Nous en avons déjà parler, mais là nous avons des chiffres et, c’est impressionnant.
Évidemment, nous avons un véritable problème avec le terrorisme. Mais nous avons également un véritable problème de fond dans la discrimination des contrôles effectués par les banques qui ressemblent à peu près à un immense n’importe quoi !
Dans un monde politiquement correct à souhait et dégoulinant de bien-pensance, nous sommes tous “terroristes”, potentiellement s’entend bien évidemment.
« Une année historique » résume Tracfin dans son rapport d’activité annuel.
« L’année 2016 a été marquée par une hausse sans précédent du nombre d’informations reçues par le service : 64 815 informations (+43 % par rapport à 2015 et +69 % par rapport à 2014), soit la plus forte hausse constatée depuis la création du service. La réception et la gestion de 20 000 informations supplémentaires a eu un impact considérable sur l’activité du service et des agents » indique le rapport.
En dix ans, le nombre d’informations reçues a été « approximativement multiplié par 4 » et le nombre de transmissions à l’autorité judiciaire et aux administrations partenaires par 4,5 selon le rapport.Si l’on sait que les banquiers, les comptables ou encore les casinos sont des délateurs zélés, il y a aussi de nouveaux acteurs comme les établissements de paiement comme Compte Nickel (qui a fait tout de même plus de 5 100 délations), mais aussi les établissements de monnaie électronique comme les start-ups de la Fintech type Lemon Way ou les cagnottes en ligne, sans oublier les sites de financement participatif (crowdfunding).
Autre élément passionnant du rapport de Tracfin, les évolutions de dénonciations en hausse de 54,5 % chez les experts-comptables, de 50 % chez les commissaires aux comptes et de 88,4 % des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires. Chez les “professionnels du chiffre” comme on dit, ce sont les notaires qui restent de loin les premiers de cette catégorie à signaler des cas suspects.
Beaucoup de dénonciations… pour rien du tout !
En effet, le nombre de dossiers transmis à la justice reste stable à 448, ce qui reflète imparfaitement la réalité car « la part des affaires d’une grande complexité mettant en jeu d’importants montants financiers et nécessitant de nombreux actes d’investigation n’a cessé d’augmenter ».
En clair, sur presque 65 000 dénonciations, il y a seulement 448 dossiers relevant de la justice, alors franchement, disons-le, les déclarations Tracfin sont faites dans deux cas : pour se couvrir quand on ne comprend rien ou que réfléchir est trop difficile (et je sais de quoi je parle comme ancien banquier), soit tout simplement pour emmerder un client pénible, ou pour assouvir quelques jalousies.
Voilà la très triste réalité.
Pour le reste, globalement, on sait qui triche et aussi qui risque d’avoir envie de poser quelques bombes…
Charles SANNAT pour INSOLENTIAE
Voir:
Gaz : la fin annoncée des tarifs réglementés, une révolution
« BREXIT, toujours pas de banque anglaise en France. Citigroup choisit aussi Francfort ! »
« Mais vous voyez bien , nous sommes inondés d’alertes Tracfin. C’est ingérable.
Enfin si , supprimons la monnaie papier via une crypto monnaie dont l algorithme reposera sur le réseau 5G… »
Et pourtant BNP Paribas(*1) a été condamné en juin par l’ACPR a une amende de 10 millions et la Société générale(*2) vient elle d’être condamné à une amende de 5 millions pour des manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent sale.
1* https://acpr.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/acp/publications/registre-officiel/20170601_decision_BNPP.pdf
2* https://acpr.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/acp/publications/registre-officiel/20170721-decision-sanction-sg.pdf
Quelle honte ! Pas de problèmes dans le prochain conflit, les délateurs sont déjà bien éveillés, ils ne feront que continuer leur sale besogne.
La délation est institutionnelle, chaque transfert d’argent, chaque retrait un peu important dépassant 1000 euros est examiné et si vous êtes connu c’est le cumul de vos opérations répétitives qui est examiné .
La suppression du cash va permettre d’automatiser et systématiser tout cela qui reste encore un peu « artisanal » actuellement.