Un billet de notre ami
, du mois de février incite à la réflexion. J’y ai vu la compétition prônée à l’école dès les premières classes et si bien développé par Sylvain Rochex.En français, la génération Y (why) se prononce « pourquoi ». « Pourkwaaaaaaaa… ? Parce queuhhhhhhhhh… »
Le folklore des années fric
Un article paru il y a quatre mois dans le journal en ligne Les Échos Start, titrait que le critère de réussite n°1 pour les 18-34 ans aujourd’hui était l’argent –et de préciser dans le chapeau que si 76% des Français affirment qu’avoir une bonne santé constitue un critère de réussite dans la vie, les 18-34 ans, eux, préfèrent l’argent. Pff… Bande de p’tits cons !
Si vous êtes nés dans les années 80, vous avez forcément connu les bandeaux de transpiration fluo, le club Dorothée, les pubs où des femmes libérées affichaient volontiers leurs seins, le « toutouyoutou » de Véronique & Davina, le mur de Berlin puis sa chute, Coluche et son (soi-disant) accident, l’inauguration de Disneyland Paris en même temps que la guerre du Golfe, la force tranquille de Mitterrand puis la fracture sociale de Chirac…
Bref ! Je pourrai continuer ainsi pendant des heures, à faire revivre le folklore des années fric. Car oui, les années 80 furent marquées par l’avènement du roi-fric et à en croire l’article du journal Les Échos, pour les bambins qui voyaient le jour pour la première fois en même temps qu’ils découvraient le visage de Gordon Gekko (Wall Street), la vie a gardé comme un goût amer et métallique de money avec pour seules vertus à développer l’avarice et l’ambition.
Sales gamins des années 80
C’est vrai que le portrait que dressent les sociologues et les journalistes des rejetons de l’ère boursière est peu reluisant. On prête volontiers à la génération Y tous les travers de l’égoïsme liés au « laisser-faire / laisser grandir » de l’enfant roi (merci Dolto !), on nous dit qu’ils remettent en cause sans cesse les contraintes qu’on leur impose (« Hein, quoi ? Pourquoi je ferais ça moi ? ») et qu’ils préfèrent la gratification immédiate et la récompense sans passer par la case effort. Autant dire des gros glandus, des feignasses, des assistés qui ont vu leurs parents, ou leurs aînés profiter d’un système d’aide sociale et de combines pour s’en sortir sans trop trimer, et ainsi jouir de tout sans rien donner en retour.
C’est tout ? C’est ça la génération Y ? Des 18-34 ans sans autre ambition que de mener une vie conforme et matérielle ?
C’est ce que semble mettre en avant l’article (qui moi, très franchement, m’a fait hurler au point de me demander si j’étais bien né en 1985 !) en expliquant, statistiques à l’appui, que chez les plus jeunes, de 18 à 25 ans et jusqu’à 34 ans, le plus fort désir est celui de gagner de l’argent. Et même, beaucoup d’argent…
Alors du coup, on ne sera pas étonné d’apprendre que la célébrité constitue également une autre aspiration très forte pour ces mêmes jeunes (plus de la moitié des 18-24 ans nous dit-on, contre 37% pour tout âge confondu), montrant par là à quel point le système consumériste a corrompu toute aspiration chez nos « enfants du millénaire » (Millenials) et chez les Y. Mais restons-en à la lettre Y (on s’occupera des Z bientôt)…Smells like teen spirit
Il faut reconnaître qu’en France (et en Occident) ces trente dernières années n’ont offert aucun modèle d’inspiration, mais que des modèles d’ambition : vouloir être connu et reconnu (amplifié par la télé-réalité et la « starification » immédiate), vouloir être riche (les fortunes gagnées en quelques nanosecondes par les traders), vouloir être à la tête d’une start-up d’envergure (les modèles de start-up 2.0, chaussons aux pieds et mug à café à la main, comme Facebook et Mark Zuckerberg font rêver par leur potentiel de croissance exponentiel). Et dernier point très intéressant que relève l’auteur de l’article : il semblerait que chez ces mêmes 18-34 ans, le facteur premier qui conditionne la réussite ne sont pas les études, ni même le dur labeur. Non ! C’est le hasard. Ils sont les plus nombreux à considérer que « la chance joue » dans leur parcours, comme si le hasard était leur meilleur atout pour se frayer un chemin sur Terre. Nihilisme Kurt Cobainien ? Apathie ? Ou indigence de l’esprit et de l’âme ?
