Il a la tête pleine de vide qu’il lui faille un cerveau supplémentaire au locataire élyséen ? Partagez ! Volti
Auteur Frédéric Sirgant pour Bd-Voltaire
C’est la une du Point de cette semaine, destinée à rassurer la France des tables basses qui n’en finit pas de voir jaune et de sentir la lacrymo : « Jean-Michel Blanquer : le nouveau cerveau de Macron. » Et un sous-titre prometteur, destinée à dérouler l’espoir que non, tout n’est pas cuit et recuit en Macronie : « Son programme pour relancer le quinquennat. » Rien que ça… un clin d’œil appuyé. Certainement très apprécié d’Édouard Philippe, qui doit songer à sa commande de cartons. Et cette une ne serait pas parfaite si, perché tout en haut, à gauche, ne trônait pas, en ange tutélaire dudit quinquennat : « Brigitte Macron : Le livre qui raconte sa vie d’avant – Son prochain job ». Le message est superliminal !
Il est vrai que si vous aviez vu en une Christophe Castaner, Nathalie Loiseau ou Marlène Schiappa avec cette accroche : « le nouveau cerveau de Macron », Le Point aurait rivalisé avec Le Gorafi. Donc, reconnaissons-le, Emmanuel Macron n’a pas mal choisi son nouveau cerveau, il a pris ce qu’il y avait de mieux en magasin, la cote de popularité la moins abîmée tout au moins.
Entrons donc dans ce qui vous attend, avec ce pilotage de la France depuis le cerveau de M. Blanquer. Vous attend ? Car nous, enseignants et parents d’élèves, savons déjà comment fonctionne ce cerveau.
Au début, c’est une heureuse surprise : après les délires des précédents ministres – Peillon, Hamon, Vallaud-Belkacem -, on aurait pris à l’Éducation nationale n’importe quel cerveau. Donc Blanquer. Et on prend de façon plus convaincue quand ledit ministre parle assouplissement de la réforme du collège, plaide pour le latin et le grec, une forme de retour aux fondamentaux à l’école primaire et fait une sortie des classes en distribuant un recueil des Fables de La Fontaine. Là, c’était la pâmoison générale.
Mais voilà, en ce mois d’avril 2019, ça déchante dur dans les salles
des profs, chez les familles et au-delà. La réforme du collège est
toujours là, enkystée, avec ses EPI, ses « marges établissement », son
idéologie des compétences. Les langues anciennes n’ont guère été
relancées. Et voilà même que le gentil ministre s’est lancé dans deux
réformes très contestables – et contestées :
– sa loi sur l’École de la confiance dont plusieurs points importants
posent de gros problèmes : devoir de réserve des enseignants,
rapprochements écoles-collèges notamment ;
– une réforme du lycée
et du bac hâtive et aux multiples conséquences redoutables qui commence
seulement à avoir ses premiers effets : disparition regrettable des
bacs L et ES, difficulté de choix des « spécialités » en fonction des
projets des élèves, programmes ambitieux – mais inadaptés au niveau des
élèves -, mise en place d’un contrôle continu lourd, inégalités accrues
entre établissements, inquiétudes dans les classes préparatoires pour le
recrutement.
En fait, la politique de Jean-Michel Blanquer ministre est celle que Jean-Michel Blanquer a impulsée lorsqu’il était aux côtés (dès 2006) des ministres Robien, puis Darcos et enfin Chatel, sous lequel il occupe le poste-clef de directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO). Le bilan objectif, c’est que Jean-Michel Blanquer, loin d’avoir pris le contre-pied de ses prédécesseurs, poursuit, parfois plus habilement, mais plus brutalement aussi, le grand sabordage de l’Éducation nationale. Ce n’est pas parce que la gauche a eu un bilan catastrophique en matière d’éducation que l’on peut se contenter d’une gentille com’ destinée à poursuivre la même œuvre.
C’est ce que notait Jean-Rémy Girard, président du SNALC, dans La Quinzaine universitaire d’avril dans un texte intitulé « Non à l’École du socle ». Ce socle qui fait consensus depuis quinze ans mais qui n’a guère apporté les améliorations que l’on nous faisait miroiter.
Alors, le nouveau cerveau de Macron, qui est en fait le vieux cerveau qui pilote l’Éducation nationale depuis quinze ans, vous en voulez, pour la France ?
Source Bd-Voltaire
Créative Commons : Partage dans les mêmes conditions.
Tiens, ça se réveille ???
