un livre où il explique comment EDF arrive à imposer sa stratégie aux pouvoirs publics.
Ce mercredi 18 janvier 2017, à Montrouge (Hauts-de-Seine), au siège de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), son patron, Pierre-Franck Chevet, a la mine des mauvais jours. Invité à dresser le bilan de l’année 2016 en matière de sûreté dans nos 19 centrales nucléaires gérées par EDF, il lâche, devant un parterre de journalistes : « La situation est inquiétante. » Du jamais-vu ! Dans le monde feutré du nucléaire, où chaque mot prononcé est soigneusement choisi, les propos de Pierre-Franck Chevet sidèrent.
Pour notre collègue Erwan Benezet, en charge des sujets sur l’énergie au Parisien – Aujourd’hui-en-France, c’est le point de départ d’une enquête d’un an et demi qui aboutit avec la sortie de son livre : « Nucléaire : une catastrophe française »*. Avec une question : le nucléaire doit-il encore être l’énergie qui assure aux Français 75 % de leur consommation électricité ?
Multiplication des incidents, falsification de documents, fragilité financière, opacité, risque terroriste, incapacité à trouver une solution pérenne pour les déchets nucléaires… Les problèmes pour la filière de l’atome, mais surtout pour EDF s’accumulent. Et pourtant, malgré les scandales à répétition, l’entreprise publique continue de tracer le sillon du nucléaire en France envers et contre tout. Pire, alors que son réacteur de troisième génération, l’EPR, rencontre les plus grandes difficultés techniques et financières pour sortir de terre en France, à Flamanville (Manche), mais aussi à l’étranger, EDF prépare en toute discrétion la prochaine génération d’EPR… low cost.
Comment ?
Comme le révèle Erwan Benezet, en revoyant à la baisse le niveau de sûreté des futurs édifices, avec une seule enceinte de protection en béton au lieu de deux, en abaissant les dispositifs de redondance qui passent de quatre à trois tout en augmentant la puissance du nouvel EPR. Faut-il avoir peur ? Non, si le choix de poursuivre dans le nucléaire et la sûreté qui l’accompagne, sont décidés en toute transparence. Et c’est bien là tout le problème. À travers cette enquête, on découvre que le contrat passé il y a quarante ans, entre l’État, EDF et les Français qui ont dit oui au nucléaire à LA condition que cette énergie soit très étroitement surveillée, a subi de nombreux coups de canif.
Un second EPR est pourtant en projet
Comme a pu le constater Barbara Pompili, députée LREM et rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires, interrogée par l’auteur : « EDF, par exemple, n’a pas toujours répondu à nos demandes, arguant que certains documents étaient estampillés secret-défense, se contentant de fournir le « strict minimum » ».
Loin du pamphlet antinucléaire, ce livre se veut surtout un outil pour éclairer les Français à l’heure où le gouvernement s’apprête à définir la politique énergétique de la France pour les cinq, voire les dix prochaines années dans le cadre de la future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). D’autant qu’un projet de second EPR en France se trouve aujourd’hui en bonne place sur le bureau du Président de la République.
La France est le pays le plus nucléarisé du monde et entre structures vétustes et négligences, les centrales nucléaires françaises seraient particulièrement exposées aux risques industriels.
National Geographic.fr
Sources :
http://www.criirad.org/
http://www.criirad.org/Surete-nucleaire/2019-1-7_900MWe_+40.pdf
https://www.nationalgeographic.fr/environnement/france-neglige-t-la-securite-nucleaire-par-facilite
https://www.montelnews.com/fr/story/creusot–5-racteurs-dedf-toujours-sans-feu-vert-de-lasn/969284
https://www.mediapart.fr/journal/france/081118/apres-fukushima-edf-ne-respecte-pas-toutes-les-consignes-de-securite
https://blogs.mediapart.fr/association-criirad/blog/080119/reacteurs-nucleaires-et-si-l-echeance-des-40-ans-n-etait-que-poudre-aux-yeux
http://www.leparisien.fr/economie/vous-avez-raison-d-avoir-peur-enquete-sur-les-defaillances-du-nucleaire-francais-07-11-2018-7936881.php
https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/03/11/les-centrales-nucleaires-francaises-ne-sont-toujours-pas-aux-normes-post-fukushima_5434350_3244.html
Vidéo : UN PROCHAIN FUKUSHIMA EN FRANCE ? – Le Fil d’Actu – Officiel / YouTube
Livre : « Nucléaire : une catastrophe française »,par Erwan Benezet, 300 pages, Fayard, 19 euros.
