« Le Maire accorde 3 ans de plus pour rembourser les PGE… mais aucune entreprise n’en veut. Pourquoi ? ». L’édito de Charles SANNAT

Source INSOLENTIAE

Vous avez sans doute croisé la publicité avec le slogan « malin le lynx »…

Il est gentil notre Bruno Le Maire, je l’aime bien, en plus il faut rendre à Bruno ce qui revient à Bruno et il est une source inépuisable ou presque d’inspiration !

Merci qui ? Merci Bruno.

Bruno a donc vu que les faillites d’entreprises étaient en train fortement d’augmenter.

Il est malin le lynx de Bercy.

Donc, ni une ni deux, notre Bruno Le Maire, tel un Zorro qui signe à la pointe de l’épée, nous signe un nouveau chèque de la pointe de son stylo.

« Bruno Le Maire a annoncé dimanche 7 janvier l’allongement jusqu’à fin 2026 de l’accord permettant aux entreprises ayant eu recours à un prêt garanti par l’État (PGE), pendant la crise sanitaire, de demander un rallongement des échéances de paiement. Seules 560 entreprises y ont eu recours. »

Bravo Bruno.

Mais comment cela se fait-il que des milliers d’entreprises peinent et souffrent à rembourser ces PGE et ne se précipitent pas pour obetnir ces nouveaux délais, étalements et autre remises ?

Hein mon Bruno ?

Tu as une idée ?

Mais avant d’aider Bruno, écoutons ce qu’il a dit (histoire de rigoler un poil)

« Cela permettra de sauver certaines entreprises. J’ai toujours dit que le prêt garanti par l’État était là pour soutenir les entreprises, pas pour être un boulet, a indiqué le ministre de l’économie Bruno Le Maire sur France 3. Donc si certaines entreprises ont encore des difficultés à rembourser, elles peuvent continuer à rééchelonner ».

Allez, maintenant soyons sympa, aidons l’ami Bruno.

Je vous propose ne pas prendre un centime pour le conseil.

Gratos mon Bruno.

C’est pour nous les impertinents.

Nous sommes sympas, généreux, et de bons citoyens, nous avons le bien commun chevillé au corps, alors… on ne va pas monnayer comme un vulgaire consultant de McKinsey ce que nous savons !

Etaler = défaut de paiement !

Mon petit Bruno, mon lynx de Bercy, ne t’a-t-on pas dit que pour pouvoir étaler, reporter, décaler, baisser, réduire, pour EDF comme pour les PGE c’est tout pareil, il faut passer par la case médiation.

Et la médiation est considérée comme un défaut bancaire.

Vous ne pouvez plus rembourser.

Donc… les banques vous coupent le jus !

Si vous y allez votre banquier coupe tout ! Crédit autorisations de découverts, bref, vous êtes mort.

Logiquement aucune entreprise n’y va sauf quand elle sait qu’elle ne passera le mois…

Résultat il n’y en a que 560 qui sont allées à la médiation alors qu’il y a encore 700 000 entreprises qui doivent rembourser des PGE !

Que faut-il faire ?

Simple mon Bruno.

Ressort ton stylo de Zorro de Bercy et signe un décrêt disant, stipulant, indiquant simplement que « aller à la médiation c’est pas un défaut bancaire »… et toutes les entreprises iront et là… tu sauveras des emplois mon Bruno, tu éviteras des faillites.

Alors, mon Bruno, est-il si malin que cela le lynx de Bercy.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

Volti

3 Commentaires

  1. J’évoquais ce matin sur l’excellent article de H16, ce problème qui touche de plein fouet mon environnement économique.
    Partenaires, artisans, fournisseurs et clients.
    Même si le sujet peut paraitre anodin, c’est une vraie catastrophe. Les hausses de l’énergie pro (x10/12), des matières premières (x2), fournitures et services (x1.5), les ruptures en semi conducteurs (pas de livraison de chantier, pas de facturation) par exemple, et j’en passe, ont complétement vidé les fonds de roulement, amenuisé les surfaces financières et la crédibilité des PME.
    Il faudrait maintenant augmenter les salaires, parce que sinon, vous êtes taxé de profiteur de crise qui ne donne pas de pouvoir d’achat aux employés qui souffrent, et dépourvu de toute solidarité… Alors que nous luttons pour ne pas fermer boutique.
    Nous nageons en plein délire et en transfert de responsabilité d’une outrecuidance à peine croyable.

    • – Les PME doivent disparaitre au profits de grands groupes franchisés ou non.
      …Et tout est fait pour !

      – Depuis les années 50 le système est viscéralement contre l’indépendance, quelque soit le domaine et la forme.
      Le mot d’ordre est la centralisation et la mise sous tutelle de toutes entités, qu’elle soit morale ou physique.
      Nos maitres et leur outil, l’état, détestent “les électrons libres.”

      – Ne pas saisir cette vérité c’est s’exposer à ne pas comprendre pourquoi des solutions individuelles prometteuses sont étouffées au profit de solutions collectives monopolistiques totalement bancales, voir déficitaires et parfois même néfastes !
      (…sans parler des bien plus grosses enveloppeshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif)

      – Les EnR en sont un très bonne exemple https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif.
      ..Tout comme l’agriculture, mais absolument tous les domaines sont dans ce cas, y compris celui des services.

      Courage à vous.

      Signé : Un ancien sociétaire d’une petite SARL.

      • rigoureusement exact.
        Ajoutons les contrats de sous traitance niveau 4, complètement illégaux (niveau 3 max) avec enfilage de marge. La PME a des tarifs sur le BPE (bordereau de prix unitaire), qui ne lui permet plus de survivre. Coincée dans le système, elle doit fermer ou faire appel au travail illégal. Si elle essaie de négocier, on ne l’alimente plus en chantier. Ce chantage s’ajoute à l’obligation d’achat des fournitures chez le même donneur d’ordre…
        enfin, une fois le chantier livré, une société de contrôle fait la recette, par des incompétents programmés pour vous trouver des malfaçons majeures ( ou 10 mineures, c’est pareil) afin de payer 60 à 80 % des travaux…
        Enfin, il va falloir négocier 3 mois après la date de paiement pour enfin être créditer…
        Mais la France est fière de ses PME, de ses artisans, de ceux qui absorbent 70% des actifs.
        D’un point de vue syndical, être défendu par le MEDEF pour faire pression, c’est ubuesque..
        Ah oui, j’oubliais, on peut aussi parler de la réforme des prud’hommes, faite sur mesure pour ces mêmes donneur d’ordre. Mais c’est encore une autre histoire…

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