Triste, triste génération « pourquoi »
Elle ne parvient pas à réaliser tous ses fantasmes de carrière, ne parvient pas non plus à combler les espoirs de réussite que les parents avaient misés sur elle, et qui vit somme toute très frustrée, dans un monde désenchanté qui n’a offert aucun idéal en trente ans (ah si, le chômage, le sida, la crise, le terrorisme, Hollande et Macron…). Une société qui ne lui renvoie pas l’image qu’elle avait d’elle-même, elle, la génération AB Productions insouciante. Où sont passées les opportunités géniales de réussite et d’ascension sociale ?
« Pourkwaaaaa c’est si dur ? Parce queuhhhhhhhhh…
nous avons inversé les priorités, en croyant que l’argent comme le confort matériel qu’il offrait, étaient les uniques voies de réussite dans la vie
Résultat : des wagons entiers de jeunes se sont engagés sur des voies de garage, dans des études qui ne les intéressaient pas, ont choisi des secteurs liés aux services et au commerce qui embauchaient massivement tout en promettant une possibilité d’ascension sociale au sein d’une hiérarchie, pour devenir chef de ceci ou directeur de cela. D’autres se sont mis en tête de devenir leur propre patron pour échapper aux contraintes, et puis beaucoup se sont rendus compte que l’indépendance avait un prix (l’insécurité, l’obligation de marner pour finir son mois)… On a cru que réussir dans la vie, c’était se donner les moyens matériels de vivre à l’abri de l’insécurité. Des bien-pensants ont instillé en nous l’idée que la vie entière représentait un challenge de chaque instant (« être le meilleur » dès l’école primaire) et que pour relever ce défi, il fallait mettre toutes les chances de son côté (entendez jouer solo et égoïste), s’assurer, se protéger, prévoir, épargner, cotiser pour enfin vivre à l’abri du besoin. Tout ÇA, pour ça… Suprême arnaque qui a plombé (presque) toute une génération.
Oui, j’ai grandi comme tant d’autres dans une fable, mais pas une fable morale de La Fontaine. Comme beaucoup des 18-34 ans, on m’a inculqué avec une bonne intention, que la priorité dans la vie, c’était d’avoir une tête bien pleine et bien faite, pour réussir mes études et ainsi trouver un bon travail, sésame d’une vie bien cadrée. Ensuite, m’a-t-on dit, tous les bénéfices à retirer de cette ascèse professionnelle (le bon salaire, le pavillon de banlieue, la belle voiture) serviraient à financer des loisirs, des hobbies qui seraient des moments d’évasion…
En fait, ce schéma propose de consacrer son énergie vitale à gagner sa vie pour la vivre à la marge, c’est-à-dire dans les temps morts du weekend, des RTT, des congés payés, des jours fériés… Mais l’épanouissement de l’individu ne figure pas en tête de ce programme
Car le leurre dans cette fable est que l’argent, qui ne devait être qu’un moyen (l’outil) a fini par devenir le but (« gagner beaucoup d’argent ») et ce but nous fait perdre les moyens de nous réaliser en tant qu’être. Ce logiciel « gagner sa vie » ne pose pas en condition absolue la quête du Soi, mais la jouissance du moi. Or, cette inversion des valeurs ne permet pas de partir à la recherche de ses dons et talents, n’offre pas le temps de découvrir qui nous sommes vraiment ni ce que nous sommes venus accomplir sur cette Terre…
Génération « ! »
Alors j’aimerais croire que le journaliste des Échos n’a interviewé que des fils de boursiers, des enfants de riches banquiers suisses ou des gosses de stars pour dresser un tableau accablant et aussi matérialiste des Y (on dirait que les résultats du sondage prouvent que les 18-34 ans ont tous été drogués à coup de « Amour, Gloire Beauté »). Mais non !
