La Cour des comptes s'inquiète de la dette de la France

Il est vraiment temps de s’inquiéter, nous ça fait un bon moment que nous nous posons des questions. Que faire pour réduire la dette? Si vous avez des idées, c’est le moment de les faire connaitre aux paniers percés qui nous gouvernent.

Le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, le 4 mars 2011 AFP / E.PIERMONT

Elle estime que le pays doit aller plus loin dans les économies budgétaires…

La France doit faire davantage d’efforts pour réduire son déficit public, et mieux détailler les mesures déjà annoncées, si elle veut éviter un emballement de sa dette, a prévenu mercredi le premier président de la Cour des comptes Didier Migaud.

Dette publique

Lors d’une audition devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, Didier Migaud a d’abord relevé «des éléments positifs» quant à l’état des finances du pays. «Le déficit a commencé à diminuer en 2010», a-t-il souligné, citant également la réforme des retraites ou la réduction des niches fiscales, qui ont contribué à améliorer ultérieurement les comptes publics.

«La situation n’en reste pas moins sérieuse», a-t-il toutefois pointé. «Les déficits sont toujours trop élevés pour prévenir l’emballement de la dette publique», a-t-il ajouté.

«Il faut freiner le plus vite et le plus fortement possible sa progression», a insisté Didier Migaud, parlant de «menace majeure».

Economies budgétaires

Le déficit public (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) de la France est passé de 7,5% du produit intérieur brut en 2009 à 7,1% en 2010. Le gouvernement entend le réduire à 5,7% cette année, 4,6% en 2012 et 3% en 2013.

Selon les dernières prévisions de Bercy dévoilées mardi, la dette publique du pays devrait être plus importante que prévu cette année, à 85,4% du PIB, avant de culminer en 2012 à 86,9% puis de refluer.

«Nous approchons de la zone dangereuse», a mis en garde Didier Migaud. La Cour des comptes estime ainsi que «les efforts nécessaires vont au-delà des mesures qui ont déjà été prises». Pour être crédibles, celles-ci doivent en outre être mieux étayées, selon elle.

Le gouvernement doit en premier lieu s’attaquer au déficit «structurel», c’est-à-dire chronique, de la France, a estimé Didier Migaud.

Mesures de rigueur

Or, a-t-il souligné, «l’effort structurel» de la France a été «quasiment nul en 2010, l’effet du ralentissement de la croissance des dépenses ayant été quasiment annulé par celui des baisses d’impôts».

En 2011, le déficit public devrait nettement diminuer, en partie mécaniquement grâce à la disparition des dernières mesures de relance, a noté le premier président de la Cour. Mais même ramené à 5,7% du PIB, il resterait supérieur à la moyenne de la zone euro. Quant au déficit structurel, il restera «très élevé».

En outre, la prévision de croissance du gouvernement (2,25% en 2012 et 2,5% en 2013 et 2014) est jugée trop optimiste par la Cour, qui estime que «la croissance potentielle peut être estimée à 1,6% par an» entre 2012 et 2014.

Il convient désormais, a insisté Didier Migaud, d’accentuer les efforts de maîtrise des dépenses.

Mais il ne s’agit pas de les annuler par de «coûteuses baisses d’impôts», a-t-il mis en garde. Par exemple, «le coût de la baisse de la TVA dans la restauration équivaut aux économies permises par le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique pendant huit ans (économies nettes de la rétrocession de la moitié des gains de productivité aux agents)», a-t-il calculé.

Enfin, l’effort de réduction sur les niches fiscales, qui en aura réduit le coût de 10,8 milliards en 2012, devrait être «deux fois plus important», a prôné Didier Migaud.

© 2011 AFP
Source 20minutes
Voir aussi:

Le chômage reste tout d’abord à un niveau très élevé, à plus de 21%. Et la croissance ne décolle pas. Au premier trimestre, le PIB a augmenté d’à peine 0,3%, après avoir stagné en 2010 et connu une forte récession en 2009.

«Le (travail de) réparation de l’économie est incomplet et les risques sont considérables», analysent les auteurs du rapport. «Pour atteindre les objectifs de réduction de déficit à moyen terme, il faudra certainement des mesures supplémentaires», conclut le FMI.

15 Commentaires

  1. Slt
    Je ne comprends pas certain états le font, pourquoi ne pas utiliser la planche à billets et enfin éponger tous les créances des pays de ce monde ainsi que le notre bien sûr.
    On remet tout à plat une seule fois si ce n’est pas possible, c’est que les gens du pouvoir économique et politique ne veulent pas réellement trouver une solution pacifique et salutaire pour les peuples.
    Et d’autre s’en mettent plein les poches, à suivre..

