Non à une dotation supplémentaire de 80 millions d’euros pour Radio France…

Nous savons que les médias sont financés avec l’argent public, Radio-France compris. Un contribuable n’est pas content et lance une pétition. Pigeons, moutons, autruches, mougeons, ou mougeontruches, appel à signature.. Tout un programme..

À l’attention : de Madame la ministre de la Culture et de la Communication

Madame la Ministre,

Le 19 mars, avant même que son patron Mathieu Gallet ne propose un plan d’économies pour redresser les finances sinistrées de Radio France, une partie des salariés se met en grève.
Cette minorité revendique notamment le maintien des deux orchestres et des effectifs. Certaines dépenses de Mathieu Gallet sont critiquées, comme la rénovation de son bureau à 100.000 euros.

Le 1er avril 2015, la Cour des comptes a rendu public un rapport consacré à Radio France soulevant les conditions financières dans lesquelles l’institution met en œuvre ses missions.

Elle y souligne un certains nombre des avantages, dont certains obtenus par les syndicats:
– jusque 68 jours de congés par an pour les journalistes, sans contrôle systématique des jours déclarés,
– un nombre d’heures de travail effectuées parfois moindre que ce qui est prévu dans la convention collective,

– des compléments de rémunération importants et difficilement justifiables,
– des effectifs pléthoriques dans certains services qui ne le nécessitent pas,
– des avantages en nature, dont des paiements d’amendes à la place de salariés.

Radio France est financée par la redevance audiovisuelle, et donc, par les contribuables français. Le chantage à la grève puis sa mise en exécution par les syndicats de Radio France est indécent (p. 85: « La menace de grève ou les grèves effectives sont une donnée centrale de la négociation collective à Radio France). Le poids des syndicats pousse la direction à accepter « l’octroi de mesures catégorielles (primes spéciales, avancements garantis) » (p. 83).

Que l’Etat songe accorder une dotation de 80 millions d’euros à une structure qui utilise l’argent public de cette manière n’est pas acceptable aux yeux des Français. Il s’agirait de fermer les yeux sur une gabegie organisée par quelques bénéficiaires sur le dos de millions de contribuables.

Nous demandons donc:
– que l’Etat abandonne le projet de dotation,
– que Radio France soit réformée en profondeur afin de corriger le déficit structurel creusé par la création d’avantages indus et inexplicables.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre très haute considération.

JE SIGNE

6 Commentaires

  1. radio france…
    ou ses journalopes cumulards
    il faut choisir…
    les grandes ondes s’est hassbeen!

  2. Les pétitions c’est comme les manif’s , du blabla qui n’importe au final rien . Seul le boycott encore une fois ….

  3. Je ne signerais pas cette pétition.

    Pas parce que je suis salarié a Radio France (je ne le suis pas hein) ou que je les soutiens ni parce que je trouve leurs avantages normaux.

    C’est juste que certains ont des avantages en fonction du secteur dans lequel ils travaillent, ils se sont généralement battus pour les obtenir, et que faire la chasse à ces avantages, secteur par secteur, c’est le principe du nivellement par le bas.

    Supprimer les avantages des autres ne permet pas d’avoir plus d’avantages soi-même, c’est juste une forme de vengeance. « Tu as ça et pas moi, alors comme je ne peux pas l’avoir, je fais en sorte que toi non plus ». Après on peut dire que ça coute cher en subventions à la société, mais il y a des tas d’autres choses qui coutent cher à la société et qui ne demandent pas à remettre en question des conventions collectives ou appauvrir des travailleurs.

    On voit cette façon de faire dès l’école. Du genre, il y a eu 5 absents, 4 sont punis et l’un à la chance passer entre les gouttes. Il y en a toujours un pour dire « mais c’est pas juste, machin aussi était absent »…

    Je veux bien me battre contre des patrons qui touchent des millions, contre les parachutes dorés, m’indigner de la différence de traitement entre les riches et les pauvres, mais pas m’acharner sur des gens qui ne sont pas différents de moi, peut-être juste un peu plus chanceux d’avoir un bon poste.

    http://www.observatoiredesgaspillages.com/category/gaspillage-argent-public/

    • – les médias sont accoquinés au politique de facon malsaine. Des avantages trop extravagants ne sont-ils pas une facon de se mettre les salariés dans la poche ? (en fait je pense ici aux journalistes, chroniqueurs).

      Tant que les ‘avantages’ restent raisonnables soit, mais là ca dérappe un peu non ?
      Exemple: si le texte de la pétition dit vrai, NOUS devons payer les contraventions des salariés ? Autant leur donner directement un passe-droit à se coller sur le parre-brise pour qu’ils puissent se garer et rouler comme bon leur semble, ca nous reviendra moins cher au final.

      • On pourrait arguer du fait qu’un journaliste peut avoir besoin de se garer rapidement ou rouler un peu trop vite pour ne pas rater un scoop. Mais tu as raison, c’est peut-être un peu abusif. Seulement, de là à vouloir tout leur sucrer, ça l’est aussi un peu.

        Tu dis : « Des avantages trop extravagants ne sont-ils pas une facon de se mettre les salariés dans la poche ? »

        Mais on pourrait aussi dire qu’accorder sciemment un avantage extravagant peut servir à remettre en question tous les autres avantages qui ne le sont pas. C’est un bon moyen de se mettre dans la poche l’opinion publique, d’isoler les bénéficiaires de cet avantage, et de soulever une vague d’indignation qui permettra d’imposer n’importe quelles conditions dans le feutré.

  4. Si les gens écoutaient autant la radio que moi, ils ne se donneraient même plus la peine d’émettre…

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