TRAMADOL: Le petit comprimé fait des ravages au Cameroun

Ça dure depuis des années. Espérons que les dernières mesures prises pour endiguer ce fléau soient efficaces. Le Cameroun a besoin de ses forces vives pour se construire. Ces pilules d’un illusoire « bonheur », provoque des ravages et zombifient les jeunes et moins jeunes addicts à ce médicament, pris pour des sensations autres que ses effets antalgiques. Partagez ! Volti

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Par Correspondance pour 237Online

Vendu bon marché dans les rues des grandes métropoles, les établissements scolaires et universitaires sont aussi devenus des lieux de prédilection de la prise de ce produit.

Tramol, le comprimé de l’arrogance et de l’impertinence. Pour beaucoup de jeunes, surtout ceux qui évoluent dans l’informel, le tramol est un antidépresseur efficace. Pour d’autres, c’est tout simplement pour cultiver le courage afin d’affronter avec sang-froid les épreuves généralement difficiles de la vie.

La prise du Tramol se fait généralement au sein de certains établissements scolaires et universitaires, aux abords des cours d’eau, dans les buissons ou bosquets, des tunnels, des maisons abandonnées et des monts. Il y a quelques années, c’est le proviseur du lycée d’Anguissa à Yaoundé qui s’est vu contraint de renvoyer des élèves, pour trafic et consommation du Tramol au sein même de l’établissement. En 2013, c’est un réseau de vente et de consommation du Tramol qui a été démantelé au collège de la Retraite, toujours dans la capitale du Cameroun. Les ‘’ben-skineurs’’ et les bandits de grand chemin sont passés maîtres, au point de devenir une addiction pour beaucoup. «Je vous avoue que depuis que j’ai pris contact avec le Tramol, j’ai du mal à m’en débarrasser», affirme un trentenaire sous anonymat.

Pourtant, les spécialistes sont clairs, le Tramol ou Tramadol présente des effets secondaires dans l’organisme du consommateur. Notamment, l’accélération le rythme cardiaque, les nausées, la somnolence, les vertiges, les troubles respiratoires, les hallucinations, les constipations, l’euphorie et les troubles visuels. Cet opioïde de synthèse, contenu dans certains médicaments analgésiques, est de plus en plus détourné en stupéfiant. Vendu au marché noir, facile d’accès malgré des prix désormais en hausse, addictif et surtout très dangereux, il fait de plus en plus de ravages, notamment parmi les jeunes. Avec 500 FCFA, on peut se l’offrir au marché noir. Consommé à forte dose, le tramadol devient une véritable drogue.

Depuis 2016, la vente et la consommation du tramadol au Cameroun ont été particulièrement actives et évolutives. Les dégâts de ce médicament, devenu une drogue pour nombre de Camerounais, dont des travailleurs et des jeunes, se sont multipliés de manière inquiétante. Devant les cas de violences et autres abus perpétrés par des mordus du tramadol dans les rues et les établissements scolaires, le gouvernement camerounais a pris des mesures fermes pour y mettre fin. Depuis lors, la commercialisation du tramadol dans les rues est proscrite et hautement inspectée. On note en parallèle une hausse spectaculaire du prix de vente du tramadol et de tous les produits associés. «Il y a encore quelques mois, un comprimé de tramadol coûtait selon le grammage 50 FCFA pour 50 mg, 100 FCFA pour 100 mg, 150 FCFA pour 120 mg. De nos jours, les comprimés coûtent entre 500 FCFA et 1000 Fcfa Les capsules injectables coûtent 600 Fcfa l’unité.

Cette hausse peut s’expliquer par le fait que la demande se faisait de plus en plus forte pour ce qui est du tramadol. Le gouvernement sachant le danger de ce produit a resserré l’étau au niveau des entrées», explique Alexis, un pharmacien de rue à Yaoundé. «Le tramadol n’est vendu que sur prescription en pharmacie. C’est un dérivé de la morphine. Ses effets sont dévastateurs.

On le prescrit aux patients qui ont des douleurs rebelles […] Même utilisé selon les prescriptions, il peut altérer la réactivité, comme par exemple provoquer la somnolence et les vertiges, de telle manière que la capacité de conduire ou de manipuler des machines s’en trouve entravée. Ceci est particulièrement vrai en combinaison avec de l’alcool ou d’autres substances à effet psychotrope», expliquait Joseph Oloa, un pharmacien à Yaoundé dans un média français.