C’est pas sorcier!
Comment redorer le blason de la génération Y qui passe décidément pour la génération des « losers », des dents qui rayent le parquet mais qui joue petit bras, qui ne cotise pas pour ses aînés (et préfère les laisser à l’hospice -ah, p’tits cons), celle qui veut tout avoir tout de suite, mais sans se donner les moyens d’y arriver ? Comment conclure mon papier? Telle est la question.
À la fable « réussir dans la vie », il faut substituer la nouvelle aventure « réussir sa vie » et ainsi permettre à la génération « ? » (pourquoi je ne trouve pas l’amour ? pourquoi ai-je tout ce que je désire sans être en joie ?) de transmuter ses désirs en aspirations. Ainsi, elle deviendra la génération « ! » (yeah !) en s’extirpant une bonne fois pour toute d’un système obsolète. Il faut se lancer, s’élever en découvrant qui l’on est ! Il est temps de transformer nos critères de réussite pour transformer ce monde. On en reparlera avec la génération Z… (là aussi y’a du boulot chez les Millenials)
Lire l’article sur Les Échos Start : https://start.lesechos.fr/rejoindre-une-entreprise/actu-recrutement/le-critere-de-reussite-n-1-pour-les-18-34-ans-l-argent-6104.php
Yoann Vidor pour Une Note d’Esprit
« Il est temps de transformer nos critères de réussite pour transformer ce monde ». Oui c’est la seule chose a faire, réussir à travers une carrière est terminer, le travail est en voie de disparition, les jeunes qui résistent partent à l’étranger pour chercher du travail mais le but de la vie n’est plus là dedans aujourd’hui.
Consacrons notre temps à des valeurs plus sûres que celles de gagner de l’argent, retrouvons le sens de la vie et comme le dit l’article, élevons nous, non pas dans la société, mais intérieurement, en découvrant qui l’on est profondément et ce que l’on peut apporter au monde.
Oh, cet argent qui pourrit tout !
http://www.youtube.com/watch?v=MLKDJ7HOImo
« L’argent corrompt la sagesse et n’apporte pas le bonheur ! » citation du film Mongol.
D’accord, le veilleur…Mais l’argent est une énergie que l’on a fait « travailler » que dans un seul sens..Et comme toutes énergie si elle est bloquée pour un profits personnel…Eh bien elle disparait tout simplement, car ce n’est pas juste .
Nous sommes des êtres spirituels, donc fait d’énergies. Si une énergie circule mal en nous, c’est l’ arrêt, la maladie..Qu’est-ce que mon corps a du « mal à dire »???
Pour l’argent ce jeu est connu depuis l’antiquité….et probablement bien avant, car à l’époque on « troquait »…de l’or pour du sel, du sel, ou du fer, des patates, etc… pour quelques choses que l’on avait pas. Tout le monde était « riche » et équitables.c’était une communauté « fraternelle »..Jusqu’à l’apparition des envahisseurs (les grandes ruées vers l’or), puis le billet vert, les « illuminati, et consorts ». Nous ne pouvons donc pas continuer dans des profits qui desservent la communauté, l’Humanité. Sortons de ce système sinon nous allons disparaître.
Bon dimanche
En fait, l’argent est neutre. Tout dépend de l’usage qu’on en fait.
