Et si nous plantions des pomates ? pommes de terre et tomates sur une même plante

N’est-ce pas génial? Une plante 2-en -1 sans traitement OGM, qui pousse et vos offre double-service? Et le mieux, c’est que les jardiniers peuvent créer eux-même cette plante dans leur potager!

TomTato-GeoAdo

Comme chaque année, la Société d’Horticulture du Bas-Léon, SHBL, tenait un stand à la Fête des Fleurs de Ploudalmézeau.

C’est, pour nous, l’occasion de faire partager au public, très nombreux pour cette édition 2012, notre passion pour le végétal. De nombreuses plantes dont certaines très rares étaient à la vente comme par exemple le dahlia géant, Dahlia imperialis, qui peut monter à 4 mètres de hauteur.

Mais notre “plante phare” était la pomate. Les greffeurs de la SHBL aiment expérimenter d’anciennes techniques de greffe aujourd’hui méconnues du grand public.
Michel Loaec, passionné de greffe, s’essaye à de nombreuses expériences et son nouveau livre de chevet est un ouvrage de 1946, ‘L’Art de Greffer’, dans lequel l’auteur, Charles BALTET, nous transmet sa passion de l’horticulture.

Un livre très intéressant et toujours d’actualité aujourd’hui que vous pouvez lire en ligne en cliquant sur le titre de l’ouvrage.

Mais revenons à notre pomate. Michel a greffé un plant de tomate sur un plant de pomme de terre.

La tomate et la pomme de terre sont deux plantes de la même famille, les Solanacées, qui toutes deux produisent des fruits, des baies de différentes grosseurs suivant les espèces ou variétés.

La tomate, Solanum lycopersicum.

La pomme de terre, Solanum tuberosum.

Inutile que je vous parle des baies de la tomate, tout le monde connait ses fleurs jaunes puis les fruits qui peuvent être de différentes couleurs, de différentes formes et de différents calibres.
Mais pour ce qui est des baies de la pomme de terre, très peu de personnes en ont vues dans leur vie. Les fleurs de pomme de terre peuvent être de différentes couleurs, blanc, rose ou bleur mauve suivant les espèces et variétés. Les fruits, non consommables, ressemblent à des tomates cerises noires. Les tiges souterraines produisent les tubercules que nous consommons.

 

Le greffage :
Prenez une belle pomme de terre germée, peu importe la variété. Si vous plantez en serre, choississez une variété primeur que vous connaissez bien.

Enlevez tous les germes sauf un. Gardez le plus beau germe parmi les plus gros.

Prélevez un gourmand sur un plant de tomate, d’une longueur d’environ 10cm Peu importe la variété, mais, je vous conseille de choisir plutôt un plant de tomate cerise. Pourquoi ? Parce ce qu’elle donne des petits fruits. Il faut se rappeler que la pomme de terre produit des petites baies. Donc, les fruits de la “pomate” auront moins de difficulté à mûrir.

Pratiquez une greffe à l’anglaise. Pour ce faire, coupez de biais la base du gourmand de tomate et de biais la partie haute du germe de pomme de terre. Utilisez un bon greffoir bien tranchant.
Faites coïncider les deux parties en les maintenant par une petite pince spéciale de greffage. Si vous n’avez pas de pince, utilisez un morceau de scotch déchirable. Procéder délicatement, les deux parties étant molles, il ne faut pas les écraser entre les doigts.
Plantez maintenant cette nouvelle plante comme vous plantez des pommes de terre mais, attention,
n’enterrez pas le point de greffe pour l’instant. Le point de greffe doit d’abord sécher en formant un cal.
Au bout de quinze jours environ, quand le cal sera bien formé, vous buterez la pomate en ramenant la terre tout autour de façon à ce que le point de greffe soit enterré d’au moins 1 à 2cm.

 

La culture :
Vous traiterez la pomate préventivement à la bouillie bordelaise. Au fur et à mesure de la croissance, vous buterez à nouveau. Vous supprimerez les gourmands sur la partie aérienne.

 

La récolte :
Les pommes de terre seront mûres avant les tomates. En septembre, vous dégagez la terre délicatement pour récolter vos pommes de terre.
Comme vous avez correctement buté la pomate, la tomate a développé son propre système racinaire et peut donc continuer à vivre et à alimenter les fruits.
Ce que vous n’aurez pas, ce sont les fanes de pommes de terre.

 

Source: Hortimail.over-blog.com

Au pire, il suffit de trouver des graines…

 

Benji

14 Commentaires

  1. C’était une pratique courante des maraîchers de Paris.

  2. Un excellent article pour les jardiniers débutants :

    Jardinage : 10 astuces de maraîchers pour réussir votre potager en culture bio

    http://lesbrindherbes.org/2016/04/01/jardinage-10-astuces-de-maraichers-reussir-potager/

  3. Une tentative a été faite avec du Tabac: Le Tobacco….

  4. Ces deux plantes n’en étaient qu’une il y a bien longtemps. Elles sont cousines. La pomme de terre n’est qu’une adaptation de la tomate à la migration en altitude lors de la formation de la châine des andes, la tomate actuelle elle étant restée dans l’état qu’elle connaissait de son évolution au niveau de la mer.

  5. Salut , ça marche avec une bonne partie des solanacée, poivron tomate, tomate aubergine, aubergine poivron, patate poivron, si on part pour des variétés tardive de patates ça va le faire mais les précoce non, a moins de vouloir récolter en octobre des patates pleines de limaces et autres saloperies.
    Y’a un vendeur de graine (je lui ferais pas de pub, mais il est célèbre d’un pour la qualité de ces semence et de deux pour avoir faire un procès a l’asso kokopelli) qui vend des graine de tomate pour faire des pied mère destiné à être greffé des greffons de tout type (tomate, aubergine, poivrons et pourquoi pas patate).