Voir sur le sujet :

Cameroun – Consommation de drogue: 17 élèves exclus de la Retraite :: Cameroon (12 décembre 2013)

Cameroun: Tramol, le comprimé de l’arrogance et de l’impertinence (17 avril 2016 )

Cameroun – Drogues: Plus de 150 mille comprimés de tramol saisie à Douala ( 16 avril 2019 )

Source : 237Online

4 Commentaires

  1. Et oui ! Cela me fait penser à des romans de James Hellroy décrivant l’implication de supremacistes blancs liées au kkk et de la CIA dans l’importation, et les réseaux de revente de l’héroïne, et de toutes les drogues, afin de mieux contrôler et détruire les populations noires des USA.

    Maintenant, c’est au grand jour et en toute légalité que Big Pharma et ses actionnaires WASP, commercialisent et font des milliards avec le Tramadol, et autres dérivés opiacés.

    Entre les religions, les drogues, la télévision et l’Internet, nos élus corrompus à la solde des Banksters& Co, maîtrisent parfaitement la situation afin de maintenir les populations sous emprises.

    Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour l’oligarchie financière des actionnaires et rentiers.

  2. Le problème n’est pas seulement camerounais, ici aussi c’est en pleine expansion.
    J’en parle en connaissance de cause, après une grave blessure, on m’a prescrit du tramadol 100mg, 6 par jours, dose de cheval.
    L’effet antalgique et addictif est clairement présent, heureusement pour moi comme j’ai un niveau de détestation assez élevé envers les médicaments, j’ai moi même réduit rapidement les doses, tant pis si on ressent plus la douleur.
    Pour en avoir parlé avec mon médecin, il m’a affirmé que quand il était interne, on lui avait fait jeter tout les stocks de diantalvic pour le remplacer par le tramadol alors qu’ils étaient très satisfait du diantalvic. Je vous laisse imaginer pourquoi on remplace un produit qui fonctionne et que l’on maîtrise par un autre du jour au lendemain.
    De plus, il m’a dit avoir de plus en plus de patients souvent jeunes lui demandant une prescription de tramadol pour se sentir mieux.
    Ce médoc est une vraie merde mais c’est le seul truc que l’on te prescrit dans le cadre de douleurs physiques (blessur, fibromyalgie…) il a aussi le lamaline (paracetamol/opium/caféine) mais c’est moins efficace et tout aussi addictif.

  3. J’entendais le témoignage d’une dame qui venait de se faire opérer d’une fracture du col du fémur. On a commencé par la vacciner contre la grippe, puis on lui a donné du Tramadol, et on lui a fait porter un masque (à l’hôpital).

    Depuis mon enfance, plusieurs médicaments ont été supprimés sous le prétexte que des gens se droguaient avec: L’Argyrophédrine, notamment, était très bon pour déboucher le nez. Le Trachyl en cas de toux sèche: un tout petit comprimé et hop, terminée la toux qui vous réveille en pleine nuit ! L’élixir parégorique contre les diarrhées. Rien d’aussi efficace n’a remplacé ces médicaments.
    En fait, je pense plutôt qu’ils n’étaient pas assez chers et qu’ils étaient trop efficaces.

  4. Coucou !
    J’avais déjà donné mon témoignage, mais vu qu’il y a un sujet spécifique je le remet.

    Comme la plupart d’entre vous le savent, j’ai un problème récurant aux ovaires qui me cause des douleurs parfois ingérable qui me plie littéralement en deux, impossible de me tenir droite. Ce qui pour mon travail est plutôt invalident vous en conviendrez. On m(a donc prescrit du Tradonal (Tramadol) En deux ou trois fois (50mg). C’était très efficace, mais j’ai vite compris aussi ses propriétés à vous mettre bien, vous faire planée, donc d!s le moindre petit bobo mal de crane, règle douloureuse, j’en prenais. On m’a aussi prescrit plus tard, du Valtran (Tilitine), encore plus fort.

    Pareil, j’ai fini par en prendre pour un peu de tout ^^ Et encore plus tard, je mélangeais l’un ou l’autre avec des Dafalgan codéine. Et ce, sur la fin, 4 à 5 fois par semaine.

    Il était donc grand temps que je réagisse avant de tomber addict, je l’ai dit à Orné et ensemble on a fait en sorte de corriger le tire. Il faut savoir qu’il est aisé de s’en faire prescrire ce qui fait en sorte qu’on se conforte encore plus facilement dans la facilité. Encore avant hier, je n’étais pas bien, j’ai donc pris 150 mg de Tradonal…..

    Akasha.
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