Source Aphadolie
Fukushima etTchernobyl sont-ils des accidents ou autre chose? Certaines rumeurs penchent pour la seconde option.
https://youtu.be/fOBxwnw48OQ
https://youtu.be/wzf-r7-J6K0
Bien sûr, ce n’est pas une raison pour continuer le nucléaire et ne pas sécuriser nos centrales.
http://www.contre-info.com/vers-lapocalypse-edf-recrute-ouvertement-des-immigres-refugies-pour-ses-installations-nucleaires
EDF prépare en toute discrétion la prochaine génération d’EPR… low cost. (coups bas ???)
Dommage, c’est une centrale thermique ta photo d’illustration 😉
elle est d’ailleurs utilisé dans un article russe contre les énergies carbonnées…
https://ecotown.com.ua/news/YAki-ekolohichni-problemy-stvoryuye-tradytsiyna-enerhetyka/
Je sais, les centrales nucléaires ne sont pas assez impressionnantes pour faire peur …
C’est la photo de l’article source 🙂 j’aurais pu mettre Tchernobyl ou Fukushima mais c’est déjà assez inquiétant comme ça..
Le vrai article initial a des vraies photos de centrales nucléaires.
le « relayeur » de l’information a fait un fake : ce n’est pas une centrale nucléaire 😉
Oui, avant qu’elle n’explose, une centrale cocote minute atomique n’est pas impressionnante.
Surtout que la fission atomique, avec son rayonnement induit, tue dans un silence total, avec l’immense avantage de n’avoir aucun ressenti immédiat.
C’est pour cela que les sournois l’aiment bien.
Au moins, on risque moins le tsunami qu’au Japon…
Et quant à l’accident… il faudrait encore pouvoir le prouver… hum…
Il y a une quinzaine d’années, nous passions l’été chez un ami ingénieur dans la Sarthe profonde, qui travaillait pour une boîte parisienne d’électronique aujourd’hui disparue. Dans sa vieille ferme sarthoise, il s’était aménagé lui-même un magnifique atelier avec tour, fraiseuse etc …de récupération et un laboratoire d’électronique top niveau . Pratiquant le télétravail avant l’heure, il recevait les consignes de la direction parisienne (« on a besoin d’un appareil qui fasse ceci et cela et qui n’existe pas « ), inventait l’appareil demandé et allait une fois par semaine à Paris pour proposer son prototype et rencontrer les clients . Puis il revenait dans sa vieille ferme pour réaliser lui-même le nombre d’exemplaires demandés . Cette année-là, il réalisait un modèle de capteurs pour équiper les bras de robots faits pour détecter les fuites radioactives dans les centrales nucléaires . Ce mois d’Août-là, la petite entreprise parisienne était fermée pour les vacances et le personnel totalement injoignable .