@ Yanne Hamar = Je ne trouve pas que l’argent soit neutre et que cela dépende de l’usage qu’on en fait. Il est au contraire le seul « vecteur » de réussite, comme le sous entend cet article, fort justement. Et pour autant, toute la génération « 80 » n’est pas à jeter avec l’eau du bain bien entendu. Pour avoir eut 2 enfants l’un né en 1985 et l’autre en 1993 l’un fut totalement baigné dans ce que l’auteur appelle l’ère de AB production et ce qu’il dépeint est on ne plus juste. Et c’est un fait que le conformisme lui sied totalement. Et le plus jeune, profitant de mon « éveil » tardif tend, lui-même, vers un anarcho-indigénisme, pas totalement abouti, mais fort intéressant et nos discutions sont toujours enrichissantes, pour lui comme pour moi. Il m’a fait découvrir des rappeurs comme Médine, et « Taïro » et tant il est vrai que les 2 deux ont été bercés, non près du mur, mais par l’intégralité de Bob Marley… Et ça aide, enfin pas totalement, la preuve.
Reste à nous éveiller, individuellement d’abord, et à intégrer que bien plus de chose nous rassemble que nous divise et cela à n’importe quel âge que nous ayons et la preuve par Zénon… Les déclics arrivent de manière totalement imprévisible, mais pour autant, nous pouvons les déclencher par des lectures appropriés, à force de lire des grands textes de tous ordres on arrive à conceptualiser notre réflexion et à l’aiguiser, et être capable de trancher et de prendre nos propres décisions. Bien sûr si vous lisez Macron, qui affirme haut et fort, que la jeunesse doit avoir envie de devenir milliardaire, bah on n’a pas le cul sorti des ronces…
Mais gageons que le constat fait que l’être est plus important que l’avoir ; Nous arriverons à mutualiser aussi bien nos forces que nos réflexions, et que nous prendrons la Tangente, au lieu de d’aller droit dans le mur… JBL
JBL 1960, lorsque je parle de neutralité, je pense qu’un homme riche peut partager ses richesses et faire des heureux tandis qu’un autre homme riche va financer les terroristes par exemple. Tu vois, c’est toujours l’argent mais pas utilisé de la même façon.
J’espère avoir expliqué mon commentaire précédent.
@ Yanne Hamar = Tout à fait, et cela démontre bien que l’argent perverti et que la frontière est mince et qu’il est plus simple de l’abolir purement et simplement. La gratuité est l’arme absolue de la Vie contre l’économie, non ? Lorsque je parlais de grands textes, je pensais à Louise Michel, par exemple, comme celui-ci sur la Commune de 1871 que je viens de relayer ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/04/02/lhistoire-tronquee-de-la-commune-de-1871-par-louise-michel/
La Commune a commis l’erreure gravissime d’avoir été un mouvement politique plutôt qu’une révolution sociale. Ses hommes aussi redoutables et destructeurs qu’ils aient pu paraître aux habitants honnêtes, éprouvaient à l’égard des institutions sociales et de la propriété un respect véritablement « bourgeois ». Alors qu’il aurait fallu ; 1 ► Supprimer le pouvoir, 2 ► Abolir la propriété. Alors qu’il y a une différence entre possession et propriété. L’humanité a vécu des millénaires sans propriété privées et toutes les sociétés traditionnelles au travers des continents ont toujours fonctionné sur le mode propriété collective communale. Cela a le mérite d’éviter que des riches partagent leurs richesses (bien mal acquises) et d’autres riches financent le terrorisme, par exemple, non ?
L’erreur, bien sûr sans e…
Louise Michel a affirmé, comme je le rappelle « Le pouvoir est maudit ! C’est pour cela que je suis anarchiste ».
