Effondrement : pourquoi tous les regards se portent sur le Chili..

Sous nos latitudes on ne s’en rend pas bien compte mais, ça change. Partagez ! Volti

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Source Mr Mondialisation

Illustration/Pixabay

Fonte des glaciers, sécheresses à répétition, dégradation de la qualité de l’eau : au Chili, le management de la catastrophe est déjà une réalité d’aujourd’hui. Pour cause, depuis quelques jours, le pays est associé dans l’actualité à plusieurs drames écologiques. Nourries par le souci de préserver l’économie du pays tout en assurant la stabilité de la production alimentaire, la politique de lutte contre le changement climatique contribue paradoxalement à appauvrir l’environnement.

Depuis quelques semaines, le Chili est au centre de l’attention médiatique. En mai prochain l’État sud-américain accueillera la première édition du « Rallye du Chili ». Pendant ce temps, le pays s’apprête à déposer une candidature commune avec l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay pour accueillir la Coupe du monde 2030. Au même moment le nouveau plus haut prélat est éclaboussé par une affaire de pédophilie. Mais d’autres informations, liées cette fois au climat, devraient également également attirer les regards.

Le lac d’Aculeo a disparu

Au Chili, à 70 kilomètres de Santiago, le lac d’Aculeo, une attraction touristique incontournable à proximité de la capitale, a tout simplement disparu. En à peine une dizaine d’années, entre 2011 et 2018, la sécheresse et le pompage pour répondre aux besoins de la population, de l’industrie et de l’agriculture ont eu raison de cette étendue d’eau autrefois d’une superficie de près de 12 km2 et d’une profondeur d’environ 6 mètres. À la place, un sol craquelé et poussiéreux, jonché de quelques herbes éparses. L’économie régionale, fondée sur le tourisme, s’en trouve directement impactée.

Comme si cela ne suffisait pas, les regards des scientifiques du pays se sont tournés ces dernières semaines vers la Patagonie chilienne où, en l’espace d’une quinzaine, entre fin février et début mars, deux icebergs se sont successivement détachés du glacier Grey. Si le phénomène n’est pas inhabituel en soit, la formation de deux icebergs en quelques jours à peine marque selon les observateurs une accélération d’un processus de fonte qui a fait perde 500 mètres au glacier en deux semaines, deux kilomètres au cours des 30 dernières années. Le Chili compte 82 % des glaciers d’Amérique du sud et 95 % d’entre eux seraient en recul par rapport aux années précédentes. Ces formations représentent des réserves essentielles en eau potable.

Dans un cas comme dans l’autre, le changement climatique, provoqué par la hausse mondiale des émissions de gaz à effet de serre, est certainement l’une des principales causes des bouleversements locaux observés. L’augmentation des températures moyennes et les modifications de long terme dans le régime des précipitations sont au cœur de ces phénomènes. Mais ce n’est pas tout. Les observateurs rappellent également que des choix locaux de gestion contribuent à alimenter voire à aggraver les évolutions à l’œuvre. Pour cause, le changement du climat s’accompagne d’activités humaines dont les externalités sont parfois plus directes, et pas toujours liées au CO2.

Autour du lac d’Aculeo, les constructions se sont développées de manière anarchique et ininterrompue, accroissant la pression exercée sur la précieuse ressource. Dans même temps, les activités extractives du pays, essentiellement tournées vers la production de cuivre, participent à la pollution ainsi qu’à l’épuisement des cours d’eau du pays. Tout aussi interpellant, des recherches récentes suggèrent que les activités minières du pays sont la source de poussières qui se déposent sur les glaciers, ce qui diminue la capacité de réflexion des rayons du soleil de ces derniers, accélérant ainsi leur fonte.

En dépit des graves conséquences des activités extractives sur l’environnement et les populations, le gouvernement du pays n’arrive pas à freiner l’expansion d’une industrie qui représente environ 11 % de son PIB. Y renoncer volontairement exposerait la nation à une hausse du chômage et à une perte de richesse qui seraient synonymes de déstabilisation sociale. Déstabilisations qui feraient le bonheur de certains pays occidentaux dont les entreprises rêvent de pouvoir s’accaparer certaines terres riches. Face à ce dilemme, les risques immédiats sont traités au détriment de ceux de long terme.

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Source : Mr Mondialisation

Sur le sujet :

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8 Commentaires

  1. http://luniversestennous.com/les-suisses-essaient-de-proteger-le-glacier-du-rhone-avec-des-couvertures/

    Fini les montagnes blanches dans 50 ans.
    Si les 2/3 des glaces a fondu depuis 1850 alors il ne reste que 50ans pour voir tout disparaître.
    Ce qui inquiète c’est la vitesse de ce changement qui peut aussi s’inverser un jour et là il faudra faire quoi ?
    Se mettre à courir pour ne pas avoir froid !
    Actuellement la mesure la plus impopulaire pour arrêter de chauffer l’air c’est ne plus faire de sport. Personne n’y a pensé.
    J’en conclu:
    Être feignasse contribue au refroidissement .