    Perso je m’en tient à greffer tomate sur tomate et c’est déjà pas évident …LOIN DE Là!!
    Bon courage pour la saison 2016 les moutons , mon petit doigt me dit que ça va pas être une année à tomate (l’an dernier par contre se fût un année exceptionnel pour les tomates grâce à la secheresse =) , mais les reste… )

    • J’ai des pieds de tomate sur mon petit balcon, une tuerie à manger!!! Pas besoin de sel ni de quoi que ce soit, le plaisir est là, ce n’est pas une truc plein d’eau comme dans le commerce. Alors la greffe, je sent que je vais tenter de mon côté, sait-on jamais…

    • Bonjour Rudolphe Vandenberg

      Je me pose une question.

      Vu le nombre de variétés rustiques et d’autres part le surplus de boulot, sans parler du risque échec, quel intérêt trouves-tu à exécuter une greffe tomate/tomate ?
      Il est vrai que certains disent que le plant est plus résistant et plus productif.

      Perso je reste interrogatif, vu qu’ un jardinier averti peut parfaitement “faire souffrir” un pied conventionnel pour arriver au mêmes résultat sans passer par la greffe.

      Mais n’ayant point la science infuse, ton témoignage m’intéresse.
      Merci.

  6. pour le gout
    éviter d’enlever les feuilles comme le font bon nombre de jardinier
    et surtout ne jamais mettre une tomate au frigo

    • sinon pour ce qui est greffage, je verrai cela quand je serai en retraite!
      quand j’aurai plus de temps et de plus de place.

      moi ma technique je stoppe au dessus de la troisieme ou quatrieme grappe suivant la force du plant, et laisse le gourmand le plus haut tirer la seve, tout le reste de la seve va direct dans les tomates et plus dans la tige principale

      je fais cela assez tot dans la saison, bien avant tout le monde, et je trouve le résultat pas mal comme méthode
      je trouve que c’est aussi un gain de temps

      cette méthode ne s’applique pas pour les tomates cerise

  7. Super Benji^^, cette hiver j’ai tester un truk pour voir, j’ai garder3-4 plants de poivrons que j’avais lancer tard dans la saison (juin) et bien figure toi qu’ils ont toujours bien vivant et me donnent de délicieux petit poivrons.Je les est mis sur mon bord de fenêtre le plus lumineux et voila, un peu de fumier au cul et ça a pousser tout l’hiver.
    Bon la on sent qu’ils commence à en avoir marre d’être en pot (le pot est pas grand) mais y’a de cela deux -trois semaines ils se sont mis à me refaire pleins de fleurs et la j’ai une dizaine de poivrons qui poussent bien.Y’a eu un pose tout le mois de janvier ou ils faisaient plus rien mais là avec la durée des jours qui rallongent ça “run”.Je vais tenter l’hiver prochains de faire ça aussi avec des tomates cerises, je présent qu’il y a moyen car ces plantes dans leurs milieu naturel sont rustique et en France ça crève à cause du froid et/ou le mildiou qui est facilité par l’humidité des mois Septembre/Octobre.

    Pour ce qui est du greffage Marco ba en fait j’ai suivi un tuto sur youtube, la technique du mec avec les bouteilles coupées fonctionne mais il dit pas tout…enfin chez lui ya 80/100 de réussite car malgré ce qu’il dit y’a le “coup de patte” du jardinier qui y fait.
    Ce que j’ai retenu de mes expériences, quand tu insert le greffon sur le plant mère il faut bien bien que ce soit hermétique donc soit au scotch américain ou si tu en trouve les petites pinces spéciale greffe.
    Si c’est pas hermétique le greffon ce transforme en bouture(donc il fait des racine au lieu de ce souder au plant mère, soit le greffon crève et la le plant mère re fait des gourmand et répare comme en 40, soit tout crève.
    Par contre le peu que j’ai réussi sont VRAIMENT super vigoureux.Après moi je fait ça pour le plaisir de la réussite de cette technique ancestrale, mais j’aime autant mes plants tout à fait naturel.
    Sinon, je ne taille pas mes plants (les gourmands) à proprement parler, ma technique c’est d’étêter les têtes pleines de fleurs vers mi/fin juillet qui de toute façon n’aurons pas le temps de doner des fruits avant fin septembre(date critique pour le haut de la Loire).
    Ca donnent des plants plus touffus mais contrairement à ce que beaucoup colportent on obtient plus de fruits et aussi gros que les autres, l’avantage pour moi c’est que le plant n’a pas de plaie ouverte qui sont toujours les endroits ou le mildiou trouvent des portent ouverte et se propager.
    En revanche je le palisse pour évité que l’humidité stagne après la pluie.Une saison, j’ai un voisin dont le jardin était coller au mien, et bien début Août il a eu un attaque massive de mildiou sur ces plants taillés alors que moi mes plants juste palissé m’ont donner des tomates jusqu’à la fin “normal” de la saison.
    Pour limité le mildiou on peut utilisé le bicarbonate de soude sur les plants après chaque période de grosse pluie, ça modifie le milieu du champignon du mildiou et c’est absolument pas nocif.

  8. Mon voisin a greffé un caoutchouc sur un poirier.

  9. Il récolte des poires de lavement en caoutchouc.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

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