Dixit Coluche: « Syndicats-caca ». 67% des français ne se reconnaissent pas dans les syndicats

Les syndicats servent-ils encore à quelque chose à l’heure actuelle? Oui, pour descendre dans la rue pour dire non à la réforme de l’éducation nationale, pour défendre le « Mariage pour tous », pour râler un peu durant quelques heures sans faire trembler les murs de la république en disant que le chômage c’est pas bien, mais sinon… On peut considérer que certains syndicalistes se battent au niveau local et obtiennent des résultats, mais les grands pontes, les « maisons-mères » qui donnent les ordres, quelles actions pour tenter de changer les choses? On ne les entend pas trop dans la lutte contre le TAFTA, pour dénoncer les véritables causes du chômage et le manque de courage de nos politiques,  silence total sur certaines aberrations au nom du mondialisme, ou alors, tout bas, pour ne pas que l’ensemble des français l’entende…

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Les chiffres sont parlant quand à la confiance des français dans ces institutions, c’en est même assez catastrophique comme le montre cet article du journal Le Figaro. Ce sont 67% des français qui ne se sentent pas proche d’un syndicat, et en détail cela représente:

  • 73% des femmes
  • 73% des 25-34 ans
  • 71% des classes populaires
  • 77% des indépendants
  • 69% des salariés du privé
  • 89% des chômeurs
  • 78% des sympathisants UMP
  • 35% des partisans de la gauche radicale
  • 44% de ceux qui croient encore au PS

Le site Boursorama quand à lui apporte quelques précisions intéressantes, dont celle-ci: 54% des Français qualifient les syndicats « d’inutiles ».

Au final, on peut se demander si réellement nous pouvons encore faire confiance aux syndicats, car au final, nous n’avons que des chiffres, des données statistiques, mais pour les faits, il en est tout autrement. Il faut bien prendre en compte que même si les syndicats n’ont pas un impact majeur à l’heure actuelle, ils ne sont plus pour autant les bienvenus sur le terrain comme l’a expliqué Bruno Le Maire qui souhaite réformer le code du travail en le réduisant de 3700 pages à 150, ce dernier ayant expliqué sans ambages que la loi de 2007 qui impose de saisir les partenaires sociaux avant toute réforme du code du travail est un obstacle à lever, suffisamment clair non?

Les syndicats ne représentent qu’une faible partie des français, et le financement des-dits syndicats reste pour le moins obscur:

En France, près de 4 milliards d’euros seraient chaque année consacrés à l’activité syndicale. L’équivalent du budget annuel du ministère de l’agriculture. Pourtant, à peine 8% des salariés et fonctionnaires français sont syndiqués. C’est le plus faible taux de l’union européenne. Difficile donc pour les organisations syndicales de survivre grâce aux seules cotisations de leurs adhérents. Une certaine opacité a, de fait, longtemps existé autour de la manière dont ces structures sont financées. Après plus d’un siècle sans cadre législatif pour gérer et surveiller ces exorbitantes ressources, la loi du 20 août 2008 a fait de la transparence financière l’un des 7 critères fondamentaux pour devenir une organisation représentative. Mais alors d’où proviennent les fonds dont les syndicats bénéficient ? Et comment utilisent-ils réellement cet argent ? Eléments de réponse avec Marie Labat.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2nsuxy_l-echo-des-lois-syndicats-le-compte-est-bon_news[/dailymotion]

Source: Chaine parlementaire sur Dailymotion

Ajoutons au passage que nous contribuons tous au financement de ces syndicats, même si nous ne sommes pas affiliés:

À partir du 1er janvier 2015, une cotisation de 0,014 % du salaire brut sera prélevée sur la fiche de paie et reversée aux cinq syndicats de salariés (CFDT, CGT, CGC, FO et CFTC) et trois syndicats d’employeurs (MEDEF, CGPME et UPA).

Si le taux peut sembler homéopathique, le montant final, lui, est généreux : environ 100 millions d’euros par an que se partageront les huit centrales.

