1984: 8 prédictions d’Orwell qui se sont réalisées

Source Observateur Continental

Ces technologies et processus modernes dans la société qui ont été prédites avec une précision déconcertante par George Orwell encore au milieu du XXe siècle. 

En 1949 a été publié son roman 1984, devenu l’un des modèles dans le genre de la dystopie. Il y décrit un avenir où les gens sont contrôlés par la surveillance et la propagande, et les technologies existent uniquement en tant qu’instrument de contrôle. Depuis, certains ont tenté de trouver des coïncidences des événements décrits avec la réalité, et certaines choses se sont effectivement réalisées. 

1. Les dispositifs de surveillance 

Dans son roman, George Orwell décrit ainsi des grands écrans de télévision installés dans les logements et les lieux publics. Ils transmettent les messages du gouvernement et servent à la police de la pensée pour surveiller les citoyens. Ces télécrans savent reconnaître les individus et l’expression de leurs visages. 

De tels écrans n’existent pas dans notre vie sous cette forme précise, mais il y a des analogues. Par exemple, les postes de télévision « intelligents » actuels reconnaissent la voix, en d’autres termes ils écoutent leur propriétaire, et certains transmettent même leurs données personnelles aux grandes compagnies. 

D’autant plus que nous disposons d’ordinateurs et de portables qui peuvent être piratés pour nous observer. Alors que les opérateurs, sans aucun besoin de pirater, reçoivent un accès aux informations sur notre localisation, nos recherches sur internet et nos contacts. Les logiciels de reconnaissance faciale se développent à vitesse grand V. 

Certes, toutes ces technologies nous simplifient la vie et automatisent les tâches. Mais cela menace à la fois nos informations personnelles et les normes éthiques. 

2. La technologie de reconnaissance vocale 

Le héros principal du roman, Winston Smith, utilisait dans son travail un dispositif de reconnaissance vocale. Il enregistrait les mots et les reflétait sous forme de texte sur le télécran. 

Il existe aujourd’hui une multitude d’applications et de services qui font la même chose. La fonction de conversion de la parole en texte existe notamment sur Google Docs, les claviers Google et Yandex. Comme le prédisait George Orwell, cette technologie utile est très sollicitée. 

3. Les immenses bases militaires 

Des forteresses flottantes existent dans le monde décrit dans le livre. Il s’agit d’immenses bases militaires qui « défendent les points stratégiques des communications maritimes », pratiquement impossible à couler. 

Les porte-avions peuvent être considérés comme une incarnation moderne de cette idée, même s’ils sont loin d’avoir une aussi grande taille. Les forteresses flottantes ressemblent aux îles artificielles. Elles sont créées pour installer des aéroports, des sites touristiques et à d’autres fins. Et à la description de George Orwell correspondent plutôt les îles chinoises prévues à des fins industrielles et militaires. 

4. La création d’œuvres d’art à l’aide de l’intelligence artificielle 

Le roman décrit un versificateur qui crée des œuvres littéraires et musicales sans l’intervention de l’homme. De facto, c’est une intelligence artificielle (IA). 

Des œuvres créées par des machines ont également commencé à faire leur apparition dernièrement. En 2017 est sorti le premier album écrit à l’aide d’une IA. 

La même année, en rendant hommage au roman de Jack Kerouac Sur la route, l’écrivain Ross Goodwin a envoyé son ordinateur portable dans une voiture de New York à Nouvelle-Orléans. A cet ordinateur étaient connectés une caméra, un navigateur GPS et un micro qui enregistraient les informations, alors que son réseau neuronal traitait toutes les données entrantes et écrivait à partir d’elles un livre, publié sous l’intitulé 1 the Road

5. Big Brother et la propagande 

Dans l’univers de 1984 dans toutes les villes sont accrochées des affiches de Big Brother, chef de l’Etat. De ces affiches il semble observer les habitants et les dissuader de désobéir. Sachant que l’image est réalisée de sorte à donner l’impression que Big Brother regarde directement sur vous où que vous soyez. 

Les politiques actuels recourent à une tactique similaire. Par exemple, en 2018, en Corée du Nord sont apparues des affiches propagandistes avec Kim Jong-un inspirant les habitants à travailler assidûment. Alors qu’au Venezuela étaient répandues les images de l’œil d’Hugo Chavez qui regardait tout le monde depuis les affiches et les murs des immeubles. 

6. La manipulation des mots pour contrôler la pensée 

Dans le libre les politiques créent la novlangue pour contrôler les habitants. Elle conserve les règles générales de la grammaire anglaise, tout en supprimant les termes à connotation négative pour minimiser les crimes de la pensée – les pensées qui ne correspondent pas à l’idéologie du parti. Par exemple, le concept « mauvais » est donc détruit pour être remplacé par le « non bon ». Le fait est que la novlangue ressemble à la langue normale, mais elle diverge suffisamment pour envoyer la pensée dans la direction voulue. 

Les médias utilisent aujourd’hui des techniques similaires pour inculquer au public les différentes opinions. Grâce au bon choix de mots ils renforcent une opinion positive ou négative sur les événements et les phénomènes. Par exemple, ils mentionnent la religion si un crime a été commis par un musulman, ce qui engendre l’islamophobie au sein de la société. 

