16 plantes sauvages comestibles : guide pratique

Et si nous profitions du week-end ou des congés de Décembre pour aller flâner et s’oxygéner un peu? Car la nature est d’une richesse inégalée, et que nombre de “mauvaises herbes” qui n’intéressent personnes peuvent apporter un plus indéniable pour s’alimenter à moindre coût. Quoi de mieux qu’une soupe d’orties ou une salade de pissenlits? Et en cas de coup dur un jour, cela sera toujours utile de savoir quoi cueillir pour pouvoir manger, alors que d’autres contempleront une assiette vide…

violettes

De nombreuses plantes sauvages prolifèrent dans les jardins. La bonne nouvelle ? Nombre d’entre elles sont comestibles. Une fois lavées, elles peuvent être cuisinées de multiples façons et agrémenter vos plats. Petit tour de ces végétaux que l’on peut manger, sans avoir un euro à débourser.

« On croit que certaines plantes sont des mauvaises herbes alors qu’en fait, on peut les manger. Et en plus, ça permet de faire des économies ! » : Anja Schmid, membre de l’association lilloise Des jardins et des hommes, ne tarit pas d’éloges sur les plantes sauvages comestibles. Ce dimanche-là, elle organise à la ferme pédagogique de Lille une visite guidée. Le but ? Présenter au public les nombreuses plantes sauvages qui peuvent être cuisinées, et, surtout, mangées.

Au milieu des vaches et des moutons, une dizaine de curieux y participent. Tous, ou presque, sont déjà familiers de la pratique. Cécile, 76 ans, est par exemple très enthousiaste : « Je trouve cela très agréable de ramasser ses plantes directement dans son jardin, et ensuite de les cuisiner. » Elle se préparait déjà des tisanes avec de la mélisse, mais a appris aujourd’hui de nouvelles recettes. C’est qu’à la fin de la visite, Anja anime avec deux autres collègues un atelier.

Au programme : préparation d’une moutarde avec des feuilles de Renouée du Japon, ramassées lors de la ballade. Une plante, parmi beaucoup d’autres, qu’il est simple de cuisiner. Tour d’horizon.

Guide : 16 plantes sauvages que vous pouvez manger

1. Le houblon

Les jeunes pousses de cette plante herbacée peuvent se préparer comme des asperges. On trouve le houblon principalement près des lieux humides mais aussi dans les ronces. C’est entre juin et septembre qu’il est récoltable.

2. Le bouleau

Il y a plusieurs façons de consommer les produits de cet arbre. Sa sève peut être prélevée dès lors que ses feuilles commencent à apparaître. Pour cela, il faut faire un trou dans le tronc, à sa base. La sève, mangée le matin, a un effet purifiant sur l’organisme.

Une autre façon de consommer le bouleau est de faire frire ses feuilles quand elles sont jeunes et très sèches. C’est très bon dès lors qu’on en apprécie le goût amer.

3. Les orties

Cette plante de la famille des urticacées est très souvent présente dans les jardins. Il y a plusieurs façons de les cuisiner. On peut par exemple en faire un beurre. Pour cela, il faut en ôter les feuilles, les laver, puis les faire revenir avec du beurre. Faire refroidir, puis rajouter du beurre coupé en dés. Il ne reste plus qu’à mixer, saler selon votre convenance et c’est prêt.

Une autre façon de préparer les orties est d’en faire une tisane. Il suffit simplement de faire sécher les feuilles, puis de les faire infuser.

4. Les pâquerettes

On peut en faire du beurre, de la même façon que les orties. Les feuilles en elles-mêmes sont aussi comestibles, crues ou cuites. Elles peuvent par exemple agrémenter des salades.

5. Le sureau

Cette plante herbacée peut être préparée en beurre, de la même façon que les orties, ou bien en gelée. Elle peut aussi agrémenter des tisanes. Sa floraison, dans les forêts, a lieu de juin à juillet.

