Entre les possibilités et la réalité. La Méditerranée est une mer presque fermée, un tsunami serait-il possible C’est à cette question que les scientifiques tentent de répondre..
Depuis 15 ans, les tsunamis ont tué des centaines de milliers de personnes et engendré des dégâts majeurs, en partie irréversibles. Or, l’étude de l’histoire de la mer Méditerranée met en évidence des évènements catastrophiques comparables aux tsunamis. Néanmoins, différencier les dépôts de tempête des tsunamis dans les archives géologiques est l’un des sujets le plus débattu en géosciences. Pour tenter de répondre à cette question, une équipe de chercheurs du CNRS et des universités de Toulouse 3, d’Aix-Marseille (LABEX OT-MED), d’Exeter (R-U) et de New South Wales (Australie) a reconstitué la variabilité des tsunamis à l’échelle de la Méditerranée au cours des 4500 dernières années, à travers une méta-analyse des archives sédimentaires de la région.
De 2000 à 2015, les tsunamis et les tempêtes ont affecté plus de 530 millions de personnes (dont 430 000 morts) dans le monde pour un coût de plus de 970 milliards de dollars US. Ces données alarmantes, notamment les tsunamis dans l’océan Indien en 2004 et, très récemment, le déchaînement des ouragans Irma et Maria, ont conduit à un intérêt croissant pour la prévisibilité des événements extrêmes, à différentes échelles spatiales et temporelles..
Les tempêtes et les tsunamis sont des moteurs majeurs, souvent dévastateurs, des changements côtiers. Dans le contexte actuel du changement climatique planétaire et de l’élévation du niveau de la mer, la menace de ces risques naturels se juxtapose à une forte anthropisation des littoraux.
Région méditerranéenne : un enjeu majeur face aux catastrophes naturelles
De nos jours, environ 130 millions de personnes vivent le long des côtes méditerranéennes. Elle constitue également la première destination touristique au monde, avec plus de 230 millions de visiteurs internationaux par an. La Méditerranée accueille plusieurs grandes villes riveraines, dont Istanbul (une mégapole de 14 millions de personnes), Barcelone (5,3 millions), Alexandrie (4,8 millions), Tel-Aviv (3,6 millions), Izmir (3 millions), Alger (2,6 millions) et Naples (2,1 millions).
Pour aider les aménageurs et les décideurs politiques à formuler des stratégies pour diminuer l’ampleur de catastrophes littorales futures, il est donc essentiel d’améliorer nos connaissances des risques, y compris leurs origines, leurs magnitudes et leurs fréquences.
Néanmoins, différencier les dépôts de tempête des tsunamis dans les archives géologiques est un sujet très controversé. Pour la Méditerranée, depuis 2000, une grande partie de la littérature géologique s’est focalisée sur les risques liés aux tsunamis, en dépit de l’histoire des impacts des tempêtes.
Est-ce que ce phénomène reflète la réalité de ses archives géologiques ou, en revanche, la montée d’une pensée néo-catastrophiste qui a polarisé les recherches sur les tsunami, à la suite de catastrophes mondialement médiatisées telles que Sumatra ou Fukushima ?
La plupart des tsunamis recensés en Méditerranée seraient en fait des tempêtes
Pour répondre à cette question, l’équipe internationale de chercheurs a analysé 135 « tsunamis» provenant de 54 sites à travers toute la Méditerranée, de l’Espagne au Levant.
Collectivement, cette série constitue la première reconstruction géologique des « tsunamis » méditerranéens avec une résolution décennale. La série montre comment la fréquence de ces risques côtiers a évolué. A l’échelle de la Méditerranée, le nombre d’événements varie de 2 à 28 par an depuis 4 500 ans. Les changements sont particulièrement prononcés au cours des 2 000 dernières années, un facteur que les chercheurs attribuent à un meilleur archivage des événements les plus récents.
Cette méta-analyse des dépôts de « tsunami » méditerranéens montre une périodicité de 1 500 ans qui présente de fortes corrélations statistiques avec les pics d’un refroidissement climatique en Méditerranée et en Atlantique Nord. Compte tenu des corrélations avec les phases de tempête à l’échelle régionale, l’étude remet en cause jusqu’à 90% des interprétations des dépôts d’origine « tsunami » dans la littérature scientifique sur la Méditerranée.
Ces résultats ont des conséquences importantes pour la gestion des risques littoraux, en plus des processus et des dynamiques géomorphologiques à plus grande échelle et appellent à l’importance d’un examen plus rigoureux (i.e. pluri-outils) des événements de type « tsunami » dans les études futures.
