Mais, mais, mais… l’accord de 4 mois entre l’UE et la Grèce ne devait-il pas régler les problèmes financiers d’Athènes au moins durant ce délai ? Apparemment non, alors que la Grèce sous la pression d’un remboursement dû au FMI cherche désespérément de l’argent pour ne pas faillir à ses obligations.
Hier (lire le 2 février), le risque de défaut de la Grèce a augmenté de plus de 300 points de base faisant monter les chances d’une nouvelle restructuration de sa dette d’ici la fin de l’année à 50/50. Soucieuse de rassurer ses créditeurs, le gouvernement a assuré « explorer des solutions » comme le retardement du paiement de ses fournisseurs ou un emprunt de 3 milliards d’euros en tapant dans l’une de ses caisses de retraite.
La solution du gouvernement qui est catalogué à l’extrême gauche est tombée hier : c’est l’argent provisionné pour les pensionnés grecs qui sera utilisé pour rembourser le FMI.
Reuters a écrit :
« Alors que la Grèce n’a plus accès aux marchés pour se financer et que les aides sont gelées, Athènes court le risque d’être à court d’argent dans les semaines à venir alors qu’elle doit rembourser 1,5 milliard au FMI ce mois-ci.
Le gouvernement a tenté d’apaiser les craintes en affirmant qu’il serait capable de rembourser le FMI et de tenir ses autres obligations financières, sans préciser comment. Au moins une partie de l’argent nécessaire durant ce mois de mars proviendra d’opérations de repo à travers lesquelles des caisses de retraite et d’autres entités publiques prêteront l’argent au trésor grec… »
En attendant, Syriza a préparé un ensemble de mesures sociales pour les populations les plus fragilisées notamment l’accès gratuit aux soins de santé, aux transports en commun, 300 kW d’électricité par ménage jusqu’à la fin de l’année, une allocation logement de 70 à 220 €, une aide alimentaire pour plus de 300.000 personnes de genre food stamps, etc. Des mesures certes nécessaires mais qui seront financées comment ?
Cette nouvelle devrait mettre la puce à l’oreille de tous les Européens qui feraient bien de se poser la question suivante : aurais-je droit à une retraite lorsque le temps de la pension sera venu ? En admettant que vous receviez quelque chose, combien pensez-vous qu’un État en faillite pourra vous verser ? Et si vous comptez sur votre assurance-vie, il suffit de regarder sa composition (obligations d’État en euro) pour comprendre que ce n’est certainement pas cela qui vous sauvera…
Source : or-argent.eu
info du jour:
http://amfipolinews.blogspot.gr/2015/03/blog-post_888.html
Traduction google:
“Le président russe Vladimir Poutine a signé … aujourd’hui la ratification de l’accord sur la création de la nouvelle Banque de développement des pays BRICS de l’organisation , créant ainsi un autre moyen de financement pour la Grèce peu de temps avant l’Eurogroupe que les Européens vont tenter d’imposer le nivellement du pays .”
Bonne initiative que celle-ci:
http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/04/kisskissbankbank-peuple-grec-faire-nique-a-bruxelles-258020
Déshabiller Paul pour habiller Jacques, avec les gros porcs oligarchiques qui rigolent au-dessus, ça c’est de l’initiative ! …qui ne fait que diluer le problème !
« Aurais-je droit à une retraite lorsque le temps de la pension sera venu ? » …vous voulez mon avis ? …à 41 ans ça fait déjà 9 ans que j’ai arrêté de cotiser, c’est vous dire à quel point j’y crois encore …ça fait bien longtemps donc que j’ai fait une croix dessus !
Finalement, Syriza ce sont des hollandistes qui se sont fait passer pour des souverainistes (sortie de l’euro abandonnée au dernier moment). Là ça va faire mal…
Trahison totale pour les grecs ! …allez grève générale et tous dans la rue !
La Grèce était le seul pays de la zone euro à ne pas bénéficier de la baisse des rendements.
http://www.crashdebug.fr/index.php/international/10286-la-bce-entame-en-douceur-ses-achats-d-obligations
Et j’en remet une couche.
https://www.upr.fr/av/entretien-avec-francois-asselineau-actualite-mars-2015
Il avait raison.
A propos de l’europe et de la grece.
Mardi 10 mars 2015 :
Manolis Glezos : ce que l’Allemagne n’est pas arrivée à faire par les armes, elle l’a réussi par l’euro.
Dans un entretien accordé au journal chypriote « SIMERINI », Manolis Glezos critique le modèle de l’Europe « allemande » :
« Cela semble différent, mais l’est-ce vraiment ? Ce que l’Allemagne n’est pas arrivée à faire à l’époque par les armes, c’est-à-dire créer une Europe allemande, elle arrive à le faire de nos jours avec la puissance économique et l’aide des USA et des autres vainqueurs de la 2e guerre mondiale – soviétiques exclus, bien entendu, cela va de soi. La guerre froide a donné aux USA et à leur création, l’OTAN, la possibilité d’imposer leur volonté à l’Europe. Et le fruit de cette volonté, c’est l’Allemagne actuelle. »
Parlant des réparations de guerre, le cadre historique de la Gauche Manolis Glezos estime que le Parlement européen et les rapports de force n’y sont pas favorables afin que des initiatives se soldent par une réussite. Il pense, néanmoins, que l’Allemagne sera de fait amenée à discuter avec la Grèce à ce sujet :
« Le gouvernement allemand, ‘mal élevé’ jusqu’à présent à cause des autres européens qui cèdent constamment, ne pourra pas refuser ad vitam aeternam de discuter de la chose avec la Grèce. D’ailleurs, M. Prokopis Pavlopoulos, le nouveau Président de la République grecque, maîtrise parfaitement, en tant que juriste également, la question des dettes de l’Allemagne envers notre pays. En définitive, il apparaîtra à quel point les arguments des Allemands manquent de fondement, s’ils osent procéder à la signature d’un traité de paix avec la Grèce, au lieu de se contenter du régime peu clair de la « situation non-en-guerre » qui est actuellement en vigueur. Alors, ils seront contraints de payer. »
Le député européen, qui a réuni un très grand nombre de voix aux élections européennes et qui s’est exprimé contre les dirigeants du parti en critiquant fortement l’accord à l’Eurogroupe du 20 février dernier, parle des difficultés auxquelles le gouvernement est confronté, en soulignant que la question de la souveraineté du Peuple et du respect de la Constitution est d’une importance cruciale :
« Les promesses préélectorales et les déclarations concernant le programme du gouvernement ne peuvent être réalisées que si le pouvoir passe entre les mains du peuple. Syriza a promis la souveraineté populaire qui, pour la Constitution actuellement en vigueur, est le fondement du régime politique, bien que tous les gouvernements au pouvoir à ce jour l’ont ignorée et méprisée. Le peuple attend, avant toute chose, du gouvernement qu’il a élu, d’appliquer la Constitution. »
http://www.okeanews.fr/20150310-manolis-glezos-ce-que-lallemagne-nest-pas-arrivee-faire-par-les-armes-elle-la-reussi-par-leuro