7. Les guerres interminables 

Dans le futur d’Orwell il ne reste que trois Etats: l’Océania, l’Eurasia et l’Estasia. A tout moment, deux d’entre eux sont en guerre. Les guerres perdurent sans fin, mais dès qu’une nouvelle guerre éclate, tout le monde oublie la précédente. Les batailles se déroulent généralement sur des territoires litigieux, et le monde se trouve constamment dans une situation précaire. 

Cela ressemble bien à la description de la situation réelle dans le monde contemporain. 

8. La réécriture de l’histoire 

Dans ce roman, le gouvernement réécrit régulièrement l’histoire en supprimant ce qui est devenu indésirable et en falsifiant les informations. C’est pris en charge par le Ministère de la Vérité ou Miniver. 

De nos jours sont déjà connus des cas de réécriture des communiqués de presse officiels afin d’y supprimer les déclarations qui ne se sont pas réalisées par la suite. Alors que la loi russe sur le droit de l’oubli permet aux citoyens ordinaires d’exiger la suppression d’informations désagréables et diffamantes les concernant, leur offrant ainsi la possibilité de « renaître ».

Alexandre Lemoine

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13 Commentaires

  1. Là où Orwell s’est trompé, c’est que la population approuve les moyens de surveillance et de contrôle mis en place, et serait farouchement opposée à ce qu’on les lui enlève.

    Tu imagines les hurlements si un politique suggérait de couper le réseau GSM ? Alors même que tout utilisateur un peu au fait de ce qui se passe sait, sans l’ombre d’un doute, que le téléphone qu’il a dans la poche est un outil de surveillance ?

    Tu imagines les hurlements si on arrêtait les contrôles aux frontières ? Tous ces naïfs qui croient qu’ils protègent, qu’ils sont utiles, qu’ils empêchent le débarquement de hordes barbares fanatiques qui n’existent pourtant que dans leurs rêves angoissés ?

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    • Je ne pense pas que la population « approuve » les moyens de surveillance. si tu donnes un jouet à un enfant, il se fout de savoir si ce jouet va le surveiller ou non, il est rapidement mis sous la dépendance du jouet. Le reste paraît secondaire par rapport au plaisir qu’il a de jouer avec son jouet.
      Le plaisir qui se transforme vite en jouet de tous les jours, qui s’incorpore non seulement au quotidien, mais aussi au corps lui-même. Comme le gamin qui transporte à tout moment son jouet avec lui, l’adulte a son portable sur lui. La nuit, il est souvent sous l’oreiller ou sur la table de nuit. Là aussi, les ondes ? Bof…
      Il vit dans l’immédiat, comme un enfant: on doit pouvoir le joindre à tout moment, il doit pouvoir avoir une réponse à sa question immédiatement (le temps qu’il va faire dans les minutes qui suivent…).
      Il n’approuve pas la surveillance, il pense n’avoir rien à cacher, car en fait il s’en fout. Le plaisir est trop grand, la dépendance trop forte. Comme le fumeur à qui tu ne peux pas faire comprendre que c’est nocif pour sa santé… Il est dépendant. Triste !

      Donc, en résumé, c’est pire que d’approuver: il n’a pas/plus le niveau de conscience qui lui permet d’avoir le choix d’approuver ou de désapprouver.

  2. rien a voir !juste une pensée pour volti On a tous –
    Quelque chose en nous de Volti
    Cette volonté de prolonger la nuit
    Ce désir fou de vivre une autre vie
    Ce rêve en nous avec ses mots à elle

    Quelque chose de Volti
    Cette force qui nous pousse vers l’infini
    Y a peu d’amour avec tell’ment d’envie

    Si peu d’amour avec tell’ment de bruit
    Quelque chose en nous de Volti

    Ainsi vivait Volti
    Le cœur en fièvre et le corps démoli
    Avec cette formidable envie de vie
    Ce rêve en nous c’était son cri à elle de Volti

    Quelque chose de Volti
    Comme une étoile qui s’éteint dans la nuit
    A l’heure où d’autres s’aiment à la folie
    Sans un éclat de voix et sans un bruit
    Sans un seul amour, avec tout ses ami(es)
    A certaines heures de la nuit
    Quand le cœur de la ville s’est endormi
    Il flotte un sentiment comme une envie
    je ne connecte sur Le site de Volti
    Vous pousse vers la vie, de cette main tendre et légère « elle écrit, éveille les esprits

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  3. @nux

    merci
    mais tout le mérite revient à carl 51….

    J’ ai déjà dragué sur internet….
    Mais avec un minimum de subtilité !

    Là, le mec, il va se prendre un gros rateau !!!!
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  4. On lit aussi « la ferme des animaux », hein ! 🙂

    • coucou Natacha c’est mon préféré 🙂
      En ce qui concerne 1984 je ne crois pas qu’Orwell avait un don de prédiction mais plutôt une bonne connaissance de la nature humaine et quelques illuminés n’ont fait que s’inspirés de ses livres pour faire de notre monde un enfer, le pire est que une grande partie de la population est demandeuse et se met volontairement la chaîne autour du cou et le collier étrangleur qui va avec!
      Le marketing à bien fait son boulot!

      • Bonsoir Petite Lune Noire,
        Ce court roman montre la plume de l’écrivain.
        Tellement actuel !
        Analyse des discours et recul pour mieux comprendre les causes et le fond des événements.
        Assurément, nous avons à nous en remettre à nous-mêmes et à trouver notre liberté à l’intérieur de nous pour regagner notre souveraineté.
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        • « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres. »
          Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon, et de nouveau du cochon à l’homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l’un de l’autre.

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