Votée le 5 mars 2014, cette nouvelle contribution vise à remplacer le financement des syndicats par la formation professionnelle, et cela au nom de la « transparence ». La part de la masse salariale affectée à la formation professionnelle (0,9 %) n’a en revanche pas été réduite. Il s’agit donc d’un alourdissement de la fiscalité pesant sur les entreprises, et au final sur les salaires.

Source et article complet sur Contribuables.org

Ce qui amène une réflexion, que devient tout cet argent ainsi distribué aux syndicats? Quand on voit que la CGT a déboursé 130.000 euros pour la rénovation de l’appartement de fonction de son secrétaire général, Thierry Lepaon, il y a de quoi se poser des questions… Et si cela s’arrêtait là, car beaucoup d’autres points ne sont pas abordés ici, mais le sont dans des livres à charge contre les syndicats. Premier livre: Syndicats: Corruption-dérives-trahisons:

Syndicats: Corruption-Dérives-Trahison

Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, auteurs du livre « Syndicats, corruption, dérives, trahisons », ont dénoncé mercredi sur BFMTV le fonctionnement actuel des syndicats en France.
« Dans les grands comités d’entreprises comme la SNCF, la RATP, EDF ou Air France, on constate que des centaines de millions d’euros sont attribués chaque année aux comités d’entreprises; une grande partie est dévoyée et va malheureusement dans les fédérations syndicales des secteurs d’activités concernés », explique Jean-Luc Touly.

« Ça se joue sur des milliards, renchérit Roger Lenglet, si l’on regarde toutes les sources de financement, y compris le fait de siéger dans des organismes paritaires comme le 1% logement, la Sécurité sociale, la formation professionnelle. Beaucoup d’argent part dans des poches personnelles, à travers des systèmes de fausses facturations de rétrocommissions, ou tout simplement de fausses factures ».
Harcèlement moral et licenciement abusif
Les deux journalistes rappellent que l’ancien numéro un de la CGT, Bernard Thibault, avait réussi à faire embaucher son épouse et ses enfants au sein du comité central de la SNCF.
Ils citent aussi le cas du prestataire de service chargé d’organiser l’arbre de noël du comité central de la SNCF: « Il avait été obligé de payer une publicité dans le journal de la fédération CGT des cheminots pour pourvoir avoir le marché ».

Les deux journalistes ont réussi à recueillir de nombreux témoignages de l’intérieur, mais non sans peine, et dénoncent à propos « un véritable système de harcèlement moral et de licenciement ». Ainsi, « le contrôleur de gestion a été licencié de façon abusive », selon eux, après les avoir informés.

[youtube width= »640″ height= »460″]https://www.youtube.com/watch?v=1_ALt8IDBgw[/youtube]

 

Second livre: L’argent noir des syndicats:

L’argent noir des syndicats:

Roger Lenglet, Jean-Luc Touly et Christophe de Mongermon viennent de faire paraître « L’argent noir des syndicats », une enquête fouillée et documentée qui met à jour (et à mal) les pratiques douteuses des organisations syndicales. Edifiant. Depuis sa sortie, les langues se dénouent dans le monde syndical et viennent corroborer les nombreux témoignages qui ne manquent pas d’instruire un dossier lourd, très lourd. Mais loin d’être une charge, les auteurs, syndicalistes chevronnés, proposent des solutions pour que les syndicats, à l’instar des partis politiques naguère, soient financés en toute transparence et qu’ils soient vraiment représentatifs.
Lire la suite de l’article sur http://www.agoravox.fr/article.php3?i…

[youtube width= »640″ height= »460″]https://www.youtube.com/watch?v=sLgAdYx0Lbs[/youtube]

Au final, les syndicats dont certains sont trop soutenus par « la république » et non pas les français eux-même n’utilisent pas les bonnes méthodes pour mener de vrais combats. Depuis longtemps, ceux-ci auraient dû appeler à bloquer le pays pour refuser certaines aberrations politiques, à bloquer le pays non pas quelques heures mais quelques semaines pour nous protéger du TAFTA et donc les emplois, pour refuser la paupérisation organisée du pays, pour mettre en avant de véritables questions et non pas des questions secondaires.

Face à ce constat assez pathétique, faut-il s’étonner que les français se détournent des syndicats?

