Une commune bretonne impose l’agriculture bio et paysanne à 400 propriétaires..

Dépoussiérer une loi oubliée, pour le bien de tous. Souhaitons que ça donne des idées à d’autres maires. Partagez ! Volti

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Source Reporterre

En recourant à une procédure méconnue du Code rural, le maire de Moëlan a permis de mettre en culture des parcelles agricoles privées laissées à l’abandon. En deux ans, une trentaine d’emplois ont été créés et l’autonomie alimentaire de la commune s’est renforcée.

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Coup de force ou idée de génie ? À Moëlan-sur-Mer (7.000 habitants), dans le Finistère, la municipalité pousse plus de 400 propriétaires à louer d’anciennes terres agricoles inoccupées à des paysans. Objectif : stimuler l’économie locale via l’agriculture biologique, tout en luttant contre la forte spéculation foncière et l’artificialisation des sols.

Les élus utilisent une procédure méconnue du Code rural, jamais employée à une telle échelle : la mise en valeur de terres incultes. C’est une initiative publique enclenchée dans l’intérêt général, qui peut aller jusqu’à l’obligation de mise en culture. Résultat : des paysans s’installent en agriculture bio sur ces friches agricoles, trop heureux de passer outre la pression foncière qui constitue un frein majeur au développement de l’agroécologie.

La perte de terres agricoles est massive en Bretagne 

« À la clé, une trentaine d’emplois créés d’ici deux ans sur plus de 120 hectares », s’enthousiasme le maire, Marcel Le Pennec. De quoi approvisionner en aliments sains la restauration collective (cantines scolaires, Ehpad, hôpitaux, etc.) de la commune et les agglomérations de Quimperlé et Lorient. La production devrait aussi permettre de créer le premier marché bio de Moëlan.

En plus de relocaliser l’économie, l’élu veut « reconstruire la mosaïque paysagère d’autrefois » et favoriser le retour de la biodiversité dans sa commune. L’initiative, « une première », est scrutée par le ministère de l’Agriculture et les collectivités locales, assure le maire.

La démarche est « reproductible partout », ajoute Lysiane Jarno, animatrice-coordinatrice de Terre de liens en Bretagne. Pour elle, il est urgent de remettre en culture ce foncier agricole en friche. Car ces terres « empêchent l’autonomie alimentaire fondée sur l’agriculture bio, locale et respectueuse des territoires ».

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Source Reporterre

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6 Commentaires

  1. Il y a-t-il encore des maires intelligents et responsables ? Apparemment oui mais mieux vaut les chercher dans le monde rural. Parce que, qd on voit ce qu’il se passe dans les grandes agglomérations !
    Il suffit de faire qq recherches pour voir que certains ont des idées et les mettent en application (malgré les bâtons qu’on leur met dans les roues).
    Voilà un autre exemple. Egalement en Bretagne. Mais il y a des initiatives partout en France. Dans ces communes, sûr que les coqs ont le droit de chanter et les ânes de braire. Vive les irréductibles Gaulois. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif
    https://www.franceinter.fr/environnement/langouet-le-village-breton-laboratoire-ecologique

  2. c était tellement bien l urss et ses kolkhoze …..
    si l idée est bonne ,preuve en est que le bio ça ne marche qu avec de la MO payée avec nos impôts , ou du bénévolat….
    d ailleurs pour les téméraires ,on m a parlé d une exploitation d élevage allaitant bio à céder pour cause de problémes financiers , si vous vous sentez un peu courageux …

    • Il est vrai que ces paysans du bio meurent dans l’indifférence.
      Car eux, ne pleurent pas à longueur de temps.
      Eux ne se sentent pas non plus obligés de manifester, de barrer les routes avec leurs beaux-gros-tracteurs et de faire chier régulièrement tout le monde, depuis maintenant 50 ans.

      – …On m’a cité le cas, « d’une personne morte à 67 ans , faute de soins ,amenée aux urgences par son fils un jour de grève agricole…. »https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  3. C’est une bonne idée dans la mesure où la terre est respectée. Et c’est un petit pécule pour les propriétaires. En plus des débouchés puisque les cantines en profitent.

  4. @Volti
    Surprise! c’est le pays de mes aïeuls , de ma mère , de mon enfance et ado de Moelan (d’ailleurs j’ai des cousins du nom de ce maire) et Quimperlé, merci pour le lien! Mon grand oncle est décédé à cause des pesticides y’a des annéeshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif.

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