Dans une note transmise aux élus français, le Secrétariat Général aux Affaires Européennes appelle à ne pas fermer totalement la porte aux mécanismes de règlements des différends investisseurs-Etat.
La France a-t-elle mis de l’eau dans son vin sur le TTIP ? Dans une note adressée aux eurodéputés français, consultée par EurActiv.fr, le Secrétariat Général aux Affaires Européennes (SGAE) semble revenir sur la position tranchée que le ministre du Commerce international, Mathias Fekl , défendait jusqu’alors.
Alors que le ministre du Commerce extérieur a plusieurs fois exprimé la position déterminée de la France contre un mécanisme d’arbitrage investisseurs/Etat, le SGAE prend ses distances avec le rapport Lange actuellement discuté en commission INTA (commerce international) au Parlement européen, avant un vote prévu le 6 mai prochain.
Ce rapport, rédigé par l’allemand Bernd Lange, membre du groupe socialiste et démocrate (S&D) du Parlement européen, écarte le concept même d’arbitrage en cas de différend entre investisseurs et Etat.
« Le règlement des différends entre États et le recours aux juridictions nationales sont les moyens les plus appropriés en cas de litige relatif aux investissements » précise le texte élaboré par l’eurodéputé allemand. Une position qui est officiellement défendue par les sociaux-démocrates européens.
Mais dans la note adressée aux élus français, le SGAE précise que « même si la France estime que l’inclusion d’un mécanisme d’arbitrage investisseur-Etat (RDIE/ISDS) n’est pas nécessaire avec les Etats-Unis, le projet de résolution tranche de manière un peu trop catégorique cette question. Une approche plus prudente sur ce sujet délicat pourrait être préférable en raison des risques de précédent, avec des États dont les standards juridictionnels ne correspondent pas à ceux qui prévalent aux Etats-Unis ».
Les notes d’analyse du SGAE représentent la position française, et sont adressées à tous les eurodéputés français, FN compris, au cours des débats parlementaires. La Représentation française auprès de l’UE propose ensuite des consignes de votes précises, à l’approche des votes en commission ou en plénière.
Mieux vaut une cour d’arbitrage qu’une juridiction inféodée au pouvoir
En substance, la note précise que la France préfère encore une cour d’arbitrage internationale à des juridictions nationales, dans certains cas. L’Hexagone ne souhaite donc pas qu’une résolution du Parlement européen crée un fâcheux précédent, en repoussant tout éventuel recours aux mécanismes d’arbitrage dans le futur.
« Le non-dit, c’est qu’en cas d’accord commercial avec un pays comme la Chine, le refus trop catégorique de cours d’arbitrage internationales pourrait s’avérer contre-productif » explique une source au Parlement européen. Il rendrait en effet impossible la mise en place de juridictions internationales. L’argument, qui est régulièrement exposé aux parlementaires européens notamment par la Commission, serait- il une feinte pour garder la porte ouverte au système d’arbitrage ?
C’est ce que craint Yannick Jadot, eurodéputé membre de la délégation des Verts. « Cette position n’est pas claire : est-ce que la France prône une réforme du système d’arbitrage, pour l’adapter au TTIP comme pour l’accord avec le Canada ? Ou au contraire, est-ce qu’elle penche pour l’exclure vraiment de l’accord commercial ? » s’interroge l’élu.
Positions confirmées sur les autres sujets de préoccupation
Sur de nombreux autres points, la position du SGAE réitère scrupuleusement les positions initiales sur l’accord de commerce transatlantique. Elle souhaite notamment solidifier l’exclusion des sujets audiovisuels de l’accord, insister davantage sur la protection de filières sensibles comme celle de l’élevage, ou encore améliorer la transparence du processus, en proposant de communiquer les documents par courrier électronique sécurisé, plutôt que de les mettre à disposition dans une pièce de la Commission. La France voudrait également voir les services financiers inclus au TTIP, un souhait qui ne fait pas l’unanimité tant la régulation de la finance américaine est plus draconienne que son pendant européen.
Source : Euractiv
Tu m’étonnes … Ils parlaient du TAFTA sur Canal+, à midi; ça y est, la propagande commence.
Il est certain que la France s’aligne, bien gentiment, en bon toutou qu’elle est.
Je crois qu’il nous faut élaborer des plans annexes, comme on prend le chemin de la campagne pour éviter l’autoroute. Autrement dit, ce qui est encore possible deviendra de la contrebande, de la désobéissance civile…
Pas le choix de toute façon, contre le rouleau compresseur qui s’avance.
Ce qui n’empêche en rien de faire ce que nous pouvons pour informer la population. Mais quand on voit le monde dans un Mc Do, c’est clair que la majorité se fiche bien de ce qu’elle mange (pour ne parler que de nourriture !).
Sujet en redondance avec le 25 de ce mois.
Mise a jour? Ou bourrage de crane?
Et du coup, le Tract à imprimer chez vous et à coller partout :
Dans le Forum : [ACTION] La meilleure arme pour agir: Nos imprimantes
Le tract en PDF : Tract-TAFTA-Bandelettes.pdf
Le doc : https://docs.google.com/document/d/1GE5WOx_VSlawgHDZOnQvyY5H3yFXxVUMw14DuVtehI8/edit
ouai , mais pas possible d’accéder au forum . volti ne m’as toujours pas répondu .
Je viens de lancer la réactivation de ton compte, sait-on jamais…. Vois juste si cela fonctionne, et encore désolé du dérangement.
La fRance, quelle france est favorable à labêtise? la france d’en haut ou d’en bas la france anti sionniste? la france raciste qui n’aime pas les arabes? la francesionniste qui se méfie des juifs? la france actuelle qui survie en baisant;le terme est dure mais la vaseline adoucie les moeurses…
La france des braves gens qui gesticulent devant tant de bêtise? la france du resenti devant la france des calculateurs…Notre france ou la leur?