Reste une question non abordée ici, et pas des moindres, si les syndicats sont de plus en plus attaqués par le système, est-ce pour mieux les neutraliser et imposer aux français les pires réformes en rapport avec le traité transatlantique ou est-ce justifié par ce qu’ils sont devenus au fil du temps?

Pour terminer et pour en revenir au titre de l’article syndicats-caca, Coluche dans le sketch du délégué syndical, car malgré tout, il vaut mieux rire que pleurer…

[youtube width= »640″ height= »460″]https://www.youtube.com/watch?v=LSYfi2fA30E[/youtube]

 

18 Commentaires

  1. Les syndicats sont à la botte des gouvernements. C’est un échange entre eux « en échange de ceci, nous donnerons ou ferons cela »;
    A cause des syndicats nous avons perdu le France, les déchargements dans les grands ports français sont allés se faire maintenant dans les ports étrangers, les dockers ont perdu leur travail etc… tout cela pour n’avoir jamais eu assez de raison pour faire cesser une grève au bon moment. je ne dis pas qu’à l’origine elles n’aient pas été nécessaires, mais sont allées trop loin.
    Je n’ai, pour ma part, aucune estime, ni considération, pour les syndicats.
    Tout comme les gouvernements ils se moquent des gens sous couvert de les défendre, c’est de la poudre aux yeux.

    Un seul avait trouvé grâce à mes yeux, même si je n’étais pas de son bord, c’est Bergeron, qui était un type bien et sage ! les autres c’est de la foutaise…

    • Tu n’es du bord de personne toi ! Tu critiques les syndicats, tu n’as jamais bougé ton derche pour défendre quoi que ce soit mais tous les ans, tu te soignes gratos ainsi que tes mômes si tu en as, tu aspires à la retraite et tu gueuleras si elle est tronquée et surtout, tu n’oublies pas de partir régulièrement bénéficier de tes congés payés que d’autres ont obtenus pour toi !
      A moins que tu ne sois du coté des exploiteurs et dans ce cas, on comprends mieux ton reply …

      • Bon tu pourrais d’abord t’abstenir d’être grossier envers quelqu’un que tu ne connais pas !
        D’abord jai 81 ans, mes gosses je les ai élevés sans aucune aide, car les allocs de l’époque n’étaient vraiment pas celles d’aujourd’hui, et en me privant de tout car nous n’avions pas d’argent ! et d’une !

        de l’autre je ne me soigne pas gratos car employant l’homéopathie et autres médecines douces, je ne coûte rien à la sécu !
        et de trois, ma retraite est de moins de 700 euros par mois et je n’ai rien d’autre pour vivre !
        et de quatre, je n’ai jamais exploité personne, par contre oui, j’ai été exploitée !

        Ca te suffit ou j’en ajoute encore ?

  2. C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison.

    – Coluche

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

  3. Des accords secrets contre l’intérêt général !

    … »L’ISDS est un mécanisme dangereux pour nos services publics, nos normes sociales et environnementales, pour la souveraineté de nos Etats. Mobilisons-nous le 18 avril, pour la journée internationale contre les traités de libre-échange et d’investissement, contre le tribunal d’arbitrage et le Tafta »…

    http://www.marianne.net/agora-tafta-tribunal-arbitrage-va-tuer-les-services-publics-locaux-100232737.html

    Pire que l’AGCS :

    http://www.politis.fr/TISA-un-clone-de-l-AGCS-pour,30046.html

    Des accords qui vont à l’encontre de la démocratie, des accords mafieux !

    http://www.sit-syndicat.ch/spip/spip.php?article566

    Le Traité transatlantique : une régression sociale généralisée !