Arrivèrent alors dans la cour de sa ferme une voiture EDF et une voiture avec le drapeau bleu-blanc-rouge . Le représentant d’EDF , qui l’avait rencontré dans l’entreprise parisienne avait ses coordonnées et se doutait qu’il ne partait jamais en vacances . Il y avait de gros soucis : plusieurs centrales nucléaires s’étaient mises à fuir gravement , il y en avait encore d’autres qui commençaient à fuir, bref la cata et il fallait un bon nombre de capteurs pour savoir où réparer . L’ingénieur était seul et c’était urgent. Nous avons décidé de l’aider . Sa fille et son gendre se sont mis à la bobineuse pour fabriquer les petites résistances (la fille pédalait et le gendre surveillait le nombre de tours sur l’écran pour dire « stop ») . Je polissais les supports des minuscules billes des roulements à billes et plaçais le nombre exact de billes sur chaque support ( l’ingénieur m’avait fabriqué une cuiller doseuse en delrin qui, plongée dans le bocal des billes, en prélevait le bon nombre) , nos amis avaient chacun une tâche différente, bref nous avons travaillé comme des fous dans la bonne humeur pendant plusieurs jours . La voiture EDF et la voiture bleu-blanc-rouge passaient tous les soirs pour prendre les capteurs fabriqués dans la journée, au grand émoi des fermiers du coin . L’ami ingénieur, salarié, et toute sa main d’oeuvre improvisée n’avons pas reçu un centime pour notre exploit . Je suppose que l’entreprise parisienne s’est fait payer les capteurs par EDF en septembre . Pourquoi ces centrales s’étaient-elles mises à fuir aux points de soudure ? L’ami ingénieur a demandé si , par hasard, un vieux soudeur expérimenté n’était pas parti à la retraite ? C’était le cas . Les deux métaux en question étaient difficiles à souder et le vieux soudeur avait le savoir-faire, pas ses remplaçants tout juste sortis de l’école . Voilà à quoi tient notre survie .
Habitant à 20km d’une centrale nucléaire censée être arrêtée depuis plusieurs années mais prolongée encore pour dix ans ( et plus…, jusqu’à l’explosion finale ? ) , qui fuit dans la nappe phréatique et dont la rivière voisine, presque à sec l’été, peine à refroidir les cuves et une autre centrale à 80 km, je crois que nous avons de bonnes raisons de craindre le pire .
C’est notre plus gros problème avec le nucléaire.
On a laissé partir les « sachants » à la retraite, et on a tellement tapé sur la gueule de la filière que plus personne ne veut y travailler.
Résultat, on sous-traite à des sous-traitants de sous-traitants…
Après, on se demande pourquoi on prend 5 ans de retard sur l’EPR, alors que c’est quasiment que la même chose qu’avant, soi-disant un peu amélioré, et surtout sans les brevets (tombés) Westinghouse…
Encore une vidéo qui fait froid dans le dos. On a beau savoir… En France, il n’y a pas un endroit où se réfugier en cas de catastrophe, tant il y a de centrales et de lieux de stockage, même tout près de Paris.
Dans les lien on peut ajouter celui de l’Observatoire du Nucléaire dont s’occupe Stéphane Lhomme, le conseiller municipal de St Macaire (Gironde), d’ailleurs le premier lanceur d’alerte contre les compteurs communicants. Il ne cesse de dénoncer ce qui est dit ici.
Réaction du Réseau « Sortir du nucléaire » à l’affaire des soudures défectueuses de l’EPR de Flamanville
Ce jeudi 11 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire a publié l’avis de son groupe permanent d’experts au sujet des soudures défectueuses de l’EPR de Flamanville. Celui-ci conclut à la nécessité de refaire huit soudures ou reprendre entièrement le dossier de sûreté pour intégrer le risque de rupture. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, lui, préconise de les réparer.
https://www.sortirdunucleaire.org/Reaction-du-Reseau-Sortir-du-nucleaire-a-l?origine_sujet=LI201905
Encore un tissu de mensonges propagé par un anti nucléaire qui n’est pas, contrairement à ce qu’il prétend, ingénieur en physique nucléaire (l’INP de Grenoble ne délivre pas un tel diplôme) et qui bizarrement n’est pas resté longtemps à EDF après ses études (on se demande pourquoi un jeune quitterait de son plein gré une entreprise offrant autant d’avantages à ses salariés).
En bref, pour revenir à ce qu’il dit :
Un accident nucléaire (ou autre) est toujours possible. La personne qui vous dirait « il est impossible qu’un accident se produise », et cela dans quelque domaine que ce soit, serait un menteur. On n’a pas besoin de M. Chareyron pour savoir cela, on le savait bien avant sa naissance. Et on en tient compte depuis le début du nucléaire dans nos centrales, de la manière suivante :
– En construisant et en exploitant de manière à prévenir au maximum tout risque d’accident.
