Solution pour “après”: cultiver ses champignons

Le nombre de personnes prévoyant un effondrement du système sont nombreuses, et les solutions probables sont nombreuses, même si au final, il faudra s’adapter avant tout puisque nous risquons d’être confrontés dans l’avenir à des situations que nous n’avons jamais connu jusqu’alors. Un des soucis probable, c’est l’alimentation, et la diversification des menus, car, dites-vous bien qu’en cas de chaos financier ou de conflit majeur, les circuits de distribution habituels risquent de ne plus être en mesure de fournir, s’ils fonctionnent encore…

Alors, bien évidemment, sont envisagés des potagers, la permaculture, les semences traditionnelles et nombre d’idées qui peuvent parfois être assez foireuses (reconnaissons-le), mais il y en a une à laquelle nous ne pensons pas alors qu’elle peut s’avérer très utile: la culture des champignons. Une idée intéressante, mais trop peu connue pour être exploitée réellement…

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’adore les champignons; leur goût, leur caractère « à part », la richesse de leur chimie et les potentielles découvertes qui restent à faire autour de cet ovni végétal. Les cultiver est passionnant, aussi je vous propose de découvrir différentes techniques pour différentes espèces.

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Il existe plusieurs façons de cultiver des champignons. Tout d’abord, deux grandes orientations: la façon récréative: vous achetez une boîte contenant le mélange tout prêt; vous arrosez, et laissez faire. Nous n’en parlerons pas ici.

L’orientation « do it Yourself » et la recherche de pérennisation de la culture nous intéresse ici; à partir du mycélium, ou des spores, on prépare un matériau de culture que l’on conditionne d’une façon ou d’une autre. Cette préparation est délicate, car elle doit se faire dans des conditions les plus stériles possible; les outils, et chaque étape, feront appel à la plus extrême minutie ! (Je parle en connaissance de cause, ayant déjà expérimenté un certain type de mycologie .. récréative, fut un temps 🙂 )

Présentation rapide:

Schéma bien fait sur les différentes formes du culture:

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Le mycologue Paul Stamets dresse la liste des 6 moyens de sauver le monde avec le mycélium des champignons :

  • Restauration des sols et de l’humus
  • Fertilisation des plantes potagères
  • Dépollution, bien plus efficace que les traitements actuels, bactéries ou enzymes
  • Pesticide naturel, ne dégrade pas l’équilibre de l’écosystème
  • Médecine : antibiotique naturel. Et aussi protection virale contre par exemple : la variole, le H5N1, la grippe… avec des résultats très spectaculaires en comparaison des méthode chimiques « classiques »
  • Énergie : le mycète T.reesei transforme la cellulose en sucres permettant la production du carburant « econol ». C’est de l’éthanol produit à partir par ex. de déchets agricoles ou ménager

La procédure type qui peut se dégager comme synthèses des techniques existantes: on mélange des spores ou du mycélium avec un substrat vermiculite/farine de riz (c’est un exemple). On laisse « germer » dans le noir plusieurs jours, les bases de culture [substrat+mycélium] sont alors placées dans un espace de culture, où l’hygrométrie doit être surveillée, en fonction du type de champignons cultivés.

4 courtes vidéos en anglais: on nous montre la culture pas chère à partir de … marc de café. ça fonctionne bien ! Et une vidéo dédiée à présenter des ratés: il arrive qu’un gâteau de mycélium pourrisse, car contaminé avant ou pendant la culture; le beau mycélium blanc devient verdâtre, et devient TOXIQUE, voir MORTEL; attention, donc, et en cas de doute, jetez ! (Vous pouvez me contacter si besoin, pour discuter de ce sujet)

Article complet+vidéos sur Decroissons.wordpress.com

Il ne faut négliger aucune piste quand à la préparation de l’avenir, alors pourquoi pas celle-ci? 😉

Benji

5 Commentaires

  1. Cette culture nécessite des végétaux morts avant et donc n’est qu’un complément transitoire, pas une solution.
    De plus, “elle doit se faire dans des conditions les plus stériles possible; les outils, et chaque étape, feront appel à la plus extrême minutie” à vouloir tout contrôler, alors que les biotopes naturels sont très complexes, on n’aboutit qu’à des mauvaises solutions que la nature n’utilise pas du tout, et que nous sommes incapables de comprendre actuellement !!
    Il ne s’agit pas de décroissance mais de progrès scientifique à peine amorcé, comprendre les biotopes de la vie sur terre !!

  2. Solution pour après ?
    Pourquoi, “pour après” ? La transition est lente et douce, mais certaine : elle a d’ailleurs commencé depuis plusieurs années, on le constate tous.
    A l’instar de la grenouille dans la marmite qui ne sent pas l’eau se réchauffer et se retrouve cuite, c’est une ineptie d’attendre de constater qu’on est arrivé à cet “après”.

    Indiquez plutôt que les solutions sont pour maintenant.

    • Pour une fois Gros, je suis tout à fait de ton avis. Mieux vaut prévenir que guérir !
      C’est maintenant qui compte, après il sera trop tard !

  3. On peut parfaitement cultiver des champignons de Paris dans sa cave ou un endroit assez humide, mais pas trop, et dans l’obscurité presque complète.
    les pleurotes se cultivent très facilement ainsi que d’autres espèces, pas besoin de lieu stérile, j’en ai vu plus d’une fois cultivés ainsi.
    Mais évidemment les champignons des bois ou des prairies sont excellents quel que soit le milieu dans lequel ils poussent. Tant que des Centrales ne déversent pas leurs poisons sur la terre, on peut très bien se nourrir de champignons qui remplacent parfaitement la viande, étant plus ou moins riches en protéines selon leur espèce.

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