6. L’ail des ours

Aussi appelée ail sauvage, cette plante herbacée ne pousse que sur les sols frais. Elle ressemble beaucoup au muguet, qui est toxique. Il faut donc faire bien attention de ne pas les confondre. Pour la reconnaître, il suffit de la sentir : une forte odeur d’ail s’en dégage. Toutes les parties de l’ail des ours se consomment : feuilles, fleurs, boutons floraux. Ses feuilles sont notamment utilisées pour faire du pesto, mais peuvent également être consommées crues dans les salades.

A lire aussi : L’ail des ours, une plante condiment à découvrir

7. Le pissenlit

On peut fabriquer du miel à partir des fleurs de pissenlit. Cela s’adresse particulièrement aux personnes vegan, qui estiment que le miel d’abeilles est lui aussi d’origine animale. Pour cela, il faut laver les fleurs, les hâcher, puis les mettre dans une casserole d’eau. Une fois le mélange à ébullition, il faut le filtrer. Il ne reste plus qu’à remettre le mélange à cuire dans de l’eau, en rajoutant du sucre. Une fois que c’est prêt, le mettre dans un bocal : vous avez votre miel.

Il n’y a pas que les fleurs de pissenlit qui peuvent être consommées. Les feuilles également, en salade par exemple. Attention, le goût est très amer. On les trouve principalement entre avril et mai. Il vaut mieux choisir de les ramasser dans des endroits « sains », qui n’ont pas été traités aux pesticides.

8. La mélisse citronnée

On peut utiliser cette plante herbacée vivace dans des infusions ou des tisanes. Il suffit pour cela de faire sécher ses feuilles. On peut aussi s’en servir dans les salades de fruit ou les salades. Elle est réputée pour être un excellent calmant. On récolte ses feuilles au début de l’été. Il est d’ailleurs conseillé de le faire avant la floraison de la mélisse : les feuilles ont plus de goût à ce moment-là.

9. La violette

On peut consommer à la fois ses feuilles et sesfleurs. Concernant les feuilles, elles se cuisinent comme des épinards. On peut aussi les faire fondre dans une casserole avec de l’huile d’olive. On récupère le mélange et on peut ensuite, par exemple, en étaler sur un toast de fromage de chèvre.

Les fleurs, elles, peuvent se transformer en sucre. Pour cela, il faut mettre les fleurs dans un mixer, puis ajouter quatre fois leur poids en sucre. Une fois mixé, le mélange doit reposer une semaine dans un bocal. La violette a l’avantage de pousser un peu partout : dans les forêts, dans les champs, au soleil, à l’ombre…

Suggestion : Recette bio, palets aux violettes

10. Le lierre terrestre

Cette plante très nectarifère a des feuilles au bon goût poivré. On peut par exemple agrémenter ses salades avec. On le trouve généralement près des lieux habités, mais aussi dans les sous-bois humides. Il prolifère donc particulièrement en automne, quant il pleut.

Article en intégralité+illustration pour chaque plante sur Consoglobe.com

N’hésitez surtout pas à consulter l’article directement à sa source puisque une grande partie des citadins à l’heure actuelle n’a plus la connaissance des plantes existantes et ne ferait pas la différence entre une pâquerette et une laitue (ironie). Et pour aller plus loin, le sujet en vidéo:

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0feFY3aQMAw[/youtube]

Et vous avez même quelques exemples de recettes ici.

N’oubliez pas que ce que certains appellent “mauvaises herbes” sont en fait des herbes indispensables dont l’utilité se vérifie à de nombreux niveaux

Benji

20 Commentaires

  1. Une soupe d’orties aussi avec quelques pois cassés et deux pomme de terre. Mixée c’est superbe.
    Précision, pas les tiges que le feuilles.

    • La meilleure façon de consommer les feuilles d’ortie, pour profiter de tous leurs bienfaits, c’est crus. A récolter en dehors des zones polluées ou sinon bien laver avant d’ingurgiter.

