Des emballages alimentaires qui nous empoisonnent…

Pierre Rabhi dit “Bientôt il faudra se souhaiter bonne chance au lieu de bon appétit“.

L’agence de sécurité sanitaire a mis en évidence les risques liés aux huiles minérales et incite les fabricants à adopter de nouveaux procédés.

Pâtes, riz ou lentilles sont des produits de consommation courante, a priori sains. Pourtant, selon la manière dont ils ont été conditionnés, ils pourraient s’avérer nocifs pour la santé. Dans un avis publié le 9 mai, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a en effet révélé que les huiles minérales présentes dans les encres et adhésifs des conditionnements en papier et en carton se répandent dans les aliments qui se trouvent au contact de l’emballage.

Deux catégories d’huiles constituées d’hydrocarbures sont dans le collimateur des experts : les MOAH (« mineral oil aromatic hydrocarbons ») et les MOSH (« mineral oil saturated hydrocarbons »). « Compte tenu du caractère génotoxique et mutagène mis en évidence pour certains MOAH, l’Anses estime qu’il est nécessaire de réduire en priorité la contamination des denrées alimentaires par ces composés », écrit l’Agence dans un communiqué. Avant de mener des études complémentaires pour déterminer la composition exacte de ces huiles minérales, les auteurs du rapport appellent les fabricants à agir pour « limiter l’exposition du consommateur ». Comme première mesure, l’organisme public suggère « d’utiliser des encres, colles, additifs et auxiliaires technologiques exempts de MOAH dans le procédé de fabrication des emballages en papier et carton ».

« Barrières adéquates »

Les contenants fabriqués à partir de matières recyclées sont particulièrement surveillés par l’agence, qui évoque à leur sujet une « forte contamination » due aux composants toxiques qu’ils contiennent, comme les encres et les colles. Les supports imprimés sont considérés comme l’une des principales sources d’huile minérale dans les emballages recyclés.

L’Anses incite le secteur de l’impression à chercher les moyens de changer ses méthodes de production pour utiliser des produits dépourvus de MOAH. En fait, c’est le procédé de recyclage tout entier qui est à analyser à la loupe pour comprendre à quelles étapes sont introduites des huiles minérales. Pour finir, les experts de l’Agence recommandent de renforcer les emballages en y intégrant des barrières étanches aux flux de MOAH et de MOSH. Ils suggèrent l’utilisation de revêtements comme le plastique PET, l’acrylate ou le polyamide. L’amidon est une des pistes de recherche possibles, son efficacité est aussi à l’étude.

« C’est un rapport que l’on attendait depuis plusieurs années, explique Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch, une ONG de défense des consommateurs née en 2002 après la crise de la vache folle. Voilà longtemps que nous interpellons les industriels ainsi que les ministères concernés à ce sujet. Ils y étaient sensibles mais attendaient l’avis de l’Anses. »

En octobre 2015, Foodwatch avait testé une centaine d’aliments de grande consommation en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Les analyses ont montré que 60 % de ces produits contenaient des MOAH. Forte de ces résultats, l’ONG a lancé une pétition en ligne demandant à la Commission européenne la mise en place de normes pour « fixer des limites strictes à la quantité d’huiles minérales présentes dans les aliments et imposer l’utilisation de barrières adéquates pour tous les emballages en papier et carton. »

« Encres végétales »

En 2012, l’Autorité européenne de sécurité des aliments avait de son côté jugé l’exposition aux MOAH « particulièrement préoccupante ». « Notre objectif est clair : nous voulons obtenir une décision au niveau européen. Nous pensons que cela peut bouger très vite, car les choses sont en train d’évoluer », résume Mme Jacquemart.

En novembre 2016, six enseignes de la grande distribution (E. Leclerc, Carrefour, Lidl, Intermarché, Casino et Système U) se sont engagées à réduire les niveaux de MOAH et de MOSH dans les produits de leurs marques respectives.

« Nous avons décidé d’utiliser des encres végétales sur nos 1800 produits emballés dans du carton, annonce Hervé Gomichon, directeur qualité du groupe Carrefour. Le but est de ne pas contaminer nos produits mais également de ne pas envoyer d’emballages contaminés dans les circuits de recyclage. »

Les 43 produits qui ne contiennent aucune barrière entre le paquet et les aliments, comme c’est le cas pour les pâtes, sont désormais constitués de fibres vierges. Une norme allemande fait pour l’instant office de référence – les produits finis ne doivent pas contenir plus de 2 milligrammes de MOSH par kilogramme, et aucun taux de MOAH ne doit être détecté. Un premier pas avant que la France légifère. « Il est urgent que les autorités publiques prennent des mesures, sinon nous sommes à la merci des engagements volontaires des uns et des autres », conclut la directrice de Foodwatch.

Source: Volodia Petropavlovsky pour Le Monde  relayé par SOTT

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Commentaire: Les pâtes, le riz et les légumes secs ne sont pas trop en odeur de sainteté, ici, sur Sott : inflammatoires, bourrés d’hydrates de carbone, affublés de nutriments peu assimilables, contaminés aux pesticides et aux OGM. Il fallait bien un emboîtage à la hauteur. Chose faite, découvrons-nous, avec des emballages saturés de produits chimiques qui imprègnent, au fil du temps, des aliments déjà particulièrement médiocres. Heureusement, et comme d’habitude, l’Anses va nous pondre une petite norme, une mesurette, un seuil. Qui nous diront que, magiquement, que nous n’avons plus rien à craindre de ces poisons que nous avalons quotidiennement, puisque les industriels sont pleins de bonne volonté, les scientifiques tout à fait honnêtes, les réglementations imprimées noir sur blanc, en bonne et due forme.