Par ailleurs dans ce texte, on apprend qu’un certain Fillon, a malencontreusement tiré sur le Préfet De Lespée dont il avait la garde, et l’a un peu tué, quand même… : De Lespée avait été confié à deux hommes, nommés l’un Vitoire, l’autre Fillon ; ils devaient simplement veiller sur lui. Vitoire était une sorte de Girondin, Fillon au contraire était si exalté, qu’il s’était mis deux écharpes, souvenirs de luttes passées, l’une autour de la taille, l’autre flottant à son chapeau.
Y’a plus pour ceux qui veulent…
ET……Personne n’en est sorti indemne !! Si beaucoup faisait l’effort de s’instruire sur l’histoire silencieuse de la commune…. Bêêê!! 🙂 😉
Je suis né en 1983, en plein dedans, et bien que j’ai longtemps pensé qu’avoir de l’argent pouvait aider au bonheur, je n’en ai jamais fait une priorité dans ma vie. Je n’ai pas cette impression que la réussite par l’argent soit si importante pour les gens de ma génération, mais peut être mon point de vue est-il biaisé parce que mes proches se foutent du fric.
J’observe par contre la tendance qu’ont beaucoup de personnes à consommer, acheter plein de trucs inutiles, même quand ils sont dans la merde financièrement, je ne comprends pas ça et ça me rend malade, tout cela est sûrement lié, la réussite financière pour consommer plus.
Putain ça craint
Bonjour les Blacksheeps 🙂
L’argent ne fait pas le bonheur dit-on, ben c’est évident… Mais la pauvreté non plus ! Puis vivre au crochet d’une société qu’on dénonce n’est pas des plus épanouissante et vivre des fins de mois dificile créent autant de tracas et de souffrance que de posséder beaucoup d’argent.
Ne pas à avoir à se tracasser pour l’argent permet de justement s’en affranchir, il faut un juste milieu dans tout, il ne faut pas vivre pou le matérialisme, mais ça n’empêche pas non plus d’être créatif, de chercher à vire dans un environnement qui nous correspond. Quand j’en vois qui vivent dans un bordel complet qui s’habille avec de vieux vêtements et qui revendique le non matérialisme j’ai quand même du mal à y croire.. Je pense qu’il y a des personnes qui prennent ce prétexte pour couvrir leur lacunes et manque de volonté. Il n’y a aucune honte à vouloir se monter son petit patrimoine de ses rêves de vouloir être bien dans sa peau, ce qui est mal c’est d’écraser les autres pour y arriver ou d’exploiter son prochain pour y arriver.
Ce qui est mal c’est de détruire la planète pour y arriver, ou de tuer des animaux ou de les soumettre à la torture pour son image.
La connaissance permet de s’affranchir de tout ses contextes, l’esprit créatif, la volonté et un esprit éveillé feront le reste et l’argent est un outil comme un autre pour y parvenir faute de mieux, en attendant un monde meilleur que rien n’interdit de travailler pour par le boycotte et une réorganisation de sa façon de consommer.
La richesse la vraie vient du cœur et du plus profond de son âme, l’argent n’est qu’un outil, mais il en faut.
Akasha.
Joliment dit Akasha.
Il semble bien que nous soyons à une période très particulière, ou nous remettons en cause les vieux schémas. Et pour ma part, je dis tant mieux. Car cette recherche est profonde, plus qu’elle ne l’a jamais été.
J’ai trouvé cet article qui parle du nouveau paradigme:
http://www.energie-sante.net/fr/hp/HP082_le-besoin-de-gagner-sa-vie.php
Nous sommes le 4 avril et je viens d’apprendre que les muz, lors d’un attentat dans le métro à Saint Petersbourg ( Russie ) ont fait onze morts et quarante cinq blessés… Ceux qui prônent le vivreensemble apprécieront!…
Toutes mes pensées vont aux familles et amis des victimes de la barbarie musulmane.
Interdisons une bonne fois pour toute la religion mahométane en terre chrétienne. Il en va de notre survie!
Pensées attristées pour nos amis RUSSES. QUE LA PROVIDENCE PROTÈGE LA SAINTE