Disparition des abeilles : les apiculteurs dénoncent l’autorisation “en catimini” d’un nouveau néonicotinoïde en France…

Et il fait quoi “la Hulotte”, il fait semblant ?

Le déclin des abeilles en Europe est surprenant par son ampleur selon certains spécialistes. “Pour notre alimentation, nous avons besoin des pollinisateurs, dont les abeilles”, a expliqué, jeudi 19 octobre sur franceinfo, Gilles Lanio, président de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF). Problème : des traces de pesticides toxiques pour les abeilles ont été détectées dans 75% du miel produit dans le monde entier. Et “les choses n’évoluent pas toujours dans le bon sens”, a estimé Gilles Lanio qui dénonce l’autorisation “en catimini” d’un nouveau néonicotinoïde.

franceinfo : Cela fait des années que l’alerte sur les effets des néonicotinoïdes sur les abeilles est lancée, est-ce que les choses évoluent ?

Gilles Lanio : Elles bougent, mais peut-être pas toujours dans le bon sens. Pour preuve, on a demandé depuis longtemps le retrait des néonicotinoïdes. Il y a des tergiversations. La loi de la biodiversité a donné des délais avec le retrait des néonicotinoïdes en France en septembre 2008, et en 2020 si on n’a pas pu trouver de produits de substitution pour certaines cultures. On en est là. Sauf qu’on avait attiré l’attention de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses) sur un produit qui s’appelle le sulfoxaflor. Il a été présenté par son fabricant comme non-néonicotinoïde aux États-Unis, sauf qu’un jugement l’a bien classé comme néonicotinoïde. C’est un neurotoxique. Et avant-hier [mardi], à notre grande surprise, on a appris qu’il était autorisé. La France l’autorise ! En gros, on nous annonce qu’on va retirer les cinq néonicotinoïdes qu’on avait demandés, mais on va les remplacer par un nouveau : le sulfoxaflor, qui agit comme un néonicotinoïde.

Comment expliquez-vous ce revirement ?

Je ne sais pas. Je suis abasourdi. C’est invraisemblable ! Le ministre de l’Environnement nous a dit qu’il ne voulait plus des néonicotinoïdes, car c’est une catastrophe écologique. Le président de la République s’est lui-même prononcé sur le sujet en disant qu’il fallait sortir de ce système. Et là, j’apprends, à ma grande surprise qu’on a permis en catimini à un nouveau néonicotinoïde d’apparaître. Si là-dessus, Nicolas Hulot ne tape pas du poing sur la table… C’est quand même un ministre d’État ! Ce n’est pas cohérent à la vue des discours prononcés.

La disparition des abeilles serait donc due, selon vous, aux néonicotinoïdes ?

Sans se tromper, on peut incriminer les produits chimiques. Je citerai juste un exemple basique : sur le continent, aujourd’hui, on sait qu’on perd à peu près 30% en moyenne de colonies d’abeille par an. C’est considérable. Ce chiffre était bien inférieur avant 1994 et l’apparition des néonicotinoïdes. Un autre exemple nous montre que quand il n’y en a pas ça marche. Sur l’île d’Ouessant, où les ruches ne sont pas perturbées par l’agriculture, on a entre 1% et 3% de mortalité par an. C’est donc l’environnement qui influe.

Il faut jouer sur la législation ?

…/…

Lire l’article complet

Source France-Tv-Info

Volti

9 Commentaires

  1. Semblant non juste complice ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif …le sale fils de tepu ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif

  2. Les abeilles (et autres volatiles) disparaissent beaucoup à cause des antennes très fortes implantées dans la nature pour que les humains dépendants puissent capter partout les ondes électromagnétiques (téléphone, radio, télévision, Internet, …)

