Il fallait bien se douter que quand c’est quasiment gratuit, il y a un gros lézard. Le même processus que l’enfumage des certificats carbone, qui s’achètent par les plus pollueurs. Quant aux factures, accrochez vous, les économies ne seront pas au rendez-vous si le logement n’est pas correctement isolé, au contraire. Et tout le monde paiera les bénéficiaires et les non-bénéficiaires. Partagez ! Volti
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Sophie Chapelle pour BastaMag
Peut-être faites-vous partie des usagers ayant reçu une offre commerciale proposant, pour un euro, de changer votre chaudière ou d’isoler vos combles. Ces offres sont financées par un dispositif peu connu : les certificats d’économie d’énergie. Basta ! lève le voile sur ce dispositif opaque qui ne contribue pas toujours efficacement à la transition écologique, alors même que son coût est répercuté sur l’ensemble des factures des ménages, à hauteur de 100 à 150 euros par an.
Changer sa chaudière ou isoler ses combles pour un euro ? Vous avez sans doute déjà eu vent de cette offre alléchante. Plusieurs grands groupes énergétiques et enseignes de grandes surfaces ne cessent de la communiquer. Ils s’engagent même à prendre en charge toutes les démarches, depuis la demande des aides jusqu’à l’avance de trésorerie [1]. Une question s’impose : comment les entreprises peuvent-elles proposer des équipements ou des prestations à si bas prix ? Pour le comprendre, il faut se pencher sur la mention rédigée en minuscule qui accompagne ces offres : elles s’inscrivent dans le dispositif dit des « certificats d’économies d’énergie », sans autre précision.
Ces certificats ne vous disent absolument rien ? Pas étonnant. Selon un sondage Ifop réalisé en 2017, près de 9 Français sur 10 ne connaissent que vaguement, voire pas du tout ces certificats. Ils existent pourtant depuis 2005 [2] : la France les a instaurés avec l’idée d’appliquer le principe « pollueur payeur » aux vendeurs d’énergie – électricité, gaz, carburants, fioul – comme EDF, Engie ou Total. Tous les 3 ans, l’État leur fixe un objectif d’économie d’énergie [3].
Pour prouver qu’ils ont atteint l’objectif, les fournisseurs d’énergie doivent produire ces certificats. Pour en obtenir auprès de l’Etat, ils ont deux possibilités : soit changer leur propre mode de production en allant vers davantage de sobriété, soit inciter leurs clients, dont les particuliers, à faire des économies d’énergie [4]. C’est cette deuxième voie que les entreprises privilégient. C’est ce qui explique la profusion d’offres pour remplacer des chaudières par un équipement « moins polluant », ou pour faire des travaux de rénovation sensés générer des économies d’énergie.
Aucun opérateur indépendant ne vérifie que les travaux entraînent réellement des économies d’énergie
Source BastaMag
dans le doute ne faisons rien ,consommons …..
Je pensais bien qu’il y aurait un lièvre dans l’histoire.