La démocratie en danger !..

Le mot est galvaudé depuis longtemps car, nous sommes très loin du gouvernement du peuple, par et pour le peuple. Les mots ont perdu leurs sens originels, la langue de bois est reine, les monologues par les « esprits complexes », durent des heures pour embrouiller encore plus la pensée des gueux. Démocratie ! Que d’enfumage est débité en ton nom.. Si les tas de ferraille, de diodes et de circuits s’en mêlent, nous aurons tiré le pompon ! Partagez ! Volti

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Sylvain Devaux alias Nono le Robot pour La Robolution

La démocratie en danger !  On en parle un peu partout, enfin disons que ceux qui sont sensibles à la question en entendent beaucoup parler. la lutte est violente entre les Etats-Unis et la Chine pour des facteurs économiques mais aussi et surtout en ce qui concerne la technologie. Entre Google et Baidu, par exemple, qui écrivent chacun un scénario d’ouverture de leur technologie, accessible en open source. C’est le cas, ou en passe de l’être, dans le cas de la conduite autonome. Mais derrière cette générosité de partage de technologies, il y a une forte aspiration de données qui sont la matière de ces systèmes, leur carburant et fixent le niveau de leur efficacité.

Dans l’équation, l’Europe reste absente. Mais dans un projet « d’IA Nation », où l’Intelligence Artificielle viendrait au secours de la démocratie (oui rien que cela), elle tente de se poser en grand régulateur. Eh oui, une nouvelle fois la régulation pour empêcher les dérives. Je vous avoue que tout cela laisse perplexe. D’abord parce que l’IA est encore loin des prouesses que l’on veut bien lui attribuer. Ensuite parce que si la démocratie en Europe est obligée de s’en remettre à une IA pour renouer avec la confiance de peuples, c’est dire combien les politiques ont touché le fond…ah, c’est le cas ? Probablement pour en arriver là (n’est-ce pas Nicolas, François et Emmanuel, pour derniers en date ?).

Alors il faudrait, dans ce programme « d’IA Nation », que les règles de droit soient gardées par une IA dont l’architecture soit elle-même contrôlée…On peut toujours rêver (enfin, si je puis m’exprimer ainsi) lorsque l’on voit comment les politiques peuvent contourner toutes les règles à leur guise, que ne feront-ils pas dans la construction de cette architecture. Une construction comme un château de carte qui restera à la merci tant des fakenews (et qui décide si elles sont fausses ou vraies ces info) que des autres Etats (les intrusions russes aux élections américaines) ou des gentils hackers…

Et lorsque l’on dit que l’IA devra être une simple outil d’aide à la décision, que ce soit en politique, en médecine, en droit ou je ne sais quoi d’autre, il y a de quoi frémir. La construction même des algorithmes peut être sujette à polémique mais il y a bien pire. Qui osera s’affirmer face à la décision d’un IA, qui osera s’opposer à un diagnostic ou une recommandation basée sur l’analyse de millions de données ? C’est l’assurance d’obtenir un monde où la majorité deviendra prégnante (c’est le cas d’une démocratie) mais qui ne fera plus cas des différences, des particularismes et des minorités…entre démocratie et dictature, il n’y a parfois qu’un pas !

Sylvain DEVAUX

Voir:

Algorithmes, la fin du « délit de sale gueule » ?

7 Commentaires

  1. I A partout, IN ( intelligence naturelle) nulle part.

  2. Encore eut il fallu qu’il y ait une démocratie en France.

  3. « La démocratie en danger » ?
    Voyons plutôt le danger de la démocratie.
    La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
    Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique.
    René Guénon, à propos de la démocratie, nous dit : « il nous faut encore insister sur une conséquence immédiate de l’idée « démocratique » qui est la négation de l’élite entendue dans sa seule acception légitime ; ce n’est pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Celle-ci, par définition en quelque sorte, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n’a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la « démocratie », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, comme nous le disions plus haut, la qualité à la quantité, donc l’élite à la masse. Ainsi, le rôle directeur d’une véritable élite et son existence même, car elle joue forcément ce rôle dès lors qu’elle existe, sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement. Une élite véritable, nous l’avons déjà dit, ne peut être qu’intellectuelle ; c’est pourquoi la « démocratie » ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle ; et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue. » (La crise du monde moderne).
    L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse c’est la suppression de la hiérarchie des esprits !
    C’est exactement la situation dans laquelle nous sommes.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/le-bien-et-le-mal.html
    Cordialement.

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