    Bonne journée à tous..

  2. A moins d’annuler toutes les dettes des pays et de repartir à zéro, en redonnant la souveraineté aux pays à émettre leurs monnaies, et en la garantissant sur une valeur physique comme l’or, je ne vois pas comment se sortir de ce guêpier abyssal…..et si on s’interroge sur la disponibilité de l’or sur les marchés!! 🙄 La planche à billet ne peut pas fonctionner indéfiniment, ça équivaut à inonder le monde de papier Q, et c’est ce qu’ils ont fait………..plongeon?

    • Exact, faire tourner la planche à billet, c’est la pire des solution, alors on peut les enrouler, ce fera un excellent rouleau de papier Q et en couleur en plus !!
      On peu en faire des photocopies, c’est aussi efficace !!

  3. Alors plusieurs points :
    Déjà il nous est interdit (juridiquement au niveau de l’Europe) de faire fonctionner la planche a billet..
    La monnaie actuelle ne repose sur rien c’est du vent comprenez le bien c’est juste un promesse de paiement mais concrètement elle n’existe pas c’est un chiffre sur un cahier.
    Ne pouvant pas créer de monnaie l’état emprunte donc à des organismes privés et paye donc des intérêt. Si l’on avais pas à payer les intérêts aux capitaux privé il n’y aurais plus de dette (comme avant la loi Pompidou Rotchild)
    Alors oui tout leurs mesure d’austérité et de rigueur oui oui c’est n’est qu’une enculerie magistrale pour enlever tout les droits des travailleurs pour flinguer tout le secteur public pour que des privée viennent ce faire encore plus de thune sur notre dos..

  4. Tu as raison sauf que les prêts des banksters, ne sont que des exercices comptables aussi, ils encaissent les intérêts c’est tout, et valident les prêts consentis…..et le résultât on l’a devant les yeux, toute l’économie est réduite à néant!

  5. Tous les pays ont de la dette, mais de la dette envers qui donc ? envers le monde de la finance, représentés par les plus grands banquiers du monde, ceux-là même qui spéculent et qu’il a fallu aider à sortir de leurs graves manquements.
    Alors, pourquoi ne pas simplement décider de ne plus payer à ces chacals.
    Il diront qu’ils ne nous prêteront plus rien. Mais quand alors vous vous retrouvez avec personne pour vous aider, vous réapprenez à vivre avec le peu qui vous entoure, et reconstruisez vos vies, mais sans ces orduriers usuriers.

  6. Déja, je pense qu’il faut changer de système et modifier les institutions, après, le principe de dette est une vaste plaisanterie, je ne suis pas de ceux qui croient qu’il faut tout faire pour la réduire, et courir après indéfiniment, comme la souris dans sa roue, comme l’âne derrière sa carotte, et comme le chien derrière sa queue… Dailleurs, quand il arrive enfin à se mordre la queue, il s’en mord les doigts! C’est une idée sado-maso.

  7. Il faudrait juste dire NON, ont ne paient plus, c’est fini, vos menaces, je n’y crois pas, ce ne sera pas la fin du monde !

    Qu’est ce qui se passerait ? Les marchés financiers ne prêteraient plus à la FRANCE, et alors ? Ils envahiraient la France ? J’y crois encore moins.

    La France pourrait enfin essayer de se financer d’une autre manière, et ce serait tant mieux !

    • Le problème c’est que ceux qui peuvent légalement dire non à la dette du pays c’est les élu.
      Or les élu ont leurs campagne d’élection financée par les gens qui détiennent la dette.
      Donc forcement la situation est bloquée et ils ne le feront jamais.

      La seul solution que je vois c’est tout le monde décide que nos institution ne fonctionne pas pour le bien commun donc on en change donc constituante tirage au sort etc etc etc…

      Et à partire de la il sera très simple de ne plus être esclaves de la dette et des puissants…

  8. Pour enfoncer le clou, regardez la situation des USA : http://lesdernieresnouvellesdumonde.blogspot.com/2011/06/les-4-canassons-qui-ne-sont-pas-en-lice.html
    C’est plus qu’absurde cette dette, ça ressemble à une vaste farce et nous sommes les dindons.
    Y’en a qui doivent bien se marrer à nous faire croire au système. Et que nous font-ils croire d’autre ?

  9. Best of Thriller :
    Bonne lecture (Lien trouvé sur forum-gold.fr)

    http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/ … s_2010.pdf

  10. Je propose de faire ce que préconise sarkozy pour les fonctionnaires ne pas remplacer un départ sur 2.Et pour ceux qui restent salaire lié à obligation de résultats.

    Pour rappel :
    moins de 250 000 aux USA
    pour plus de 630 000 dans notre petit pays,

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