Certains des fondateurs de la physique quantique ont déjà émis l’hypothèse d’un lien entre conscience et physique quantique. De récentes expériences ont d’ailleurs montré que des personnes en méditation profonde pouvaient modifier les résultats d’une expérience de physique quantique.
Jocelin Morisson est journaliste scientifique, auteur et traducteur. Depuis plus de quinze ans, il s’intéresse aux états modifiés de conscience, à la physique quantique et ses implications philosophiques, ainsi qu’aux liens entre science, culture et spiritualité de façon générale. Son dernier ouvrage, co-écrit avec le physicien Philippe Guillemant, s’intitule La physique de la conscience. Je vous invite également à découvrir son article du 12 Janvier 2017 Phénomène ovni et problème de la conscience.
Atlantico : Il y a plusieurs mois, le physicien Matthew Fisher (Université de Californie, Santa Barbara) a avancé l’hypothèse selon laquelle les spins d’atomes de phosphore de notre cerveau pourraient jouer le rôle de « qubits », permettant ainsi à notre cerveau de fonctionner comme un ordinateur quantique. Quels sont précisément les mécanismes à l’oeuvre dans cette hypothèse ?
Jocelin Morisson : Matthew Fisher parle ici d’un état cohérent réparti à l’échelle du cerveau à partir de ces atomes de phosphore. Ce que montre cette hypothèse, c’est qu’à l’échelle globale du cerveau, nous pouvons avoir des états intriqués, superposés, spécifiques d’états quantiques, et qui pourraient donc passer à travers des spins d’atomes de phosphore répartis dans l’ensemble des molécules du cerveau. Cela révèle que ce dernier serait capable d’avoir un état quantique dit cohérent, c’est-à-dire un état superposé, pouvant ainsi traiter de l’information à la manière d’un ordinateur quantique donc. Il convient de rappeler que l’état quantique, avec les principes de superposition et d’intrication, permet à un ordinateur ou au cerveau de démultiplier les capacités de calcul et de traitement de l’information. (un bit, c’est 0 ou 1, alors qu’un qubit peut être les deux).
Toutefois cette hypothèse ne dit pas comment la conscience intervient dans ce mécanisme. C’est d’ailleurs toute la problématique de cette réflexion à l’heure actuelle : il faut écrire des équations, des algorithmes, etc. dans lesquels le facteur conscience intervient directement.
Depuis plusieurs décennies, la question de savoir si un processus quantique serait à l’œuvre dans le cerveau humain est posée. Où en est-on aujourd’hui dans les réponses apportées à cette question ?
Outre la récente hypothèse de Fisher, il existe des modèles plus anciens à l’instar de ceux de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Tous deux s’appuyaient davantage sur la structure de ce qu’on appelle les microtubules à l’intérieur des neurones. Leur hypothèse consistait à dire que, vu que les microtubules sont à une certaine échelle, ceux-ci sont forcément le siège de phénomènes quantiques. Et effectivement, des atomes passent un par un à travers des canaux ioniques dans les cellules. Des processus quantiques sont donc à l’œuvre à l’intérieur des cellules dans la mesure où il est question d’échelle. A l’échelle des atomes, et en dessous (particules élémentaires, ions, etc.), les processus sont quantiques nécessairement.
Le problème aujourd’hui réside dans l’interprétation de la physique quantique. Des controverses existent pour savoir en quoi la physique quantique est liée à la question de la conscience ; et tout le monde n’est pas d’accord pour dire que la conscience a quelque chose à voir avec la physique quantique. En revanche, des sources très sérieuses existent pour dire que cela est fortement possible, et notamment parmi les fondateurs de la physique quantique comme le mathématicien John Von Neumann, suivi notamment par Eugène Wigner. Pour eux, il existe un agent psychique : le fait de se concentrer, de penser à quelque chose, dégage une sorte d’énergie capable d’interagir avec la matière à l’échelle quantique. Leur interprétation consiste également à affirmer qu’un phénomène quantique doit être observé par une conscience, afin qu’il prenne réellement forme.
Le phénomène de décohérence quantique serait l’un des principaux obstacles à l’hypothèse formulée par Matthew Fisher. En quoi consiste ce phénomène ?
La décohérence quantique renvoie à l’impossibilité, pour ces états quantiques, d’être maintenus, s’annulant eux-mêmes entre eux car nous sommes dans un univers matériel où tous les objets autour de nous interagissent entre eux.
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Le Verbe (volonté, principe mâle) agissant sur la Matrice ( potentialités, principe femelle) , on peut les appeler d’un tas d’autres manières.
Prologue de l’évangile selon Jean:
« Au commencement était le verbe, et le verbe était avec Dieu, et le verbe était Dieu.
il était au commencement avec Dieu. » ….Etc
C’est, peut être une piste !
De fait, en physique quantique, c’est l’information qui crée la matière !
Merci pour cet article
Si au moins tout ces beaux parleurs apprenaient la physicochimie quantique, ils sauraient que la lumière elle-même est quantifiée, phénomène qui est d’ailleurs à l’origine de la découverte de la quantification de l’énergie des atomes, et qui a induit la mise en place des mathématiques associées à la « mécanique quantique ».
Il faudrait arrêter d’élucubrer la-dessus quand on n’y connaît rien.
Cet article n’est qu’un tas d’élucubrations insensées pseudo-scientifiques qui mélange tout. Il n’y a rien de mystérieux à propos de la physique quantique, cette théorie régit le fonctionnement à l’échelle atomique et moléculaire de tout notre corps, comme du monde autour de nous. La conscience n’a RIEN de particulier à voir avec les phénomènes, certes peu intuitifs, de la physique quantique. La conscience est, pour les neurobiologistes, un phénomène émergent de notre cerveau biologique qui n’est rien d’autre qu’un réseau de neurones gigantesque. Par pitié, laissons cette pauvre théorie quantique tranquille, et arrêter d’écouter ces journalistes « scientifiques ».