Financer la transition écologique et solidaire. Texte censuré. Par André Peters..

Pourquoi devrions nous subir cette dette impayable avec toujours plus d’austérité, alors qu’il y a des solutions? Et si la proposition d’André Péter était LA solution ? Il paraît que Facebook empêche le partage de cet article, on se demande bien pourquoi! N’hésitez par à le faire circuler. Volti

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Auteur André Peters via Liliane Held Khawam

Par ce que la censure est insupportable, j’ai repris le texte de André Peters. Facebook l’empêche de le partager. LHK

Proposition de conversion d’une partie de la dette des États membres de la zone euro détenue par la BCE en dette perpétuelle à taux zéro

Avant-propos

Cette proposition de conversion d’une partie de la dette des Etats membres de la zone euro détenue par la BCE en dette perpétuelle à taux zéro s’inscrit dans un ensemble cohérent de propositions de politiques monétaires dont l’objectif final est de permettre aux autorités de trouver le financement des mesures publiques de la transition écologique et solidaire.

Ces mesures concernent deux grands volets, le premier couvrant les investissements publics de la transition (rénovation immobilière, construction de pistes cyclables, renforcement des infrastructures fixes de transport d’énergie, investissement dans les transports en commun, etc.) et le second couvrant les aides publiques aux particuliers et entreprises (avances de fonds, subvention en intérêt, octroi de prêts subordonnés, etc.)

Résumé de la proposition

À la suite du quantitative easing, la Banque centrale européenne (BCE) détenait, au 31 décembre 2017, un stock de dette publique estimé à environ 1 908 milliards €, soit 19% de la dette publique des Etats membres.

A présent, se pose la question de savoir ce que la BCE va faire de cet immense stock de dettes. Jusqu’à présent, elle a décidé de réinvestir les remboursements de principal dans les nouvelles dettes publiques émises sans toutefois préciser les modalités techniques de ces réinvestissements, ni préciser la durée de cette reconduction.

La BCE étant un organisme public, cette dette est une dette du secteur public sur lui-même. Dès lors, nous proposons de convertir cette dette, ou partie de cette dette, en dette perpétuelle à taux zéro. La BCE conserverait définitivement cette dette sur ses livres et n’en percevrait plus les intérêts. Cette dette deviendra alors inexigible.

L’intérêt de la proposition est d’alléger les budgets des Etats membres de la zone euro en réduisant la charge de la dette d’environ 19 milliards d’euros par an dont 670 millions d’euros par an pour la Belgique.  Cette conversion vise à leur rendre des marges de manœuvre, notamment pour entreprendre des actions dans la lutte contre les changements climatiques.

Cette mesure pourrait être prise conjointement par la BCE et le Conseil européen des Ministres des Finances. Elle n’aura absolument aucun impact négatif sur les marchés financiers. Au contraire, la conversion de la monnaie temporaire injectée par la BCE en monnaie permanente aura pour effet, conformément au but recherché, d’augmenter la stabilité financière et d’assurer la liquidité du secteur bancaire.

Enfin, son acceptation permettrait de redorer le blason de l’Union européenne terni par son image « austéritaire ».

Voyons ça en détail !

André Peters, sociologue de la monnaie

Contexte

En 2015, le contexte monétaire de la zone Euro était extrêmement adverse. Il était caractérisé par :

  • un risque d’éclatement de la zone, lié à la crise de la dette grecque,
  • une extrême fragilité du secteur bancaire consécutive à la crise des subprimes en 2008 due aux excès de crédit des banques dans le marché américain des prêts hypothécaires,
  • une austérité budgétaire des pays membre de l’UE consécutive aux dérapages budgétaires consentis pour sauver le secteur bancaire, préserver l’économie et assumer le coût des prestations sociales liées à l’augmentation du chômage, et
  • une inflation très faible, voire négative localement.

La combinaison de ces facteurs avait créé un contexte récessionniste caractérisé par un risque de  baisse de la consommation, de baisse des prix pouvant entraîner une spirale déflationniste.

En l’absence de réaction forte et unie de la part des Etats membres de l’UE, notamment par des stimuli budgétaires prohibés par le pacte budgétaire européen (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance – TSCG), la BCE a pris le relais en activant une politique monétaire totalement inédite en Europe mais appliquée avec succès aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et, dans une certaine mesure, au Japon. Cette nouvelle politique a été reprise sous le vocable « mesures non conventionnelles »

A côté des mesures non conventionnelles déjà en vigueur et spécifiquement orientées vers le secteur bancaire, telles que des prêts à long terme (TLTRO – Targeted longer-term refinancing operations) et les taux d’intérêt négatifs appliqués aux facilités de dépôt, la BCE a décidé de lancer un programme « vigoureux » d’achats d’actifs (APP – Asset Purchase Program) dont l’objectif déclaré était de juguler le risque de déflation en favorisant la croissance et une légère reprise de l’inflation en créant de la monnaie et en la rendant aisément disponible par le crédit bancaire. Ce dernier étant censé soutenir la demande par la création de nouveaux projets économiques et par une augmentation de la consommation à crédit.

