Pourquoi les États-Unis ont besoin de la guerre ?…

Comme d’habitude, pour remonter leur économie, puisque ça leur réussi chaque fois… 15% de la population US vit grâce aux “foods stamps” du programme Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP).

Note de l’éditeur : cet article incisif a été écrit le 30 avril 2003, au tout début de la guerre en Irak par l’historien et politologue Jacques Pauwels. L’article relève principalement de la présidence de George W. Bush, mais il pose à point nommé une question pertinente : pourquoi l’administration Trump veut la guerre à tout prix en Corée du Nord, en Iran, en Russie ou en Chine ?

Corée, Vietnam, Cambodge, Irak, Libye, Syrie, Yémen….Pour quelle raison les U.S sont-ils en guerre depuis plus d’un demi-siècle et pourquoi les Américains soutiennent-ils l’agenda militaire U.S ?

Les guerres sont une terrible cause de pertes en vies humaines et en ressources de toutes sortes, c’est pourquoi la plupart y sont opposés. Le président U.S, lui, semble préférer la guerre. Pourquoi ? Beaucoup de commentateurs ont cherché une explication dans des facteurs psychologiques. D’autres ont pensé que George W. Bush considérait de son devoir de terminer le travail de son père resté inachevé au temps de la guerre du Golfe. Certains encore ont cru que Bush Junior s’attendait à une guerre éclair triomphale qui lui aurait assuré un second mandat à la Maison-Blanche.

Je crois que nous devons chercher ailleurs une explication à l’attitude du président américain.

Le fait que Bush aime la guerre a peu à voir avec son psychisme, mais beaucoup avec le système économique américain. Ce système – variante américaine du capitalisme – fonctionne d’abord et surtout pour rendre encore plus riches les richissimes membres des dynasties financières américaines comme celle des Bush. Sans guerres chaudes ou froides, ce système ne peut continuer à produire les résultats attendus sous forme de profits exponentiels que ces Américains considèrent comme un droit de naissance.

La grande force de ce capitalisme américain est aussi sa grande faiblesse : sa très haute productivité. Dans l’histoire du développement de ce système économique international que nous appelons le capitalisme, une série de facteurs ont occasionné des bonds de productivité énormes, ainsi de la mécanisation des modes de production en Angleterre dès le 18° siècle ; puis, dès le début du 20°siècle, de l’introduction par des industriels américains comme Henri Ford du « fordisme », c’est-à-dire l’automatisation du travail par les techniques des chaînes de montage, innovation qui fit exploser la productivité des grandes entreprises américaines.

Par exemple, dès le début des années 1920, sortaient chaque jour des chaînes de montage des usines de production automobile du Michigan une énorme quantité de véhicules. Mais qui allait acheter toutes ces autos ? La majorité des Américains n’avait pas alors les moyens de se les offrir. À l’époque, quantité d’autres produits industriels inondèrent le marché, créant une rupture entre une offre surabondante et une demande stagnante. Ainsi naquit une crise économique connue sous le nom de Grande Dépression. C’était essentiellement une crise de surproduction. Les entrepôts regorgeaient d’invendus, et les entreprises mettaient leurs employés au chômage, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des Américains et aggravant encore la crise.

Il est incontestable que la Grande Dépression en Amérique n’a pris fin qu’à cause et pendant la Seconde Guerre mondiale. (Même les plus fervents admirateurs du président Roosevelt reconnaissent que sa politique du New Deal n’a apporté que peu de réponses aux problèmes évoqués.) La demande économique s’éleva de façon spectaculaire lorsque la guerre qui avait commencé en Europe et dans laquelle les USA n’ont pris aucune part active avant 1942 permit à l’industrie américaine de produire du matériel de guerre en quantité illimitée. Entre 1940 et 1945, l’État américain allait dépenser pour plus de 185 milliards de dollars en matériel de ce type et la part de dépense en matériel militaire du produit national brut (GNP) allait passer entre 1939 et 1945 d’un insignifiant 1,5 % à environ 40 %. En outre, l’industrie américaine allait livrer des quantités phénoménales d’équipements aux Britanniques et même aux Soviétiques sous forme de contrats Prêts-Bails. (En Allemagne, entre temps, des filiales de Ford, GM et ITT produisaient toutes sortes d’avions, de tanks et autres jouets militaires pour les nazis, même après Pearl Harbor, mais cela est une autre histoire !) Le problème fondamental de la Grande Dépression – le déséquilibre entre l’offre et la demande – a ainsi été résolu parce que l’État a amorcé la pompe de la demande économique au moyen de commandes militaires énormes.

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Source Aphadolie

Voir aussi:

 

 

Volti

7 Commentaires

  1. Un des éléments de réponses:
    Le Sénat étatsunien menace la Russie de sanctions en cas de vente de S-400 à des pays étrangers (FNA)

    https://reseauinternational.net/le-senat-etatsunien-menace-la-russie-de-sanctions-en-cas-de-vente-de-s-400-a-des-pays-etrangers-fna/

    Hallucinant. Les etats unis sont a l’agonie.

  2. Comme Goldorak qui a besoin de casser du golgoth.
    Z’aiment pas les méchants.

  3. Tempête dans un slip.

    En May fais ce qu’il te plaît sauf que voila c’est en mars.
    Décevant, le flegme Britannique est momentanément indisponible out of order. Plus besoin de les en prier par la formule Messieurs les Anglais tirez les premiers. Que nenni cela c’était avant.

    Maintenant c’est rien à péter on fait que ce qu’on veut merde quoi dégage blaireau. Même notre Al’Carpetechino, une vraie girouette montée sur roulement à billes qui attendait des preuves avant de prendre position. A croire qu’il a reçu la tablette divine en colis express car il est ok. Pas mieux du coté des choucroutes garnies. Che veux vaire barti de la chauterie moi aussi.

    Pauvre Doc Watson devant autant d’insulte à l’intelligence c’est un coup à le retrouver complètement bourré dans un caniveau la gueule coincée dans une grille d’égout balbutiant that’s not my country that’s not my country.

    A force de lécher les pompes on risque de leur servir de couche culotte pourvu que leurs sphincters ne lâchent pas.

  4. Bonsoir tout le monde.

    >> Voici des compléments “très intéressants” :
    Les guerres modernes US percées à jour : http://www.inexplique-endebat.com/2017/01/l-origine-des-guerres-modernes-devoilee.html
    Le mythe de la bonne Guerre, conférence de Jacques R. Pauwels : http://www.inexplique-endebat.com/2016/03/le-mythe-de-la-bonne-guerre-1939-1945.html
    Pactes avec le diable – USA et 3ème Reich : http://www.inexplique-endebat.com/2014/08/pacte-avec-le-diable-usa-et-3eme-reich.html
    J’ai sur mon site encore d’autres exemples, disponibles également ailleurs…

    Il y a une tonne de preuves aujourd’hui (et de dossiers déclassifiés) des guerres provoquées par les us “ailleurs que sur leur sol” pour continuer à s’enrichir ou pour rembourser leur dette… Les rois de la destruction planétaire !!
    Je pense, sans être anti-américain envers le peuple, que si la folie pure de leur capitalisme n’existait pas, nous n’aurions pas vécu les deux guerres mondiales, ni les suivantes partout, ni le terrorisme, ni la dictature européenne, ni la propagande désastreuse envers plein de pays, ni les mensonges de l’histoire, ni… Est-ce que je me trompe ? Pourtant, je ne dis pas tout ! 😉

  5. Réponse à la Question du sujet en titre,hum,hum https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

    Nan j’déconnehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

    Donc Zikal !

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