  3. La sélection pratiquée depuis de nombreuses années par les apiculteurs est également responsable de cette sur-mortalité dans les ruchers, arrêtons d’accuser les agriculteurs , ils sont les premiers pénalisés par ce problème . Dans ma région, beaucoup d’entre eux mettent en place des ruchers pour essayer de multiplier les essaims .
    En ce qui concerne la disparition des insectes , nos médias devraient arrêter de nous bourrer le crâne avec ça !
    j’habite à la campagne et je peu vous dire que les petites bêtes grouillent de partout , nous sommes loin de l’hécatombe annoncée par nos journalistes parisiens, c’est très tendance de dire que toutes les bestioles disparaissent à cause des idiots de paysans qui pulvérisent des pesticides sans compter !
    Si vous ne me croyez pas aller donc faire un tour en vélo dans la “vraie” campagne , la petite bête aura tôt fait de vous piquer l’oeil ou de vous salir le pare brise de votre voiture. Mais pour voir cela il ne faut pas vivre en ville !

    • Ouais… J’habite la ‘vraie’ campagne et on a déjà perdu plusieurs essaims dans nos 2 ruches, malgré que rien ne soit traité sur le terrain qui de plus regorge de fleurs en tout genre toute l’année. Mais les abeilles rayonnent de 2 à 3 kms autour de leur ruche et nous on n’a pas tout ça comme surface, très loin de là… Les agriculteurs du coin traitent à tout va sur les terres autour et je connais plusieurs enfants qui ont de graves problèmes de santé à chaque fois qu’ils épandent leurs merdes chimiques. On a fini par foutre totalement la paix à nos abeilles (on leur laisse leur miel) et malgré tout il y a de la casse…

      La plus grande préoccupation de nos brillants agriculteurs locaux est d’avoir le plus gros tracteur possible avec toute la machinerie qui va avec, faut voir les machins avec des bras longs comme un jour sain pain pour épandre les merdes de Mansanto, Bayer and Co. A vomir, au propre comme au figuré.

    • Et puis je ne sais pas de quelle sélection tu parles, nous on a la chance de connaître quelqu’un capable de trouver un essaim sauvage en forêt, on sélectionne rien du tout. Ton commentaire me reste en travers de la gorge, c’est un déni de réalité complètement surréaliste: si les abeilles meurent c’est à cause de ceux qui en prennent soin, pas à cause de ceux qui empoisonnent le vivant à longueur d’année. Ta ‘vraie’ campagne ne doit pas s’étendre beaucoup plus loin que le bout de ton nez, et ce n’est pas un journaliste parisien qui te dit ça, c’est sûr.

      • pas d’animosité, je vais essayer de te répondre moi aussi j’ai des ruches l’an dernier 100% de mortalité ,le diagnostic invasion de teignes. Cette année beaucoup d’essaimage et j’ai rempli plusieurs ruches , pour l’instant tout se passe bien. Pour ce qui est des essaims sauvages ,malheureusement je crains qu’il n’existent plus à cause des hybridations réalisées chez les pros, une abeille ça vole très loin ! Autre sujet , les enfants malades à cause des traitements, il suffit de réaliser des analyses pour au moins prouver cela et porter plainte, c’est trop facile d’incriminer sans preuves , mais c’est vrai en ville les petits sont en pleine forme!!! Les enfants de mes potes paysans sont tous malades , les anciens sont tous morts empoisonnés et ceux qui travaillent dans les champs sont tous sous chimio ou stériles, non c’est une blague les vieux font encore leur jardin à 90 ans et les enfants vont bien. Malheureusement, les personnes que je connais gravement malades vivent en ville et n’ont jamais approché un bidon de pesticide .
        Enfin, je pense que tu habites dans une région prospère pour voir autant de paysans riches, au point de jeter leur argent par la fenêtre en achetant du matériel( ils en ont peut être mare de bosser plus de 35 h par semaine) . Chez moi, ils cherchent plus à le revendre pour se faire de la trésorerie .
        Mais, en suivant votre raisonnement ,il n’y aura bientôt plus de paysans, d’ici peu grâce aux pesticides, ils seront tous morts. Vous en serez enfin débarrassé !

Les commentaires sont clos.