    http://autonomes.blogspot.fr/2014/11/le-traite-transatlantique-arme-ultime.html

    Quant au terme : « LES syndicats » utilisé pour mettre au même niveau les travailleurs syndiqués dans des organisations indépendantes de tous partis politiques, il y a les syndicats non représentatifs qui se battent uniquement pour les intérêts des travailleurs (ils ont aucune aide, aucune subvention), il y a aussi les associations professionnelles à prendre en considération.
    Le grand et véritable malaise ce sont tous ces représentants légaux qui parlent au nom des travailleurs et qui en définitive ne représentent pas les travailleurs mais uniquement les travailleurs syndiqués à leurs syndicats.
    Aujourd’hui les organisations comme la CGT, la CFDT, la CGT-FO…font tout pour étouffer les petites organisations qui sont en fait souvent les plus contestataires.
    Il ne suffit pas d’encadrer une manifestation de travailleurs qui revendiquent des droits bafoués, encore faut-il que l’action perdure jusqu’à ce que les travailleurs aient gain de cause, or, pour certaines organisations tout se termine à 18 heures…gare aux hommes, aux femmmes qui se retrouveront face à la force publique qui sera utilisée pour les éparpiller, pour toute conclusion…toute réponse du gouvernement…et là certains se demanderont : « Mais où sont passés lES syndicats ? »
    On a le même problème avec les associations militantes qui se voient étouffées par des associations créées par des politiques dans le but d’encadrer toute opposition au pouvoir en place, le PS et ses militants de terrain sous les bannières EELV ou encore du syndicat jaune CFDT sont très à l’aise dans toutes les magouilles, les exemples ne manquent pas.
    Bref quand à la télévision un porte parole s’exprime il ne représente que son parti ou son association mais en aucun cas il faut le considérer comme représentant l’ensemble des personnes qu’il prétend représenter, c’est de l’usurpation et de la manipulation, une forme de malhonnêteté intellectuelle largement usitée pourtant.
    Pour les « syndicats représentatifs légalement » dans l’entreprise, ils ne représentent que ceux qui ont voté pour eux, et là il est impensable d’accepter l’idée que ces syndicats représentent ceux qui n’ont pas voté pour eux, la représentation devrait être celle d’une personne représentant une entité morale seul gage d’une représentativité des employés avec toutes les garanties nécessaires à l’établissement d’une véritable table ronde, comprenant toutes les diversités.
    C’est un peu comme le Président de la République il ne représente réellement que ceux qui ont voté pour lui, au risque de ne pas être compris, mais il serait temps de mettre un terme à tous ces « représentants » afin de créer des conseils de sages, de personnes compétentes réellement et non de marionnettes qui servent une cause qui perdure et qui contribue à déstabiliser les fondements de notre société.
    Mettre un terme à tous les abus, et aussi aux cumuls de mandats car il y en a assez de tous ces opportunistes qui sèment la misère chaque jour un peu plus, et savent surtout s’enrichir sur le dos des citoyens et citoyennes victimes de leurs exactions.

  4. Il faut un peu arrêter de se faire les porte parole de ceux qui exploitent les autres.
    Ces sondages sont bidons, et ce n’est pas un hasard si c’est un site comme Boursorama qui en fait la promo.
    On veut faire croire que les gens de base sont pourris comme certains de ceux de là haut, ce qui est complètement faux !
    Posez vous simplement une question. Que ferez vous quand il n’y aura plus de syndicat pour tenter de vous fédérer pour défendre les conquêtes que les anciens ont obtenues bien souvent au prix de leur peau ?
    Croyez vous que le patronat, une fois débarrassé des syndicats va vous laisser longtemps avec une sécurité sociale pour tous, des congés payés pour tous et une retraite pour tous après une vie d’esclavage ? Je ne parle même pas du droit de gr_ve, y’en a pas un ici qui comprendrait …..
    Vous ne comprenez pas que ça fait des années qu’on manipule l’opinion de la populace pour éliminer les syndicats qui sont les seuls encore, malgré leurs défauts à défendre un tant soit peu ce qui reste de contrat social?
    La plèbe meugle …et chantonne avec l’exploiteur…à gerber !
    Comment seront vos conditions de travail quand votre bêtise de moutons aura fait en sorte qu’il n’y aura plus de représentation des salariés dans les entreprises.
    Et pour ceux qui bénéficient d’un Comité d’Entreprise, croyez vous que les enfoirés qui vous tondent (et bien plus violemment que les syndicats)vont vous laisser ces avantages acquis par la lutte de ceux qui_, EUX, se sont bougé le cul ?
    Allez, j’arrête là, toute cette discussion me file la gerbe !

