Pour vous permettre de vous y retrouver, dans la jungle des labels Bio..
Si l’on vous parle d’alimentation biologique, il est fort probable que vous pensiez instantanément au label AB (ou européen) que l’on voit pousser, comme des champignons, aussi bien en grandes surfaces qu’en magasins bio. Pourtant, les aliments Bio ne se résument pas seulement aux deux labels équivalents représentés par les logos : Petit index des labels français applicables aux aliments Bio
On distingue, en réalité, six labels français servant à définir la qualité des aliments biologiques dans nos rayons ou sur nos étables. Parmi eux se trouvent effectivement le label AB et le label Bio UE. Explications !
⇒ Ces deux labels sont équivalents en termes de cahier des charges. En effet, le label AB (à gauche) est le label français officiel répondant directement au cahier des charges européen de l’agriculture biologique. Quant au label Bio Europe (à droite), il fait office de label Bio universel au sein de la zone UE. Les grandes lignes du cahier des charges européen concernant l’agriculture biologique sont :
1) une interdiction formelle des pesticides et des engrais chimiques de synthèse.
2) une mixité des productions bio et non bio acceptée sous certaines conditions.
3) les produits transformés doivent contenir au moins 95 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.
4) la contamination par les OGM est tolérée jusqu’à hauteur de 0,9 % (contre 0,1% auparavant).
5) les traitements ionisants ainsi que l’osmose inverse sont interdits.⇒ Le label « Demeter » est totalement indépendant, délivré uniquement sur des aliments préalablement labellisés AB et symbolise les principes de l’agriculture biodynamique. Le cahier des charges est un peu plus poussé que celui du label AB (ou européen). Les grandes lignes du cahier des charges de Demeter France sont :
1) la mixité et les traces d’OGM sont interdites.
2) les produits composés (de plusieurs aliments) doivent comporter au minimum 90 % d’ingrédients initialement certifiés Demeter.
3) l’alimentation des animaux doit se faire avec au moins 65% d’aliments certifiés Demeter.
4) plus de 80% des aliments doivent être produits sur la ferme.⇒ Le label « Biocoop » est intégralement géré par la société du même nom. Le cahier des charges du réseau Biocoop est toutefois plus strict que celui de l’agriculture biologique UE. Les grandes lignes du cahier des charges Biocoop sont :
1) les aliments labellisés Biocoop doivent être 100% bio
2) la priorité est donnée aux aliments locaux : 150 km maximum autour des magasins
3) aucun transport en avion n’est autorisé
4) les aliments doivent être de saison⇒ Le label « Bio Cohérence » est totalement indépendant et a été créé en 2010 suite aux nombreux assouplissements du cahier des charges européen de l’agriculture biologique. Seuls les aliments initialement labellisés AB peuvent ensuite être labellisés Bio Cohérence, sous réserve qu’ils remplissent les conditions fixées par un cahier des charges bien mieux élaboré. Les grandes lignes du cahier des charges Bio Cohérence sont :
1) la mixité entre bio et non bio est proscrite, aussi bien dans les fermes que dans les aliments transformés.
2) aucune contamination par les OGM n’est autorisée.
3) les animaux sont nourris avec une alimentation 100 % biologique, majoritairement issue de la ferme elle-même.
4) les produits vétérinaires (antibiotiques, antiparasitaires, etc.) sont fortement limités.
5) les farines de sang pour engraisser la terre sont purement et simplement interdites.⇒ Nature et Progrès est une marque privée dont le label est uniquement attribué à des produits 100 % d’origine bio et/ou Nature et Progrès. La certification AB n’est donc pas obligatoire pour les producteurs, mais la gestion qualité repose sur un « système participatif de garantie ». Ce dernier est animé par les producteurs et les consommateurs eux-mêmes. Les grandes lignes du cahier des charges Nature & Progrès sont :
1) seules les réactions chimiques simples sont autorisées. Toute substance chimique de synthèse est interdite.
2) les fruits et légumes frais doivent absolument être cueillis à maturité.
3) toute stérilisation du lait est proscrite. Il en va de même concernant les procédés UHT.
4) pour les artisans transformateurs, l’interdiction des rayons ionisants est étendue aux ultraviolets.
5) un seul traitement vétérinaire conventionnel, de synthèse, est autorisé chaque année pour les animaux.Sachez que j’ai volontairement choisi de ne pas inclure dans cet index les labels symbolisant le Commerce Équitable. En effet, non seulement cet article porte sur les labels français, mais il porte aussi sur leurs distinctions qualitatives avec le cahier des charges européen de l’agriculture biologique. Or, les labels équitables sont simplement dans une dynamique différente.
Prenez soin de vous et visez votre indépendance en termes de santé.
Jimmy pour Terraponia
Diététique : la théorie erronée des calories alimentaires
« Big Three » : l’avenir des semences agricoles reposera bientôt sur 3 semenciers
En 2013, une étude menée par le parlement européen et S. Bonny (Inra), passée sous silence dans les médias, mit au grand jour le phénomène de concentration agrochimique constitué par les six plus gros semenciers mondiaux depuis les années 1990. Parmi eux, on trouvait : Monsanto, DuPont-Pioneer, Syngenta, Dow, Bayer et BASF. Ce « Big Six » est a l’origine de la dissémination des OGM à l’échelle planétaire.