NON AU PARCOURSUP = PARCOURS DU CON…BATTANT…POUR RIEN ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/08/25/non-au-parcoursup-parcours-du-con-battant-pour-rien/ Parce que c’est issu de son cerveau « malade » au Blanquer.
Juste après avoir été chercher sa feuille de route à la 66ème réunion du Bilderberg, le truc qui n’existe pas ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/06/06/la-66eme-reunion-du-groupe-bilderberg-souvre-demain-7-juin-2018-a-turin-en-italie/
Blanquer c’est le gars qui confirme les non-annonces de Macron : Blanquer confirme la fin des fermetures d’écoles primaires, mais pas celle des classes : L’arrêt des fermetures d’écoles primaires, sauf en cas d’accord du maire, entrera en vigueur « dès la rentrée prochaine », annonce le ministre de l’Éducation. Source L’Express
Ils sont sur la même longueur d’ondes, en effet, Macron avait annulé la hausse de la CSG le 10/12/18 = Et donc, dans les faits, rien ne change ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2019/04/avec-ou-sans-gilet-jaune-pour-la-societe-des-societes.pdf
Rebelotte et dix de der, jeudi dernier = Réindexation des petites retraites (2000 €) à compter du 1er janvier 2020. Outre que d’ici là, on sera peut-être dead (mon vieux mari fête ses 71 ans lundi 29) mais même Le Figaro a débunké Jupiter : Parmi les réponses d’Emmanuel Macron à la crise des Gilets jaunes figure le projet de réindexer sur l’inflation les retraites de moins de 2.000 euros à partir du 1er janvier 2020. Mais cette mesure n’est en fait en rien une nouvelle, écrit le Figaro. Le gouvernement l’avait déjà prévu l’année dernière pour 2021.
Allez, continuez de pioncer les mougeons !
Ou pas.
Alors là, Jo…. tu m’inquiètes. Parce que je suis plus vieille que ton vieux mari. Aïe
N’empêche, nous les vieux, nous ne sommes pas tous des mougeons. Haut les coeurs. On lâche rien. Nanméo.
Je souhaite tout de même, malgré les mauvaises nouvelles quotidiennes, les soucis, les emm..des un TRES HEUREUX ANNIVERSAIRE à ton homme.
Et moi donc avec mes 85 piges ! et pourtant je tiens le coup comme une « presque » jeunette ! mais c’est connu les messieurs tiennent moins longtemps la route ( avec ce qu’on leur fait subir… dirons les mecs du blog ! )
tout à fait Madame
Le systèmes éducatif est pourri depuis bien longtemps. Les ministres ne sont pas les seuls responsables.
parents,syndicats, professeurs, entreprises,etc
C’est un tout.
Blanquer comme Macron n’est pas responsable de tout. Il aggrave simplement la situation.
Une réforme du lycée à la va-vite, deux niveaux changent d’un coup, en cours d’années on apprend qu’il ne faut plus faire tel et tel chapitre, ben mince, j’en avais fait un, par contre ce serait bien de faire celui-ci et celui-là par rapport à la réforme des premières sinon les élèves ne l’auront jamais vu.
Pas de courrier officiel, juste une conversation de couloir, pourquoi une telle précipitation ?
Très concrètement :
– deux spécialités en terminale, par exemple pour les scientifiques, choisir deux modules parmi math, physique et svt, donc perte de culture générale, de vrais petits spécialistes
– en math de première, tout le monde dans le même sac, plus de math éco, que des maths très théoriques (théorie non utile pour les éco, donc pourquoi ce choix ?), on accepte le fait que les profils éco vont se casser la g…, puis pour les récompenser de s’être vautré toute l’année sur des maths version très théoriques avec moultes démonstrations, on leur fera passer une épreuve de bac sur le module de maths (qu’il seront obligés de laisser tomber pour niveau insuffisant) et là, on leur ferait passer une épreuve de niveau éco ??? le grand n’importe quoi.
On pourrait en citer bien d’autres, revoici le point de vue de Pierre Dortiguier sur l’enseignement de l’ignorance :
http://www.youtube.com/watch?v=SKsYRDh-nPE
Tout cela pour permettre à quelques étudiants privilégiés de suivre en première le double cursus sciences-économie et avoir une double casquette en sortie du lycée. Est-ce un bon choix pour tous ?
Blanquer, c’est l’autre Bildelberg du pouvoir, avec Macron et Philippe. Il est donc normal de l’introduire progressivement comme un brillant père de famille dans l’esprit des gens, c’est le probable successeur de Philippe….