    • À force de se faire qualifier de « plèbe » et de « populace » par les défenseurs du syndicalisme, on peut comprendre pourquoi les travailleurs français ne se reconnaissent plus dans ces institutions…
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  5. Le 1er Mai est la fête des travailleurs et non du travail, ne l’oublions pas.Elle est née aux USA par la lutte des exploités d’un système qui tire profit de l’homme lui même (à la limite de l’esclavagisme)…

    http://www.world-psi.org/fr/journee-internationale-des-travailleurs-1er-mai-2015

    Les travailleurs ont souvent acquis leurs droits dans le sang. Aujourd’hui le gouvernement (Loi Macron notamment) participe insidieusement à l’altération des droits des travailleurs pour le seul profit de multinationales (DANS LE TEMPS si nous n’y prenons garde!)…il prétexte lutter contre le chômage en fait il est évident que de plus en plus de travailleurs perdent leurs emplois et ceci est lié à la politique internationale (la mondialisation vue par les yankees) qui tend à faire jouer des paramètres qui ne peuvent pourtant pas être comparables dans la réalité.

  6. Pour commencer le gars qui fait l’itw sur la seconde vidéo ne me donne pas l’impression de connaître son sujet.
    J’aurai posé d’autres questions.

    Ce qui est vrai:
    – Le système de formation est opaque. Si le ministère du travail diligentait une enquête de l’IGAS ; il y en a quelques uns qui se retrouveraient avec une jolie paire de pinces devant un juge d’instruction.

    – Il est vrai que le « syndicalisme du tapis rouge » a atteint ses limites comme celui de la cogestion ou on trouve des représentants au conseil économique et social – il est vrai qu’on y nomme n’importe qui, Mitterand avait bien fait nommé Georgette Lemaire parce qu’elle ne pouvait plus payer sa chambre d’hôtel avec 20.000 balles par mois elle a du y arriver – ; à l’APEC, Pôle Emploi et j’en passe.

    Je ne suis pas du tout d’accord avec l’auteur lorsque qu’à la fin de la vidéo, il préconise une cotisation tripartite. Nous allons vers un syndicalisme à l’anglaise.

    Je trouve que le camarade n’est pas très pédagogue vu qu’il ne prend pas le temps d’expliquer ce qu’est un syndicat, une fédération, pas plus qu’une confédération ou une section syndicale d’entreprise.

    C’est vrai qu’il y a des trucs pas clairs.
    L’ennui c’est que ce type de dénonciation retombe toujours sur la gueule de ceux qui se bougent dans les boites.

    Parler de la défense des salariés, il faut mettre un bémol.
    Je n’ai pas 25 ans de militantisme derrière moi.
    J’ai quand même eu assez de mandats pour foutre en l’air ma vie privée et ensuite j’ai été DRH.
    Je peux dire que les salariés qui crachent sur les syndicats sont souvent ceux qui sont aussi les premiers a poignarder leurs petits copains quand on les reçoit dans son bureau.
    Relativisons…
    Quant à la gente féminine un certain pourcentage sait très bien utiliser d’autres « arguments » dans le même contexte.

    Ce qui a foutu le bordel dans les organisations ce sont tous les militants politiques qui ont fait de l’entrisme dans les organisations syndicales.
    Les stals pour la CGT, le PS et les cathos, les trotskystes dans certaines branches pour la CFDT*.
    Quant aux organisations « révolutionnaires » type NPA ex LCR et LO leur truc c’est de noyauter toutes les sections syndicales d’une même structure à la sécu quand ils le peuvent ou encore à la DDASS.

    L’autre critique que j’adresserai bien volontiers aux différentes confédérations c’est leur corporatisme.
    Par exemple les différents régime spéciaux des établissements publics. Régimes en déficit dont au demande au régime général de la sécu de combler le trou.
    Là silence dans les rangs.
    Comme les gros bataillons électoraux viennent de ces boites, « on se marque à la culotte » comme on dit dans le jargon syndical.
    Et d’ailleurs il n’y a jamais eu de véritable négociation dans ces boites y compris en situation de conflit. Les partenaires sociaux jouent une réplique du triangle dramatique ou le sauveur est systématiquement l’usager dans le rôle du cochon de payeur.