      M.G.

  2. Bonjour les ME https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif
    Avec les boutons de pâquerettes on peut aussi faire des câpres de pâquerettes, c’est très bon, j’en avais déjà fait !
    Voici une recette trouvée sur le Net

    http://lejardindhelene.blogspot.fr/2012/05/capres-de-paquerettes.html

  3. Avec les violettes on peut faire des bonbons naturels pour les enfants,et ils peuvent aussi participer à la fabrication. recette

    http://www.bluemarguerite.com/Loisirs-creatifs/tuto-4515-violette-cristallisee.deco

  4. Sans oublier les baies de cynorrhodon ( Poils à gratter ) à cueillir en ce moment, pour faire tisanes, liqueurs et confitures

    http://www.consoglobe.com/cynorrhodon-vin-hiver-cg?absolument=true

    • Attention à ne pas vous faire choper par un garde forestier si vous faite votre cueillette en forêt, ça risque de vous couter bonbon ! hé oui comme beaucoup d’autres choses en France, il est interdit de récolter les bourgeons de sapin sur le domaine public …

      La liqueur de Bourgeon de sapin est excellente. Même principe de fabrication que la liqueur de génépi :
      1 litre d’alcool à 40° ou 45°
      200gr de bourgeons de sapin (épicéa) récolte mai/juin
      40 morceaux de sucre ou 240gr
      Laisser macérer 2 mois en bombonne, filtrez puis laissez vieillir (si vous pouvez) 🙂

      M.G.

  5. Que 16 plantes??
    et le plantain, la consoude, l’amarante, la bourse à pasteur, la mauve, le pourpier, la bardane racine incluse ??
    il y a plein de plantes qu’on peut consommer dans la nature les problèmes sont que certaines peuvent être toxiques si on en mange trop, et qu’il faut savoir les reconnaitre car il y en a qui peuvent ressembler a d’autres plantes qui sont toxiques

    Pour le sureau on peut aussi faire des beignets avec les fleurs, et du sirop ou de la confiture avec les fruits bien mûrs, c’est d’ailleurs bon contre la toux et la grippe

  6. Un merveilleux site d’identification, pour toutes les plantes du Sud, comestibles ou non, avec de nombreuses photos bien détaillées:
    http://www.florealpes.com/resultat.php?chaine=medicago&button=Go!

    Un forum très sérieux avec de nombreuses fiches:
    http://www.mauvaisesherbes.org/

    A partir de ces sites, du Livre de Couplan: Le Régal Végétal (très peu de photos), de celui de M-C Paume: Sauvages et comestibles, mais aussi avec http://garrigue-gourmande.fr/index.php?option=com_content&view=categories&id=50&Itemid=50 et d’autres encore, je me suis fait environ 400 fiches de plantes sauvages, qui vont de une à une dizaine de pages par fiches, avec photos bien sûr.

    Mais malgré cela, je ne les consomme que lorsqu’elles m’ont été confirmées par des Anciens, des personnes compétentes. Notamment lors d’une journée “cueillette” par exemple.

  7. ATTENTION! Sur cet article ainsi que sur l’article source je relève une erreur très grave. Ce n’est peut-être pas la seule, donc prudence.
    Je lis : “Le sureau : Cette plante herbacée peut être préparée en beurre, de la même façon que les orties, ou bien en gelée. Elle peut aussi agrémenter des tisanes. Sa floraison, dans les forêts, a lieu de juin à juillet”.
    FAUX, le sureau herbacé est le sureau hièble qui est TOXIQUE, contrairement au sureau noir qui est une plante ligneuse (arbuste) et dont les fleurs et les baies sont comestibles mais pas les feuilles. Les baies sont à consommer cuites car elles sont un peu émétiques crues.
    Comment différencier ces deux espèces ici : http://miniherbarium.canalblog.com/archives/2009/08/25/14849377.html

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