Encore une fois, on pourra prendre la mesure de l’incommensurable absurdité de notre situation, liée à une époque qui nous voit mourir, littéralement, de notre nourriture…

 

Volti

9 Commentaires

  1. Une recette excellente a été choisie pour cet été et pour les Gueus.
    Garantie sans matière grasse, car la vaseline a été retirée par l” économiste soucieux de vos économies
    Maitre Jacouille Al Talie du Sud.
    Nous voulons remercier le parrainage Bénévole de certaines entreprises du caca 40.
    Ainsi que tous les partenaires publicitaire qui vont permettre de réaliser cette Grande Bouffe.

    Ce repas ne sera servi que cet été, après les digislatives (Merci pour votre compréhension).
    Je ne devrais pas vous le dire mais après les digislatives nous changerons de chef cuisinier,
    je vous aide: il est servi avec le repas et vous permet une bonne digestion, car vous vous promené dans les rues avec des pancartes après le repas

    ” Demi bras de Macronade au Grosse Konery”
    servi avec une eau minérale Naturalisé gazeuse “Valseuse” (pour une meilleure digestion).
    A la célèbre liqueur Catalane 49.3.

    Cette recette ne peut être servi dans un autre restaurant, sauf s’ il en fait la demande.
    A ce jours seul LR (les ripoux) qui se sont alliés peuvent le servir.
    Les restaurants:
    -Chez “Madame Le Stylo” (trop fin, nous nous mettons un demi bras pour le moment).
    -Chez “Mémé Anchon” (adresse; au vieux porc de Marseille)
    -Chez ” A tes tous seul ineau” ( surtout à éviter, Il détaille trop le menu).
    Il sera servi pendant 5 ans et renouvelé par tacite reconduction, sauf si vous en faites la demande par courrier recommandé, l’adresse vous sera communiqué dans 10 ou 12ans?
    Nous nous excusons pour cette lenteur administrative.

    Toute ressemblance avec un menu, un personnage, ou autre est pur coïncidence.
    Si vous avez des idées ou suggestions pour accompagner ce repas, ils sont les bienvenue

  2. Comme beaucoup d’autres choses le problème ne réside pas vraiment dans les emballages alimentaires mais plutôt dans ce truc machin qu’est l’anses (établissement public à caractère administratif (EPA)).
    Tous ces EPA qui fleurissent en parallèle des AAI ( Autorité administrative indépendante) ne font qu’aggraver les situations. Ces “organes de contrôle” devraient être populaires et non administratifs.

  3. Ne vous embêtez plus a attendre la prochaine dénonciation sur les procédés de l’agroalimentaire!

    MANGER BIO, DES PRODUITS FRAIS ET LOCAUX POUR LES FRUITS ET LEGUMES, ET POUR LE RESTE DES MATIERES PREMIERES SANS EMBALLAGE (CÉRÉALES, FRUITS SECS, ETC…)

    c’est ce que je fais depuis des années…. le problème des emballages n’est pas une nouveauté… le problème des produits transformés non plus.

    Si l’on creuse vraiment, on s’aperçoit que peu de denrées alimentaires échappe aux procédés toxiques utilisés par l’industrie. Toutes ces toxicités ont déja été évoqué a maintes reprises depuis plus de 20ans par des revues comme BIOCONTACT par exemple.

    Mais bon, les alertes de la sphère BIO, tout le monde s’en fout…jusqu’au jour ou on en parle dans les grand média….hélas!

    • Ceux qui s’en foutent, après tout c’est leurs problèmes! … ils auront des surprises dans un avenir proche, et ils diront, c’est la faute au destin … normal!

  4. Comme l’a dit Logic manger frais et local. Il y a de plus en plus de produits en vrac disponibles, riz,pâtes, lentilles, farine, fruits secs,etc… Boycotter les grandes surfaces. Comme toujours il faut s’attaquer aux causes et pas aux conséquences. On s’en fout que leur encre soit toxique, on ne devrait plus consommer des produits emballés! Tout cela permet d’éviter des substances chimiques mais surtout de limiter nos déchets!
    Trois minutes pour se motiver :
    https://www.qwant.com/?q=albatros%20plastic%20mort&t=videos&o=0:2365581dcaf713b2c511bd430983244c

  5. “on ne devrait plus consommer des produits emballés!”
    C’est Attali qui disait, ce qui compte c’est l’emballage, dedans on peut mettre n’importe quoi … et oui, c’est comme ça que ça marche!

    Vendre du vent ! …. c’est à tous les niveaux, inclus la politique. Ils ont même étés formés pour ça, le comble de la bêtise humaine!

    Produit en vrac dans les biocoop, perso je n’utilise que très rarement des sachets .. à quoi bon puisque dans la demi heure qui suit nous allons devoir nous en débarrasser !

  6. Cette solution pourrait peut-être s’appliquer à certains emballages

    Contre le plastique, une entreprise invente des assiettes en feuilles

    http://positivr.fr/assiettes-feuilles-arbre/?utm_source=actus_lilo

  7. ne plus manger…

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