    * Jusqu’à ce que Nicole Notat manoeuvre pour les faire virer ce qui a donné la naissance de SUD.
    Notat n’a d’ailleurs pas fait virer que les troskystes elle a fait éjecter Kaspar qui avait succédé à Maire.
    Une vraie putchiste.

    Je crois bien que je suis déjà trop long.

    A la relecture je dois quand même rajouter la question qui s’impose:
    Lorsque l’on est responsable des prud’hommes pour son organisation au niveau d’un département, on a fatalement des entrées auprès des professionnels de la justice.
    Puisque le sujet touche le syndicalisme je vais poser ma question sous une forme syndicale.
    Choisir d’écrire un livre au lieu de saisir la justice ; ça veut dire quoi?

  7. C’est grâce aux syndicats que nous perdons peu à peu tous nos acquis sociaux. Cherchez l’erreur !

    • Pour négocier, il faut un rapport de force ; surtout en France.
      Quand chacun pense à lui même, trouve qu’une cotisation est trop chère ; alors on voit ce que ça donne.

      Questions: As-tu déjà monté un dossier pour aller aux prud’hommes?
      As-tu déjà fait la même chose pour un inspecteur du travail?

      Rien que ça.
      Pour ceux qui ne l’ont pas fait, c’est dommage.
      Parce que là tu es bien obligé de te sevrer de la téloche.
      Parfois comme tu vas au local syndical puisque c’est là que se trouve la doc juridique, madame n’est pas contente et tu te retrouves avec un billet pour l’hôtel du cul tourné.
      La critique est aisée, tu connais la suite.

      De plus les syndicats ne négocient pratiquement jamais.
      Soit ce sont les sections syndicales d’entreprise dans les entreprises comme leur nom l’indique ; soit les fédérations pour au moins tout ce qui concerne les conventions collectives ; soit les confédérations pour tout l’interprofessionnel concernant le code du travail, les régimes sociaux et ainsi de suite.

      • Non, je n’ai pas monté de dossier pour aller aux prud’hommes mais j’ai été représentant syndical. Je siègeai au CHSCT et au DP. Quand j’ai vu comment était traiter les dossiers (par dessus la jambe et dans la rigolade), j’ai été tellement choquée et dégoûtée que j’ai démissionné.

        • En tant que représentante tu devais siéger au CE a titre consultatif il est vrai.
          D’ailleurs tu n’étais pas obligée d’assister aux séances.

          Tu as été bien placée pour voir que c’est du cas par cas.
          Ce qui est vrai pour une entreprise ne l’est pas pour l’autre.

          Je n’évoque même pas les entreprises multi sites.
          Là d’un établissement à un autre c’est parfois le jour et la nuit.

          Dans les organisations que l’on va qualifier de militantes: SSE, assos et même partis politiques grosso modo il y a combien de militants vraiment actifs 10%?

          Si on fait l’historique de la typologie des molotants on peut distinguer:
          – 1968 mise en place des SSE dans les entreprises = mise en place de pratiques et formation des nouveaux militants.
          – 1982 l’arrivée des droits nouveaux dans les Ets les militants s’approprient de nouveaux espaces de négociation. Ils n’étaient pas tous formés pour ça. Belle expérience et difficile également.

          C’est aussi là que ça commence à coincer puisqu’on voit apparaitre la multiplicité des contrats de travail.
          Ca devient coton de bâtir une revendication quand l’éventail des conditions de travail et de rémunération s’élargit.

          C’est aussi à cette période qu’il y a eu une volonté d’introduire des sections politiques dans les boites.

          Dans le même temps la gauche politique a cherché à anesthésier la gauche syndicale ; je peux en témoigner.

          Les gens oublient toujours lorsque l’on parle du front populaire que dès que les mouvements sociaux baissaient en intensité la gauche politique de l’époque tentait de faire un ou plusieurs pas en arrière.
          Sauf qu’à cette époque un député qui avait mal voté en séance était attendu à la sortie et se prenait quelques marrons dans la tronche.

          La classe ouvrière n’existe plus en tant que telle.
          Les valeurs qui étaient les siennes sont parties en fumée.