Auteur Centre National de la Recherche Scientifique
Source Les anciens tsunamis en Méditerranée, mythe ou réalité ? CNRS-INSU
Références: Tsunamis in the geological record: making waves with a cautionary tale from the Mediterranean. Marriner, N., Kaniewski, D., Morhange, C., Flaux, C., Giaime, M., Vacchi, M. & Goff, J., Science Advances, 11 octobre 2017
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Publié par Notre-Planète-Info
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Une fin du monde cataclysmique en Méditerranée.
C’est bon, ça !
carrément sous nos fenêtres …
Sous sa fragile toison le mouton aime ressentir ce singulier frisson matinal que seule l’idée d’une catastrophe imminente peut procurer. Jouer à se faire peur collectivement renforce le sentiment d’appartenance au troupeau protecteur face à l’impensable. Une illusion parfaitement contrôlée par nos bergers bienveillants …
M.G.
Je ne l’aurais pas mieux dit.
Je ne pense pas qu’il serait conséquent, mais oui cela est déjà arrivé :
j’habitais alors Cannes presque au bord de mer. Je n’en étais séparée que par la route qui la borde, la voie de chemin de fer une toute petite route qui reliait quelques propriétés dont une qui se trouvait avec son jardin devant, juste sous l’endroit où j’étais.
Il y avait eu un tremblement de terre, je ne sais plus bien où, Agadir je crois, quelques heures après ou le lendemain, de mon balcon donnant sur la mer, j’ai vu arriver à l’horizon une barre sombre, inconnue, puis elle s’est transformée en une immense vague qui arrivait vite et de plus en plus grosse, enfin elle a passé la plage, le mur qui la borde très en hauteur, puis route, voie ferrée, encore route, jardin, et s’est arrêtée juste au pied de la maison à laquelle appartenait le jardin. j’ai bien cru qu’elle allait l’engloutir. Un peu plus forte et s’en était fait. Je ne risquais rien car la propriété était très au-dessus et en retrait grâce à sa grande terrasse.
Donc oui, un tsunami est toujours possible au moins à cet endroit, qui est dans le creux de l’anse formant une baie.
Je ne me souviens pas si Antibes d’un côté, Mandelieu de l’autre ont été touchées…
il faut quand même se souvenir d’une prophétie qui disait que toute la côté depuis Nice serait ravagée par les flots qui entreraient loin à l’intérieur des terres. On y croit ou non… ça c’est une autre histoire !
Il y a 8 000 ans, une éruption de l’Etna aurait provoqué un titanesque tsunami, ravageant les côtes jusqu’à l’Afrique et la Turquie.
http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/terre-trace-tsunami-geant-mediterranee-10078/
Tout à fait, sans compter l’éruption suivi de l’explosion enfin de l’effondrement du Santorin, en -1700, le ( s) tsunami (s) ont du êtres énormes ……..D’ici, a 15 000, peanuts à l’échelle du monde les Champs Phlégréens, pourraient réduire notre civilisation de progrès en poussières, puis tsunami et en enfin 4/5 ans d’hiver, ………..
Ce rapport détaille les résultats obtenus concernant :
– les tsunamis observés sur les côtes de la métropole, particulièrement en
Méditerranée et leur confrontation avec une publication spécifique à ceux de la Côte
d’Azur ;
– les tsunamis relevés et/ou complétés pour d’autres régions (Antilles) ;
– le recueil de relations sur des « raz de marée » dont une majorité ne possède,après analyse, aucun caractère tsunami gène, certains d’entre eux ayant tout de même été saisis dans la rubrique des faux tsunamis pour éviter les confusions ;
– la synthèse du contenu de la base de données, les améliorations techniques du site ;
– les statistiques de fréquentation.
https://forum.lesmoutonsenrages.fr/forums/topic/inventaire-historique-des-tsunamis-en-france/
http://www.planseisme.fr/IMG/pdf/rp-57781-fr.pdf
…Et le ras-le-bol, c’est pour quand?
Le tsunami, ce n’est pas que de l’eau, c’est aussi des déchets (troncs, taules,…) qui vous foncent dessus, l’électricité des prises, des pylônes qui se propagent; le gazole, et tous les produits chimiques du coin qui se mélangent; j’en passe et des meilleurs.
Bref, nul n’est prêt face a cela!
Vu que la côte africaine se glisse sous la côte européenne, c’est tout à fait possible. Il est complètement stupide d’aller habiter au bord de la Méditerranée sachant cela. Les grandes et belles villas de milliardaires, les grands immeubles et hôtels de gens friqués, seront anéantis comme fétus de paille.
Tout est éphémère en ce bas monde…