    • Cet article a un an…
      Depuis il est tombé des tonnes de neige cet hiver… Même si on a eu en France un hiver plutôt clément, il n’en a pas été de même de l’autre côté de l’atlantique, avec des records de froid intense et de neige. Mais bien sûr on regarde toujours devant sa porte…
      En 1980, on nous faisait flipper en disant qu’en 2020, il n’y aurait plus de neige de glaciers, etc…
      Quand on part sur les modèles faux ou bidouillés, on arrive à des résultats faux…

    • En plus ne pas faire de sport contribue à consommer moins de nourriture… Plus on brûle, plus il faut manger… Donc ne pas faire de sport est économique !

  2. Que de propagande ! C’est ça maintenant les moutons ? Les Gilets Jaunes semblent avoir une réflexion un peu plus poussée sur les problèmes de société mais bon chacun fait comme il peut. Je sens que ça va chauffer … Je vous laisse réfléchir un peu à cela : quand le gouvernement soulève un « problème », un « gros » , si possible planétaire – pour l’univers nos dirigeants verront cela quand ils auront épuisé la question sur terre – dites vous bien qu’il y a anguille sous roche, maintenant à vous de voir, ou plutôt de savoir quelle pilule vous allez prendre : bleue ou rouge ?

    • Tu es bien agressif gille et jaune ! On ne fait aucune propagande, on diffuse ce qui paraît sur le sujet! Et on a pas attendu les gilets jaunes qui viennent de se réveiller d’un long sommeil, (ce que nous n’espérions plus), pour dénoncer tout ce qu’il y a à dénoncer. Pour la propagande il faut aller chez les merdias, ils se font un plaisir de lessiver les cerveaux avec leurs mensonges. 🙂

      • Agressif ! Le sens des mots changent beaucoup en ce moment. Dire ce que l’on pense avec des mots choisis – mal choisis alors- devient agressif. Où ai je été agressif? Une réponse ? Revoir le vocabulaire que vous employez Voltigeur mais nous ne sommes pas de la même époque sans aucun doute. Le respect qui est une valeur essentiel dans une société je l’ai appris très tôt chez moi ensuite à l’école et au travail à partir de 17 ans. Mais cela ne m’empêchait pas de dire ce que je pensais sans se faire traiter d’agressif. Mais j’ai sans doute piqué là où ça fait mal. Un premier message a été supprimé sur un autre sujet sans raison, ou plutôt si pour la simple raison que je contredisais les thèses avancées de l’auteur dans cet article. Donc je persiste à croire qu’il y a une forme de propagande avec censure à l’appui surtout sur le sujet du soi-disant réchauffement, oh pardon du changement climatique. Combien d’articles sur 3 mois ? Combien de remise en question sur ce dogme dont on ne peut plus contester même en argumentant (message supprimé )?
        Quand aux gilets jaunes dont vous ne parlez pas beaucoup … et pourtant c’est l’actualité principale ,me semble t il, non ils ne se réveillent pas maintenant, ils se fédèrent aujourd’hui ce n’est pas la même chose. Et les sujets abordés sont souvent bien plus incisifs que ceux que l’on lit aujourd’hui sur les moutons. Sujets aussi qui collent plus à la réalité, au concret qu’à ce bidule de réchauffement, pardon refroidissement, ah non du changement climatique que l’on va régler en quelques siècles sans doute à cout de taxes d’impôts d’interdiction enfin que des choses qui feront que le climat -lequel ? – se portera de mieux en mieux. Bonne nuit, car je pense que le réveil n’est pas encore pour tout le monde maintenant .

        • Tu fais erreur, on ne supprime, ni ne censure pas grand chose ici. Et si je t’ai senti agressif c’est que tu accuse le blog d’être propagandiste. On est de la même époque et les valeurs je les connais aussi. Mais quand tu dis « alors c’est ça les moutons », permets moi de douter que tu sois parmi nous depuis longtemps, sinon tu saurais que nous n’évitons aucun sujet. Nous devons, depuis quelques temps, faire très attention à ce qui se dit et s’écrit, et ceux qui utilisent le blog le savent et font eux même leur auto-censure. Quant au gilets jaunes, nous les soutenons et dans mon coin, je les aide. Mais, parler du RIC, sans arrêt, que nous n’aurons jamais (sont pas cons les traîtres hein! ;), parler de la démission du squatteur élyséen ?? Un rêve… Il faut demander la DESTITUTION et faire le forcing auprès des députés, les élections sont pour bientôt, mais les gilets ne sont pas assez politisés dans leur majorité pour comprendre. Je leur ai fait passer un tas de lectures, des articles de lois, des vidéos etc.. Et ? J’attends de voir, le mouvement est jeune, il faut qu’il se structure et pour ça, il faut faire des ateliers constituants, parler, apprendre comment fonctionne le bouzin pour pouvoir bien le combattre. Enfin!! ça viendra et il ne faut pas baisser les bras. Pour une fois que le « pouvoir » tremble car, (rien d’égal n’a eu lieu depuis la « Commune de Paris »), on ne va pas le laisser continuer à nous prendre pour des vaches à lait. Et si tu as des choses à dire à ce sujet, il y a l’option de « poster un article« . Merci pour ta réponse, et ne crois pas que nous sommes indifférents à ce combat. 🙂

  3. Merci pour la réponse claire et sincère. Bonne soirée.

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