Agro-industrie : produire toujours plus, au détriment de tous
Et sur le blog de Dominique Guillet (Kokopelli) une bataille de géants, pour le monopole…
La Bio Piratée, sixième épisode. Suspense : Lima/Danival bientôt chez Nestlé… ou chez Amazon ?
En début janvier 2018, cela chauffe pour le groupe Hain Celestial du côté des analystes boursiers qui s’interrogent, non pas sur la destinée de cette société multinationale dont le rachat est inéluctable, mais sur l’identité de l’heureux futur acquéreur : Nestlé ou Amazon ou, peut-être, la Chine ? [16] Rappelons que Hain Celestial est le propriétaire de Lima et de Danival et d’une pléthore d’autres sociétés alimentaires – plutôt non bios que bios. [1] [29] [31]
…/…
« Sabotage généralisé… »
En ces temps, tout est inversion des valeurs.
Il aurait été normal que ce fussent les produits traités chimiquement qui reçussent* un étiquetage d’avertissement « CHI »(chimique), dés le départ.
Oui mais voilà, cela ne se serait pas vendu!
..Et les néo-marchands n’auraient pas pu faire fortune sur la disparitions des anciens…
*) Attention, l’abus peut-être dangereux!
Les « Label Bio » sont de vastes fumisteries commerciales.
Une personne m’en a suffisamment parlé ayant travaillé chez et pour Bio coop en tant que cadre supérieur et pas comme vendeur. Il a monté son magasin dans la région PACA et là aussi il a pu apprécier la « Qualité » des controles des label AB.
Aucun controle des aliments, uniquement un controle des documents et du versement des cotisations pour la certification.
Un controle de la DGCCRF est largement plus rigoureux que ces encaisseurs patentés.
Oh que oui !
Et c’est valable pour la plupart des labels français.
Ayant été actionnaire/gérant d’une société de « chauffage écolo » je pourrais vous parler longuement des labels quali-mesfesses*.
Mais à quoi bon? Vu que tout le monde s’en fout, puisque je ne suis pas Nabilla.
*) https://www.qualit-enr.org/
HS: faits remarquables: https://www.societe.com/societe/ass-qualite-energies-renouvelables-qualit-enr-489907360.html
– Les bilans de l’assos ne sont pas accessibles.
– L’assos semble fermer et renaître sous un nouveau N°de SIRET…tous les 5ans.
Eh oui Thierry, il faut un contrôle. Un cahier des charges ne suffit pas.
Merci Volti pour cette recherche, c’est très intéressant. Seul le label Bio Cohérence semble sortir du lot, sauf que… je n’en ai jamais vu.
Bien sûr, trouver un fermier local, qui pratique le bio, même s’il n’en a pas le label, cela peut être tout aussi productif, si ce n’est davantage.
Au détracteurs du bio, j’aimerais dire ceci: il est bien imparfait, d’accord. Il y a des abus, d’accord. Mais il nous faut quand même l’encourager – dans la limite de nos possibilités évidemment – et ouvrir l’œil (et le bon !), poser des questions, enquiquiner les commerçants en fouinant pour trouver les bons labels, les bonnes indications, leur demander des preuves… Bref, il nous faut être des sentinelles. C’est NOTRE boulot de consomm’acteurs !
Un cahier des charges, il y en un pour chaque projet gouvernemental. Il n’y en a pas un qui soit respecté.
Croire que le BIO va respecter quoi que ce soit? L’exemple est donné en haut.
Seul les petits y croient et font le max pour respecter les obligations, surtout au niveau de la cotisation ou si tu es en retard, une charmante personne viens te voir pour te rappeler a l’ordre (financier). Autour de Marseille des petits agriculteurs y ont cru…
salut les moutons.pour les légumes. le meilleur label bio,c’est dans son propre jardin.malheureusement tout le monde n’a pas de jardin.
Nature et progrès est à privilégier mais souvent si pas toujours plus cher.
Pas de magasin ni de produit « bio cohérence » dans mon coin !
Les produits estampillés Nature et Progrès sont introuvables ici, et très rarement ceux de Demeter !
Restent les Biocoop, Biomonde qui vient de passer la main aux « comptoirs de la bio » dont j’aimerais bien voir le cahier des charges d’ailleurs.
Il y a très peu de producteurs bio locaux et sont encore plus rares ceux qui vendent à la ferme.
Sur Grasse il y a Nature-distribution, tout bio, dont les produits même cultivés sur place sont hors de prix – alors que j’ai connu cet endroit à ses débuts , la vente se faisant dans une remise, mais les fils ont repris et fait prospérer comme c’est souvent le cas – les légumes viennent de toute la France et un peu d’Italie, mais par contre trop souvent les fruits sont partis de bien loin…. J’avais fait la remarque un jour en disant que ce n’était pas écologique, il m’a été répondu que les clients voulaient trouver en bio et toute l’année, ce que les grandes surfaces proposent en non bio, et qu’ils étaient donc « obligés » sous peine de perdre leur clientèle de s’approvisionner partout où c’était possible.
Donc, quand on trouve des fraises ou des tomates en décembre, les consommateurs sont bel et bien responsables…