– Au cas où l’accident se produirait quand même, en mettant en place des dispositifs empêchant des conséquences catastrophiques.
Ainsi, pour revenir au titre stupide de l’article « vers un Fukushima en France » :
– On ne construit pas de centrale nucléaire sur une plage fortement sismique (le séisme de Fukushima était de 9,1 de magnitude, quelque chose de jamais vu en France du plus loin qu’on s’en souvienne), avec un risque de tsunami pouvant noyer les pompes d’arrêt d’urgence.
– On ne construit pas de centrale dont le toit, en cas d’accident majeur de fusion du cœur, peut « s’envoler » suite à l’explosion de l’hydrogène libéré par l’oxydation et laisser s’échapper un nuage radioactif d’iode et de césium.
Donc, vers un Fukushima en France ? Non, pas plus, et pour les mêmes raisons, que vers un Tchernobyl.
Si l’on a un jour un accident majeur de fusion du cœur, ce ne sera ni un Fukushima ni un Tchernobyl, mais un Three Mile Island qui n’a relâché aucune contamination et n’a fait aucune victime.
Et encore, on a fait énormément de progrès par rapport à la centrale de TMI, qui par exemple n’avait pas de recombineur d’hydrogène pour éviter l’explosion, mais dont l’enceinte de confinement a quand même résisté à cette explosion.
Quand à la CRIIRAD qui soi-disant relèverait en permanence des taux de radioactivité excessifs, ça ne vaut même pas la peine d’y répondre.
La CRIIRAD, ce sont ceux qui, entre autres, ont fait il y a quelques années des gros titres disant « une radioactivité de 130 Becquerel au litre relevée au large de La Hague ».
Vous vous rendez compte ! CENT TRENTE Becquerel au litre. C’est énorme n’est-ce pas ? C’est en fait, à peu de chose près, la radioactivité naturelle du corps humain, principalement due au potassium 40 que l’on absorbe en mangeant des légumes.
Et le responsable de leur labo se dit ingénieur en physique nucléaire ? Ingénieur en mensonges et propagande, plutôt.
T’as pas l’air de savoir qu’on peut être ingénieur sans avoir ce papier «bon point» appelé diplôme et avec lequel personnellement je me torche le …
> La CRIIRAD, ce sont ceux qui, entre autres, ont fait il y a quelques années des gros titres disant « une radioactivité de 130 Becquerel au litre relevée au large de La Hague ».
Un lien pour vérifier ?
130 becquerel par litre au large, ça fait combien à la sortie du tuyau (dont l’accès est interdit) avant dilution dans la Manche ?
Un becquerel correspond à un événement par seconde, la dangerosité est le fait de la nature des particules émises.
Désolé, je comprends mieux le Sievert. D’ailleurs j’ai un Radex à la maison depuis Fukushima…
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/mesure-de-la-radioactivite-unites
Donc ça dépasse de 130 fois la valeur normale… dilué, au large… et le monsieur te dit que c’est à quelque chose près la radioactivité du corps humain. C’est pas grave, de toute façon il faudrait vraiment avoir soif pour boire 70 litres de corps humain. Nous ne risquons pas d’absorber les particules radioactives des autres. C’est déjà ça..
>Un accident nucléaire (ou autre) est toujours possible. La personne qui vous dirait « il est impossible qu’un accident se produise », et cela dans quelque domaine que ce soit, serait un menteur. On n’a pas besoin de M. Chareyron pour savoir cela, on le savait bien avant sa naissance.
> Et on en tient compte depuis le début du nucléaire dans nos centrales, de la manière suivante :
>– En construisant et en exploitant de manière à prévenir au maximum tout risque d’accident.
Vas refaire les soudures de l’EPR au lieu d’essayer de nous enfumer..