          Enfin et j’arrête là syndicat recouvre des réalités bien différentes:
          – En Angleterre (je ne sais pas si c’est toujours le cas aujourd’hui) un salarié nouvellement embauché avait 3 semaines pour se syndiquer.
          S’il ne le faisait pas il était remercié.
          – Aux USA quand tu rentres dans une entreprise un responsable syndical vient te trouver et te donne une liste de produits à acheter dans telle ou telle gamme de produits parce que la société ou tu bosses travaille avec les Ets en question.
          – Dans les pays scandinaves même dans le privé les syndicats ne négocient que pour leurs adhérents. Pourtant si leur taux de syndicalisation est nettement plus élevé qu’en France pour cette raison ; il n’est pas si terrible que cela.
          – J’ai gardé l’Allemagne pour la fin. Le syndicat IG Métal gére un parc de logement qui doit correspondre à nos HLM je crois et il avait la capacité de payer 75% de tous le salaires pendant un an aux grévistes.
          Tu vois les conditions sont différentes.
          D’ailleurs si tu fais un comparatif entre volkswagen RFA et
          volkswagen France il n’y a pas photo tant en terme de conditions de travail que de rémunération.

          Tout ça pour dire que plus ta base d’adhérents est large, plus tu auras de militants actifs. C’est devenu nécessaire parce que c’est de plus en plus ardu de maitriser quelques aspects du droit du travail.

  8. Moi , je constate que le pire chiffre est celui des chomeurs! 89% n’ont aucune confiance dans les syndicats!!!

    …C’est peut-être ça qu’on nomme « différence entre théorie et pratique ». 🙁

    • C’est logique.
      Pour la bonne raison que les organisations syndicales ne savent pas gérer la population des demandeurs d’emploi.

      Dans certains cas dans le boites on peut faire embaucher un demandeur d’emploi.
      C’est tellement marginal par rapport aux personnes qui sont sur la touche que ça ne réglera pas la question.
      Il faut le faire quand même quand c’est possible.

      Il existe bien à certains endroits au moins un syndicat de chômeurs.
      Personnellement j’irai sur la pointe des pieds.
      Récupération ou pas.

      En dehors de la dénonciation du système, il faut rendre à César ce qui appartient à César.
      En l’espèce à Chirac qui a supprimé en 1976 si j’ai bonne mémoire le monopole de ce qui était alors l’ANPE.

      Si on avait un ministre du travail digne de ce nom, il se bougerait preut-être le cul pour présenter un texte de loi stipulant qu’une création de poste dans une entreprise doit obligatoirement s’adresser à un demandeur d’emploi et non pas à celui qui en a déjà un.
      Cela ne remettrait pas en cause la liberté d’embauche de l’employeur mais l’encadrerai simplement.

      Si Gataz raméne sa science, c’est simple on prend une entreprise qui a des arrièrés de cotisation sociale et on lui fait cracher.
      S’il recommence bis repetita.
      Il apprendrait très vite à mettre de l’eau dans son vin.
      Quant au chantage à l’emploi dans de telles circonstances il y a moyen d’y répondre.
      A se demander quand ils arrêteront de se branler rue de Grenelles.
      Quoi que les couilles c’est justement ce qui leur manque.

      C’est vrai l’exemple vient de plus haut.

  9. Il n’y plus qu’à supprimer les syndicats dans ce cas comme Sarkozy voulait le faire pour les corps intermédiaires en 2010 !

    Les syndicats sont subventionnés par l’état d’où un gros problème d’indépendance , d’un autre coté le syndicalisme à diminuer et l’individualisme à pris le dessus.

    Le syndicalisme associé aux ouvriers recule du fait de la disparition des usines , certains syndicats importants perdurent comme dans le transports routiers mais tendent à disparaitre avec la délocalisation des chauffeurs.

    Sans corps intermédiaires plus aucun moyen de contrer le Medef , cette étude arrive bien à point pour les discréditer , voyons plutôt à leur fournir plus d’indépendance

    Philippe

  10. A quel point les gens aiment les syndicrades:des employés se révoltent contre les planqués des syndicrabes et soutiennent leur employeuse
    estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/03/05/cristal-evenement-les-salaries-font-corps-derriere-leur-patronne

    Cette info n’est jamais passée dans un journal télévidé: pas gauchissement correct !

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