Initialement, le programme APP a consisté à acheter mensuellement des titres
de bonne qualité libellés en euros pour un montant de 60 milliards d’euros. Concrètement, il s’agissait :

  • de titres du secteur public dans le cadre du programme d’achats d’actifs du secteur public (PSPP), lancé en mars 2015 ;
  • d’obligations sécurisées dans le cadre du troisième programme d’achats d’obligations sécurisées (CBPP3), lancé en octobre 2014 ; et
  • de titres adossés à des actifs (ABS) dans le cadre du programme d’achats de titres adossés à des actifs (ABSPP), lancé en novembre 2014.

En cours de programme, il a également été décidé de réinvestir les remboursements du principal sur les titres acquis à leur échéance et ce, aussi longtemps que nécessaire et de rendre éligibles les titres de créance émis par les autorités régionales et locales de la zone euro.

En 2016, dans un contexte similaire à celui de 2015, les mesures de création monétaire en vigueur les années précédentes ont été renforcées, en portant temporairement le programme d’achats APP à 80 milliards d’euros mensuellement et en autorisant l’acquisition d’obligations d’entreprises (CSPP). En 2017, le programme APP a été poursuivi sur sa lancée et, à partir de 2018, le programme a été réduit à 30 milliards d’euros par mois et a pris fin en décembre 2018 tout en maintenant le réinvestissement des remboursements du principal des titres arrivant à échéance.

En pratique, les achats de titres du secteur public (PSPP) ont représenté environ 80 % du programme APP.

Evolution du bilan consolidé de l’Eurosystème

…/….

Lire l’article complet

Source Liliane Held Khawam via André Peters (Sociologue de la monnaie – 4ème candidat Ecolo à la Chambre – Bruxelles )

Voir aussi :

Glyphosate, cancérigène ou pas,le business continue!

14 Commentaires

  1. Et si la proposition d’André était la solution …… La solution https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif
    A moins que les banques commerciales et tous les créanciers acceptent de ne plus percevoir d’intérêts, modifier le mode de règlement d’une partie de la dette ne changera pas grand chose.
    Pour rappel, si un banquier crée 1000, il attend qu’on lui rembourse 1100. Si tout le monde rembourse les 1000 empruntés, il n’y a plus de monnaie en circulation pour rembourser les intérêts, du coup, il faut à nouveau emprunter…etc…. D’où appellation de monnaie dette. Ce système financier impose toujours plus de crédit et une croissance toujours plus élevée.
    Cette soi-disant solution permettra à ce système mortifère, d’argent dette, de durer encore plus longtemps, trop longtemps à mon goût en tout cas.

    • On parle de la BCE là !! 🙂

      • La BCE qui est chargée d’émettre des euros, une monnaie dettehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
        Que la BCE vacille me convient parfaitement.
        Financer la transition écologique et solidaire par une monnaie dette qui appelle à toujours plus de croissance et à la compétition. Il a de l’humour ce gars, de l’humour noir!

  2. Mr André Peters,
    « En économie un repas gratuit, cela n’existe pas. »

    -NORMALEMENT, on doit à la croissance économique (via le remboursement des intérêts des crédits contractés) l’augmentation DÉFINITIVEMENT la MASSE MONÉTAIRE (ici l’euro).
    – Certes les capitaux(sommes empruntées) sont COMPTABILISÉS TEMPORAIREMENT.
    Mais ils ne sont pas pris en compte réellement dans le calcul économique.
    Puisqu’à la fin, ces sommes doivent être détruites (par remboursement).
    …Du moins, c’est les termes du deal!

    Mais si d’aventure vous ne respectez pas le deal en gelant cette masse monétaire euro.
    Les investisseurs vont très vite considérer cette opération comme une AUGMENTATION PERMANENTE indus de la masse monétaire.

    Cette prise de conscience en l’insolvabilité de la BCE(les créditeurs étant incapables de rembourser les emprunts), conjuguée à l’augmentation de la masse monétaire va déprécier l’euro et provoquer une magnifique (hyper?)inflation.

    De plus, l’auteur « oublie ». Que si dixit, « la BCE étant un organisme public », elle en reste pas moins un organisme d’intérêts privés qui veut gagner du fric pour ses gros actionnaireshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

    Moralité:
    A force d’être dans le monde virtuel, « le sociologue en monnaie », en fini par croire à ses propres règles chimériques.
    …Par contre les Gilets-Jaunes, eux expérimentent tous les jours dans la vie réelle, les effets dévastateurs de cette politique merdique.

  3. Bonjour,
    quelqu’un pourrait m’expliquer clairement en quoi consiste ce fameux changement climatique, anciennement réchauffement climatique ? Plus chaud, plus froid ? Et comment avec nos petites mains nous allons pouvoir agir ?
    Merci pour votre réponse, si possible la plus pragmatique.

  4. Ça devient n’importe quoi lesmoutons, mon texte censuré … et par qui ? Par l’auteur de l’article ! Quelle belle ouverture d’esprit monsieur André Peters. Vous travaillez pour quel lobby ?
    « Les moutons enragés » Financer la transition écologique et solidaire. Texte censuré. Par André Peters..
    Allez, bonne nuit les moutons, c’est pas avec ce genre d’article que vous allez vous reveiller.

    • Par Facebook qui empêche de le partager ! C’est Liliane Held Khawam qui l’a signalé et le titre est celui qu’elle a proposé. 🙂

Les commentaires sont clos.