La concurrence pour les ressources naturelles sera le déclencheur de la 3ème guerre mondiale’

Quelques petites statistiques sur notre avenir proche. si nous ne changeons pas notre moyen de consommer, nous savons vers quoi nous allons. N’oubliez pas que l’offre répond à la demande. Même si nous n’avons jamais voulu que notre consommation ait un impact tel sur la planète et sur les possibilités de conflit, il ne tient qu’à nous maintenant d’arrêter … d’acheter.

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En 2050, selon certains démographes, la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes. Compte tenu de la croissance des pays en développement, 2 milliards d’entre elles, soit l’équivalent de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Europe réunies, seront de la classe moyenne. Ce fort développement de la classe moyenne va pousser à la hausse la demande pour les biens de consommation, qui va elle-même renforcer la demande pour les matières premières. Le site Atlantico rapporte que Dambisa Moyo, une économiste zambienne diplômée d’un doctorat de l’université d’Oxford qui a travaillé pour Goldman Sachs et la Banque Mondiale, et a été citée comme l’une des 100 personnes les plus influentes du monde en 2009 par le Time, y voit un déclencheur de la future 3ème guerre mondiale.

Elle explique que la demande sur certaines matières, telles que le plomb, le zinc ou le maïs, est déjà très forte, et que nous ne savons pas encore comment nous pourrons combler nos besoins énergétiques. Selon Moyo, la concurrence pour les matières premières aurait déjà été à l’origine de 18 conflits à travers le monde depuis 1980. Elle envisage les futurs points de friction suivants :

✔ Le pétrole de la zone Arctique. Le réchauffement climatique provoque la fonte de la banquise, ce qui offre de nouvelles possibilités d’extraction des énormes gisements pétroliers qui s’y trouvent, et attise la convoitise des grandes puissances. La Russie, le Canada, les USA et la Chine sont déjà en lice pour exploiter ces gisements.

✔ L’eau issue de la fonte des glaciers himalayens. De même qu’il provoque la fonte de la banquise, le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers qui alimentent les plus grands fleuves du monde. Ces fleuves traversent des pays très densément peuplés, tels que le Bangladesh, l’Inde ou la Chine, et la guerre de l’eau, qui ne concerne pour l’instant que l’Afrique et le Moyen-Orient, pourrait ainsi s’étendre à ces pays.

✔ La volonté de s’approprier des terres arables. Les pays qui ont des liquidités importantes, comme certains pays émergents ou les pays pétroliers, achètent de grandes parcelles de terre en Asie, en Amérique du Sud, mais surtout en Afrique, pour garantir leur approvisionnement en nourriture. Cela risque de poser un problème à terme pour les populations locales qui pourraient souffrir de la faim, ce qui provoquerait des soulèvements.

Selon Moyo, le développement de la technologie, qui permettra de créer de nouveaux débouchés, et des moyens de substitution aux ressources naturelles, permettra peut-être d’éviter que ces surchauffes n’aboutissent à une nouvelle guerre mondiale.

source : http://www.express.be/business/fr/economy/la-concurrence-pour-les-ressources-naturelles-sera-le-declencheur-de-la-3supemesup-guerre-mondiale/193790.htm

19 Commentaires

  1. C’est oublier un peu vite le Moyen Orient : Israel ne peut plus vivre sans l’eau des des territoires occupés, l’Egypte n’est pas loin des 100 % d’utilisation des ressources en eau … Il y a aussi les tensions autour des gisements potentiels d’hydrocarbures autour de Chypre. Sans compter les tensions plus « géopolitiques », comme l’accession éventuelle de l’Iran à l’arme atomique et les gesticulations Nord-Coréennes.
    Et je suis près à parier que les « développements technologiques » sur lesquels elle compte comme solution sont les OGM, la fracturation, le nucléaire « nouvelle génération », etc … Que du bonheur …
    Et dire que c’est une des 100 personnes les plus influentes du monde, et qu’elle est économiste, fille d’économistes, passée par les plus grandes facs d’économie … Quand on voit les dégâts que Milton Friedman a pu faire, ça fait peur. Elle est complètement formatée à une pensée académique, poussiéreuse et doctrinale. Or c’est justement d’un nouveau modèle économique dont nous avons désespérément besoin pour sortir de la religion de la croissance infinie sur des des ressources limitées.

