Comme l’a démontré Newton avec sa pomme, rien ne peut monter indéfiniment et la descente, quand ça concerne l’argent, risque de faire du bruit.
L’Institut für Wirtschaftsforschung (IFO) est un important institut allemand de recherche économique qui publie, chaque mois, un indice de confiance des entreprises. L’indice IFO est calculé sur la base de questions posées à plusieurs milliers d’entreprises allemandes qui opèrent notamment dans le commerce de gros et dans la distribution au détail.
L’indice IFO est surnommé l’indice du « climat des affaires » outre-Rhin
Plus les gens sont confiants et optimistes dans les entreprises, plus cet indice est en hausse et inversement, plus les patrons sont déprimés plus cet indice est bas et le climat des affaires évidemment mauvais.
Ce qui est intéressant c’est que le Holger Zschäpitz, journaliste économique vedette du Welt en Allemagne (un quotidien), s’est « amusé » récemment, c’est-à-dire hier, à comparer cet indice du climat des affaires, le fameux IFO, avec les évolutions de la courbe des taux.Une régularité des cycles du « moral » logique !
Ce qu’il veut y voir lui, c’est une corrélation qui, franchement, ne me frappe pas pour tout vous dire entre hausse des taux et indice IFO.
Je ne vois pas grand rapport entre ces deux paramètres, si ce n’est que jamais dans l’histoire ces deux courbes ont été aussi éloignées les unes des autres.Comme vous pouvez le constater, les taux sont au plus bas… et le moral au plus haut. Bon, c’est vrai que de l’argent gratuit aide les entreprises souvent à voir les choses du côté positif.
Dans le cas de l’Allemagne, c’est surtout que l’industrie germanique a su jusqu’à présent profiter à plein de la mondialisation, qui n’a pas été dramatique pour les usines allemandes n’ayant pas fermé par milliers comme en France ou aux États-Unis grâce à un positionnement haut de gamme et au fait que les Chinois restaient encore loin derrière la « qualité allemande ».
Tout cela est en train de changer et les années qui viennent risquent d’être nettement moins favorables à l’industrie allemande, et je répète, encore une fois, que l’Allemagne va détester la mondialisation dans les 5 ans qui viennent car dans les 5 ans qui viennent, la Chine, qui a terminé sa montée en compétence, va accélérer sa montée en gamme.
Ce que nous montre ce graphique c’est que l’indice IFO n’a jamais été aussi haut avant chaque crise et qu’il va certainement chuter brutalement, car il ne reste jamais haut sur des plateaux stratosphériques très longtemps.Ce que nous montre ce graphique, c’est qu’effectivement nous sommes sans doute à la veille d’un gros décrochage… et si ça décroche, c’est qu’il y aura une raison.
Et pour notre camarade journaliste économique en Allemagne, la raison pourrait être un krach obligataire.Sur cette conclusion-là, je suis d’accord. Un krach obligataire serait de nature à ruiner le climat des affaires en Allemagne, mais il ruinerait aussi à peu près le monde entier et ravagerait un pays comme la France, endettée à plus de 100 % de son PIB. Des taux à 5 % en moyenne, ce qui est loin d’être élevé, coûteraient à notre pays plus de 100 milliards d’euros par an rien qu’en charge de la dette, c’est-à-dire en intérêts !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT pour Insolentiae
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Vous avez peur de perdre votre argent ? Rassurez-vous, la seule valeur du papier-monnaie c’est celle de l’arbre abattu. Quant aux comptes en banque remplis de chiffres, demandez-vous simplement qui contrôle la machine à sous.
Le seul conseil qui vaille : débarrassez-vous de vos dettes au plus vite, avant que les banques ne vous débarrassent de vos biens …
Tout et perdu, mais il n’est pas trop tard. Rendormez-vous !
M.G.
Bonjour,
La valeur du papier-monnaie est bien en deçà de celle d’un arbre. Ce dernier est un être vivant et rend une quantité de services à tous les autres êtres vivants que le papier-monnaie ne peut rendre.
Je n’ai peut-être pas bien compris vos propos et dans ce cas je m’excuse pour mon intervention.
Effectivement, la valeur d’un arbre est inestimable tant il est indispensable, non seulement pour l’Homme, mais pour la pérennité des écosystèmes. Mon propos tentait simplement d’attirer l’attention sur la valeur réelle du billet de banque qui n’est pas sa valeur faciale, mais bien celle d’un morceau de papier de quelques centimètre carrés …
M.G.