Amnistier les covidistes ? Et puis quoi encore ?

Pour illustration

Par H16

The Atlantic, vénérable mensuel fondé au XIXème siècle, a récemment fait paraître un article d’Emily Oster qui a largement défrayé la chronique : dans “Let’s declare a pandemic amnestie” (“Déclarons une amnistie pour la pandémie”), l’auteur tente d’aligner quelques arguments en faveur d’un pardon général pour tous ceux qui, pendant la pandémie, ont pris les décisions y compris les plus farfelues au motif essentiel que chacun a cru faire du mieux qu’il a pu avec le peu d’informations dont il disposait.

L’article, sobrement chapeauté par “Nous devons nous pardonner mutuellement pour ce que nous avons fait et dit lorsque nous n’étions pas au courant de l’existence du COVID”, a été légèrement remanié à mesure que les réactions (virulentes) s’accumulaient sur les réseaux, par un nouveau chapeau un tantinet moins polémique : “Concentrons-nous sur l’avenir, et réglons les problèmes qui restent à résoudre.”

Certes, les problèmes qui restent à résoudre sont nombreux mais il n’en reste pas moins que proposer une telle amnistie est particulièrement osé et fait la démonstration d’un aplomb dont seuls les imbéciles et les hypocrites peuvent disposer dans les circonstances actuelles.

À ce titre et sans surprise, l’article a reçu un accueil virulent de tous ceux qui ont tenté, pendant toute cette période, de rouvrir les débats violemment fermés par les médias de grand chemin, les experts de plateau télé, les journalistes et autres fact-checkeurs stipendiés directement ou indirectement par le pouvoir.

Essentiellement, la proposition d’Oster d’une amnistie repose sur le peu d’informations dont on disposait au début de la pandémie lorsque la plupart des mesures ont été prises, mais cette affirmation n’est vraiment pas soutenue par les faits.

Bien avant mars 2020, on savait que les confinements ne serviraient à rien, et lorsqu’ils furent mis en place, la Suède a amplement montré qu’ils étaient inutiles. Ils n’ont pour autant pas été interrompus. Pire, ils ont été remis, plusieurs fois. Est-il utile de revenir sur la quantité de misère économique et humaine qu’ils ont provoqués ? Est-il nécessaire, pour bien comprendre toute la cruauté de ces mesures, de revenir sur toutes les abominations qui furent leur résultante directe, depuis l’ostracisation des personnes âgées jusqu’au suicide des jeunes et des enfants, en passant par le réveil des instincts (délateurs) les plus vils de beaucoup trop de nos concitoyens ?

De la même façon, on savait dès la publication des études chiffrées de Pfizer (dans les tous premiers mois de 2021) que les vaccins n’empêcheraient pas la transmission. La dynamique des contaminations dans les mois suivants a largement confirmé cette information mais n’a en rien arrêté les gouvernements et les hystériques de plateaux-télé de réclamer et d’obtenir d’infâmantes obligations vaccinales plus ou moins coercitives. Est-il là encore nécessaire de revenir sur ce qu’ont entraîné ces coercitions immondes et parfaitement contraires aux droits fondamentaux ?

Pire : actuellement, on trouve encore de fébriles pisses-copies décidés à stigmatiser encore ceux qui s’opposent à la vaccination, et cette stigmatisation s’étend bien au-delà du monde médiatique. Pour rappel, les personnels soignants n’ont toujours pas été réintégrés en France. Perseverare diabolicum.

Devant ces éléments, on doit se demander si l’apparition d’un tel article (dont la viralité n’est plus à faire tant il a été commenté récemment) ne fait pas partie d’une tentative de certains pour “tester les consciences” : demander une amnistie revient à admettre, au moins en creux, une certaine forme de culpabilité et cet article ressemble fort à une sorte de sondage d’opinion pour voir s’il n’est pas encore trop tôt pour une telle demande.

Il n’est pas invraisemblable d’imaginer que certains ont commencé à comprendre que leurs opinions et agissements passés allaient progressivement leur revenir dans la figure avec violence et il faut admettre que la situation est quelque peu différente de ces politiciens, journalistes et autres experts autoproclamés lorsqu’ils nous baratinent sur le climat : alors que les prédictions catastrophistes sont toujours précautionneusement placées plusieurs années (ou décennies) dans le futur, les dégâts humains, sociaux, politiques et économiques causés par les mesures coercitives liées à la pandémie sont déjà palpables et quantifiables actuellement, et la facture, fort salée, s’allonge à chaque minute qui passe.