    http://www.youtube.com/watch?v=zaudqlbYBxk

  2. Désolé, aucune solution ne permet de développer à l’infini un monde aux ressources finies… simple question de physique élémentaire… nous approchons à grands pas d’un conflit majeur inéluctable dû à la croissance de la population humaine, à la rapacité des élites dirigeantes de plus en plus concentrées, à l’appauvrissement consécutif de la majeure partie de l’humanité, à la raréfaction progressive des ressources indispensables pour la vie… le clash final est inévitable !
    A moins d’un cataclysme naturel (ou provoqué) qui permette de réinitialiser les compteurs… sauf que les ressources consommées sont définitivement perdues et non remplaçables… ce sera juste question de gagner un peu de temps sur l’issue fatale.
    Sur le plan individuel, la responsabilité conduirait à adopter un mode de vie frugal réduisant la consommation à outrance tant prônée par notre civilisation consumériste.

    • tu oublies juste que c’est idiot…
      Produire pour DURER n’existe pas alors qu’avec une parcelle de bon sens c’est possible…

    • Sur le plan collectif, une réflexion politique innovante reste à imaginer, à mettre en oeuvre… fruit de l’action militante des citoyens éveillés qui se sentent concernés… au-delà des commentaires stupides et vains comme celui ci dessus… d’un impénitent bavard… qui n’apporte guère de progression à la réflexion…

      • Ben dis donc Do39, tu as du mal à percevoir les degrés supèrieurs !
        La réflexion politique innovante n’est plus à imaginer : c’est la décroissance et l’autonomie.
        Pour la mise en oeuvre, je m’y emploie déjà depuis quelques années, et ne suis pas le seul.
        Pour les commentaires vains et stupides, les initiés du maraîchage m’auront compris…
        L’impétinent bavard regrette simplement le forum ancienne mouture où l’on pouvait rire de tout…
        Et où la réflexion pouvait céder le pas sur l’Action.

        • Fenrir,
          Si tu regardes l’heure des posts, tu réaliseras qu’à 15h29 je réponds au comm de 15h26, et non à toi…
          J’espère juste que la dernière expression de Benji, voici une semaine, ne restera pas lettre morte pour les impénitents de la critique intempestive… qui feraient bien mieux d’enrichir le débat d’idées… mais encore faudrait-il en avoir…
          Pour ce qui est de la pratique potagère et de vie alternative, je te signale que nous sommes sur la même longueur d’onde… celle de la ‘simplicité heureuse’ (Alexis ROBERT)… Bien à toi.

    • Regardez ce reportage plus qu’édifiant!
      http://www.youtube.com/embed/dVVJ-KYC21c?feature=player_detailpage
      Les commentaires sont bienvenus!

    • « …les ressources consommées sont définitivement perdues et non remplaçables… »
      Souviens-toi que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
      Pour le reste, je suis d’accord avec toi : une personne qui croit qu’il pourra profiter indéfiniment d’un nombre de ressources finies et soit un fou, soit un économiste !
      L’air, l’eau potable et les terres arables sont en voie de disparition et il devrait s’agir là de notre unique priorité, le reste n’est que confort. Chacun est quotidiennement responsable.
      « la responsabilité conduirait à adopter un mode de vie frugal réduisant la consommation à outrance ». Oui ! Nous sommes beaucoup trop nombreux sur cette planète et nous consommons beaucoup trop. A tout ceux qui disent qu’il faut relancer la croissance, vous êtes des fous… ou des économistes.
      Je vous recommande de lire « Le principe frugalité » de Marc HALEVY. L’auteur y parle de décroissance et d’économie qualitative et non quantitative.

  3. A cet article de WAAil n’y a qu’une réponse: des solutions existent par milliers par exemple pour l’eau il y en a des milliards de m3 dans la mer désalinisez…
    Et toutes les énergies renouvelables à mettre en oeuvre…allez pas de panique…

    • « …pour l’eau il y en a des milliards de m3 dans la mer désalinisez… ».
      Ca ne remet pas en question notre comportement et comme toujours, on préfère trouver des « solutions palliatives » plutôt que de modifier nos comportements. L’eau potable, c’est la vie, et chier dans notre eau potable, c’est chier sur notre vie ! Plutôt que de modifier ce comportement, on a des solutions palliatives : produits nettoyants et centres de retraitement de l’eau, mais à quel coût ? Environnement, usines, transports, coût d’entretient, démentellement, … Quel coût environnemental pour désaler l’eau de mer ? Et puis l’inévitable question « Et après ? », et la réponse qui fâche « après on sera plus là pour subir tout ça, bon courages aux générations futures ».
      Ca s’appelle de l’égoïsme, dessaler l’eau de mer pour pouvoir continuer à chier dans l’eau qu’on a traiter pour la retraiter après, c’est de l’égoïsme et ça ne change pas les comportements donc ça ne résout pas le problème.
      Et pour l’air respirable, quelle solution palliative va t-on trouver pour pouvoir continuer à utiliser notre voiture ?
      Et pour les terres arables, quelle solution palliative va t-on inventer pour continuer à utiliser des produits chimiques et des OGM ?

  4. 3 eme guerre mondiale je ne pense pas car les prinipales puissances feront comme d’habitude : ils s’arrangeront en partie entre eux et pour le reste favoriseront leurs factions dans des pays clé ce qui donnera lieu à de nombreux petits conflits.

    Par contre je note que Dambisa Moyo, qui a fait le sale boulot pour la Banque Mondiale et Goldman Sachs pour qui elle était responsable de la stratégie en Afrique nous explique ça bien gentiment alors qu’elle a probablement une part de responsabilité dans la situation actuelle de l’Afrique suite aux spéculations sur les matières premières alimentaires.

    C’est bien beau de crier au feu après avoir allumé l’incendie, ça ne rattrape rien.

  5. 2050 vous êtes sur ,avez vous ce document de Jean-Paul Baquiast

    1972-2012 : LE CLUB DE ROME (1) CONFIRME LA DATE DE LA CATASTROPHE

    En2012, le Club de Rome célébrait le quarantième anniversaire de son célèbre rapport (surnommé «Halte à la croissance?»), dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur. Ce rapport avait été présenté au public le 1er mars 1972, à partir d’une commande faite par le même Club de Rome (créé en 1968) au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970.
    Cette célébration a donné lieu à un symposium le 1er mars 2012, dont les conclusions sont présentées sur le site du Club de Rome. Dans le même temps, un des organisme en charge du rapport, le Smithsonian Institution, rend public une version actualisée pour 2012 du rapport de 1972.
    Il s’agit, en fait d’un second rapport, utilisant la même méthodologie que le premier, avec les mêmes acteurs, le Club de Rome commanditaire et le MIT exécutant. Les instruments d’analyse ont cependant été modernisés, pour tenir compte des importants progrès accomplis dans les méthodes d’observation et de prévision.
    Le point essentiel, que tous les gouvernements, que toutes les entreprises, tout les média auraient du noter, est que le rapport de 2012 confirme celui de 1972. Celui-ci donnait soixante ans au système économique mondial pour s’effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement.
    La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, «The world is on track for disaster…», autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”.
    Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l’humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population se produira aux alentours de 2030.
    Le désastre n’est donc plus loin de nous, mais tout proche. 2020 est d’ailleurs considéré par certains experts comme une date plus probable. L’effondrement pourrait se produire bien avant 2030. Autrement dit tous les projets envisagés pour le moyen terme de 10 ans seraient impactés, voire rendus inopérants. Les rapporteurs font cependant preuve d’optimisme, en écrivant que si des mesures radicales étaient prises pour réformer le Système, la date buttoir pourrait être repoussée.
    Rien ne sera fait