Des comptes seront demandés et ce bien avant que les responsables n’aient eu le temps de se retirer sagement loin des affaires publiques.

Cette demande est donc plus qu’audacieuse : elle cache mal une tentative de camouflage d’une des pires périodes de déprivations de liberté en Occident. Cette demande d’amnistie (et celles qui ne manqueront pas de suivre) n’aurait jamais été nécessaire si les politiciens, les journalistes et les experts de connivence ne s’étaient pas relayés pour forcer leurs comportements, leurs opinions et leurs lubies sur tous les autres.

Alors oui, proposer une telle amnistie ne manque ni de culot, ni d’un certain cynisme, mais c’est en outre fort dangereux.

On ne peut en effet s’empêcher de faire le rapprochement avec d’autres périodes (vraiment) sombres de l’Histoire où l’amnistie n’aurait jamais pu être réclamée.

On ne peut s’empêcher de se rappeler que lorsqu’elle fut mise en place, notamment pour les communistes à la fin du régime soviétique dans les pays d’Europe de l’Est, elle n’a en rien permis de purger ces pays des gangrènes communistes qui y sévissaient alors. Pire : certains de ceux qui en ont alors bénéficié ont pu continuer à prospérer au point de se retrouver dans les petits papiers des grandes fortunes du moment (voire d’en devenir eux-mêmes).

Il ne doit pas y avoir d’amnistie.

Il faudra clairement renvoyer chacun des acteurs de ces drames à leurs responsabilités respectives pour qu’ils soient correctement jugés et sanctionnés à hauteur de leur implication. Ceci sera une étape indispensable de l’analyse complète de ce qui s’est passé, et un passage obligé pour que ne se reproduisent pas les dérives abjectes dont beaucoup trop furent les victimes.

Et surtout parce que l’explication “Nous ne savions pas, nous ne faisions que suivre les ordres” ne suffira vraiment pas.

H16

Voir aussi :

Volti

12 Commentaires

    • Une question que l’on se pose : que se passe-t-il dans notre organisme quand nous recevons , dans une transfusion sanguine, le sang d’un injecté ? Subissons-nous définitivement les mêmes dommages ? Les séropositifs VIH et les porteurs de l’hépatite C ont l’interdiction de donner leur sang . En est-il de même pour les injectés ?

      • On reçoit leur oxyde de graphène et leurs protéines spyke, donc c’est comme si on se faisait aussi injecter.
        Si les injectés peuvent nous contaminer par le toucher, la salive… qui plus est par le sang.
        On a vu des enfants dont le sang est pourri alors qu’ils ne sont pas injectés, et que les parents le sont.

  1. Quand la crapule parlementaire socialiste, prise dans le scandale des fausses factures du “bureau d’étude” URBA s’était auto-aministiée pour NOEL 1990, cela n’a pas empêché une canaille ayant voté cette forfaiture de devenir président de la Raie-publique

  2. Et surtout, il faut des condamnations judiciaires pour leur ôter l’envie de recommencer !

  3. Il est certain, pour moi, que la justice doit passer. Mais la justice populaire ! Pas question de les laisser à la justice politico-administrative dont on sait qu’elle est corrompue.
    En revanche, il nous faudra travailler sur la notion de pardon. Non pour effacer leurs crimes, mais sur deux points:

    – Nous pardonner en premier lieu car nous sommes aussi responsables d’avoir laissé faire. Si nous avions refusé de suite, en groupe, l’histoire ne serait pas allée si loin.

    – Leur pardonner: pas pour eux bien sûr. Mais pour nous. Pourquoi ? Parce que cela nous fera sortir de la haine, la colère, la rancune… que nous pourrions ressentir – c’est mon cas -, afin de casser le lien qui nous a uni, énergétiquement. Nous devons casser ce lien qui unit les bourreaux et les victimes, en cessant de jouer le rôle des victimes.
    Nos émotions négatives nourrissent leur égrégore. Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Non bien sûr. D’autant plus que les vrais responsables ne seront jamais atteints car ce sont des forces obscures qui possèdent les âmes damnées de ceux qui leur ont obéi.

    Ensuite seulement, nous pourrons tourner la page, nous affirmer dans ce que nous voulons vraiment. Car cette situation nous a appris beaucoup et a permis à combien de personnes de se réveiller, après des millénaires de mise en esclavage ? Si la Noirceur se rebiffe et tente désespérément de nous garde sous leur joug, c’est bien parce des forces contraires nous amènent à nous en libérer.

Les commentaires sont clos.