    Mais nous devons pour notre part considérer, y compris en ce qui concerne nos propres projets, collectifs ou individuels, qu’aucune de ces mesures radicales ne seront prises. Le système économico-polirique, selon nous, ne peut se réformer. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant, business as usual, ceci jusqu’au désastre. Une petite preuve peut en être fournie par le fait que pratiquement aucune publicité n’a été donnée par aucun des acteurs que nous venons d’énumérer à la publication de cette seconde version du Rapport.
    Insistons sur le fait que ce n’est pas seulement le réchauffement global qui est incriminé par les rapporteurs, mais plus généralement l’épuisement des ressources et, au-delà, d’une façon plus générale, le saccage catastrophique de l’environnement sous toutes ses formes, autrement dit “la destruction du monde”. Pour l’empêcher, il ne faudrait pas seulement réduire notre production de gaz à effets de serre, mais s’imposer une décroissance radicale, à commencer par celle qui devrait être mise en œuvre dans les pays riches, qui sont les plus consommateurs et les plus destructeurs.
    Vains espoirs. Il suffit de voir comment, lors des élections françaises de cette année, la question a été évacuée des enjeux politiques. Dans le même temps, on envisage sérieusement de relancer la recherche des gaz de schistes et d’entreprendre des forages profonds en Méditerranée…Petit exemple, car des mesures autrement plus dangereuses se préparent en Arctique et ailleurs.

    Les opinions publiques se rassureront en faisant valoir que si ce nouveau rapport n’est pas discuté, si des milliers d’ « experts » de tous ordres ne le mentionnent pas, c’est parce qu’il est le produit d’un étroit groupe de pression comptant sur le catastrophisme pour prospérer.
    Nous pensons pour notre part que certains décideurs, discrets mais influents, prennent au contraire ces prévisions très au sérieux et se préparent, évidemment par la force, à protéger leurs avantages face à la révolte des milliards d’humains qui seront touchés par le futur effondrement.
    Article de Jean-Paul Baquiast, publié par blogs.mediapart.fr le 8Avril2012
    Note 1 :
    Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 53 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu’en développement. (Wikipedia)

    • Merci pour le rappel CdFmurr,
      A chaque fois que je relis une allusion au rpport Meadows, je repense à mon vieux prof d’économie du lycée qui n’avait de cesse de nous en parler.
      Les élites sont informées depuis cette époque, et n’ont rien fait hormis trés certainement se prémunir et anticiper la spéculation sur les matières premières les plus concernées, et l’accaparement des ressources aux mains de consortiums quasi monopolistiques.
      Les plus pauvres ne sont guère menacés (hormis par la pénurie alimentaire), et les plus riches non plus.
      Ce sont les tranches moyennes qui morfleront le plus car elles ont tout à perdre.
      Ce qui est le cas de la majorité de la population occidentale du vieux et du nouveau continent, ainsi que du japon, de l’Australie et NZ, et de l’ensemble des BRICS qui ont vu apparaître et se développer cette dîte classe moyenne.
      L’Europe sera hélas, la plus impactée à terme car la surpopulation de sa classe moyenne y est la plus importante rapportéé au m2.
      2020 c’est dans 7 ans.
      2025 c’est dans 12 ans. (j’aurai 60 ans…)
      2030 c’est dans 17 ans.
      Faudrait peut-être commencer à sérieusement s’occuper de l’éducation des jeunes, vu que nous ne nous sommes pas occupés de prévenir cette catastrophe annoncée.

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